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    [FESTIVALS] Le déluge a eu raison du festival Hops & Rock

    Tournee

    Toute une soirée dans la petite municipalité de Dunham. Le 30 mai, cette petite ville de l’Estrie accueillait une soirée rock digne de ce nom avec Heat, Solids, Dany Placard, Le Trouble et Galaxie! Tous ses noms seront faire taire certaines mauvaises langues qui pourraient dire que le rock est mort au Québec. Ne pouvant prévoir la météo, l’organisation a eu quelques surprises une fois le moment venu. Retour sur une soirée que je ne suis pas prêt d’oublier.

    Heat au festival Hops & Rock - photo par Matthieu Paquet-Chabot
    Heat au festival Hops & Rock – photo par Matthieu Paquet-Chabot

    Il est 18h00 et la prestation de Heat n’est toujours pas commencée. Pourquoi? C’est dû à un orage qui a retardé les tests de son dans l’après-midi me dit un technicien de scène. Le parterre du site parle tout seul : il y a plusieurs endroits ensevelis d’eau et de nombreux sentiers boiteux. C’est donc près de trente minutes plus tard que les quatre membres du groupe montréalais ont foulé la scène du festival. Enchaînant les sept pièces de leur EP Rooms, le groupe est plutôt statique et peu enthousiaste, comme le public. Par contre, l’indie-rock du quatuor est très intéressant sur album. Peut-être l’endroit était-il mal choisi pour bien comprendre la musique de ce groupe. Une performance correcte, mais sans plus.

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    Solids au festival Hops & Rock - photo par Matthieu Paquet-Chabot
    Solids au festival Hops & Rock – photo par Matthieu Paquet-Chabot

    Une heure plus tard, soit 15 minutes après Heat, le groupe montréalais Solids prend d’assaut la scène du Hops & Rock. Le duo amène avec lui un troisième membre : la pluie. Un déluge hallucinant s’abat sur Dunham, mais cela n’affecte en rien l’excellente performance de Xavier Germain Poitras (guitare et voix) ainsi que celle de Louis Guillemette (batterie et voix). Le duo nous livre une excellente dose de rock, parfois très punk, d’une façon très agréable. Les instruments sont à l’honneur, plus que la voix. Leur dernier album, Blame Confusion, paru en 2014, a reçu des critiques des plus favorables partout dans le monde. Après 45 minutes de rock intense et de pluie battante, le duo se retire en beauté, avec les applaudissements de la foule et quelques mosh-pit dans la bouette. Avant de quitter, le batteur salue sa mère, qui est présente au concert pour vendre des chandails à la table de marchandise. Ce fut un moment cocasse et agréable qui a su en faire rire plus d’un. Les sourires sont plus que visibles sur les visages des artistes et du public. Mission accomplie pour le duo montréalais.

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    C’est après la performance de Solids que les choses se gâtent. La pluie s’intensifie, les orages débutent et les techniciens en ont plein la tête. Il est 20h10 à ce moment-là. Après quelque temps de réflexion des organisateurs, à 20h30, la nouvelle est tombée : les concerts sont déplacés à l’intérieure du Pub de la brasserie Dunham. L’organisation, avec l’aide de l’équipe de Dany Placard, s’active pour faire profiter les spectateurs des concerts sans occasionner trop de retards. À ce moment précis, le concert de GALAXIE est sur la glace. L’équipe d’Olivier Langevin s’affaire a trouver une solution.

    Il est 21h00, le pub est rempli, Dany Placard et ses trois musiciens débutent le concert. L’énergie est magnifique et le chanteur est en forme. D’emblée, il demande une bière et entame Chanson Populaire. Le public est conquis dès le départ et l’ambiance est festive. Le public danse et chante avec Placard. Avant de chanter la pièce titre de son dernier album Santa Maria, Dany Placard lève son verre à l’organisation du festival ainsi qu’au public. Il lance, d’un ton vif et fier : Salut tout le monde! Longue vie au festival Hops & Rock! Le public est conquis… mais ne sais pas ce qui se trame en coulisse.

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    En effet, parti prendre l’air pendant quelques secondes, je croise l’équipe de Galaxie en discussion avec le festival. Sans en dévoiler trop, il est impossible pour le groupe de jouer à l’intérieur du pub ce soir-là. Il se voit donc contraint de remettre le concert à plus tard.

    Je quitte les lieux quelque temps après, sans avoir pu voir Le Trouble, qui est monté sur scène une heure plus tard au Pub. Malgré la météo, j’aimerais souligner l’excellent travail de l’organisation du festival Hops & Rock. Ce ne fut pas une journée facile, mais je garde d’excellents souvenirs de ce magnifique festival. Les fondateurs du festival sont des passionnées, des gens près de leur public. Les décisions ne furent pas faciles, mais elles se devaient d’être prises. Je lève mon chapeau à ce magnifique festival qu’est le Hops & Rock. Merci beaucoup de m’avoir accueilli dans votre coin de pays et au plaisir de se revoir l’an prochain… ou encore cet été pour la reprise du concert de Galaxie!

    La tournée des festivals 2015 d’écoutedonc.ca est officiellement commencée! Elle se poursuit la semaine prochaine avec le festival torontois Field Trip qui sera couvert par Jacques!

    Vous avez manqué le Hops & Rock et vous désirez revoir un des groupes? Voici une petite liste des occasions qui vous sont offertes :

    Heat sera de retour dans la ville de Québec le 17 juillet dans le cadre du Festival d’Été de Québec et la semaine suivant au Festif de Baie St-Paul.

    Solids n’a aucun concert de prévu au Québec dans les mois à venir. Le duo sera, par contre, du Sappy Fest en août.

    Dany Placard sillonnera les routes du Québec cet été. Aucun arrêt n’est prévu à Québec, mais il sera du Festivoix de Trois-Rivière et du Festif de Baie St-Paul.

    Finalement, Galaxie sera sur les plaines en ouverture des Rolling Stones le 15 juillet prochain.

    Matthieu Paquet-Chabot

    31 mai 2015
    Festivals
    Dany Placard, Dunham, Festival d’été de Québec, Fred Fortin, Galaxie, heat, Hops & Rock, Le Festif!, Le Trouble, Olivier Langevin, Solids
  • Nouveauté au Festival d’été de Québec : des prestations-surprise!

    Nouveauté au Festival d’été de Québec : des prestations-surprise!

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    Du nouveau au Festival d’été de Québec!

    Plusieurs personnes ont été intriguées la semaine dernière quand le Festival d’été a annoncé qu’une nouveauté serait dévoilée aujourd’hui. Assez pour que nos amis communicateurs du Festival insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas de l’annonce de l’artiste qui se produira le 18 juillet (on veut Neil Young… mais on ne l’aura pas?).

    Voilà, le chat est sorti du sac ce matin : question d’attirer l’attention sur le FEQ et de mieux le faire connaître, le Festival lance, avec la collaboration de Sirius XM et l’Office du tourisme de Québec, la série Pop-UP FEQ.

    En gros, il s’agit de prestations surprises dans des lieux inusités avant et pendant le FEQ. Des spectacles gratuits d’une vingtaine de minutes, question de piquer notre curiosité. Des indices seront dévoilés le jour même de la prestation afin d’aider les festivaliers à trouver l’heure et le lieu.

    Le premier Pop-Up aura lieu à Toronto cette semaine, puis une dizaine d’autres auront lieu à Québec.

    À suivre.

    Depuis le temps qu’on demande ce genre de spectacles, les voilà. Nous serons à l’affût!

    Jacques Boivin

    11 mai 2015
    Festivals, Nouvelles
    Festival d’été de Québec, Sirius XM
  • [ALBUM] Boogat – « Neo-Reconquista »

    [ALBUM] Boogat – « Neo-Reconquista »
    Boogat - « Neo-Reconquista» (Bonsound)
    Boogat – « Neo-Reconquista»
    (Maisonette)

    L’été est à nos portes, et Boogat nous le rappelle avec son nouvel opus Neo-Reconquista. Entièrement en espagnol, ce nouvel album du MC sera vous ouvrir sur le monde d’une façon que peu d’artistes savent le faire. C’est la deuxième fois que le chanteur lance un album entièrement en espagnol. Neo-Reconquista fait suite à El Dorado Sunset, paru en 2013.  Avant de me lancer dans la critique, je me dois d’être honnête : je ne parle pas espagnol. Je ne peux donc pas critiquer d’une façon objective les textes du chanteur. Par contre, dans une entrevue avec nos collègues du Voir, Boogat indique aborder plusieurs enjeux sociaux criants d’actualité, comme l’indépendance du Québec et la corruption des leaders politiques. Je vous invite donc fortement à lire cette entrevue pour mieux comprendre les textes de l’album. Elle est disponible en ligne ici.

    Malgré ce détail, j’ai écouté attentivement cet album et j’en suis devenu accro. Les rythmes derrière les paroles du chanteur sont d’une beauté indescriptible. Les percussions et les instruments à vent sont tous bien mis en commun pour créer un amalgame incroyable. Nous avons ici de la musique qui fait voyager l’esprit et l’imaginaire. La voix du chanteur est sensuelle et elle a un rythme incroyable. Nous sommes très près du rap dans le style de voix qu’adopte Boogat dans cet opus. C’est très très bon, car il sait contrôler son débit face à divers rythmes différents.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1688660739 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=193523988]

    La force de cet album réside aussi dans les collaborateurs du chanteur. Parlons d’abord des musiciens. Pour moi, qui ne connais rien de l’espagnol, j’entends donc de prime abord les rythmes derrière les paroles. J’ai découvert de nouveaux sons qui font du bien au paysage musical québécois. Il y a une multitude d’instruments différents qui s’enchainent sans cesse. Je lève mon chapeau à l’équipe de musiciens qui a accompagné Boogat lors de l’enregistrement de l’album. Boogat s’accompagne de son fidèle compagnon encore une fois sur Neo-Reconquista, je parle ici de Poirier. Figure importante de la musique électronique du Québec, Poirier a réalisé l’album en collaboration avec le chanteur lui-même. L’équilibre est magnifique, car il n’y a pas surproduction. Nous sentons énormément l’influence latine sur l’album, mais aussi le son électro de Poirier sur certaines pièces.

    Finalement, en termes de collaborateur, je ne peux passer sous silence les artistes invités. Il y a trois pièces incluant des artistes invités sur l’album. Il n’y avait aucune chance que les deux visages québécois de la musique du monde ne se rencontrent pas sur une pièce. Je parle, vous l’aurez deviné, de Pierre Kwenders. Le chanteur se retrouve sur la chanson Londres. C’est une pièce moins forte en instruments afin de laisser place aux talents incontestables des deux chanteurs. La troupe Heavy Soundz est aussi du voyage sur l’excellente pièce Los Presidente.  Finalement, Boogat nous a fait connaitre une voix féminine sur Una Cita. La Yegros , une artiste venue directement d’Argentine, vient apporter une touche féminine à cet album. C’est du bonbon!

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    En conclusion, Neo-reconquista est un album si puissant en rythmes et instruments puissants. La voix de Boogat est si accrocheuse. Les amateurs de musique du monde seront comblés, mais tous les mélomanes pourront y trouver leurs comptes. En effet, cet album est si bien fait qu’il saura accrocher n’importe lequel des mélomanes ouverts à écouter de la musique d’une langue étrangère.

    Il est essentiel de voir comment Boogat va transporter cet album sur scène. Vous êtes de Montréal? Le spectacle sera présenté au Théâtre Fairmount le 5 mai prochain. Pour les gens de Québec, l’artiste sera du Festival d’Été de Québec le 13 juillet prochain en ouverture du très talentueux Charles Bradley! Un duo à ne pas manquer.

    Matthieu Paquet-Chabot

    4 mai 2015
    Albums
    Bonsound, Boogat, Festival d’été de Québec, Musique du monde, Neo-Reconquista, Pierre Kwenders
  • En route vers le FEQ avec… Les Deuxluxes – « Traitement Deuxluxe »

    En route vers le FEQ avec… Les Deuxluxes – « Traitement Deuxluxe »
    Les Deuxluxes - Traitement Deuxluxes (Kapuano Records)
    Les Deuxluxes – Traitement Deuxluxes
    (Kapuano Records)

    La comparaison avec le mythique duo The White Stripes est inévitable. Les Deuxluxes, c’est Anna Frances Meyer et Étienne Barry, qui, depuis 2013, sillonnent les routes du Québec avec leur rock garage, parfois transformé en western ou en rockabilly. Ayant un EP en poche, intitulé Traitement Deuxluxes, arborant la langue de Shakespeare, le duo saura nous faire retourné dans les plus belles années du rock’ n’ roll.

    C’est avec un excellent flair que Kapuano Records a signé Les Deuxluxes. Cette maison de disque à vu le jour en 2014 à Terrebonne. Avec moins d’un an de vie, la maison de disque à maintenant six artistes à son actifs, dont Les Marinellis, Jimmy Target et Blue Cheese.

    C’est donc avec un mini-album que les Deuxluxes vont enflammer la scène Hydro-Québec du Festival d’Été le 12 juillet prochain. Totalisant six pièces, pour plus de 20 minutes, ce mini-album a totalement charmé mes oreilles. Analysons la vague Traitement Deuxluxes.

    1. Traitement Deuxluxes

    Crédit Photo : écoutedonc.ca / Jacques Boivin
    Crédit Photo : écoutedonc.ca / Jacques Boivin

    C’est avec une puissante pièce titre que le mini-album débute. La voix très country et rogue d’Anna France Meyer est à couper le souffle. Elle maitrise à la perfection cet instrument. Nous n’avons pas une chanteuse ici, mais bien une rockeuse. L’ajout d’Étienne Barry vient rendre cette pièce plus rock, plus sale, plus garage. Nous sommes très loin de la surproduction. Nous avons ici du rock pur et dur, fait par passion. Nous nous sentons dans un far west lointain, il y a de nombreuses décennies. Les images et la sensation sont magnifiques.

    2. On The Road

    On continue dans un univers un peu plus country maintenant avec On The Road. La pièce porte bien son nom. Elle nous transporte dans un road trip imagé, très vivant, beaucoup plus sympathique et propre que sa précédente pièce. Le rythme est très rapide, les instruments du duo et la voix d’Anne France sont tellement polyvalents. La transition entre le rock de garage au country est parfaite.

    3. Funnel of Love

    C’est à mi-chemin que le duo nous propose une magnifique pièce acoustique. C’est très doux, les instruments sont en retrait. Nous sentons le passé des Deuxluxes. Ils ont commencé à faire des concerts dans les stations de métro de la métropole. Nous sentons cet univers plus doux, mais rock’n’roll. C’est une réussite. Funnel of Love est une des deux reprises de l’album. Laissez-moi vous dire que le duo a réussi à la perfection l’adaptation de cette pièce originale de Wanda Jackson.

    4. I’m In Love

    Nous sommes de retour dans le rock’n’roll classique. Les riffs de guitare du début sont magnifiques. La table est mise pour une chanson au rythme déchainé. La voix roque et rapide d’Anna France ne cesse de répéter « I’m in love with the baddest boy in town ». Alternant les teintes de voix, elle le chante, elle le dit, elle le récite ou elle le cri! Parfois, son complice de tous les jours se prête au jeu à son tour. Vous voyez le genre d’énergie? Ça donne un résultat super éclaté.

    5. Turn The Heat Up

    Dernière pièce originale de l’EP. Plutôt mélancolique, les paroles nous sont amenées progressivement, avec une lenteur qui laisse place à une belle pièce blues. Nous apprécions beaucoup les guitares qui sont spécialement agréables sur cette pièce. Les teintes de voix sont tellement différentes. Nous avons dans cette pièce une grande participation de Étienne Barry à la voix. C’est la première fois qu’il est en avant plan, et c’est super. La fin de la pièce est à l’opposé du début mélancolique. Nous terminons sur une forte note rockabilly comme nous n’en avions rarement vu au Québec depuis quelques années.

    6. Tell Heaven

    Nous terminons l’écoute sur une deuxième reprise forte agréable à l’écoute. Nous terminons donc sur une pièce douce, mystérieuse et misant sur les performances vocales de nos deux comparses. C’est une belle réussite. Nous en voulons plus. Plus de chanson, plus de Deuxluxes. Le prochain album est en confection et l’attente est insupportable.

    Nous avons maintenant nos propre Jack White et Meg White au Québec.  À défaut de pouvoir voir M. et Mme White en concert prochainement, je vous conseille vivement d’aller voir le concert des Deuxluxes au Festival d’Été de Québec 2015. Ça se passe le 12 juillet prochain, à 18h00, sur la scène Hydro-Québec. Vous n’êtes toujours pas convaincu? Je vous conseille la critique du collègue Jacques Boivin lors d’un de leur passage à Québec.  

    Vous ne pourrez pas être du Festival d’Été de Québec? Vous pouvez voir le duo au festival Anachronik à Montréal le 30 avril prochain et au festival Rock & Hops de Dunham (nous vous en reparlerons!) du 28 mai au 31 mai prochain.

    Matthieu Paquet-Chabot

    27 avril 2015
    Albums, Festival d’été de Québec
    Festival d’été de Québec, Festival été québec, Jack White, Kapuano Records, Les Deuxluxes, meg White, Scène Hydro-Québec, The White Stripes, Traitement Deuxluxes
  • En route vers le FEQ avec… Navert – « Temps Bipolaire »

    En route vers le FEQ avec… Navert – « Temps Bipolaire »
    Crédit Photo : Jean-Fred Bédard
    Crédit Photo : Jean-Fred Bédard

    Vous cherchez une façon d’ouvrir votre Festival d’Été de Québec 2015 avec autre chose que de l’électro? La solution se trouve sur le boulevard St-Joseph à 18h00 avec Navert! Ce duo, formé d’Annie-Claude Navert et de Guillaume Chartrain saura parti du bon pied votre jour 1 du festival. C’est en mars dernier que l’album Temps Bipolaire est paru. Mélangeant voix et clavier, cet album est idéal pour bien entamer votre festival. 

    Ayant gagné cinq prix au Festival Vue sur la relève 2014 et ayant un EP et un album en poche, Navert est maintenant prêt à prendre d’assault les salles de spectacles du Québec. 

    Analysons ce premier album Temps Bipolaire, paru sur l’étiquette de disque L-A be.

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    Navert- Temps Bipolaire (L-A be.)

    Dès les premières notes de Leslie, nous avons l’impression d’être avec Coeur de Pirate ou encore Ariane Moffat. Attention, je ne parle pas de copie, mais bien d’inspiration. Navert a son style bien à lui. Les textes mélancoliques nous envahissent et les rythmes plutôt doux, mais si bien aménagés, nous transporte loin. Les textes sont la plus grande force de l’album. J’ai adoré la poésie d’Annie-Claude Navert, et ce, tout au long de l’écoute. Je vous en prie, porter attention au texte. Je vous avoue que c’est peut-être difficile, car Guillaume Chartrain fait une très bonne job au niveau des arrangements.

    On se transporte un peu plus loin et on tombe sur Ondes Radio, la troisième pièce. La sonorité électro vient semer sa graine. C’est ce son qui vient différencier Navert des autres albums pop du moment. Nous avons l’impression de planer. Suivra la magnifique Ta Cadence, premier extrait de l’album. Cette chanson à tout pour être un succès des radios FM de ce monde… en plus c’est une superbe chanson. Les paroles, les rythmes plutôt répétitifs, la joie de vivre, la magnifique façon qu’à Annie-Claude de livrer le texte, c’est un succès. Il est dommage que si peu de radios emboitent le pas.

    La pièce titre de l’album vient ensuite. C’est à ce moment que nous remarquons que le duo aime beaucoup les refrains. La plupart de pièces sont courtes et les refrains sont très souvent de retour. On ressent donc un certain désir d’attirer les ondes radio sur l’album. Parlant de radio, la prochaine pièce s’est hissée au #2 du palmarès franco de CISM. Je parle ici de Trouver l’asile. Une pièce avec un rythme entraînée, des rythmes novateurs et d’une belle rapidité. Je ne le répéterai jamais assez : la voix d’Annie-Claude est magnifique.

    Après plusieurs pièces fortes, nous retournons avec des pièces douces, mélancoliques et fortes agréables avec Ma Chanson et Les Rues Meurent Sur Moi. Les sujets des textes deviennent aussi plus sérieux et plus difficiles.

    L’écoute se terminera avec quatre pièces qui ressemblent beaucoup à ce que nous avons écouté en premières moitiés d’album. Je n’oserai pas dire que ce n’est pas d’un grand intérêt, car les pièces sont belles, mais répétitives. C’est ce qu’il me fait réalise le bâtit bémol de cet album. Il est léger, certes, mais il ne passe pas inaperçu. Après l’écoute complète, nous ressentons une certaine redondance dans les rythmes des pièces. Il n’y a pas beaucoup de place au changement. Espérons que le duo saura varier lors d’un prochain opus.

    J’ai bien hâte de voir comment le duo va transposer cet album sur scène. Vous êtes intéressé? Sachez que  le duo Navert aura l’honneur d’ouvrir les festivités du Festival d’Été de Québec du côté du Petit Impérial le 9 juillet prochain dès 18h00. Une belle façon d’amorcer votre festival juste avant d’aller faire un tour de l’Impérial Bell avec une soirée du même genre avec Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. 

    Ne manquez pas notre prochaine chronique En Route Vers le FEQ avec un duo québécois qui a le vent dans les voiles… Les Deuxluxes! D’ici là, n’hésitez pas à découvrir un autre groupe qui sera du festival, je parle de Ponctuation.

    Matthieu Paquet-Chabot

    21 avril 2015
    Albums, Festival d’été de Québec
    Festival d’été de Québec, Festival été québec, Le petit impérial, Navert, Temps Bipolaire
  • [SPECTACLE] Claude Bégin, Le Cercle, 16 avril 2015

    [SPECTACLE] Claude Bégin, Le Cercle, 16 avril 2015

    Première Claude BéginCe qu’il était attendu, ce premier spectacle solo complet de notre nouveau chanteur de charme préféré! On avait eu une petite idée de ce dont il était capable lors de la pendaison de crémaillère de l’Impérial Bell, on avait bien hâte de le voir aller pendant une grosse heure.

    C’est donc dans un Cercle bien rempli que Claude Bégin a défendu les pièces de son excellent album Les magiciens. La magie n’a d’ailleurs pas tardé à s’installer malgré l’étroitesse de la scène, qui était densément peuplée avec d’excellents musiciens (dont un Karim Ouellet qui prenait son pied dans un rôle de soutien – je suis certain qu’il appelle ça des vacances) et des choristes (dont sa soeur, qui l’accompagne également sur l’album). Ça n’a pas empêché notre grand garçon d’occuper tout l’espace qui lui restait, de poser et de jouer les rock stars.

    Sur son 31 au début du spectacle (veston, chemise classe avec des boutons de manchette), notre ami Claude ne tarde pas à se dévêtir. Le veston prend le bord. Le temps de s’asseoir quelques instants pour chanter quelques chansons plus tranquilles, dont une à la lueur d’une chandelle avec sa soeur (qui a une fort jolie voix, au demeurant). Puis la chemise. Puis le chandail. Toujours de façon un peu théâtrale. Une fois en camisole, il déploie ses ailes d’ange magicien et offre une fleur à une jolie demoiselle qu’on devine être sa copine.

    Évidemment, Bégin ne maîtrise pas encore tout à fait son personnage de scène. Ses interventions au micro sont un peu décousues, mais le charme opère quand même. Et il y a ce brin d’autodérision derrière ce personnage grandiloquent, un peu à la manière d’un Josh Tillman (dans l’esprit seulement… la lettre, elle, est complètement différente). Mais quand il chante, il est totalement dans son élément. Faut l’entendre chanter Au 1036 (la meilleure chanson de l’album, et de loin), passer d’une voix plus grave à un chant en haut vol en quelques notes, pour comprendre toute la soul qui se trouve chez Bégin.

    Pour répondre à Geneviève Bouchard, du Soleil, non, Bégin n’a pas fini le concert nu (à la déception de certains fans… aux cris plutôt virils). Il l’a terminé bien habillé en chantant de vieux refrains de son passé. Ça a fait plaisir à tout le monde.

    Avant de partir, j’ai jeté un coup d’oeil à la foule : il est rassembleur, ce Bégin. Les fans de hip-hop étaient nombreux dans la place! Mais ils n’étaient pas seuls. Quelques têtes grises appréciaient le spectacle à côté des amateurs d’indie. Et nombreux ceux qui étaient allés voir Anatole au sous-sol (on vous en parle un peu plus tard) et qui sont montés pour cette première tout de suite après.

    J’ai l’impression que nous serons nombreux à l’accueillir le 9 juillet prochain alors qu’il aura l’honneur d’ouvrir le Festival d’été de Québec à la scène Hydro-Québec de la place d’Youville. À 18 heures. Il va faire beau. Promis.

    Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

     

    Claude Bégin. Crédit Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    17 avril 2015
    Spectacles
    Claude Bégin, Coyote Records, EnVedette, Festival d’été de Québec, Le Cercle
  • En route vers le FEQ avec… Le Couleur – « Dolce Desir »

    En route vers le FEQ avec… Le Couleur – « Dolce Desir »

    logo-feq1C’est aujourd’hui qu’ecoutedonc.ca lance une nouvelle chronique : En route vers le FEQ. Ces billets, publiés de façons sporadiques, s’attarderont à des critiques d’albums récents, ou anciens, d’artistes qui seront de passage en ville du 9 au 19 juillet 2015.

    Aujourd’hui, pour ouvrir le bal, parlons de Le Couleur! Groupe présent sur la scène musicale montréalaise depuis 2008, il est formé de trois membres, soient Laurence G-Do, Steeven Chouinard et Patrick Gosselin. Ayant à leur actif un album et deux EP, Le Couleur est actuellement dans un buzz incroyable à l’internationale. En février, le groupe à fait un concert a New York avec leur compagnon Beat Market. Cette semaine, une tournée européenne de sept dates en mai (voir dates plus bas) vient d’être annoncée.

    lisbonluxrecordslogoC’est grâce au label Lisbon Lux Records que ce deuxième EP a vu le jour. En effet, cette maison de disque a vu le jour en 2013 et abrite maintenant six de groupe montréalais. Créée par le producteur French Fox et Steeven Chouinard, le batteur de Le Couleur, cette maison de disque s’intéresse principalement au genre électro sous toutes ses formes. En mars dernier, la maison de disque a lancé une compilation gratuite intitulée LLR VOl.2 disponible ici si vous êtes assoiffés de bonnes musiques d’ici.

    Revenons avec Le Couleur et leur deuxième EP Dolce Desir paru en mars dernier. Ce sont cinq pièces, réparties sur près de 17 minutes, qui sauront vous faire danser sans arrêt. Nous sommes dans le rétro chic, très disco par moment. Analysons, pièce par pièce, ce merveilleux EP.

    1. Club Italien

    Dès le début de l’EP, les rythmes sont accrocheurs. On ressent énormément les influences disco et rétro. La voix de Laurence G-Do est d’une douceur et très juste. Cette pièce met en place l’univers du mini-album. L’ambiance chic de la musique française disco d’il y a quelques décennies. Il y a des synthés par-dessus le tout. C’est magnifique.

    2. Concerto Rock

    Concerto Rock est décidément la pièce forte de l’EP. Les paroles et le rythme de la musique vous resteront en tête pendant un bon moment après la première écoute. Il y a une sensualité, qui sera un thème récurrent du mini-album, dans cette pièce et dans la voix de la chanteuse. La répétition des instruments, qui peut sembler à première vue désagréable et facile, à un effet contraire. Elle vient hypnotiser l’auditeur dans un cycle sans fin et lui fait répéter le fameux « Concerto rock qui s’entre-choc au-dessus des blocs« .

    3. Tendresse Particulière

    La troisième pièce vient réduire le niveau d’énergie de l’EP. Nous avons ici une pièce douce, mélancolique mettant de l’avant la voix de Laurence. La mélodie, très électro, est douce et en retrait. Nous sommes accrochés aux textes sensuels et amoureux de cette suave voix. Il y a une ambiance

    4. Autovariation #64

    La quatrième piste est un peu plus expérimentale. Nous avons une chanson instrumentale. C’est décidément la moins accessible du lot. Comme son nom l’indique, nous sommes en présence d’autovariations d’instruments. Plus de deux minutes sans paroles, seulement des instruments qui s’enchainent créant une mélodie électronique accrocheuse.

    5. Télé-Jeans

    Nous concluons l’écoute avec Télé-Jeans. Pièce très joyeuse, rythmée qui jouent sur les textures, qui serait en mesure de résister à danser sur les paroles « Filles ou garçons » de Télé-Jeans. Nous sommes vraiment dans l’univers chic, rappelant la musique pop française. C’est un succès sur toute la ligne.

    Ce sera une deuxième présence à Québec pour l’année 2015 pour le groupe. En effet, la bande de Laurence G-Do a ouvert pour la belle Fanny Bloom le 7 mars dernier au Cercle. Vous avez manqué le concert, ce n’est pas grave, car Le Couleur sera du Festival d’Été de Québec le jeudi 16 juillet prochain à l’Impérial Bell avec nul autre que la chanteuse canadienne Lights et Tei Shi. C’est un rendez-vous à ne pas manquer si vous n’êtes pas fan du rap d’IAM ou du rock de Bernard Adamus.

    En ce qui concerne la tournée européenne, elle sera lancée le 13 mai à Metz, en France. Toutes les dates sont disponibles sur le site web du groupe.

    Matthieu Paquet-Chabot

    15 avril 2015
    Albums, Festival d’été de Québec
    Beat Market, Dolce Désir, EnVedette, Fanny Bloom, Festival d’été de Québec, Impérial, Impérial de Québec, Le Couleur, Lights, Lisbon Lux Record, Lisbon Lux Records, Tei Shi
  • [BALADO] Notre analyse à chaud de la programmation du FEQ

    [BALADO] Notre analyse à chaud de la programmation du FEQ

    logo-feq1Vous l’attendiez, voici notre analyse, à chaud, de la programmation du Festival d’été de Québec. Au moment d’enregistrer, il nous manquait encore quelques détails, par exemple, il est presque certain que RBO ne sera pas de la fête le 18 juillet.

    À écouter en attendant d’acheter vos laissez-passer.

    Ecoutedonc.ca special FEQ by Ecoutedoncca on Mixcloud

    Jacques Boivin

    9 avril 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    EnVedette, Festival d’été de Québec
  • EN DIRECT : Dévoilement de la programmation du Festival d’été de Québec

    EN DIRECT : Dévoilement de la programmation du Festival d’été de Québec

    logo-feq1Dès 11 h 30, vous pourrez suivre EN DIRECT le dévoilement de la programmation du Festival d’été de Québec ici même, sur ecoutedonc.ca. Les Rolling Stones et le Full Flex Express ont déjà été confirmés, mais le reste de la programmation est complètement ouvert (bien que le Journal de Québec annonce également la venue de Patrick Bruel). Vos pronostics sont aussi bons que les nôtres!

    Pendant que les grands médias vous parleront surtout de ce qui se passe sur les Plaines, nous en profiterons pour vous parler de ces artistes et groupes qui méritent votre attention et que nous ignorons trop souvent, pour une raison ou pour une autre.

    Rendez-vous à partir de 11 h 30 sur cette page!

    Jacques Boivin

    8 avril 2015
    Festival d'été de Québec, Festivals
    Festival d'été de Québec
  • [SPECTACLE] Galaxie (+Furhats et Lubik), Nuits FEQ, Impérial Bell, 27 mars 2015

    [SPECTACLE] Galaxie (+Furhats et Lubik), Nuits FEQ, Impérial Bell, 27 mars 2015
    Galaxie (Photo : ecoutedonc.ca)
    Galaxie (Photo : ecoutedonc.ca)

    Il faisait chaud ce vendredi à l’Impérial Bell! L’endroit était plein à craquer pour accueillir Galaxie, notre groupe de dieux du rock bien à nous venu nous interpréter les chansons de Zulu (et quelques vieux classiques, quand même!). Olivier Langevin et son band de feu n’ont pas perdu de temps à faire résonner les « Christ que c’est bon! » chez des spectateurs visiblement heureux de manger une tonne de briques en plein visage.

    Sans perdre de temps, Galaxie lance Zulu, la pièce-titre de l’excellent album paru tout récemment. Le public est en délire et danse comme si tout le monde allait mourir à minuit! Ça se déhanche, ça se déchaîne, l’apocalypse est à nos portes et on s’en fout parce que Dragon suit. Le diable a donné le beat à près de mille personnes qui vraiment, n’y pouvaient rien. Langevin pose (autant pour la foule que pour l’auteur de ces lignes qui, au lieu de le prendre en photo, répond par ses propres cornes du Diable!) et joue la rockstar (jouer? IL EST une rockstar). Fred Fortin groove avec sa grosse basse. Pierre Fortin utilise ses réserves inépuisables d’huile de coude pour taper joyeusement sur sa batterie. Frank Lafontaine trippe derrière sa quincaillerie comme il le fait toujours.

    Suit Camouflar, un des gros titres de Tigre et diesel. La foule est en délire et chante le refrain en chœur. Des centaines de cœurs qui explosent et font bang bang. Les tournées de gin tonic se succèdent sur la scène. Les solos de guitare sont magnifiques, notamment sur Robot Lynx. Langevin a pensé aux fans de la première heure et intègre quelques chansons de l’époque Galaxie 500. Deux moshpits se forment au parterre. Ça brasse joyeusement. Ça surfe longtemps. La tempête rock gronde et met le feu à l’Impérial Bell! Piste 1, Shanghai… quoi? Déjà une dernière? Voyons! On regarde l’heure : quoi? Ça fait déjà plus d’une heure que Galaxie se défonce pour notre plus grand plaisir? Heureusement, le rappel est généreux et Langevin donne tout ce qui lui reste à la guitare, et plus encore.

    Un groupe en feu, des lasers… ne manquait que la pleine lune et les hurlements de loup.

    Les sourires étaient grands à la sortie!

     

    Furhats + Lubik

    La formation Furhats avait l’honneur d’ouvrir le bal avec son rock solide qui a tôt fait d’enflammer les spectateurs présents. On a bien aimé.

    Quant à Lubik, son gros blues rock abitibien a fait plaisir aux fans sur le parterre, qui semblaient bien connaître les chansons du groupe.

     

    Bon, comme d’habitude, on a des photos. Crédit : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    Lubik en concert en mars 2015. Crédit photo : Jacques Boivin
    Crédit Photo : Jacques Boivin
    Crédit Photo : Jacques Boivin
    Galaxie (Photo : Jacques Boivin)
    Galaxie (Photo : ecoutedonc.ca)
    Galaxie

    Jacques Boivin

    28 mars 2015
    Spectacles
    Festival d'été de Québec, Furhats, Galaxie, Impérial Bell, Lubik, Nuits FEQ
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