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    [ALBUM] Action Bronson – « Mr. Wonderful »

     

    Action Bronson - Mr. Wonderful (Atlantic Records)
    Action Bronson – Mr. Wonderful (Atlantic Records)

    Action Bronson, connu pour ses frasques lors de ses concerts, lance son premier album issu d’une compagnie de disque majeure. Attendu depuis quelques années maintenant, Mr. Wonderful est enfin chez les disquaires. Pour comprendre l’univers de Bronson, il faut connaitre les archives du rappeur. Ancien chef cuisinier de renom, il se transforme en rappeur au début de la décennie. Il se démarque spécialement sur scène. Chaque concert est différent, et il y a toujours des surprises. Une de ses frasques les plus célèbres s’est déroulée près d’ici, au RBC Ottawa Bluesfest en 2014. Le rappeur s’était éclipsé de la scène pour aller aux toilettes… sans arrêter de chanter. La scène est rapidement devenu virale sur les réseaux sociaux. Cet univers excentrique se retrouve dans les 13 pièces de Mr.Wonderful, totalisant près de 50 minutes.

    C’est avec la pièce Brand New Car que monsieur Bronson nous fait découvrir son univers très chaotique. On a ici une chanson décousue, qui ressemble à un démo.. Et c’est voulu. Pourquoi? Parce que c’est du Bronson. Il n’a rien de structuré avec ce rappeur. Tout est improvisé, selon ces envies… pour le meilleur et pour le pire. Les rythmes jazzés de Brand New Car sont excellent et c’est une excellente entré en matière.

    Cette admiration pour Mr. Wonderful ne sera pas d’une très longue durée. Nous enchainons avec The Rising. Une pièce inutilement vulgaire, ce qui, soit dit en passant, sera très récurrent tout au long de l’album. Alcool, drogue, sex et argent seront au rendez-vous tout au long de notre écoute. Tous les clichés que nous sommes habitués d’entendre sur le milieu du rap sont tous au rendez-vous, et ce, en très grands nombres. C’est dommage, car de nombreux rappeurs (Jay Z, Kendrick Lamar, Macklemore) font tout en leur possible pour nous faire oublier ces mauvaises langues, mais Action Bronson vient gâcher leur travail.

    Mis à part l’écart de langage du chanteur, les rythmes de l’album sont plutôt réussis. La pièce Actin’ Crazy est bien rythmée et la voix de Bronson est plutôt agressive. C’est aux antipodes du ton indifférent du rappeur sur la grande majorité des 13 pièces de l’album.  On enchaine avec la sublime Flaconry, en duo avec Meyhem Lauren. On assiste a du rap beaucoup plus classique, dans la même veine que ce que le Wu Tang Clan ont su nous livrer il y a de sa quelques décennies.

    On quitte le rap pour un interlude, Thug Love Story 2017, de plus de deux minutes qui est composée d’une conversion entre Bronson et un inconnu. Ils sont à l’extérieur et Bronson se met à chanter a capella. J’ai bien dit chanter. Nous ne sommes plus dans le rap. C’est très intéressant, car ça vient brasser les cartes du rythme plutôt fade de l’album. Nous délaissons brusquement l’interlude pour la magnifique City Boy Blues. Les rythmes et harmonies de cette pièce sont tout simplement incroyables. Plusieurs instruments s’enchaînent. Action Bronson est dans une forme herculéenne. Nous ne sommes pas vraiment dans le rap, nous sommes définitivement dans du blues. Oui, du blues chanté par Action Bronson en personne! La production est à son meilleur. Nous écoutons, sans le savoir à ce moment-là, une des meilleures pièces de l’album.

    L’effet de contraste se fait ressentir. Les prochaines pièces sont beaucoup plus difficiles à apprécier maintenant que nous avons vu le plein potentiel de l’artiste. Par contre, il s’en tire bien, car il nous présente deux fortes chansons. A Light In The Addict, pièce très sombre et mystérieuse suit. L’atmosphère est très réussie. La pluie qui tombe, les sirènes en arrière-plan, le piano très présent. Nous entendons très peu, voire moins d’une minute, la voix de Bronson. Nous sommes dans du bon vieux rap mélodique du Queens. Chance The Rapper vient pointé son nez sur Baby Blue. Il était très attendu. Rappeur très en vogue, il a modifié le rap avec son Acid Rap en 2013. Il est donc l’invité principal de Mr. Wonderful. Baby Blue est donc bien ficelée, très rythmée et sérieuse. Nous avons ici de belles paroles, une belle plume de la part des deux rappeurs. Les voix s’harmonisent à merveille et nous voyons de quoi est capable Bronson.

    Nous continuons avec une pièce très américaine, voire patriotique par moment, avec Only In America. La guitare est présente pour nous jouer en boucles les mêmes 3 notes. Nous flirtons entre le rap et le rock. C’est une expérience douteuse, peu réussie. Nous retrouvons le ton peu sympathique et indifférent du chanteur. Il y a clairement un manque de cohésion. Bronson nous a donné du rap, du jazz, du blues, de l’expérimental, de l’a capella et maintenant du rock. C’est trop en 50 minutes.

    Nous passons maintenant avec la pièce The Passage tirée d’un concert à Prague. Étrange moment sur cet album, car nous n’entendons absolument aucun mot de la bouche de Bronson. Nous ne comprenons rien, le groupe qui l’accompagne est beaucoup trop fort, quoique très talentueux. La foule est en délire, ce qui est douteux, car nous, sur l’album, nous sommes plutôt confus. Je le disais plus tôt, Action Bronson est délirant sur scène. Par contre, il faut le voir pour le croire… l’entendre ne suffit pas. Cette pièce dite live est un raté de A à Z.

    Revenons sur les paroles de Bronson. Malgré qu’elles soient vulgaires inutilement, ce qui colle au personnage qu’est Bronson, elles ont un côté positif. Je parle ici de l’humour du rappeur. En effet, encore encré dans son personnage, Action Bronson nous fait rire sur chaque pièce. Parfois dans l’humour traditionnel, parfois avec de savoureuses références culturelles, il maitrise l’art de faire sourire son auditoire. C’est ce qui nous devons retenir de cet album, l’humour. Il faut tout prendre à la légère avec un recul et avec de l’autodérision.

    Nous terminons (enfin) notre écoute avec Easy Rider. Nous avons une pièce violente, avec une trop grande production. Les bruits sont sur l’avant-plan et ils sont trop présents… c’est très irritant. Nous sommes contents que l’écoute soit terminée.

    En conclusion, après plus de 50 minutes, je ne sais pas quoi pensé de cet album. Les rythmes sont parfois excellents, parfois plutôt fades. L’humour du rappeur est à son meilleure, mais la vulgarité inutile vient gâcher le tout. Le rythme de la voix de Bronson est trop souvent sur l’autopilote. Il y a un je-m’en-foutisme très récurrent dans sa voix. À l’opposé, dans certaines pièces, le rythme déchainé du rappeur vient brouiller les cartes.  Il est tout un personnage ce Mr.Wonderful. Il a tout fait pour transposer ça sur un album, mais je ne suis pas convaincu du résultat. En spectacle, sur le web, sur vidéo, Bronson est un personnage très divertissant et talentueux. Par contre, cette transposition sur album n’est pas à la hauteur des attentes. Mr.Wonderful fait partie des albums qui s’écoutent à la pièce. Il manque tellement de cohésion qu’il faut seulement écouter quelques pièces pour apprécier…

    Action Bronson sera en spectacle au festival Osheaga présenté du 30 juillet au 2 août 2015 au parc Jean-Drapeau à Montréal. Les laissez-passez sont disponible ici. 

    Matthieu Paquet-Chabot

    24 mars 2015
    Albums
    Action bronson, Bluesfest, Festival d’été de Québec, hip-hop, hiphop, Mr. Wonderful, Osheaga, Ottawa Bluesfest, rap
  • [FESTIVALS] Les rumeurs du FEQ 2015

    [FESTIVALS] Les rumeurs du FEQ 2015

    La saison des festivals ne commence pas avant juin au Québec. Par contre, le mois de mars est synonyme de deux choses : programmation et rumeurs. Malheureusement, nous ne sommes pas dans le secret des dieux. Nous ne savons pas la programmation du Festival d’été de Québec. Nous ne connaissons AUCUN des groupes qui y joueront. Par contre, étant des passionnées de musique et de festivals, nous aimons la saison des rumeurs. Voici quelques rumeurs d’artistes qui pourraient ou non se produire sur les diverses scènes du FEQ cet été.

    Attention! Tous les artistes présentés ici ne sont que des rumeurs (et non pas des souhaits ni des confirmations). Ces rumeurs proviennent de divers articles de journaux et aussi de dates de tournée concordantes. Parfois, dans diverses tournées, il est donc logique de croire qu’un artiste ferra un détour dans la Capitale-Nationale. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure que d’autres noms s’ajouteront à la liste.

    [Mise à jour 31 mars] : JACK U et les Rolling Stones

    Nous avions oublié de vous l’annoncer, mais JACK U ouvrira le Festival d’été avec l’ÉlectroFEQ (dans le cadre de la FULL FLEX EXPRESS TOUR). Skrillex et Diplo vous feront donc danser, mais plein d’artistes et de DJ les précèderont toute la soirée (en fait, ça devrait commencer en après-midi).

    Puis ce matin, nous avons pu confirmer le secret le moins bien gardé en ville : Les Rolling Stones seront à Québec le 15 juillet. Il s’agira de leur seul spectacle en sol canadien. Belle prise pour le festival, mais on a pu voir quelques curieux avoir quelques préoccupations en ce qui a trait à l’équilibre de la programmation. En point de presse, on nous a indiqué que le budget de programmation avait été ajusté en conséquence, alors pas d’inquiétude. (JB)

    [M-À-J 23 mars] : Les artistes du Bluesfest!

    10941862_877727248936110_6170740995392737933_nLa plupart des artistes de cette affiche devraient se retrouver au festival. Notons quelques soirée plutôt évidente, dont celle rap avec Iggy Azalea et NAS ainsi que l’électro FEQ avec JACK U (Skrillex et Diplo) ainsi que CHVRCHES. Dans les coups de coeurs de l’équipe, notons : THE TRAGICALLY HIP, EDWARD SHARPE & THE MAGNETIC ZEROS, CHARLES BRADLEY & HIS EXTRAORDINAIRES et FUTURE ISLANDS. Tous les artistes sont disponibles ici.

    [M-À-J 16 mars] : IAM 

    La formation de rap française revient au Québec pour un spectacle le 17 juillet 2015 à l’Olympia de Montréal. Un arrêt au pigeonnier la veille ou le lendemain est envisageable.

    [M-À-J 15 mars] : Rolling Stones 

    La tournée 15 on fire s’arrêterait sur les plaines le 15 juillet! C’est ce qu’indique de sérieuses sources sur la twittosphère. Les dates de tournées seront annoncés le 19 mars… reste à voir si le FEQ y figurera. Le concert serait en deux temps, soient l’album Sticky Finger en entier et d’autres hits par la suite. Ce serait un coup de maître d’avoir cette grosse tête d’affiche dans la Capitale-Nationale. À suivre…

    https://www.youtube.com/watch?v=CK7qp5jW-5o

    Foo Fighters

    Le légendaire groupe Foo Fighters est probablement un des invités les plus attendus de la ville de Québec. Ayant boudé Montréal lors de leur présente tournée, plusieurs sources fiables du milieu laissent sous-entendre que Dave Grohl et sa bande seraient sur les plaines en exclusivité québécoise ! En plus, les dates de tournées concordent, car le groupe sera à Toronto le 9 juillet. En prime, le groupe se déplace avec nul autre que Royal Blood!

    Interpol

    Première visite possible à Québec en carrière pour le groupe new-yorkais. En effet, les membres du groupe sont en concert le 15 juillet à Toronto et ils n’ont rien de prévu avant le 20 juillet…à Portland ! Portland étant tout près de la Capitale-Nationale, une visite d’Interpol au Pigeonnier ne serait pas surprenante. Dans le cas contraire, vous pourrez les admirer au Métropolis de Montréal le 30 juillet et le lendemain au festival Osheaga.

    Run The Jewels

    C’est le 15 juillet que le duo rap de l’heure se produira sur les planches du RBC Bluesfest d’Ottawa. Habitué de partager certains invités, il est fort à parier qu’ils seront de passage è Québec cet été ! Encore une fois, si cette rumeur se voit infondée, le duo sera au Club Soda le 30 juillet et le lendemain à Osheaga.

    Keith Urban & John Butler Trio

    Les deux groupes country se produiront au RBC Bluesfest cet été. Par contre, chaque année le country est présent dans ce festival… et les artistes ne se pointent jamais à Québec. Est-ce que cette année sera différente ? Peut-être, car le FEQ a demandé à ses fans s’ils voulaient de ce genre de musique sur les plaines et la réponse a été très positive. Avec la vague new country de WKND radio, il est fort à parier qu’il y aura une présence country à Québec cet été. Qui sera présent entre Keith Urban ou Shania Twain (comme le laissent sous-entendre certains journaux) ? Seul l’avenir nous le dira…

    Vance Joy

    Présentement en tournée avec Taylor Swift, l’artiste australien ferait un arrêt à Québec… mais sans la chanteuse populaire. Il viendrait en solo selon le journal Le Soleil. Par contre, les dates de tournée ne concordent pas beaucoup avec le FEQ. Il serait donc possible que le chanteur soit présent le 9, 12, 15, 16 et 17 juillet.

    Rock et Belles Oreilles

    En entrevue, Guy A Lepage a confirmé qu’il était en négociation pour présenter le spectacle Rock et Belles Oreilles : The Tounes à Québec. À Montréal, ce spectacle retrouvaille sera au Centre Bell les 10 et 11 juillet 2015. Il serait donc logique, une fois la machine en marche, de traverser la 20 (ou la 40) pour venir renouer avec leurs admirateurs de la Capitale-Nationale. Quoi de mieux pour se mettre dans l’ambiance que ce magnifique vidéo de leur spectacle de 2014.

    Billy Talent / Rise Against

    Il ne serait pas étonnant de voir un de ces deux groupes (ou même les deux) au festival. Ils sont en plateau double dans un festival de London en Ontario. Les fans du festival réclament du rock et du métal depuis quelques années, ce serait une bonne manière de se rapprocher de la clientèle du Rockfest. Dans le cas contraire, Billy Talent sera du Heavy Montréal du 7 au 9 août 2015 au parc Jean-Drapeau.

    https://www.youtube.com/watch?v=VNWxDa_RS6c

    Des Québécois ?

    Comme chaque année, le festival aime donner une place importante aux artistes d’ici. Qui pouvons-nous nous attendre à voir ? Difficile de prévoir… par contre, il ne serait pas surprenant de voir des artistes ayant lancé des albums en 2015. Prévoyons donc Galaxie, Jean Leloup, Milk & Bone, Fanny Bloom, Pierre Lapointe et plusieurs autres.

    Matthieu Paquet-Chabot

    12 mars 2015
    Festival d’été de Québec, Festivals
    Billy Talent, Fanny Bloom, Festival d’été de Québec, Foo Fighters, Galaxie, Interpol, Jean Leloup, John Butler Trio, Keith Urban, Milk & Bone, Pierre Lapointe, RBO, Rise Against, Rock et belles oreilles, Rolling Stone, Run The Jewels, Vance Joy
  • Festival d’été de Québec – Les Prix FEQ feront rayonner deux artistes de plus

    Festival d’été de Québec – Les Prix FEQ feront rayonner deux artistes de plus

    Le Festival d’été s’est associé à deux nouveaux événements dans le cadre de ses Prix FEQ, qui ont pour objectif de dénicher de nouveaux talents et de récompenser des artistes prometteurs. En plus du Printemps de Bourges et du Festival international de la chanson de Granby s’ajoutent les Francouvertes et les Syli d’Or de la Musique du Monde, présentés par Nuits d’Afrique.

    Vous pouvez lire le communiqué sur le site Web du FEQ.

    À mon avis, c’est une maudite bonne nouvelle. L’année dernière, on a pu voir ainsi Billie Brelok et Sarah Cochrane, deux jeunes femmes prometteuses. Quand on connait tout le talent qui passe par les Francouvertes et le festival Nuits d’Afrique à Montréal, on ne peut que se réjouir.

    Jacques Boivin

    19 février 2015
    Nouvelles
    Fancouvertes, Festival d’été de Québec, Festival international de la chanson de Granby, Nuits d’Afrique, Printemps de Bourges
  • [PHOTOS] Pendaison de crémaillère de l’Impérial Bell, 4 février 2015

    [PHOTOS] Pendaison de crémaillère de l’Impérial Bell, 4 février 2015

    Comme vous le savez sûrement, le Festival d’été international de Québec a acheté l’Impérial de Québec, une des salles de spectacles les plus en vue de Québec, à la fin de l’année dernière. Puis, hier, on a annoncé un nouveau partenariat avec Bell : l’Impérial s’appellera maintenant l’Impérial Bell (un peu comme le Corona Virgin Mobile à Montréal). En échange, Bell donnera des sous et de la visibilité à l’organisme et à la salle de spectacles. C’est une excellente nouvelle (et, avouons-le, un excellent investissement pour la société de télécommunications). On pourra donc prendre quelques risques sans craindre de se ramasser à la rue au moindre échec. De plus, l’Ampli de Québec sera locataire des lieux, ce qui profitera à plein de musiciens ambitieux. D’ailleurs, la cohorte 2015 du volet professionnel de l’Ampli sera du Festival d’été.

    Les nouveaux propriétaires des lieux en ont profité pour pendre la crémaillère avec quelques centaines d’invités et gagnants de concours. Votre humble serviteur faisait partie des chanceux et il a sorti son petit oiseau pour prendre de beaux portraits. Les quatre (trop?) courtes prestations de Tire le coyote, Claude Bégin, Marième et Pascale Picard (tous des artistes d’ici!) ont ravi les fans présents. Puis Karim Ouellet et King Abid ont fait danser les gens jusqu’à la fin de la soirée.

    Félicitations au Festival d’été de Québec!

    Photos : Jacques Boivin/ecoutedonc.ca

    (Photo : ecoutedonc.ca/archives)
    Pascale Picard – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    5 février 2015
    Spectacles
    Ampli de Québec, Claude Bégin, EnVedette, Festival d’été de Québec, Impérial Bell, Karim Ouellet, King Abid, Marième, Pascale Picard, Tire le coyote
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 10 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 10 juillet

    (Photos : ecoutedonc.ca, sauf celle de Father John Misty – Crédit : Sébastien Dion, Festival d’été de Québec) 

    Comme ça, Queens of the Stone Age, c’était bon? Meilleur show du festival jusqu’à maintenant? Et j’ai manqué ça? Baaaaah, je n’ai pas manqué ce que je voulais absolument voir, c’est tout ce qui compte.

    La fatigue commence à s’installer. Le vilain rhume qui m’a magané cette semaine a eu pour effet de saper mes énergies, que je conservais savamment pour être capable de couvrir le festival du début à la fin… surtout que les soirées finissent tard quand on a un coyote dans les parages.

    Remarque : j’étais avec un ami (un vrai, qui existe en chair et en os – ça fait changement de Siri), alors je n’ai pas pros beaucoup de notes. Pardonnez-m’en à l’avance!

     

    Dead ObiesDead Obies, scène Loto-Québec

    Oh, ce que j’avais hâte de faire le voyage à Montréal $ud avec ce groupe de post-rap qui bouscule tout sur son passage depuis la parution de son album! C’est la basse dans le tapis que la bande a ouvert sa prestation, entonnant une Trafic déchaînée qui a fait un grand plaisir aux fans, mais qui a mis mon stabilisateur d’image à rude épreuve.

    Les membres du collectif, qui ont le groove solide et le verbe rapide, sont vraiment à l’aise sur scène et balancent leurs chansons avec un enthousiasme contagieux, faisant les cent pas en couvrant la totalité de la scène. Il est juste dommage que la foule, visiblement là pour Cypress Hill, ait été si peu attentive, quoique la pièce Montréal $ud, qui est à mon avis la plus solide de leur répertoire, a réussi à attirer leur attention.

    De la grande qualité.

     

    Manu MilitariManu militari, scène Loto-Québec

    Le rappeur de Québec avait de nombreux fans sur les lieux! Perso, je ne le connaissais pas, mais son rap engagé et un brin enragé vaut le détour. Manu s’est promené dans son répertoire, offrant des pièces des ses vieux albums en plus de tester de nouvelles compositions.

    Mon ami, qui n’a absolument rien compris au franglais de Dead Obies, était bien content de pouvoir savourer les paroles du jeune homme.

    Découverte intéressante. On va écouter les albums.

    Bon, ça sentait trop la marijuana sur le site du Pigeonnier. Comme vous le savez, je n’ai absolument rien contre, bien au contraire, mais là, j’étais en fonction et ça ne pouvait qu’empirer avec Cypress Hill. Qu’est-ce qu’on fait quand on veut prendre un bon break de fumée secondaire de pot? On va voir du reggae!

     

    IMG_1349Tiken Jah Fakoly, scène Hydro-Québec

    Déjà une légende du reggae alors qu’il est âgé d’à peine 45 ans, on pouvait s’attendre à ce que la place d’Youville soit bondée, et c’était le cas. Dès l’entrée en scène du chanteur, accompagné d’un nombre assez impressionnant de musiciens et de choristes, les festivaliers massés un peu partout (à l’avant, à l’arrière, sur les côtés et sur St-Jean) se sont mis à chanter et à danser.

    Mélangeant la revendication et la danse, Fakoly ne s’est pas gêné pour demander à la foule présente de chanter avec lui pour l’Afrique, ce que la foule a fait sans hésitation. Belle communion entre  l’artiste, plus grand que nature, et son public.

    Malheureusement, nous n’avons pas vu la prestation complète car nous nous sommes dépêchés d’aller à l’Impérial dès que nous avons appris qu’il y avait de la place pour voir le folkster fantaisiste Father John Misty. Pour une fois que les astres étaient alignés et que j’avais une chance de voir Tillman en personne…

     

    Father John MistyFather John Misty, Impérial de Québec

    Quand nous sommes arrivés, Josh Tillman jouait déjà depuis une bonne demi-heure et avait déjà charmé les nombreuses personnes présentes pour l’écouter. On n’entendait d’ailleurs que lui et sa guitare. L’écoute était religieuse, on n’arrêtait d’écouter que pour rire un petit instant.

    Father John Misty a interprété de nombreuses pièces de son album Fear Fun, dont la toujours jolie Funtimes in Babylon. Il a profité du contexte très intimiste (seul à la guitare) pour interpréter de nouvelles chansons, qui devraient figurer sur son prochain album.

    Mon ami était content. Lui qui m’avait proposé d’aller voir du hip-hop constatait qu’il préférait cet espèce de version génétiquement modifiée de Cat Stevens (en plus drôle).

    Moi aussi, j’étais content. Après plusieurs rendez-vous ratés, j’avais enfin la chance d’entendre ce troubadour des temps modernes. Je ne sais pas si ça valait la peine de manquer Queens of the Stone Age pour le voir, mais personnellement, je ne regrette pas. Un homme si fin, si drôle, tout en demeurant si simple, dans un contexte si intimiste, je suis comblé. Et je n’ai même pas vu tout le spectacle. Imaginez!

     

    Tire le coyoteTire le coyote, Le petit Impérial

    Pour sa première prestation d’une série de trois, Benoit Pinette a invité l’auteur-compositeur-interprète Éric Goulet (solo, Les chiens, Possession simple) à venir chanter avec lui dans une formule americana acoustique. Trois guitares, une lap-steel/une pedal-steel/un banjo, une contrebasse et une batterie. C’était magique.

    Tire le coyote n’a pas perdu de temps : c’est avec Jésus qu’il a commencé sa prestation. Vous essaierez, vous, de prendre des photos, la larme à l’oeil, tout en récitant « parfois l’amour est comme un dépotoir, une montagne de merde qui pue en ciboire », vous autres! Ne voulant pas être en reste, Goulet suit immédiatement avec Comme un cave, pièce d’une autre époque où il était un moins gentil garçon.

    Éric GouletLes deux auteurs-compositeurs-interprètes se sont ainsi échangé les pièces de leurs répertoires respectifs, toujours dans le plaisir et dans la bonne humeur, Pinette offrant une version un peu bluegrass de Confetti, Goulet calmant un peu Le trou de ma guitare. Évidemment, Tire le coyote a repris une toune de Neil Young tandis qu’Éric Goulet s’est amusé avec du Bob Dylan.

    Fin de soirée magnifique pour une soirée particulièrement chaude.

    Le coyote est de retour au même endroit ce soir et demain, avec d’autres invités spéciaux. On va très probablement retourner y faire un tour!

     

    Jacques Boivin

    11 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    10 juillet 2014, Dead Obies, Éric Goulet, Father John Misty, Festival d’été de Québec, Manu Militari, Tiken Jah Fakoly, Tire le coyote
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 9 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 9 juillet

    Une partie de moi pleure ce matin. Avoir manqué Daniel Lanois, ça ressemble à un crime grave. Mais bon, l’autre partie de moi aurait pleuré si j’avais manqué le party exquis de Gogol Bordello.

     

    MaudeMaude – 18 h, Le Cercle

    Agréable surprise que fut la découverte de cette talentueuse auteure-compositrice-interprète qui jouait « à la maison ». Comment se fait-il que son premier album, Le temps réinventé, soit passé entre les mailles de mon filet? Son folk-pop simple, mais électrique, a ce petit côté grungy qui n’est pas sans rappeler Autour de Lucie (période Immobile). Même sens de la mélodie, même poésie simple, mais efficace. En entendant Si le monde, j’ai pensé à La vérité (sur ceux qui mentent) du groupe français.

    Mais bon, on n’est pas là pour comparer Maude avec tout ce qui peut rappeler les années 1990, car même s’il y a ce petit côté maintenant rétro chez elle, l’auteure-compositrice-interprète est bien de son temps. Sur scène, elle est parfaitement bien entourée et ses chansons sont superbement rendues.

    Un petit vent de fraîcheur à un genre qui en avait bien besoin. La soirée commençait bien.

     

    MoriartyMoriarty – 19 h 15, scène Loto-Québec

    Les festivaliers présents au Cercle il y a deux ans sont tombées follement amoureux de ce groupe franco-helvéto-américain qui trempe dans l’Americana comme d’autres trempent dans le rock.

    Venue interpréter quelques pièces de son plus récent album, Fugitives, la formation a offert une prestation parfaite, mais beaucoup trop courte pour apprécier toute la beauté des classiques du folk américain que peut interpréter le groupe.

    À noter : Matin pas en mai, un superbe morceau de musique cajun.

    Mais je le répète : 40 minutes, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop court pour un groupe qui en a tellement plus à offrir!

     

    Jake BuggJake Bugg – 20 h 15, scène Loto-Québec

    Avouons-le, Jake Bugg l’avait facile : la grande majorité des fans présents au Parc de la Francophonie connaissait la jeune sensation de Nottingham. L’accueil n’en fut que plus bruyant lorsque Bugg est arrivé sur scène.

    Homme de peu de mots et visiblement pas à son meilleur dans la communion avec le public, Bugg s’est concentré sur ce qu’il fait le mieux : la musique. Dès les premières notes de Kentucky, Bugg a montré à qui ne le savait pas encore qu’une bonne chanson n’avait besoin de rien de plus qu’une guitare, une basse, pis un drum.

    Les premières chansons étaient plutôt folk, mais Bugg a bien construit son programme : il commence mollo, mais à mesure qu’il se réchauffe, ses chansons prennent du tonus. Il fallait voir les petites jeunesses à l’avant se pâmer devant le jeune homme pendant Me and You… pour ensuite voir le reste du Pigeonnier s’enflammer sur Slumville Sunrise.

    Jake BuggAvant de terminer sa prestation avec Lightning Bolt, Bugg a fait plaisir à de nombreuses personnes plus âgées dans la foule avec une excellente reprise de My My, Hey Hey (Out of the Blue), de Neil Young. Ça, les amis, ça vaut tous les Thank you du monde.

    Jake, mon vieux, je suis content d’avoir enfin pu te rencontrer. Tu reviendras, on n’est pas sorteux! Si tu veux, on s’enfilera quelques pintes.

     

    Gogol BordelloGogol Bordello – 21 h 30, Scène Hydro-Québec

    Après la prestation de Jake Bugg, j’ai couru pour attraper celle de Gogol Bordello, un groupe que j’ai raté à chacune des occasions que j’avais de les voir. Pas cette fois-ci. Heureusement, parce que la bande d’Eugene Hütz était particulièrement en forme!

    Le gypsy-punk engagé de la bande new-yorkaise est taillé sur mesure pour Place d’Youville, qui a retrouvé hier soir ses punks de mohawk et d’âme! Comme il faisait bon de tous les voir danser joyeusement, de surfer sur la foule, de se créer un moshpit confortable pendant qu’Hütz et ses complices entonnaient surtout les pièces de leur plus récent album, Pura Vida Conspiracy.

    Personnellement, j’ai découvert un groupe énergique et généreux qui avait un plaisir évident sur scène. Après avoir vu un jeune professionnel comme Bugg, qui déballe ses prestations comme d’autres essaient de survivre à leurs journées au bureau (de façon professionnelle), il était plaisant de voir une troupe se lancer partout et partager leur bonheur d’avoir la chance de pratiquer ce métier au lieu de devoir à survivre à une longue série de tâches ingrates.

    La foule à Gogol BordelloC’est cette énergie qui fait de Gogol Bordello, le groupe de Gypsy Punk qui mélange le punk new-yorkais aux musiques est-européennes, un de mes principaux coups de coeur de ma saison 2014 des festivals.

    Shout out à Andrew, de Détroit, que j’ai rencontré à Bonnaroo et pour qui Gogol Bordello était le meilleur groupe au monde. Je t’accorde un point. Hier soir, Gogol Bordello était le meilleur groupe sur la planète.

    Mais où j’étais, ces quinze dernières années, moi?

    Jacques Boivin

    10 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    9 juillet 2014, Festival d’été de Québec, Gogol Bordello, Jake Bugg, Maude, Moriarty
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Pis? Tout va bien jusqu’à présent? Désolé pour le retard, une vilaine toux m’a empêché de dormir toute la nuit et j’ai fait de la radio à l’heure des poules pour faire mon bilan de mi-festival.

    Vous pouvez écouter ce bilan ici.

    Allons, ne perdons pas de temps.

    SerynSeryn, midi, scène Hydro-Québec

    Gros coup de coeur pour ce groupe folk texan qu’on nous avait comparé aux Lumineers et à Mumford & Sons. Peut-être que sur leur album (et les simples parus depuis), c’est une comparaison qui se tient. Pourtant, en écoutant les chansons jouées pendant leur prestation hier midi, j’avais plus l’impression de me trouver dans l’entourage de Zach Williams et de son Lone Bellow, ne serait-ce que pour l’intensité avec laquelle ils interprètent leurs chansons. Et vous savez, le meilleur truc pour me faire fondre de bonheur, c’est de me faire écouter de belles harmonies vocales. Sur ce plan, Seryn nous gâte.

    La petite foule présente pour écouter le groupe a grossi considérablement pendant la prestation du groupe et certains ont dû retourner au bureau en retard après un lunch qui les a fait rêver… Groupe parfait pour attirer l’attention des touristes vers le festival. Et j’espère de tout coeur que nous aurons la chance de les revoir à Québec bientôt.

    En passant, quelle reprise de We Belong, de Pat Benatar.

     

    Patrice MichaudConférence de presse, Prix de la chanson SOCAN 2014

    Après cette prestation éclairante de Seryn, je suis monté à la boîte Bell pour la remise du Prix de la chanson SOCAN 2014 à Patrice Michaud pour sa pièce Mécaniques générales. Le public, qui était invité à voter, a préféré la chanson du Gaspésien à Andromède (Louis-Philippe Gingras), La fièvre des fleurs (Klô Pelgag), Nos corps (Jimmy Hunt) et Soleil blanc (Philémon Cimon).

    Félicitons Patrice Michaud pour cette belle reconnaissance.

     

    MarièmeMarième, 18 h, Scène Hydro-Québec

    Il y a deux ans, alors que la pluie menaçait et que Marième était enceinte, le soleil est apparu juste au moment où elle s’est mise à interpréter Le soleil emmène au soleil. En partant de chez moi vers 17 h 15, alors que la pluie venait de tomber et que le ciel était encore gris, je me demandais si la jeune Limouloise serait en mesure de répéter l’exploit : fastoche. Après seulement quelques notes, v’là Galarneau qui se pointe et qui demeure avec nous pour la durée de la prestation.

    MarièmeMarième était venue nous présenter son Petit tonnerre, un album pop aux accents reggae, rempli d’amour, de bonheur et de bonne humeur, qui a été fort apprécié par un public qui est arrivé lentement, mais sûrement à Place d’Youville. De la belle musique faite pour danser, avoir chaud et suer tout en ayant du plaisir, interprétée par une artiste de talent accompagné de ses complices de longue date.

    Belle entrée en matière.

     

    Alex NevskyAlex Nevsky, 19 h 30, Scène Hydro-Québec

    C’est que monsieur Nevsky était attendu! Dix minutes avant l’entrée en scène de l’auteur-compositeur-interprète derrière Himalaya mon amour, on bouclait les entrées et j’ai dû me contenter de la tente des médias à l’arrière plutôt que de me mêler à la foule! Ce n’est pas grave, parce qu’il fallait la voir, cette foule, pour comprendre tout le charisme de Nevsky, qui a mis le public dans sa petite poche à coups de blagues bien placées et d’appels déjantés à la participation (« Frenchez-vous, touchez-vous les fesses » sur Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan) – ou le duel entre le guitariste et le bassiste sur l’air d’Eye of the Tiger…).

    Alex NevskyEn plus de ses belles chansons tirées de ses deux excellents albums (De l’une à l’aube et Himalaya mon amour), Nevsky a interprété une pièce d’Emily Loizeau et Help Myself de Gaëtan Roussel, sans compter quelques lignes d’I Think of You, d’un certain… Gregory Charles.

    Après une prestation bien garnie, Nevsky joue On leur a fait croire, remercie le public et s’en va. Il revient sous un tonnerre d’applaudissements : « C’est vraiment con, on a oublié deux tounes. » Le public les attendait, celles-là. Surtout Les coloriés. Nouveau tonnerre d’applaudissements. Ça ressemblait à un triomphe.

     

    Damien RobitailleDamien Robitaille, 21 h 30, Scène Hydro-Québec

    Après les fans de Nevsky, ce sont les fans de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Lafontaine, en Ontario, qui ont rempli la Place d’Youville. Car oui, les entrées ont été bouclées de nouveau et le petit blogueur que je suis a de nouveau été confiné à la zone des médias, dans le fond, à l’arrière (vous pouvez arrêter de dire qu’ils sont privilégiés, c’est pas vrai).

    Dès les premières notes de Serpents et échelles, le public survolté a tapé des mains, dansé et chanté comme si la fin du monde arrivait demain. C’est que notre crooner sympathique est encore plus efficace sur scène que sur disque. Ses chansons aux mots simples et aux rythmes chaleureux ont résonné chez les jeunes et les moins jeunes (il y avait au moins quatre générations de festivaliers à Place d’Youville pour Robitaille, c’est pas rien!).

    Damien RobitailleRobitaille n’était pas seul. Non! Pour son Mambo métissé, il s’est payé des invités : la chanteuse Marie-Christine, avec qui il a réalisé son fantasme en interprétant Les chinois, de Mitsou, le rappeur/chanteur Boogat, qui n’a pas manqué de nous rappeler que malgré ses accents latins, il était originaire de Beauport, et Sunny Duval, qui nous a mené d’Amour d’amour à la Nouvelle-Orléans.

    Les classiques d’Homme autonome (Le mot de passe, Homme autonome) ont permis à la chorale d’Youville de s’époumonner, mais ce n’était rien en comparaison du rappel, quand Robitaille a lancé Plein d’amour, qui est presque devenu un hymne du Festival d’été il y a quelques années.

    À la fin du spectacle, au retour, les petites dames derrière moi, qui le voyaient pour la quatrième fois, m’ont dit que c’était sa meilleure prestation. Je vous crois, mesdames, je vous crois. C’était encore une fois une belle célébration de notre langue.

     

    D’ailleurs, va falloir qu’on s’en parle, de notre langue. Et de Louis-Jean. Et du Three Days Gate. Un moment donné.

    Jacques Boivin

    9 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    8 juillet 2014, Alex Nevsky, Boogat, Damien Robitaille, Festival d’été de Québec, Marie-Christine, Marième, Patrice Michaud, Seryn, Sunny Duval
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 5 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 5 juillet

    Je devrais me méfier : ce n’est pas parce que je commence ma journée au début de l’après-midi avec un spectacle pour enfants que la journée ne sera pas longue et difficile!

    Heureusement, il faisait beau, comme en témoignait la foule, sortie en masse pour assister aux spectacles. Il y avait du monde à la scène Bell et toutes les autres scènes ont refusé des spectateurs faute d’espace (ce qui en a déçu plus d’un). J’ai même manqué le spectacle de Mononc Serge pour cette raison! Respect tout de même à ceux qui sont arrivés au Petit Impérial à 20 h 30 pour le voir.

     

    Jeunesses musicales du CanadaJeunesses musicales du Canada – Pierre et le loup (Place de la famille Le lait)

    J’aurais dû me douter que la foule serait compacte aujourd’hui quand je suis allé au grand chapiteau de la Place de la famille : c’était bondé de petits monstres, plusieurs ont même dû rebrousser chemin, ce qui n’a pas fait que des heureux.

    La prestation, fort humoristique, se voulait une initiation aux cuivres à l’intention des enfants. Sur ce plan, c’est fort réussi! Mais pourquoi prendre la moitié de la prestation pour amener le sujet? Certains enfants commençaient même à s’impatienter.

    Tout de même, belle présentation d’un conte magique, d’une façon vivante et colorée.

     

    Da CruzDa Cruz (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)

    La jeune chanteuse brésilienne n’a pas perdu de temps : elle a enflammé la place d’Youville dès le début, ce qui a incité de nombreux passants à s’arrêter et à profiter du spectacle. À la fin de la prestation, l’espace était bien rempli! Bossa nova mélangée aux rythmes modernes, disco pimenté de rythmes brésiliens, la musique concoctée en collaboration avec le producteur suisse Ane H. ne nous laissait d’autre choix que de danser! Qu’il était beau de voir des couples se lâcher lousse et danser collés, des jeunes aux pieds nus se laisser aller et des vieux hippies entrer en transe!

     

    Klô PelgagKlô Pelgag (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)

    Elle est folle. Complètement cinglée. Mais quelle belle folie habite cette jeune femme! Klô Pelgag est dans un univers bien à part, dans sa petite bulle bien à elle, et c’est très bien ainsi. On la sent très brouillonne dans ses interventions maladroites, mais hilarantes, mais dès qu’elle joue ses pièces, elle est en parfait contrôle, ce qui ne l’empêche pas d’avoir quelques moments de spontanéité (parlez-en au pied de micro qui s’est ramassé derrière les haut-parleurs de graves ou à la personne qui a reçu un brin de céleri au visage!).

    Son spectacle comprenait surtout des pièces de son excellent (mais hypocondriaque) L’alchimie des monstres, qu’elle a interprétées avec un ensemble de cordes et un batteur ma foi fort… velu.

    En tout cas, on souhaite, comme elle, qu’elle occupe « le 21 heures, ou le minuit » dans les prochaines années. Sa musique est parfaite pour être jouée sous les étoiles.

     

    Grand corps maladeGrand corps malade (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)

    Le site était plein, ça débordait de partout (il était difficile de se frayer un chemin sur Saint-Jean), y’a pas à dire, les gens de Québec aiment Grand corps malade. De son côté, le roi du slam était visiblement heureux de retrouver ses fans québécois.

    Accompagné de ses musiciens, Grand corps malade a livré de nombreux textes de son plus récent album, Funambule, qu’une foule des plus polies a écouté religieusement dans les moments les plus tranquilles et dansé sur les pièces les plus rythmées. Les textes de Grand corps malade, tirés de l’expérience du jeune homme, ne sont pas toujours faciles; ils sont parfois même un peu durs (Le bout du tunnel, Mental), mais les mots du poète sont ceux du quotidien, ceux qui vont droit au coeur. Une poésie simple et vivante.

    Un triomphe bien mérité pour un artiste accompli. Et un nouveau fan, ici, derrière le clavier. Surtout après avoir entendu une version blues du classique Ma tête, mon coeur, mes couilles…

     

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    Jacques Boivin

    6 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    2014, Da Cruz, Festival d’été de Québec, Grand corps malade, Jeunesses musicales du Canada, Klô Pelgag
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 5 juillet

    Après deux journées remplies de choix déchirants, ce samedi est une question de styles musicaux. Que préférez-vous écouter? Dans quel « mood » vous trouvez-vous? Du gros hip-hop avec la fumée secondaire de Snoop Dogg qui vous gèle le cerveau? De la belle pop, teintée parfois de folk, parfois de blues, avec des jeunes artistes (au parc de la Francophonie, la plus vieille de la soirée n’a que 31 ans) remplis de talent? Un univers coloré et imagé, chanté par une des filles les plus originales au Québec, ou parlé par le roi du slam lui-même? Une musique électronique envoûtante?

    Itinéraire d’ecoutedonc.ca

    14 h 00 – Jeunesses musicales du Canada / Pierre et le loup – Place de la famille Le Lait, Espace 400e

    Pourquoi ne pas commencer la journée sous un chapiteau rempli d’enfants venus découvrir ce conte musical féérique? Tiré de la description du site du FEQ : Aux sons des trompettes, du cor, du trombone et du tuba, le courageux Pierre, Hubert le grand-père, Carlos le chat, Édouard le canard, Julie la pie et le fameux méchant loup prennent vie. En forêt, au rythme des cuivres, on suit la quête de Pierre, ce petit garçon charmant qui n’a peur de rien. Un conte musical qui séduit à coup sûr!

    Non, mais, comme si on allait manquer ça!

    [youtube http://youtu.be/ZGAQpD3K5Y0&w=480]

    15 h 30 – Da Cruz – Scène Hydro-Québec (place d’Youville)

    Comment qualifier la musique de cette jeune chanteuse brésilienne produite en collaboration avec le Suisse Ane H.? Prenez un peu de bossa nova, mettez-y un soupçon d’électro, ajoutez-y du disco et n’oubliez pas de mettre un soupçon de cuivres lorsque ça chauffe! L’air semble vouloir être frais aujourd’hui, cette musique saura réchauffer vos articulations!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=UDfwHRmq20g&w=480]

    18 h 30 – Klô Pelgag – Scène Hydro-Québec

    Enfin! Après plusieurs rendez-vous ratés, voilà ma chance de voir la charmante et talentueuse Klô Pelgag, dont L’alchimie des monstres est probablement le truc le plus coloré et déjanté à tomber sur les tablettes des disquaires l’année dernière. Ses spectacles sont, dit-on, haut en couleurs et en théâtralité, comme sa musique, quoi!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=1bZeEBgsyiU&w=480]

    21 h 30 – Grand corps malade – Scène Hydro-Québec

    Le roi du slam donne toujours un excellent show. On sera nombreux à place d’Youville pour l’entendre nous envoyer les pièces de Funambule, son plus récent album. Pas de photo pour moi, je vous enverrai voir les photos des autres à la place. De toute façon, à la fête des mots, y’a pas trop de place pour l’image.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=pYrN9nxI0gM&w=480]

    23 h 30 – Mononc’ Serge – Le petit Impérial

    Bon, après vous en avoir parlé pendant deux jours, voilà une nouvelle fois Mononc qui débarque, cette fois-ci avec les Sportifs en formule band branché. Ça va être sa prestation la plus joyeusement bruyante de la soirée. J’ai l’impression qu’il va être difficile d’entrer, alors arrivez tôt et n’oubliez pas de boire de la bière!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=marm6RrKM-c&w=480]

    Ah, si je pouvais me cloner!

    J’irais certainement voir San Fermin une deuxième fois, cette fois au Cercle à 18 h. Je me demande comment ils vont faire pour entrer les huit membres sur la toute petite scène. Ça devrait toutefois être beaucoup plus convivial que leur prestation de la veille à l’Impérial.

    S’ils n’étaient pas en même temps que Klô, j’irais voir la sensation de Québec The Seasons, qui jouent un folk très pop de grange (comme je l’aime, quoi). Paraît que leurs spectacles sont de beaux moments de communion. À voir! Scène Loto-Québec (parc de la Francophonie), 19 h.

    J’irai peut-être voir Serena Ryder, du moins le temps de quelques chansons. Sa folk-pop plaît beaucoup dans le Canada anglais, et pour cause. Elle a le sens de la mélodie et une belle sensibilité pop. Scène Loto-Québec, 20 h 15

    Et il y a Bonobo à l’Impérial, qui risque de mettre le feu à l’Impérial avec sa musique électronique envoûtante.

     

    Ah, y’a aussi…

    Bobby Bazini à 21 h 30 à la scène Loto-Québec. Bazini a fait beaucoup de chemin depuis son dernier passage au Festival.

    Webster, Bas, Joey Bada$$, A$AP Rocky et Snoop Dogg, à partir de 18 h 30, scène Bell. Soirée hip-hop très enfumée sur les Plaines (à cause de Snoopy the Dog, là, pas à cause des préjugés que je voudrais véhiculer… 😉 ).

     

    On se reparle plus tard. Vous pouvez aussi me suivre sur Facebook (/ecoutedoncca) et sur Twitter (@ecoutedoncca). Quand ça ne dépasse pas quelques mots, c’est là que je publie!

    Bonne journée!

    Jacques Boivin

    5 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 : Compte-rendu du 4 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 : Compte-rendu du 4 juillet

    (photos : ecoutedonc.ca)

    Ah, là, là! À peine deux petits jours et je suis déjà comblé! Mes deux artistes (francophone et anglophone) préférés de l’année 2014 sont derrière la cravate! Hier soir était pour moi un soir de basse-ville, loin des artifices de la grande scène et du rockabilly sympathique de Daniel Bélanger. Paraît que même Vintage Trouble a cassé la baraque!

    Je suis arrivé tôt au Petit Impérial, question de pouvoir faire un petit coupe-file devant ceux qui attendaient dehors pour entrer dans la grande salle. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un tour de passe-passe pour les médias ou les dignitaires, tout le monde peut le faire, s’agit d’arriver à partir de 17 heures et de prendre au moins une consommation. On peut même apporter son lunch! Mais n’en parlez pas trop fort, il y a un petit quelque chose de sadique de voir le monde attendre à l’extérieur pendant qu’on sirote notre petite bière.

    Bon, allez, assez divagué, résumé de la journée :

    Imam BaildiImam Baildi (scène Hydro-Québec – place d’Youville)

    La formation grecque des frères Falireas a bravé le temps incertain et un parterre plutôt vide (l’heure du midi n’est pas toujours facile) en offrant une prestation fort dynamique où les airs folkloriques grecs des années 1940 et 1950 sont passés à la moulinette et mélangés à des rythmes ultramodernes. Ça donne du bouzouki mélangé à du hip-hop ou des cuivres qui accompagne un MC particulièrement motivé et une chanteuse charismatique et fort expressive.

    C’était fort agréable. Il est juste dommage que le soleil n’ait pas été au rendez-vous.

     

    Thus OwlsThus Owls (Impérial de Québec)

    C’était ma troisième rencontre avec ce groupe montréalo-suédois dirigé par le couple Erika et Simon Angell. J’aurais dû savoir à quoi m’attendre. Pourtant, je suis encore une fois tombé à la renverse en entendant le mélange magnifique de la voix angélique d’Erika et des guitares abrasives (et particulièrement fortes) de Simon. Sur disque, ce groupe est sage, mais sur scène, il dégage une énergie hors du commun. Un groupe unique sur la scène indé québécoise.

    En passant, je n’ai pas eu le temps de vous en parler, mais leur dernier album, Turning Rocks, est excellent.

     

    San FerminSan Fermin (Impérial de Québec)

    Armée d’une nouvelle chanteuse (Charlene Kaye) qui apporte un peu d’expérience, la formation new-yorkaise a offert une prestation un peu brouillonne, mais sympathique. La trompette n’est pas toujours juste, Allen Tate, malgré sa belle voix, a une drôle de présence sur scène, on est peut-être encore loin de l’exécution d’un Sufjan Stevens et de l’énergie d’un Arcade Fire, les brillantes compositions d’Ellis Ludwig-Leone font quand même de l’effet lorsqu’on les entend sur scène.

    La base est là, ne manque qu’un peu d’expérience. On devrait les revoir, ces huit-là.

    En passant, mention spéciale au batteur qui semblait particulièrement heureux d’être là.

     

    St. VincentSt. Vincent (Impérial de Québec)

    Depuis le temps que je rêvais de voir Annie Clark de près (depuis Bonnaroo 2012, en fait)… La jeune femme de 31 ans a concocté un spectacle théâtral et cérébral, tout à fait à l’image de sa musique aux accents intello, mais aux débordements parfois très lourds.

    On savait dès les premières notes de Rattlesnake (qui ouvre son excellent nouvel album St. Vincent) que nous allions avoir affaire à une Annie Clark particulièrement en forme (ça aide, une semaine de repos).

    J’étais agréablement surpris de constater que les 800 personnes présentes à l’Impérial (qui était bien rempli sans qu’on soit tassés comme des sardines) et qui avaient préféré St. Vincent à Lady Gaga l’avaient fait en connaissance de cause : Ça récitait les paroles en choeur, ça dansait sur les rythmes cuivrés de Digital Witness, ça criait de joie dès les premiers mots de Cruel.

    DSC03224Accompagnée de ses fidèles collaborateurs, Clark a livré la marchandise promise avec ses petits pas de danse très moderne (non, ne vous inquiétez pas, on est loin des chorégraphies de l’autre diva d’en haut de la côte) et ses interventions fort sympathiques (mais très recherchées – énumération « points en commun »), mais c’est vraiment avec sa voix et sa musique qu’elle nous a impressionnés. Faut dire que du haut de son piédestal, elle avait l’air divine lorsqu’elle nous a interprété Cheerleader, probablement sa pièce la plus connue. C’était fantastique de faire du headbanging à l’unisson sur le refrain, comme si c’était du Mastodon!

    Seule déception : que St. Vincent n’ait pas interprété la très punk Krokodil au rappel. Mais hey, de quoi je me plains? Elle a joué Strange Mercy, seule sur son perchoir avec sa guitare, puis elle a enchaîné avec une version déchaînée (de près de 10 minutes) de Your Lips are Red, qui figure sur son premier album (Marry Me). Vraiment déchaînée. Y’a quelques mâchoires qui se sont décrochées, je vous en passe un papier.

    Sainte Annie, repose-toi en paix.

    Jacques Boivin

    5 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    2014, Festival d’été de Québec, Imam Baildi, San Fermin, St. Vincent, Thus Owls
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