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    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 8

    Huitième journée du FEQ. Il y en avait pour tous les goûts. Du rap sur les Plaines. Du folk au Pigeonnier et au Petit Impérial. De la pop féminine à l’Impérial. Du world à Place d’Youville et un truc indéfinissable, mais ô combien délicieux, au Cercle.

    Le Couleur

    Le Couleur - Photo : Marion Desjardins
    Le Couleur – Photo : Marion Desjardins

    Quand je suis arrivé à l’Impérial, la prestation était déjà bien entamée. Laurence Giroux-Do avait déjà conquis le parterre de l’Impérial (qui n’était pas encore trop rempli) et avec ses musiciens, elle faisait danser la foule avec entrain. La synthpop aux accents disco du groupe fonctionne à merveille, surtout dans des moments forts comme Voyage amoureux ou la finale endiablée de Club italien. Délicieux. Accent français. En français!

    ♥♥♥

    La Bronze

    La Bronze - Photo : Marion Desjardins
    La Bronze – Photo : Marion Desjardins

    Mais voyons, toé, c’est quoi cette petite boule d’énergie adorable-là? Nadia Essadiqi entre en scène avec une énergie et une présence scénique déroutantes! Y’a pas que son attitude qui est unique, La Bronze a un son qui lui est propre, une pop aux accents rock, très rythmée (Nadia ne se gêne pas pour taper du tambour à chaque occasion), une voix à la fois douce et puissante, capable de nous chatouiller comme de nous faire vibrer, des textes qu’on peut écouter tout en dansant, des interventions rigolotes qui n’enlèvent rien à la musique. ET C’EST EXCELLENT! Facile de faire de la pop, ça l’est beaucoup moins d’en faire de l’originale qui se démarque. Ça, La Bronze le fait avec brio. Et sa reprise de Formidable, de Stromae? Droit au coeur.

    ♥♥♥♥

    Lights

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    Lights : Photo – Marion Desjardins

    Elle a été sacrée découverte de l’année en 2009 aux prix Juno et franchement, Valerie Anne Poxleitner semble enfermée dans cette période. D’un côté, la réaction du public à l’arrivée de Lights est sans équivoque : elle était fort attendue et les fans avaient hâte de danser avec la jeune femme. Public très enthousiaste, donc. On comprend un peu pourquoi pendant les premières chansons, où Lights propose une synthpop fort vitaminée, entourée de son band fort professionnel (mais plutôt effacé). C’est après que ça se gâte pour votre serviteur : les chansons se suivent et se ressemblent. Et elles ressemblent beaucoup à ce qu’on pouvait entendre à la fin des années 2000 du côté pop. On pense trop facilement à Emily Haines et à Metric. C’est un peu dommage, parce que Lights maîtrise tout le reste : la voix, la mélodie, la présence scénique, tout y est. En même temps, on ne peut pas le nier, on a tapé du pied pendant l’ensemble de la prestation, même si on a manqué le rappel pour pouvoir avoir une bonne place pour ce qui allait suivre.

    ♥♥♥

    Lemon Bucket Orkestra

    Lemon Bucket Orkestra - Photo : Jacques Boivin
    Lemon Bucket Orkestra – Photo : Jacques Boivin

    AH! Comme si j’allais les manquer une fois de plus! L’ambiance était déjà à la fête 20 minutes avant le début du spectacle! De fort jolies jeunes demoiselles avaient transformé le parterre du Cercle en piste de danse et se laissaient transporter par les airs balkaniques du DJ. À 23 h 30, la formation monte sur scène. OUF, ÇA FAIT DE LA PLACE SUR LE PARTERRE! Voyez-vous, Lemon Bucket, ce sont quinze personnes sur scène. QUINZE! Et un seul mot suffit pour décrire leur musique : DÉJANTÉE. Plus sérieusement, il règne un très joyeux bordel sur la scène quand le groupe joue ses pièces métissées qui mélangent klezmer, fanfare, folk, punk et on ne sait combien d’autres éléments! Tuba, trompettes, saxo, trombone, violons, tambours, accordéons, guitares, difficile de faire plus déjanté. Y’a même une danseuse du ventre! L’ambiance au Cercle était survoltée et on n’a aucun mal à comprendre pourquoi. Le tout s’est terminé sur le parterre (plutôt qu’à l’extérieur, comme la dernière fois, un geste qui a coûté 900 $ d’amende), dans une folie indescriptible.

    Une folie trop rare.

    ♥♥♥♥

    Bernard Adamus

    Festivoix 20150703-20
    Bernard Adamus – Photo : ecoutedonc.ca/archives

    (par Julien Baby-Cormier) C’est devant un beau parc de la francophonie rempli que Bernard Adamus a pu présenter avec ses superbes musiciens (Philippe Legault au sousaphone est spécialement impressionnant) un spectacle qui avait presque l’allure d’un best-of tant ses deux premiers albums sont remplis de classiques. Outre une version très estivale de Brun, Adamus a enchainé ses classiques dans leurs atours originaux. Il a aussi entonné sa nouvelle (et légèrement impertinente) chanson Hola les Lolos et surtout une surprenante et réussie version de Faire des enfants de Leloup. Coup de circuit. Gros coup de coeur pour son rappel qui débute par une puissante Rue Ontario avant de nous prendre par le coeur avec Le Scotch goûte le vent et 2176; cette dernière jouée en solo devant une foule en extase qui aura sans aucun doute passé une superbe soirée. Terminer cette soirée avec deux ballades était un habile pari alors que l’ensemble du concert a été performé le pied au plancher. Même avec une voix légèrement cassée, Bernard aura prouvé la pertinence de lui offrir le Pigeonnier. On attend la suite avec impatience; son nouveau disque devant atterrir sur nos tables tournantes fin septembre.

    ♥♥♥♥

    Samian

    Festival international d'ete de Quebec 2015 Photo: Renaud Philippe www.longsho.com www.renaudphilippe.com
    Samian – FEQ 2015 Photo: Renaud Philippe

    (par Alice Beaubien) « Je suis un représentant des premières nations » a déclaré plusieurs fois le métis algonquin. Malgré une petite foule, on a pu apprécier un hip-hop propre avec pas mal de scratchs, typique des années 90 et une belle aisance de la part de son DJ. Avant qu’il entonne son « Rap & Roll » sur « Les miens », il rappelle les difficultés des jeunes autochtones et le fait qu’il soit fier d’être maintenant cité dans les livres d’histoire. L’artiste engagé a livré une belle prestation sans grosse folie. Belle voix également de sa choriste, un peu timide, Esmeralda.

    ♥♥♥

     

    De La Soul

    FEQ 2015 jeudi 16 juillet
    FEQ 2015 jeudi 16 juillet – Crédit : Philippe Ruel

    (par Alice Beaubien) B-A-V-E-U-X cette expression est la meilleure pour définir la prestation de De La Soul hier soir. « Who’s got between 16 and 21? Well, you will have a lesson of Hip Hop» «Who are these people? -en désignant la zone avant-scène, ou celle du casino – The cool people? And overthere The party people?! I’don’t understand that’s shit» s’exclamaient Dave ou Maseo à la foule. Les coquins ont balancé leur  vibration  avec brio, alternant toutes les influences musicales (funk, soul, rap, rock) du Hip-Hop. Ça lève, ça shake, ça brasse en titi. Ils repartent avec une petite déception dans les yeux, on voyait que la foule ne les satisfaisait qu’à 80 %. Gros bémol : l’entrée en scène, au FEQ on commence à l’heure, pis un DJ qui peine à démarrer son set-up avec l’entrée tardive des MCs, c’est un peu la loose.

    #AliceSeLâcheAvecLesExpressionsFamilières

    ♥♥♥♥

    IAM

    IAM FEQ 2015 Photo: Renaud Philippe
    IAM – FEQ 2015 Photo: Renaud Philippe

    (par Alice Beaubien) Bien que Française, je connais très mal IAM, à l’heure de leur apogée j’apprenais les multiplications… Séance de rattrapage donc en compagnie de mes demi-frères trentenaires qui entonnaient avec joie les paroles des rappeurs marseillais. Cependant, le changement de rythme entre les deux parties était pesant, le rap d’IAM est lourd et engagé contrairement à la folie du groupe précédent, il fallait attendre trois chansons avant d’être vraiment dedans. Cette erreur rappelle celle de l’année dernière avec les DEAD OBIES en première partie et en seconde Manu Militari au parc de la Francophonie, pas le même beat et la même énergie. Les vieux rappeurs sont assez statiques aussi sur scène, ils ne vont pas de long en large de la scène comme a pu le faire papi Jagger la veille. Saïd fait quelques moves de danse, mais sans plus on aurait pu deviner de la colle sous leur semelle. L’éclairage n’a pas mis non plus les quatre membres en valeur. Des fans m’ont affirmé qu’ils avaient chanté pas mal de titres phares, les flows sont pas mal, le beat aussi. Chapeau pour la mise en scène de « L’empire du côté obscur », avec une voix de Dark Vador qui annonce la chanson et la petite bataille de sabres lasers. Vers la fin, on a eu la joie de voir les membres se vêtir avec des lunettes de soleil et faire des pas pour Danse le MIA et impossible de partir sans chanter Petit frère titre culte du groupe avant de repartir en s’exclamant « On revient quand vous voulez ! ».

    ♥♥

     

    Jacques Boivin

    17 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    De La Soul, Festival d’été de Québec, IAM, La Bronze, Le Couleur, Lemon Bucket Orkestra, Les Plaines, Lights, Samian, Scène Bell
  • [ENTREVUE] Harfang ou la question de la popularité

    [ENTREVUE] Harfang ou la question de la popularité

     

    _CCP8266Hier, par une belle journée ensoleillée, on est allés payer une visite aux gars de Harfang à leur nouveau local de pratique sur l’île d’Orléans. Entre une partie de dards, l’exploration d’une grange possiblement hantée et la visite dudit local, on s’est assis pour jaser avec les trois membres présents : Alexis Taillon-Pellerin, Samuel Wagner et Mathieu Rompré.

    Articulé à la base autour des créations du chanteur Samuel Wagner, le groupe s’est formé progressivement. «Au départ, explique-t-il, je faisais des chansons dans mon sous-sol. Je m’enregistrais un peu, j’avais quelques compos pis j’avais mis ça sur internet. À un moment donné, j’avais besoin de violons pour mettre dans une de mes compos. J’voyais grand là, j’voulais des violons. J’ai donc lancé un appel sur Facebook et c’est Antoine – j’étais avec lui au secondaire, mais on se parlait plus ou moins – qui a répondu à l’appel. Il est venu enregistrer, je lui ai fait écouter un peu mes affaires, puis il a dit : ‘Je connais pleins de musiciens, on pourrait monter tes tounes pis faire des shows live avec ça.’» C’est ainsi que l’idée de Harfang a germé ; un an et demi plus tard le projet commençait. Regroupant maintenant cinq musiciens ( les trois membres interviewés, Antoine Angers et David Boulet Tremblay), qui eux aussi y mettent du leur dans la composition, le groupe en est déjà à son deuxième EP.

    Lorsqu’on y jette un œil, leur progression est frappante. Dès leur premier EP, paru en 2014, ils avaient rempli le Bal du Lézard. Un an plus tard, pour le lancement Flood, le spectacle présenté au Cercle affichait complet. Qui plus est, m’indique Mathieu, ils étaient heureux de ne pas pouvoir reconnaître tous les visages lors de ladite soirée. Cet été, en plus d’une tournée au Nouveau-Brunswick, en Gaspésie et ailleurs, ils pourront se produire sur scène avec 5 for Trio dans le cadre du FEQ et avec la collaboration de l’Ampli de Québec. Ainsi, encore jeune, Harfang semble déjà parti pour prendre son envol. Bientôt, il devra jongler avec popularité et authenticité. Dans un monde où il faut maintenant un peu savoir se vendre pour vivre de sa musique, on a voulu connaître l’opinion du groupe sur cette question.

    Tenant à se faire connaître, ils veulent pourtant garder intacte l’essence de leur musique. «Le défi qu’on se lance c’est de pouvoir fitter un peu partout sans trop essayer de se vendre, explique Samuel. C’est d’exprimer ce que tu veux exprimer, de la façon dont tu veux l’exprimer, mais en fittant quand même dans un cadre qui te permette de passer à la radio, par exemple… C’est sûr, c’est très compliqué.» Qu’à cela ne tienne, c’est un défi qu’ils entendent relever. En épurant leur musique, entre autres, ils ont travaillé en ce sens. De fait, entre leur premier et leur deuxième EP, on peut noter un travail de réduction minutieux pour que les pièces soient moins chargées, mais que l’essence en soit quand même conservée (c’est d’ailleurs une remarque que j’avais déjà faite dans le compte-rendu du lancement de Flood). «Plus t’as du stock, plus c’est dur d’apprivoiser la toune. Rendre notre musique accessible, ça passe aussi beaucoup par l’épuration des pièces. Ça va chercher plus d’oreilles, ça capte un peu plus facilement l’attention, c’est plus facile à écouter, ça parle à un petit peu plus de gens, et ce sans dénaturer ce que tu fais. C’est ces procédés-là qu’on est en train d’explorer et de peaufiner,» renchérit Samuel. «On va espérer que ça nous mène à vivre de notre musique!», ajoute Alexis.

    Donc plaire: oui, se vendre: un peu, mais pas à n’importe quel prix. C’est pourquoi Harfang, malgré sa volonté d’être populaire, se situe un peu à contre-courant de la musique pop actuelle. En effet, contrairement à ce qui se trouve plus sur les ondes, c’est-à-dire de la musique plus dansante, la musique de Harfang porte à l’écoute, à l’introspection, et met beaucoup plus l’accent sur la mélodie. «Avec tous les clubs, les raves, la boisson, les drogues, la musique populaire c’est devenu de la musique qui brasse. C’est pas de la musique qui est introvertie, c’est justement de la musique de fête. Notre musique c’est l’inverse de ça,» lance Mathieu. «Dans la musique d’aujourd’hui, je trouve qu’on a perdu un peu le côté mélodique ; c’est plus rythmique, et il me semble qu’il manque de cœur là-dedans,» ajoute Samuel.

    _CCP8294Ce serait donc ça – l’attention qu’ils portent aux mélodies, qui sont d’ailleurs souvent le noyau de leurs chansons – qui distinguerait Harfang du lot. Leur musique, antithèse de celle qui brasse, ressemble donc par sa simplicité et sa sincérité touchante à l’accalmie qu’ils retrouvent dans leurs sessions de jam sur l’île d’Orléans, tel qu’Alexis les décrit: «[Ici on se sent] en vacances, même si c’est pas le cas ! […] On s’évade deux fois semaine, on sort de Québec pis on vient juste jammer, pis c’est juste Harfang qui s’passe.» On peut aussi constater, en tant qu’auditeurs, la différence flagrante entre un de leurs spectacles et les autres concerts de musique populaire : le public a souvent une écoute exceptionnelle. «D’ailleurs anecdote cocasse : à Gatineau à la fin du show on faisait les rappels, et on se disait ‘on va mettre le party, le monde va aimer ça’, raconte Samuel. On s’est dit ‘on va rentrer en force dans le rappel et on va faire lever l’affaire’, pis là j’ai juste dit au monde : ‘là on fait le party !’ Pis il y a une fille dans la salle qui a répondu : ‘on veut pas faire le party on veut vous écouter’.»

    Cependant, bien qu’à contre-courant, le groupe est facilement parvenu à se trouver un public, et même un public attentif ! «Avec le genre de musique qu’on fait, ce n’est pas comme s’il fallait absolument s’tordre un bras pour pogner ; on fait de la musique qui à la racine même est de la musique populaire. C’est du pop même si ce n’est pas de LA pop, explique Alexis. En plus, il y a un désir croissant de l’auditeur, je pense, d’avoir autre chose que de la grosse pop… Et les festivals embarquent là-dedans. Même le Festival d’Été commence à puiser dans les rangs du OFF ; il joue dans les plates-bandes du OFF, carrément, en allant chercher des bands plus underground.» De fait, ils parviennent à trouver leur créneau et à s’y établir. On leur souhaite de continuer sur cette route et de percer.

    En somme, ce fut une belle expérience de pouvoir partager avec les membres du groupe. Accueillants, généreux de leurs temps, pourvus d’une belle complicité et d’une camaraderie au-delà de ce qu’on pourrait s’imaginer en les voyant en spectacle, ils ont su nous charmer autant par leurs personnalités que par leur musique. En gardant leurs yeux sur l’essentiel, c’est-à-dire sur ce qu’ils veulent exprimer, ils continueront vraisemblablement à s’acquérir de nouveaux auditeurs. Leur avenir est plein de belles opportunités. Après la tournée, le 8 août, ils reviennent notamment en ville faire un spectacle au Sous-sol du Cercle. Ils nous promettent un nouveau set d’une heure et demie avec quelques covers intéressants et même, possiblement, une belle surprise pour leurs fans. À l’automne, le groupe retournera à la composition et nous pondra peut-être, on l’espère, un album complet. D’ici là vous pouvez les voir dès demain, le 18 juillet, à 12h à Place D’Youville.

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    17 juillet 2015
    Entrevues, Nouvelles
    Festival d’été de Québec, Harfang, Le Cercle
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUEBEC] Robert Charlebois participera au spectacle de Patrick Watson

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUEBEC] Robert Charlebois participera au spectacle de Patrick Watson

    On arrive tout juste de la répétition du spectacle de Patrick Watson. On n’a toujours pas énormément de choses à vous dire, mais on voulait vous présenter un invité spécial qui devrait impressionner car il s’agit d’une légende : Robert Charlebois.

    Robert Charlebois – Photo : Jacques Boivin

    En plus de Charlebois, on devrait être gâtés : éclairages beaucoup plus élaborés que ce qu’on voit d’habitude, mise en scène de la pro du genre, Brigitte Poupart, cuivres, cordes et choristes (que vous devriez reconnaître).

    On va retrouver Robert Charlebois (et Frank Lafontaine) la semaine prochaine au Festif. En attendant, nous serons sur les Plaines demain pour ce spectacle qui devrait être mémorable.

    Jacques Boivin

    16 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Festival d’été de Québec, patrick watson, Robert Charlebois
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 7

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 7
    Photo : Marion Desjardins
    Photo : Marion Desjardins

    On a presque les deux tiers du chemin de fait. Cette édition du Festival d’été est particulièrement épuisante. Faut dire qu’il y a toujours quelque chose à voir quelque part. Hier, votre équipe préférée avait cru pouvoir avoir une petite soirée pépère au Pigeonnier pendant que tout le 418 semblait être sur les Plaines pour voir des septuagénaires rocker comme s’ils avaient encore 18 ans. Maudit, on s’était trompés. On a comme été transportés dans une machine à voyager dans l’espace-temps et nous nous sommes ramassés au beau milieu d’Osheaga dans un Pigeonnier rempli de jeunes début vingtaine, couronnes de fleurs incluses. On vous raconte ça :

    Blood and Glass

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    Blood and Glass – Photo : Marion Desjardins

    (Par Marion Desjardins) Ma soirée au FEQ a débuté avec un autre spectacle que j’attendais grandement: Blood and Glass, qui m’avait jetée à terre l’an dernier au OFF. Une prestation haute en couleurs et une mise en scène digne de ce festival! À ma grande surprise je me suis retrouvée dans une salle très peu peuplée et sans décor. C’est à noter que l’an dernier des petits nuages lumineux ornaient le plafond de Méduse. Lisa, chapeau melon sur la tête, est entrée sur scène avec son groupe disant tout simplement « Je suis Mick Jagger ! ». Et c’est parti ! La fougue habituelle de la chanteuse accompagnée de ses musiciens, toujours une perfection dans l’exécution, une ambiance enveloppante et théâtrale. J’aurais bien sur voulu qu’une salle pleine puisse profiter de cette expérience, mais somme toute j’ai trouvé très intéressant de voir cet autre côté plus intime du groupe. Cette fois-ci c’était peut-être moins théâtral mais très amical, ce qui n’est pas un point négatif, Lisa nous dévoilait son petit côté humoristique et les musiciens embarquaient, bref ils avaient bien du plaisir malgré tout et moi aussi.

    Alfa Rococo

    Alfa Rococo - Photo : Francis Gagnon
    Alfa Rococo – Photo : Francis Gagnon

    Avant de commencer la soirée au Parc de la Francophonie, nous nous sommes arrêtés à Place d’Youville où Justine Laberge et David Bussières d’Alfa Rococo ont donné une prestation sans faille devant un public nombreux et fort heureux. Il faisait beau, il ne faisait pas trop chaud, on était mauditement bien et dès que le séquenceur a lancé les premières notes de Lumière, une folle envie de danser nous a pris (ça nous est arrivé souvent cette année, n’est-ce pas?). C’était la première fois que je voyais le couple en spectacle et franchement, la même belle énergie qu’on trouve sur Nos coeurs ensemble se trouve sur les planches. La complicité entre les deux membres du couple est plus que palpable et cette énergie est transmise de main de maître par Laberge, qui est une fantastique meneuse de foule. Oui, on peut être un peu irrité par le tutoiement de la foule (à la Louis-Jean), mais tout le reste, y compris les appels à se lever et à danser, était fait avec chaleur et humour. Musicalement parlant, le duo nous a offert un beau programme composé des chansons les plus entraînantes de son répertoire. Une heure de pur plaisir.

    ♥♥♥♥

    The Wilderness of Manitoba

    The Wilderness of Manitoba - Photo : Marion Desjardins
    The Wilderness of Manitoba – Photo : Marion Desjardins

    Ils viennent de Toronto et proposent un indie folk qui prend beaucoup de mordant sur scène. En fait, ça rockait beaucoup au Pigeonnier, assez pour qu’on n’entende pas Galaxie qui jouait au même moment sur les Plaines. Bonne chose. Will Withwam et Raven Shields ont lancé quelques blagues pour dire qu’ils s’en allaient directement sur les Plaines pour aller voir les Stones, mais jamais ils ne nous ont donné l’impression d’un groupe qui voulait être ailleurs. Le groupe n’était visiblement pas inconnu de la plupart des spectateurs présents, qui ont eu tout le Canadiana dont ils avaient besoin.

    ♥♥♥

    The Franklin Electric

    The Franklin Electric - Photo : Marion Desjardins
    The Franklin Electric – Photo : Marion Desjardins

    Bien franchement, on avait peur de s’emmerder un peu avec la formation montréalaise. Pas parce qu’elle est mauvaise, c’est juste qu’on a vu le groupe il y a à peine 10 jours dans une situation similaire (première partie d’une grand-messe). Jon Matte et ses complices avaient une solution : on va ajouter des cordes! C’était suffisant pour changer la dynamique et ajouter une jolie texture aux chansons (nouvelles et anciennes) offertes par le groupe. Évidemment, Matte vole encore la vedette en jouant du clavier, du piano, de la guitare et de la trompette et il est toujours aussi affable avec son public (qui le lui rend bien), mais notons qu’il est soutenu par une équipe solide qui rend justice à ses belles compositions. On a pu apprécier quelques nouvelles chansons dans l’esprit de ce que le groupe nous avait déjà offert. The Franklin Electric ne devrait avoir aucun mal à poursuivre sur sa lancée.

    ♥♥♥♥

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros - Photo : Marion Desjardins
    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Photo : Marion Desjardins

    Après Future Islands et Dakhabrakha, Édouard l’incisif et les Zéros magnétiques était la formation que j’avais le plus hâte de voir au Festival. Un peu par curiosité morbide (après tout, on s’attendait à voir un Pigeonnier plutôt vide), beaucoup parce que le groupe a beaucoup changé depuis la dernière fois que je l’ai vu. Tout d’abord, il n’y a plus de femmes dans cette formation qui a déjà compté sur Nora Kirkpatrick et Jade Castrinos. Étant donné la place que ces deux-là prenaient dans le groupe, il a fallu réarranger certaines pièces.

    À 21 h 35, c’est donc un Alex Ebert entouré de ses hommes qui est arrivé devant un Pigeonnier presque rempli à capacité de fans qui connaissaient toutes les chansons du groupe par coeur (quelle agréable surprise!). Visiblement surpris, comme moi, de voir qu’autant de monde l’avait préféré à Mick Jagger, Ebert a pris quelques instants avant d’entonner des « Hmmmmmmmmmmmmmmmmm » qui ne voulaient dire qu’une chose : on allait me servir ma chanson préférée de tout l’univers entier, Man On Fire, dès le départ. Je l’avoue, je suis un fan fini d’ESAMZ. Les larmes me montent aux yeux.

    Photo : Marion Desjardins
    Photo : Marion Desjardins

    PARENTHÈSE (si les anecdotes personnelles ne vous intéressent pas, passez au paragraphe suivant) : Pendant que les photographes s’activent à l’avant, j’essaie de prendre une ou deux photos de loin pour les médias sociaux. D’habitude, je fais ça avec les moyens du bord, un petit appareil photo bien ordinaire, pis tout. J’ai réussi à avoir une photo satisfaisante. Je la poste en chantonnant la chanson, sans regarder la scène. Toutefois, du coin de l’oeil, je vois mon amie Tatiana se tourner de bord en sortant son téléphone, qu’elle braque comme si elle allait tirer sur quelqu’un. Ebert est rendu dans la foule, derrière nous, et se dirige (avec le cortège de photographes qui fait tout pour avoir une photo qui a de l’allure de ce qui se passe)… tout droit vers moi. En principe, je n’ai pas d’accréditation photo et je n’ai pas la permission de sortir mon appareil photo professionnel. De toute façon, je n’ai pas le temps de changer d’objectif (une 55-210). C’EST PAS GRAVE, je ne peux pas laisser passer une telle occasion. Si vous voulez voir de quoi ça a l’air quand Alex Ebert, chanteur d’Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, passe dans ta face, ça a l’air de ça. J’en tremble encore. FIN DE LA PARENTHÈSE

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    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Photo : Marion Desjardins

    Après cette Man on Fire qui avait déjà eu son effet sur un public déjà conquis, Ebert et sa bande s’attaquent à 40 Day Dream, une autre des chansons les plus rassembleuses du groupe. Ça y est, la grand-messe est vraiment lancée, l’église de Saint-Alex est grande ouverte et les fidèles crient leur appréciation.

    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros - Photo : Marion Desjardins
    Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Photo : Marion Desjardins

    On sait bien que tout n’est pas 100 % spontané dans la démarche du groupe. L’expérience du leader brouillon, mais débordant de charisme, qui se vante d’être un pro du manque de professionnalisme, ça finit par avoir ses limites. Mais que le grand cric me croque si ça ne marche pas! La vieille caméra vintage qui projette des images de la foule en kaléidoscope sur l’écran en arrière de la scène, c’est super cool. Les visites dans la foule aussi. Ebert est souvent assis sur le bord de la scène pour jaser avec le public, à qui il demande des suggestions de chansons (parce qu’Ebert ne prépare jamais de programme!). Sur I don’t Wanna Pray, en plus de faire chanter des couplets par ses comparses, il invite des membres du public à faire de même. Une fan a chanté les paroles par coeur. Avec une fort jolie voix. Lorsqu’un fan lui demande de chanter Life is Hard (un des meilleurs moments du 3e album, qui n’en compte malheureusement que très peu), Ebert lui répond candidement qu’il ne se souvient plus des paroles. Pas de problème, un fan lui prête son cellulaire. Ebert l’invite sur scène à chanter avec lui. Le jeune homme, un dénommé Félix, devrait s’en rappeler toute sa vie. Parlant de cellulaire, pendant une autre magnifique chanson (était-ce If I Were Free), Ebert prend le téléphone de quelqu’un qui était en train de filmer et prend tous les membres du groupe en gros plan. Un autre qui ne pourra pas dormir pendant quelques jours!

    Ça continue comme une grande célébration de l’amour, de la vie et du bonheur avec un Ebert visiblement pompette, mais qui s’amuse comme un petit fou avec la foule 100 fois plus grosse que prévu, qui a évidemment explosé quand Ebert a sifflé les premières notes de Home, LE classique du groupe. Énergie incroyable. Nous ne faisions qu’un, nous sautions comme un coeur qui bat. Joie et bonheur.

    Nous étions déjà sortis quand le groupe est revenu pour un rappel impromptu (nous avions dépassé le couvre-feu, mais bon, pourquoi bouder son plaisir, hein?), qui a semblé plaire aux chanceux qui n’avaient pas déjà quitté les lieux.

    Sur l’échelle Patrick Watson de la communion, ce show atteignait un gros 9,5/10. C’est un peu ce qui manquait à Future Islands. Nous étions tellement époustouflés par Herring que nous avions du mal à partager cet amour. Avec Ebert et son côté tellement brouillon qu’il en est attachant, nous n’étions pas intimidés. Nous étions chez nous, tous ensemble, en train de nous dire à combien nous nous aimions. Et c’était bien ainsi.

    Ebert a promis de revenir à Québec. Les portes sont grandes ouvertes, mon homme. Et je serai le premier derrière ces portes à t’accueillir.

    ♥♥♥♥♥ (tous d’amour)

    Jacques Boivin

    16 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Alfa Rococo, Blood and Glass, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, Festival d’été de Québec, The Franklin Electric, The Wilderness of Manitoba
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Aperçu, jour 7

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Aperçu, jour 7

    Devinez qui va voir les Rolling Stones sur les Plaines! Près de 100 000 personnes, mais pas votre valeureuse équipe d’ecoutedonc.ca, qui sera de son côté au Parc de la Francophonie pour le triple plateau The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. On a quand même quelques suggestions à vous faire!

    18 h – Alfa Rococo ou Blood and Glass

    Petit choix déchirant, n’est-ce pas? La pop sucrée et vitaminée d’Alfa Rococo ou le folk-pop vaporeux de Blood and Glass? Dans les deux cas, vous faites un excellent choix.

    Galaxie
    Galaxie

    19 h – Galaxie ou The Wilderness of Manitoba

    Si ce n’était pas du fait qu’il faut presque être déjà dans la file d’attente pour entrer sur les Plaines, je dirais Galaxie sans hésiter. La bande à Olivier Langevin va réaliser quelques rêves ce soir en jouant Dragon sur les Plaines quelques heures avant que Jagger, Richards et autres légendes ne foulent les mêmes planches. De leur côté, The Wilderness of Manitoba propose une folk-pop qui devrait être un match parfait avec les deux groupes qui vont suivre au Parc de la Francophonie.

    The Franklin Electric
    The Franklin Electric

    20 h – The Franklin Electric

    On vient tout juste de les voir au Festivoix et on en veux encore. On joue dans les mêmes atmosphères que le groupe qui précède, ainsi que Half Moon Run, Elliott Maginot et cie. Si vous aimez votre indie très doux, vous allez être servis.

    21 h 30 – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros

    Oui, le groupe à géométrie variable a rétréci quelque peu au cours de la dernière année, mais ce n’est pas grave : une heure et demie des meilleures compositions d’Alex Ebert (qui est capable du pire sur disque, mais qui se concentre sur le meilleur sur scène), ça se prend bien. Folk messianique avec un des personnages les plus charismatiques de l’univers indé. Complètement à l’opposé de Sam Herring, qu’on a vu lundi. J’ai tellement hâte de chanter Man on Fire, moi là!

    Jacques Boivin

    15 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Alfa Rococo, Blood and Glass, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, Festival d’été de Québec, Galaxie, Rolling Stones, The Franklin Electric, The Wilderness of Manitoba
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 6

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 6

    Une autre journée où votre équipe préférée a dû utiliser son don d’omniscience pour être à plusieurs endroits à la fois. C’est facile quand on est un gros journal avec plein de moyens, mais quand on est une belle petite équipe de bénévoles passionnés, ça fait pas mal courir notre Marion nationale qui a dû se taper trois scènes hier soir. On lui lève notre chapeau une fois de plus. Résumé en ordre chronologique.

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    Pierre Kwenders

    Pierre Kwenders - Photo : Marion Desjardins
    Pierre Kwenders – Photo : Marion Desjardins

    (par Jacques Boivin) Le Montréalais d’origine congolaise a reçu un bel accueil de la part des spectateurs. Le jeune homme, qui a remporté cette semaine le prix Espoir FEQ, a offert une prestation énergique qui a su retarder la pluie qui menaçait de tomber. La rumba congolaise métissée servie par Kwenders était d’une grande efficacité et ses brèves interventions étaient toutes pertinentes (après 5 jours de blagues qui ne lèvent pas tout le temps, ça fait du bien, on vous le jure!). Kwenders était accompagné d’excellents musiciens, dont Julien Sagot aux percussions, qui semblait bien s’amuser. Jacobus, de Radio Radio, est même venu faire un petit tour!

    ♥♥♥♥

    Your Favorite Enemies

    (par Julien Baby-Cormier) Le festival d’été, c’est aussi parfois des drôles de casting. Un groupe rock (trempé dans une sauce fromage-métallique) ça fonctionne sur papier avec le duo Failure/Primus, mais dans les faits, c’était de la musique pas mal trop consensuelle pour la foule bigarrée du Pigeonnier. Le groupe avait l’air d’avoir du fun.

    Ariane Moffatt

    (par Jacques Boivin) 

    Ariane Moffatt – Photo : Marion Desjardins
    Ariane Moffatt – Photo : Marion Desjardins

    On l’avait vue au #PopUpFEQ la veille, mais cette mise en bouche n’a fait qu’ouvrir notre appétit. Changement de plan, donc, et course vers les Plaines où nous sommes arrivés juste à temps pour le spectacle d’Ariane… et la pluie. Qu’à cela ne tienne, ce ne sont pas quelques brins qui vont nous arrêter. Ariane était entourée de son équipe au complet, ce qui ne l’a pas empêché de passer d’un instrument à l’autre (pour le fun, évidemment, parce qu’Ariane n’a plus rien à prouver!). On a eu droit en grande partie aux chansons de 22h22, son plus récent album, mais on a aussi eu bien du plaisir à entendre des versions remaniées des toujours excellentes Le réverbère et Je veux tout. Même quelques pièces de MA ont trouvé une petite place sur le programme! Et tiens, pourquoi pas cette magnifique reprise d’In the Air Tonight, qu’elle sort pour les grandes occasions? Puis ce beau moment, avec Ariane seule au piano, qui chante Poussière d’ange avec plusieurs dizaines de milliers de personnes? *Magie*

    Malheureusement, même Debout et Miami n’ont pas su faire fuir la pluie, qui est restée des nôtres pour le reste de la soirée.

    ♥♥♥♥

    Failure

    (par Julien Baby-Cormier) Lorsqu’on fait référence à Failure, on parle souvent d’un groupe culte de la mouvance alternative des années 90. Visiblement le culte ne s’était pas rendu jusqu’ici à voir l’accueil timide de la foule. Après deux chansons, il était facile de comprendre le genre de performance auquel nous aurions droit. Musique alternative, pas mal toujours sur le même tempo. Ce n’est pas désagréable, mais ça manque définitivement d’éclats. Que dire du chanteur dont on est venu à douter de sa capacité à se mouvoir?

    ♥♥♥

    Primus

    (par Julien Baby-Cormier) 

    Primus & The Chocolate Factory – Photo : Marion Desjardins
    Primus & The Chocolate Factory – Photo : Marion Desjardins

    C’est devant un parterre bien garni et trempé que Primus est apparu pour son spectacle basé sur la trame sonore de Charlie et la Chocalaterie. Dès les premières mesures, on reconnait le son typique du groupe californien. C’est grandiose et touffu. Autant les projections basées sur le film britannique original de 1971 que les décors sur scène (coup de coeur pour le champignon géant; dommage qu’il n’est pas chanté!!) viennent habilement soutenir la performance du groupe qui est impeccable. Le trio est soutenu par Sam Bass au violoncelle et l’incroyable Mike Dillon aux percussions et surtout au vibraphone. Nous avons d’ailleurs eu droit à un solo de vibraphone d’anthologie. Puis, les Oompa Loompas ont fait quelques apparitions. Les Claypool a pu prouver la pertinence d’une telle démarche qui aurait pu, disons-le, être casse-gueule. Après ce superbe moment, le trio est rapidement réapparu pour entonner quelques classiques lors d’un généreux rappel. C’est durant Wynona’s Big Brown Beaver, Too Many Puppies et Jerry Was a Race Car Driver que la foule a d’ailleurs été la plus survoltée. Puis il y a aussi eu American Life qui illustre à la perfection toute la virtuosité de Claypool, mais aussi de ses acolytes Larry Lalonde et Tim Alexander. Belle décision du FEQ de nous présenter ce spectacle unique. Dommage par contre que le groupe n’ait pu jouer plus longtemps. Primus jouent régulièrement des concerts de 3 heures et les nombreux fans qui en redemandaient après 23h auraient surement appréciés pouvoir assister à l’habituel premier « set » de vieux matériel avant la portion chocolatée.

    ♥♥♥♥♥

    Dakhabrakha

    (par Jacques Boivin) 

    Dakhabrakha – Photo : Marion Desjardins

    « Bonsoir, nous sommes Dakhabrakha, nous venons de l’Ukraine libre. »

    Mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière, le quatuor ukrainien Dakhabrakha, était la tête d’affiche à Place d’Youville. Malheureusement, la pluie avait fait fuir de nombreux spectateurs, mais ceux qui sont restés étaient bien entendu les plus motivés. Et quel show on a eu! Lorsque je les avais vus l’année dernière, c’était en plein après-midi. Hier soir, avec l’éclairage en prime, les chansons de la formation ukrainienne prenaient une toute autre dimension. J’aurais toujours autant de mal à vous expliquer exactement la musique que fait Dakhabraka, mais on peut résumer comme suit : musique traditionnelle ukrainienne métissée avec du tribal, du dubstep, de la soul, du jazz et j’en passe. Les quatre membres sont tous de talentueux multi-instrumentistes, ont des voix aux registres assez incroyables, chantent autant en harmonie qu’en cacophonie, y’a rien qu’ils ne font pas.

    « Merci! Arrêtons Poutine! Paix! », s’élance Marko Galanevych avant de quitter la scène avec son gros drapeau ukrainien, sous un tonnerre d’applaudissements. La musique, c’est une si jolie forme de résistance!

    ♥♥♥♥♥

    Équipe ecoutedonc.ca

    15 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    ariane moffatt, Dakhabrakha, Failure, Festival d’été de Québec, Pierre Kwenders, Primus
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUEBEC] Aperçu, jour 6

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUEBEC] Aperçu, jour 6

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    Déjà à mi-chemin de l’édition 2015, le jour 6 sera une grosse soirée sur les différents sites du festival. Pendant que Patrick Bruel célébrera la francophonie, les autres sites seront plus agités. Voici donc quelques suggestions pour mieux organiser votre soirée.

    18 h : Pierre Kwenders

    Pierre Kwenders lorsqu'il a reçu le prix Espoir FEQ. Photo : Jacques Boivin
    Pierre Kwenders lorsqu’il a reçu le prix Espoir FEQ. Photo : Jacques Boivin

    Il fut nommé révélation musicale de Radio-Canada en 2014, il a lancé son dernier album Le dernier empereur bantou en 2014 et il est si talentueux. Oui, je parle de Pierre Kwenders. En concert gratuit ce soir au carrée d’Youville, Pierre Kwenders maitrise très bien les rythmes. Le chanteur originaire du Congo va vous en mettre plein la vu avec ses chants, ses instruments et ses sonorités très estivale. Il a auparavant travaillée avec Jacobus de Radio Radio et The Posterz. Vous voyez le genre de concert auquel vous aurez droit? Ça va être un méchant party.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3128963681 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=474628815]

    19 h 30 – Ariane Moffat

    Ariane Moffatt 22h22 1er Mai 2015 Impérial Bell
    Ariane Moffatt 22h22 1er Mai 2015 Impérial Bell

    Quelques mois après la sortie, très attendue, de 22h22, la chanteuse Ariane Moffat prend d’assaut la grande scène du festival en première partie de Patrick Bruel. Ce sera la deuxième visite de la chanteuse à Québec depuis mai dernier. Son nouvel album, beaucoup plus dream-pop que ses précédents, est dansant et mélodique. En plus des excellentes pièces de 22h22, les spectateurs pourront entendre les succès des dernières années de la chanteuse. Ariane Moffat est, selon moi, une des artiste québécoise a voir en concert absolument en 2015. Elle se fait rare en mode festival, donc profitons-en!

    20 h 45 – Loud Lary Ajust

    Le trio rap Loud Lary Ajust se paie l’Impérial Bell avant Run The Jewels. Maintenant qu’ils ont un album sur un label majeur, les rappeurs de Montréal vont enflammer l’Impérial avec les pièces de Blue Volvo, leur dernier opus paru en 2014. Eux aussi ont très peu de concerts à leur agenda, vaux mieux en profiter. Qualifié par plusieurs de « rap de hipster« , le trio sait faire des pièces magnifiquement bien ficelées avec des textes durs et dénonciateurs. Nous sommes loin des clichés de la musique rap que certains américains nous ont habitués. Qui sais, peut-être que des invités se joindront au trio. Karim Ouellet n’est jamais très loin de Québec.

    [bandcamp width=100% height=120 album=403782274 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3702637902]

    21 h 30 – Run The Jewels ou Primus ou Dakhabrakha

    Bonnaroo 2014 049
    La troupe ukrainienne lors de Bonnaroo 2014.

    Gros dilemme! Est-ce que vous vous sentez plus rap, rock ou musique du monde? À l’impérial, le duo rap de l’heure Run the Jewels (El-P et Killer Mike) vont vous bombardez avec leur textes engagés et leur spectacle très physique. Avec un flow si puissant, les rappeurs américains sont maintenant des figures de prou du milieu rap. Vous allez à Osheaga à la fin du mois? Ils y offriront deux performances sur place (une sur l’île et une en salle).

    Du côté du Pigeonnier, c’est le groupe métal Primus qui sera à l’honneur. Le groupe rock-métal est une légende qui faut voir une fois dans sa vie. Vous les avez vu au Rockfest 2014, retournez y, car le concept est totalement différent! Cette fois-ci, c’est un album en entier qui sera joué, et ce n’est pas n’importe lequel. Ce sera la trame sonore du film Willy Wonka & The Chocolate Factory. Les décors du film seront recrés sur scène pour l’occasion. C’est un spectacle unique en son genre que vous ne pourrez pas revoir dans quelques années. En plus de la trame sonore, quelques pièces originales du groupes sont interprétées.

    Finalement, du côté de la Place d’Youville, une des groupes préférés de notre rédacteur en chef Jacques Boivin sera de passage à Québec. Je parle ici de Dakhabrakha, venu directement de l’Ukraine. Nommée découverte de l’année par le Rolling Stone, la troupe ukrainienne fait dans les chants folkloriques. Leur style est difficile à décrire (un mélange de traditionnel ukrainien avec un soupçon de modernisme), mais leur musique est très intéressante.

    Matthieu Paquet-Chabot

    14 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Festival d’été de Québec
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 5

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 5

    Certains crieront au manque d’indépendance
    Ce n’est pas du tout ce que j’en pense
    C’est bien au-delà des habitudes
    J’en ai aussi la certitude

    J’ai besoin de toi, c’est tout
    J’ai besoin de tout, c’est comme ça
    Même si ça joue en solo partout
    Même s’ils se jouent dans le dos, restons debout

    Ariane Moffatt, Debout

    Pardonnez mon égarement, j’ai cette chanson en tête depuis tout à l’heure.

    Tout d’abord, avant d’aller plus loin, j’aimerais remercier les 2-3 personnes que je ne connaissais pas qui sont venues me demander si j’allais bien alors que j’avais le teint un peu pâle… Merci et ça va. Un petit coup de chaleur dû à une petite imprudence de ma part. L’après-midi a été un brin arrosé et je me suis pointé au Pigeonnier déshydraté. Vous ne m’y reprendrez pas demain. Pourquoi? Parce que ça va être le retour du sac-gourde, voilà pourquoi!

    Faites comme moi, assurez-vous d’avoir toujours de l’eau à boire. Ce qui s’est avéré une soirée de rêve aurait pu facilement tourner au cauchemar (quoique avec la musique d’Owen Pallett, ça fittait).

    Bon. Cela dit, passons aux choses sérieuses.

    Kensico

    Kensico - Photo : ecoutedonc.ca
    Kensico – Photo : ecoutedonc.ca

    Il faisait un soleil de plomb sur le parterre de la place d’Youville et celui-ci était plutôt dégarni. Le monde était juste caché partout où il y avait de l’ombre! Kensico, accompagnée entre autres de son compagnon Daran, est venue nous présenter les pièces de son excellent album White Sage. Album de circonstance car on se croyait parfois en plein désert de Californie avec des sonorités chaudes, mais sales, des guitares au son un peu sale et cette voix sûre, qui peut être aussi douce que puissante. Lorsqu’elle reprend PJ Harvey, on est plus que satisfait.

    ♥♥♥

    Pierre-Luc Lessard

    Pierre-Luc Lessard - Photo : ecoutedonc.ca
    Pierre-Luc Lessard – Photo : ecoutedonc.ca

    Je suis arrivé à peu près en même temps que le début de la prestation de Pierre-Luc Lessard. En écoutant ce jeune homme chanter sa folk-pop, j’ai eu comme un flash : Pierre-Luc ferait probablement fortune en faisant sa tournée assis avec les spectateurs en rond autour d’un gros feu de joie. Ses chansons ont ce petit côté qui plaît bien aux chansonniers de boîtes à chansons et aux gratteux de guitare autour d’un feu de joie : c’est joyeux, c’est enjoué (même quand c’est plus triste, il y a de l’espoir), pis les fans sont invités à participer! En plus, Pierre-Luc a su conserver l’attention du public grâce à ses interventions sympathiques (allant jusqu’à inviter les passants sur Grande-Allée à venir le voir. Malgré la chaleur, on a bien aimé cette deuxième prestation en deux jours.

    ♥♥♥

    Operators

    Operators - Photo : Marion Desjardins
    Operators – Photo : Marion Desjardins

    Je n’avais pas encore eu la chance d’entendre le matériel du plus récent projet de Dan Boeckner. J’ai donc été comme frappé par cette pop vitaminée, pleine de rythme, de synthés et de mélodies mauditement accrocheuses. Boeckner était ravi d’être de retour au pays après quelques années aux États-Unis et ce spectacle pas très loin de la maison en témoignait. Sur le parterre, ça vibrait fort, pas le choix de danser. Excellente mise en bouche pour une soirée magique.

    ♥♥♥♥

    Owen Pallett

    Owen Pallett - Photo : Marion Desjardins
    Owen Pallett – Photo : Marion Desjardins

    C’est à ce moment que j’ai eu mon malaise. Heureusement, je me suis retiré du parterre à temps et je me suis installé un peu en retrait, question de prendre un peu d’air et de me réhydrater. ÉCOUTEZ VOTRE CORPS, LES JEUNES! Imaginez les ambulanciers qui auraient eu à ramasser ma carcasse de 300 livres, vous autres! 😉

    Même si j’étais un peu plus loin, j’ai pu profiter pleinement de la prestation du violoniste. Comme l’a dit pas mal tout le monde, Pallett, c’est de la musique pour initiés pas toujours facile d’approche, même si les textures complexes du jeune homme sont fort jolies. C’était intéressant de le voir créer ses boucles qui s’empilaient l’une par-desssus l’autre, mais tout cela créait des pièces mauditement complexes qui étaient plus difficiles à apprécier et qui seraient probablement plus efficaces assis bien tranquille à la maison, sur la chaîne audio. Heureusement, pour me faire mentir, Pallett s’est exprimé un peu, a demandé à la foule si elle avait des questions (oui!) et si elle avait des demandes spéciales (aussi!). Une touche d’humanité qui nous a rapprochés et qui, en même temps, a facilité notre entrée dans la bulle de Pallett.

    ♥♥♥

    Future Islands

    Future Islands - Photo : Marion Desjardins
    Future Islands – Photo : Marion Desjardins

    J’attendais la prestation de Future Islands depuis l’annonce de la programmation en avril. Sam T. Herring et sa bande se sont produits devant un Pigeonnier pas encore tout à fait plein (on avait de la place en masse!), mais tout à fait prêt à recevoir la grosse vague d’amour de cet entertainer hors-pair. J’ai eu des frissons dès les premières notes de Back in the Tall Grass, accompagnée des maintenant célèbres pas de danse de Herring. Avant de l’oublier, puisque Herring n’est pas seul dans ce groupe composé d’excellents musiciens, mentionnons le jeu de basse de William Cashion, qui prend contrôle de votre corps pour le forcer à danser sans relâche. Ce que j’ai fait avec le plus grand des plaisirs en regardant Herring chanter sa soul extrême tout en faisant les pas de danse les plus uniques que j’ai jamais vus sur scène. Il était dedans, notre Samuel, à un point tel qu’il a déchiré son pantalon en se penchant un peu trop.

    À mon plus grand bonheur, Future Islands ne s’est pas contenté de jouer les pièces de son plus récent album (divin Singles) et on a pu remonter un peu dans le riche répertoire du groupe. Non, le Pigeonnier n’était pas rempli à capacité, mais ceux qui y étaient connaissaient le groupe et chantaient et dansaient avec Herring, qui les regardait droit dans les yeux. Public conquis d’avance, prestation irréprochable, j’ai eu tout ce que je voulais ce soir. Et plus encore. Si ma soirée s’était terminée là, elle aurait été parfaite.

    ♥♥♥♥♥ (tous arrachés de la poitrine directement de la main de Sam T. Herring)

    Ariane Moffatt (#PopUpFEQ)

    Ariane Moffatt - Photo : Marion Desjardins
    Ariane Moffatt – Photo : Marion Desjardins

    « On pratique pour demain dans un conteneur! », lance Ariane, devant qui une pas pire foule s’est massée pour cette magnifique prestation impromptue où elle a joué pendant au moins une bonne demi-heure. Pas le temps de jouer ses chansons les plus introspectives, on part ça en lion avec Debout. Ceux à qui il restait de l’énergie ont dansé avec joie tout au long de ce mini-spectacle où Ariane et ses acolytes (en formation pas mal complète) ont offert quelques-uns des plus grands vers d’oreille de notre scène musicale. Une magnifique cerise sur un merveilleux sundae. De quoi faire oublier notre petite mésaventure du début de la soirée, qui s’est terminée plus-que-parfaitement.

    Et de quoi nous donner le goût de changer un peu nos plans et de faire un crochet par les Plaines pour voir Ariane avant de perdre la tête avec Dakhabrakha.

    ♥♥♥♥♥

    Jacques Boivin

    14 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    ariane moffatt, Festival d’été de Québec, Future Islands, Kensico, Operators, Owen Pallett, Pierre-Luc Lessard
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 4

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] Compte rendu, jour 4

    Après le déluge de la veille, le soleil est revenu chatouiller les festivaliers qui avaient beaucoup à se mettre sous la dent ce dimanche. Non, nous ne sommes pas allés voir la prestation d’à peine trois quarts d’heure d’Iggy Azalea. Où que nous étions, les membres de l’équipe ecoutedonc.ca en ont eu plus que pour leur argent. On résume :

    Héra Ménard

    Héra Ménard - photo : ecoutedonc.ca
    Héra Ménard – photo : ecoutedonc.ca

    (par Jacques Boivin) C’est Héra elle-même qui a approché Arnaud Cordier pour jouer au FEQ. Celui-ci lui a offert une belle case, celle du midi, et la jeune auteure-compositrice-interprète de Saint-Lambert-de-Lauzon a sauté sur l’occasion. Les fans s’étaient donné le mot, il y avait beaucoup de monde, et la prestation a attiré de nombreux curieux. Le country-folk d’Héra est simple, mais incroyablement efficace. On la compare parfois aux soeurs Boulay, ce qui, quand on s’attarde aux textes, n’est vraiment pas fou, mais quand on entend Héra chanter, la voix nous rappelle une autre Boulay qui n’a aucun lien de parenté avec les deux premières. Je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué, plusieurs curieux ont lancé le même commentaire. Les gens ont beaucoup apprécié si on se fie au tonnerre d’applaudissements à la fin de la prestation. Ça tombe bien, nous aussi. Héra retourne en studio bientôt, on vous en reparle!

    ♥♥♥♥

    Les Deuxluxes

    Les Deuxluxes - Photo : ecoutedonc.ca
    Les Deuxluxes – Photo : ecoutedonc.ca

    (par Jacques Boivin) C’est le troisième traitement deuxluxe pour votre pas très humble serviteur, mais celui-ci était un peu spécial. Il faisait beau, la robe d’Anna Frances Meyer brillait, et Étienne Barry trippait sur la qualité du son (la scène de la place d’Youville est parfaite pour le petit côté rockabilly vintage du groupe). De nombreux curieux ne savaient pas à quoi s’attendre… ILS EN ONT EU PLEIN LA GUEULE! Les Deuxluxes, c’est l’énergie des White Stripes et l’attitude de Shovels & Rope réunis. C’est le duo qui nous rocke tellement fort qu’on vibre de tout partout. Et c’est aussi de jolis cadeaux, comme cette reprise de la chanson des Dabsters, J’en ai assez.

    Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu les Deuxluxes sur scène, alors j’ai été un peu surpris de voir arriver, en plein milieu de la prestation, un batteur s’est joint au duo. Étienne s’est levé et tout à coup, son jeu de guitare (qui est déjà solide même quand il bat la mesure en même temps) s’est déchaîné. La suite s’est déroulée si rapidement, du moins, c’est l’impression qu’on avait, que tout le monde a été pris par surprise quand le duo nous a annoncé qu’il était temps de jouer une dernière chanson!

    De loin la meilleure prestation de ce duo qui m’a toujours impressionné. Anna Frances et Étienne seront au Knock-Out en 5 à 7 cet après-midi si ça vous intéresse. À votre place, j’irais leur serrer la pince.

    ♥♥♥♥♥

    Betty Bonifassi

    Betty Bonifassi : Photo - Marion Desjardins
    Betty Bonifassi : Photo – Marion Desjardins

    (par Jacques Boivin) Une chance qu’elle nous a dit qu’elle n’était pas particulièrement en forme, notre Betty, parce que franchement, on ne l’aurait jamais remarqué. Venue nous interpréter, avec un band de feu et un choeur en folie, les belles chansons de son album solo qui rend hommage à ces esclaves qui ont construit l’Amérique, Bonifassi s’est montrée généreuse et vachement enjouée. La communion avec la foule présente (le parterre était plein) était évidente. Ça dansait, ça chantait, ça tapait dans les mains, ça souriait de bon coeur, sur scène comme dans le public. Même sa berceuse, qui apparemment endort mieux qu’une Ativan (paroles de Betty), n’a pas réussi à calmer les ardeurs des spectateurs. De toute façon, c’était suivi d’une pièce trop enjouée, trop soul, trop funky, trop rock pour dormir.

    Pour faire un mauvais jeu de mot digne des titres de nos quotidiens : DÉCHAÎNÉE

    Merci, bonsoir.

    ♥♥♥♥♥

    Ponctuation

    Ponctuation - Photo : Sébastien Dion
    Ponctuation – Photo : Sébastien Dion

    (par Julien Baby-Cormier) Le groupe de Québec avait comme mission de réchauffer la salle pour cette soirée rock haute en couleur à l’Impérial. Mission accomplie et ce dès les premières notes. Les chansons accrocheuses du nouvellement trio sont tous de petits brûlots efficaces. Les chansons au son garage du nouveau disque se mélange à merveille avec le matériel plus rock’n roll de leur premier album 27 club. Le nombre de têtes suivant la mélodie et les sourires aux visages des festivaliers n’ont que prouvé la pertinence de ce groupe qui mériterait encore plus d’attention. La table était mise pour une belle soirée.

    ♥♥♥♥

    Metz

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    Metz – Photo : Sébastien Dion

    (par Julien Baby-Cormier) Changement de ton drastique. Metz navigue en eaux troubles dans une marée noire de grunge-hardcore. Peu de subtilité ici; la pédale est enfoncée dans le plancher et on ne freine jamais. Le trio a littéralement garroché  le matériel de ses deux premiers disques aux visages des festivaliers (certains incrédules devant tant de bruit). Ça aura quand même pris 5-6 chansons avant qu’un mosh pit ne se crée. À partir de ce moment, le parterre ne fut que chocs et sueur entre des êtres humains endiablés par la musique des Torontois. Metz détonnait un peu dans cette soirée plutôt rock, mais ils ont aussi fait la preuve par dix qu’un batteur peut être humain et jouer avoir l’énergie du désespoir, même si sa vie n’en dépend pas. Acouphènes garantis pour ceux qui auront laissé leurs bouchons à la maison.

    ♥♥♥♥

    Vincent Vallières

    Vincent Vallières - Photo : Philippe Ruel
    Vincent Vallières – Photo : Philippe Ruel

    (par Alice Beaubien) Le Pigeonnier plein, Vincent Vallières a enchaîné ses chansons avec aisance, passant du style chanson française à des tonalités plus rock. Le public était bien réceptif, il n’hésitait pas à taper dans ses mains. Beau moment sur Lily, ou des téléphones et briquets se sont mis à danser dans les mains. Pour une première scène extérieure, c’était bien réussi

    ♥♥♥♥

    JJ Grey & Mofro

    JJ Grey & Mofro - Photo : Francis Gagnon
    JJ Grey & Mofro – Photo : Francis Gagnon

    (par Jacques Boivin) Vraiment, je ne savais pas à quoi m’attendre de ce band. Y’avait bien nos amis de Whisky Legs qui nous avaient chaleureusement recommandé d’être là et le groupe a joué plusieurs fois à Bonnaroo (si les organisateurs de ce festival les invitent régulièrement, il doit bien y avoir une raison), mais sinon, rien. Aucune attente, mais beaucoup d’espoir.

    Débarquent ce JJ Grey et son groupe de musiciens talentueux et chevronnés qui, pendant 90 minutes bien tassées, ont abasourdi la foule à coups de solos enlevants (à la guitare, à la basse, à l’orgue, à la trompette, à l’harmonica… PARTOUT) et de southern rock bien senti. L’hospitalité du Sud sous forme de partitions musicales. JJ Grey mélange joyeusement le rock, le blues, le soul, le funk et le country et ce métissage savoureux a bien plu aux nombreux spectateurs présents. Non, la place d’Youville n’était pas pleine à craquer, mais à l’avant, envahi par des hordes de touristes qui connaissaient bien le groupe et qui étaient plus que motivés, on était serrés serrés. Ça ne nous a pas empêché de danser nos vies.

    On a été un brin surpris par l’absence de rappel, mais bon, on a regardé nos montres : JJ Grey avait dépassé la marque des 23 heures. On se reprendra la prochaine fois. Parce que si on se fie à Grey, qui semblait sincèrement touché par l’accueil réservé par ses milliers de nouveaux fans, il y aura une prochaine fois. Parions qu’on sera encore au rendez-vous.

    ♥♥♥♥♥

    Jacques Boivin

    13 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Betty Bonifassi, Festival d’été de Québec, Héra Ménard, JJ Grey & Mofro, Les Deuxluxes, Metz, Ponctuation, Vincent Vallières
  • [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] JOUR 4 – À ne pas manquer

    [FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC] JOUR 4 – À ne pas manquer

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    Maintenant que votre linge est sec, vous êtes prêts a attaquer le jour 4! Ce sera une grande virée pop sur la scène Bell, mais ce n’est pas pour nos chastes oreilles. Si ce n’est pas pour les vôtres non plus, voici quelques-unes de nos suggestions pour pallier à cela.

    18 h : Les Deuxluxes

    Les Deuxluxes
    Les Deuxluxes

    Ils ont fait la liste des incontournables de l’édition 2015 du FEQ, les deux membres du groupe rock seront de passage sur la scène Hydro-Québec. Souvent comparé à Jack White et Meg White, les deux acolytes seront vous en mettre plein la vue avec leur rockabilly déjanté. Du bonbon pour les oreilles, mais pour les yeux aussi. Seront-ils en formule duo ou full band? Ce sera à 18 heures que nous le saurons. Je vous rappelle que la scène du carré d’Youville est gratuite, c’est donc le temps de faire une magnifique découverte musicale.

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    19 h 45 : Ponctuation

    Du côté de la rue Saint-Joseph, les deux frères Chiasson vont rocker l’Impérial Bell avec leur nouvel album La réalité nous suffit. Ce nouvel opus très rock garage aura l’effet d’une bombe sur scène. En plus d’être d’ici, le groupe est énormément apprécié dans la Capitale-Nationale. Leurs concerts finissent toujours en grande fête de la musique. C’est un must du festival.

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    20 h 30 : Ariel Pocock

    Ariel Pocock
    Ariel Pocock

    C’est un style plutôt délaissé par les festivaliers du FEQ, mais le jazz est toujours très présent au Petit Impérial. Ce soir, une magnifique demoiselle du nom d’Ariel Pocock s’activera pour vous faire découvrir ses plus belles mélodies tirées de l’album Touchstone. Cette jeune Américaine, qui maîtrise très bien son piano, saura peut-être vous faire redécouvrir ce style musical qui est très souvent oublié.

    21 h 50 : Black Lips

    De retour à l’Impérial Bell pour la finale explosive du trio rock de la soirée. Encore dans un son rock garage, les gars de Black Lips savent faire la fête. Ces américains sont toujours à l’affut des moments où ils pourront sauter dans la foule ou encore faire monter des spectateurs sur scène. Il risque d’y avoir quelques moments très intéressants et cocasses a l’Impérial Bell ce soir.

    On ne vous parle même pas de Bertrand Belin, Patrice Michaud et Vincent Vallières, qui sauront faire chanter le Pigeonnier, ou de Betty Bonifassi, que Jacques couvrira pour nous à Place d’Youville. C’est dire combien y’a du choix ce soir! Ah, pis The Feather au Cercle, faudrait pas les oublier non plus!

    Matthieu Paquet-Chabot

    12 juillet 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Ariel Pocock, Betty Bonifassi, Black Lips, Festival d’été de Québec, Les Deuxluxes, Patrice Michaud, Ponctuation
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