Tadoussac se met belle (vous me direz qu’elle est rarement laide et je vais humblement acquiescer) pour la 34e édition de son légendaire Festival de la Chanson. Coup de théâtre cette année : on brise le cycle. Le festival qui avait l’habitude d’avoir lieu pendant la deuxième semaine de juin aura lieu du 29 juin au 2 juillet prochain. Un changement bénéfique pour nous, éternels mélomanes que nous sommes, puisque cela bonifie la journée de dimanche avec l’ajout de pas moins de neuf spectacles.
Les grandes lignes de la programmation sont prometteuses : Les toujours très appréciés Cowboys Fringants en ouverture. Aussi, de gros noms comme Patrice Michaud,Vincent Vallières (qui présenteront leur nouveau spectacle respectif) et Louis-Jean Cormier se succéderont sur la scène Québécor. L’inimitable Cayouche sera aussi de la partie et foulera les planches de cette même scène, scène que Daniel Bélanger prendra aussi d’assaut afin de nous présenter son tout nouvel album. Karim Ouellet, Damien Robitaille et Saratoga (emoji de Jacques Boivin qui sourit) seront sous le chapiteau Desjardins lors du festival avec, aussi, le gagnant du prix du public du dernier Cabaret festif de la relève – Le Festif!, Émile Gruff.
En plus d’une certaine « résurrection » de l’Osstidtour, avec Koriass,Alaclair Ensemble et Brown au sous-sol de l’Église, le toujours populaire site Belle-Gueule du festival sera l’hôte de vos fins de soirée et vous offrira le rock ‘n’ roll énergique des Deuxluxes ainsi que le rock débridé et décapant de la bande des Hôtesses d’Hilaire. Le sommeil ne sera pas une option lors de ces soirées. De plus, une des nos « pref », Lydia Képinski, sera aussi de la partie sur la scène Hydro-Québec en compagnie de Samuele et de Maxime Auguste en première partie du rockeur français Dominé.
Bien sûr, le tout n‘est qu’un aperçu de la vaste et variée programmation de ce festival. Le reste de celle-ci sera disponible sur le site Internet du festival, et c’est hier qu’a débuté la mise en vente. Le Festival de la Chanson de Tadoussac est une expérience unique à vivre, un incontournable dans le tournée des festivals et toute l’équipe vous le conseille vivement parce qu’avoir les pieds dans le sable AVANT le brunch, ça n’as pas de prix !
Du 4 au 8 avril prochain dans la ville de Saguenay, se déroulera la 22ème édition du Festival Jazz et Blues.
Des artistes de renom se produiront lors de ce festival, qui en a pour tous les goûts.
Le 4 avril, c’est Cynthia Harvey qui sera au Dôme pour présenter son album éponyme. Les amateurs de Michel Cusson pourront aussi le voir à l’Hôtel Chicoutimi.
Le 5 avril, Martha Wainwright viendra charmer la foule au Théâtre Banque Nationale.
S’ajoutent à la programmation, des noms comme Ian Kelly, Stacey Kent, Betty Bonifassi, Gabriella, Angel Forrest, Cynthia Harvey, Susie Arioli, Safia Nolin, Marie-Noëlle Claveau, Shy-Shy Schullie, Dione Taylor, Misses Satchmo et Sonia Johnson.
Ben Caplan, Jack Broadbent, Victor Wainwright, Jesse McCormack, Jacques Kuba-Séguin, Simon Denizart, Ilam et King Melrose seront aussi de la partie.
Vous avez envie d’y être? Les billets et la programmation sont disponibles sur le site web du Festival. Un événement à ne pas manquer!
Le nouveau festival Santa Teresa, à Ste-Thérèse a annoncé sa programmation qui nous réserve bien des surprises. Il aura lieu au centre-ville de la ville du 27 au 29 avril et est présenté en collaboration avec SiriusXM.
On avait déjà parlé sur le blogue des deux têtes d’affiche du festival, soit City and Colour et Patrick Watson. Les deux spectacles affichent d’ailleurs complet, nous annonce le festival. Le trio Wilsen assurera la première partie de Patrick Watson.
Les autres spectacles seront, entre autres, à l’Église Sainte-Thérèse-D’Avila, le 28 avril. Ce dernier sera bénéfice. Les invités n’ont pas été annoncés pour le moment, mais on reste sur le dossier. Les billets sont en vente au coût de 15 $ et les fonds amassés iront à la fondation Au Diapason, pour aider le programme musicale de l’école primaire Arthur-Vaillancourt.
Derrière l’hôtel de ville, le 29 avril, aura lieu plusieurs concerts dès 18h. A Tribe Called Red, July Talk, The Franklin Electric, Alaclair Ensemble et RYMZ seront de la partie. Les billets sont au coût de 20$ (taxes et frais de service inclus).
Le 27 avril, Xavier Caféine, Dubé et Zen Bamboo seront en concert au bar le Cha Cha. Ce sera au tour de Geoffroy le 28 avril de s’y produire. Quant à lui, Aliocha fera découvrir ses chansons le 29 avril.
Au Monte Cristo, c’est du 100 % rock, avec les groupes We Are Wolves, Duchess Says, SUUNS et HAON. Parions qu’il va faire chaud et que ça va brasser! Dans la salle La Protestante, l’auteure compositrice interprète Beyries viendra présenter les chansons de son excellent album Landing pour notre plus grand bonheur. Tous ses spectacles sont au coût de 12$.
Plusieurs spectacles seront également présentés gratuitement à la Brasserie le Saint-Graal. Dès 20h, des artistes comme Lydia Képinski, Mathieu Bérubé, Philémon Cimon et Mon Doux Saigneur seront en spectacle.
Santa Teresa, c’est aussi les arts visuels. Verticale et SOIR s’occuperont de ce volet.
Pour plus d’infos (et la programmation complète), vous pouvez vous rendre sur le site Web du festival.
Vendredi le 23 septembre dernier, on a pris la route pour se rendre au magnifique centre-ville de Saint-Hyacinthe, plus précisément au Zaricot. Pour la deuxième soirée du Festival Agrirock, c’était Bad Nylon, Brown et Dead Obies et ce sont principalement les deux derniers qui nous intéressaient.
Brown
Lorsqu’une soirée annonce une programmation comme Brown et Dead Obies, il n’y a aucun doute possible, ça va brasser. Ce groupe que l’on a pu voir quelques fois durant la dernière année se produisait dans le Zaricot pour le festival Agrirock. Snail Kid était encore une fois en chaise roulante, mais ça ne lui empêchait en rien de se démener sur scène comme les deux autres membres du groupe, soit son frère Jam et son père Robin Kerr.
J’aime particulièrement la touche reggae qui s’harmonise avec le rap qui fait beaucoup old school. C’est aussi étonnant de voir la sérénité du père sur scène. Il ne bouge pas beaucoup, mais il est d’une solidité et d’une écoute incroyable. Le groupe est une excellente prémisse à Dead Obies comme ça réchauffe très bien une foule de jeunes qui veulent bouger. Pour une première visite au festival, j’ai été agréablement surprise par le lieu de spectacle qui malgré la grandeur bénéficiait d’une ambiance chaleureuse.
J’ai pu découvrir le groupe pour la première fois sur scène, même si je connaissais une de leur pièce les plus connues, Brown Baby, et j’ai été grandement charmé. Leur prestation m’a même semblé trop courte compte tenu également du long entracte qu’il y a eu entre la première partie et Brown. (Caroline Filion)
Dead Obies
23 h 30 et, enfin, les gars arrivent sur scène, l’air un peu mêlé déjà, mais surtout l’air complice et avec l’ambition de foutre le bordel dans la place. C’est Waiting qui commence le spectacle et déjà ça chante fort dans le public. A ce moment-là, c’était encore une soirée douce et innocente… jusqu’à ce que les gars nous fassent sauter et crier sur Moi pis mes homies. C’est là que j’ai pensé pour la première fois que le plancher ne survivrait pas à la soirée. L’énergie du groupe sur scène est tellement intense que Yes McCan a enlevé son t-shirt en dessous de son « coat » de jeans et Jo RCA s’est accoudé sur le mur au fond pour reprendre son souffle et faire un petit régurgite (oui oui, sur scène). Il en a ri après en disant que ça allait beaucoup mieux « après ce genre de püke, you know« . C’était peut-être les doubles Gin ou les ailes de poulet commandées pendant le spectacle qui était de trop aussi…
Les Dead Obies nous on fait chanter bonne fête à Jo RCA, mais ce n’était pas pour vrai. C’était plutôt pour nous faire comprendre que la chanson qui s’en venait c’était Pour vrai ! Se sont enchaînées rondement pratiquement toutes les pièces de Gesamtkunstwerk au son de la voix du public qui enterraient presque le groupe.
Au tour de Aweille!, la foule s’est complètement déchaînée. C’était même très agressif, au point où plusieurs personnes sont tombées avec beaucoup de difficulté à se relever. Cette pièce, c’est comme la Tony Hawk du nouvel album. Je pense que les gars de Dead Obies aiment se la jouer agressif des fois, parce qu’on a eu droit à une nouvelle pièce, entre autres, où Jo RCA est la vedette et croyez-moi, c’est encore plus intense que Tony Hawk ou Aweille!
Le rappel était vraiment un cadeau avec plusieurs pièces tirées de Montréal $Ud. Et l’inévitable arriva, la foule criait de jouer Tony Hawk. Je pensais que les gars étaient tannés de la faire, mais il semblerait que non. C’est là où j’ai fait 10 pas en arrière pour laisser le plancher de danse à la trentaine de personnes déchaînées qui participaient au violent « mosh pit ».
C’est ainsi que notre premier rendez-vous avec le Festival Agrirock s’est terminé. Ça donne le goût de revenir l’an prochain ! (Karina Tardif)
Ecoutedonc.ca en était à sa première visite auFestival de la Poutine de Drummondvillequi en est à sa 9e édition en 2016.Fondé par les membres du groupe Les Trois Accords, ce festival combine plaisirs gastronomiques québécois et musique de styles très diversifiés. La première chose que j’ai remarquée en arrivant sur le site, c’est l’aménagement. Malgré l’espace qui n’est pas énorme, tout est bien indiqué et on s’y retrouve facilement. De plus, la diversité des foodtrucks était impressionnante. Il faut noter que vendredi soir aux alentours de 19h00 il n’y avait plus aucun billet de disponible à la billetterie et sur internet (la capacité du site est de 11 000 personnes environ), ce qui prouve que leur programmation 2016 était très attrayante pour les résidents du Centre-du-Québec et des alentours. La soirée de jeudi était plus tranquille pour moi, comme on couvrait le premier spectacle et le dernier de la soirée, mais celle du vendredi allait être complètement différente. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de voir La famille Ouellette, Safia Nolin et Vilain Pingouin le samedi soir, mais l’équipe a entendu entre les branches que c’était incroyable comme soirée.
Jeudi, ça a commencé en force avec le groupe Dead Obies que je voulais voir depuis longtemps. Ce groupe rap en était à sa première visite au festival et on sentait l’engouement des gens. Ils ont commencé fort avec la chansonWaitinget l’énergie n’est pas redescendue de toute l’heure qu’ils ont performé. Le point culminant a été quand ils ont chantéAweille,le public s’est déchaîné et Snail Kid, Yes Mccan, 20some, Jo RCA, O.G. Bear le lui rendait bien. C’est la différence des 5 membres qui fait un mélange qui fonctionne autant et ils le savent. Je ne suis par contre pas convaincue de la stratégie de les faire passer en premier dans la soirée, car la foule était prête à recevoir une autre bombe d’énergie. Somme toute, le groupe était en forme et j’aurais continué à les écouter une 2eheure.
Après une longue pause et un 2egroupe, c’est Bernard Adamus qui clôturait la première soirée du Festival de la Poutine 2016. Très en forme malgréla multitude de festivalsauxquels il a participé cet été, son spectacle se concentrait beaucoup sur son dernier album,Sorel soviet so what. Comme je connais majoritairement les deux autres albums, j’attendais impatiemment les chansons de ceux-ci. Nous avons eu droit à la traditionnelleBrun, où il faisait beaucoup chanter le public et à quelques autres commeLa question à 100 piasses, Ah ben ga doncetCauchemar de course.J’aime beaucoup la différence qu’on perçoit des chansons sur disque et des spectaclesliveoù la musique est tellement plus riche. Les musiciens sont mis en valeur et ont la possibilité de montrer l’étendue de leur talent. Bernard a donné une performance très longue au plaisir de ses fans qui s’étaient déplacés en grand nombre.
Vendredi n’était pas de tout repos. Le site était complet pour les spectacles de Philippe Brach, Koriass et les Cowboys Fringants. Débutant la soirée de manière éclatée comme à son habitude, Philippe Brach était un peu décalé. Son attitude sur scène n’était pas la même que je lui connais. Il n’essayait pas de créer un lien avec le public, mais était arrogant plus qu’à son habitude. Étant fan de Brach, je trouvais ça un peu étrange. Malgré cela, il a livré la marchandise musicalement et nous a offert une douzaine de chansons, toujours vêtu de son Kimono et de son masque en forme d’œil à son entrée. C’est certain que de passer à 19h00 devant une foule pas très réchauffée et qui n’est peut-être pas son public cible, ça peut affecter l’artiste, mais je ne suis pas convaincue quant au fait que Brach ait gagné plusieurs fans au Festival de la Poutine.
Koriass est arrivé sur scène vers 20h en pleine forme, prêt à enflammer l’assistance. C’était la première fois que j’avais la chance de voir à quel point il est généreux sur scène. Accompagné de BobbyOne et de DJ manifest comme à son habitude, j’ai pu constater la justesse de leur collaboration. Je ne connais pas précisément son répertoire, mais j’ai pu remarquer que la foule rendait bien l’énergie au rappeur sur scène qui enchaînait les pièces. Nous avons également eu droit à une surprise, soit Karl Tremblay des Cowboys Fringants qui s’est joint à Koriass pour interpréter un bout de la chanson Les étoiles filantes. On ne parle pas ici de réchauffer la foule, mais de lui offrir un spectacle de qualité qui a su plaire autant aux personnes qui étaient déjà fans qu’à ceux venus pour écouter le groupe suivant.
Le site rempli à pleine capacité, les gens étaient impatients de voir arriver les Cowboys Fringants (malgré qu’ils aient vu Karl quelques minutes plus tôt). Les ayant déjà vu auFestivoixcet été, je savais à peu près à quoi m’attendre niveau performance. À quelques reprises, Karl Tremblay s’est trompé dans les paroles de ses chansons, mais on ne lui en tient pas rigueur, car tout le monde s’amusait. Par contre, le public ne voulait pas d’une soirée comme les autres. Quelqu’un dans l’assistance avait apporté un drap où il était écrit une demande spéciale. Façon originale de le demander, et qui a somme toute fonctionné. Ils ont donc exceptionnellement fait la chanson Camping Ste-Germaine, mais Karl Tremblay a soudainement oublié les paroles et le public, n’ayant pas l’habitude qu’ils jouent cette chanson, ne réussissait pas à l’aider. Son technicien est alors arrivé avec un cellulaire et les paroles, et il a pu continuer de chanter. Il a très bien géré son oubli et puis c’était très cocasse. Au nombre de chansons que le groupe a écrites depuis le début de leur carrière, on peut totalement comprendre. Le spectacle s’est étiré jusqu’à presque minuit (il a commencé aux alentours de 21h30) et le public en aurait pris encore. Pour ma part, après près de 20 chansons, je crois qu’ils ont été très généreux et ont bien terminé la soirée de vendredi.
C’est donc satisfaite de ma visite au Festival de la Poutine de Drummondville que je suis revenue en Mauricie. Il y a dans cette ville un festival qui doit perdurer et l’on remercie les membres des Trois Accords d’avoir eu l’idée de combiner ces deux choses indispensables à la vie des québécois que sont la poutine et la bonne musique. À la prochaine édition!
Du 1er au 4 septembre, Écoutedonc.ca envoie la coordonnatrice de la Mauricie et rédactrice (Karina Tardif), une rédactrice de l’équipe Québec (Arielle Galarneau), un photographe de l’équipe Québec (Sébastien Marcoux-Ouellet), une photographe empruntée (Marie-Clarys Taillon) et une rédactrice empruntée (Sarah Bélanger-Martel). Le convoi ira vivre l’expérience du Festival de Musique Émergente dans les confins de l’Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda.
Pour se mettre dans l’ambiance, on vous expose nos choix de spectacle coups de cœur !
Les choix de Karina Tardif
Pour moi le FME c’est autant pour retrouver nos artistes chouchous en spectacle que pour en découvrir de nouveaux et la découverte commence bien avant le festival. Dès la sortie de la programmation, j’ai épluché chacun des artistes en spectacle, un par un.. j’ai tout écouté. J’y ai découvert deux artistes, GaBlé et Aliocha, qui m’on fait vibrer complètement et c’est pourquoi ils font partie de mes coups de cœur que je veux voir en spectacle.
GaBlé– 3 septembre à 17h au Café-Bar l’Abstracto –
Ce trio de la Normandie revisite les bases de la musique instrumentale et semble avoir beaucoup de plaisir à le faire. Juste pour ça, j’ai envie de les voir en spectacle. Des airs légers, différents et changeants avec un vocal qui explore plusieurs styles en même temps. J’ai de la difficulté à faire autre chose en les écoutant tellement c’est captivant, alors j’ai hâte de m’en imprégner complètement en spectacle au FME !
Aliocha– 2 septembre à 19h au Cabaret de la dernière chance –
ll pique ma curiosité plus que tous les autres spectacles du FME… C’est tout simplement pour ça que je ne le raterai pas !!!
Rednext Level– 3 septembre à 22h à la Scène Paramount –
Je me demande si ça ressemblera à Alaclair, mais en duo… Sur CD, c’est un album coup de coeur et leur vidéoclip de Baby body de « bromance » est juste parfait. J’espère que l’ambiance sera aussi folle que leurs idées, leur image et leur propos et j’ai surtout hâte de danser sur Baby body.
Laurence Nerbonne– 2 septembre à 17h à La Légion –
Avant même que Laurence Nerbonne se lance en solo, elle était déjà un modèle d’audace féminin pour moi depuis que je l’ai vu au GAMIQ avec Hotel Morphée. C’est sans aucun doute l’artiste que j’ai écouté le plus en 2016 jusqu’à ce jour. Rien ne m’empêchera d’être au spectacle de Laurence Nerbonne. Sa pop, sa fougue et sa défense de la langue française font qu’elle est, pour moi, LA numéro un des artistes de l’année. Je pense que c’est un spectacle à vivre avec les yeux et les oreilles bien grands ouverts au FME !
Les choix d’Arielle Galarneau
Pour aller au FME, j’hésite à mettre dans ma valise des escarpins dorés ou des bottes à cap. Finalement, je vais probablement emmener les deux, puisque la programmation va être aussi glamour que déjantée. Je sens mon cœur battre d’avance pour:
Yonatan Gat– 2 septembre à 23h30 et le 3 septembre à minuit au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda –
Les terribles gars de Yonatan Gat, pour qu’ils me fuckent la tête avec leur rock psychédélique hyperactif.
Bernardino Femminielli– 3 et 4 septembre 17h au Trèfle noir –
Bernardino, pour son univers dégoulinant de glamour et de suaves saveurs.
Violett Pi– 3 septembre à 20h45 au Petit théâtre du vieux Noranda –
Pour sa prose étrange.
Royal Caniche– 3 septembre à 20h au Petit théâtre du vieux Noranda –
Pour équilibrer les choses, j’ai envie de bon gros stoner comme celui de Royal Caniche pour aller « varger dans l’tas », parce que « varger dans l’tas… c’est le fun.
Les choix de Sébastien « CheveuxDoux » Marcoux-Ouellet
Bernardino Femminielli– 3 et 4 septembre 17h au Trèfle noir –
Succube multidisciplinaire, alliage d’un couple à la sexualité explosée et surtout, exposée sans pudeur et dans une démesure désarmante, BERNARDINO FEMMINIELLI nous réserve probablement un spectacle rempli de malaises, mais grandement fascinant. Musicalement, c’est comme tomber sur Stefie Shock sur la MDMA dans un petit bar karaoké sketch en 1999.
Bernhari– 3 septembre à 20h à l’Agora des arts –
Pour moi, la musique, ça doit être rempli de mystère et Bernhari en est l’incarnation même. Silhouette découpée dans une fumée épaisse sur scène, il nous garoche son rock stoner très puissant alors que l’on s’y attend le moins, pour ensuite poursuivre d’une sensibilité surprenante une balade psyché-sexy qui nous donne l’envie de balancer notre coeur par la fenêtre. Son dernier album, Ile Jésus, a été réalisé par Emmanuel Éthier ( Chocolat, Jimmy Hunt, le dernier de Mauves ), le Quincy Jones des réalisateurs Québécois.
Partner– 1er septembre à minuit au Cabaret de la dernière chance –
Ce groupe sort tout droit d’une ville complètement improbable au Nouveau-Brunswick, c’est-à-dire la petite ville universitaire de Sackville. Un petit bled très accueillant, aux habitants très polis, des petites rues tranquilles bordées par du beau gazon vert bien taillé. À chaque année en août, la ville accueille le Sappyfest, un petit festival de musique émergente canadienne où les futurs nommés de la prestigieuse liste Polaris se retrouvent devant une centaine de personnes à l’haleine de donair dans un petit chapiteau planté au milieu de leur minuscule centre-ville. En plus de voir passer des artistes visionnaires, Sackville est aussi le quartier général d’une poignée d’artistes talentueux et surtout uniques. Partner est probablement le plus connu de cette portée, avec leur rock stoner queer assumé. Le groupe est mené par un duo de jeunes femmes qui pourraient aussi bien se lancer en humour, tellement elles vous feront rire avec leurs anecdotes juvéniles, mais toujours soutenues par un rock post-grunge très bien rendu.
Yonatan Gat– 2 septembre à 23h30 et le 3 septembre à minuit au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda –
Tu vas entrer dans une salle sombre pour y retrouver une rédemption sonique, une messe de décibels qui te changera à tout jamais. Te voilà averti.
Les choix de Marie-Clarys Taillon
Foreign Diplomats– 2 septembre à 17h à la Scène Évolu-Son –
Je l’avoue, je suis ce groupe de près. Originaire de mon patelin, l’énergique formation native des Laurentides ne me déçoit jamais. Depuis leur premier EP paru en 2013 cette formation ne cesse de surprendre le public, de plus leur dernier album Princess Flash (2015) est capable de faire lever les foules en quelques instants. Bref, le 5 à 7 le plus dansant du FME.
UUBBUURRUU-2 septembre à 00h45 et 3 septembre à 1h30 au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda
Personne ne sait comment prononcer le nom de la formation montréalaise, mais plusieurs tentent, car ils font jaser ! Dernièrement de passage à Québec pour le Knock-out Fest ils ont rapidement séduit le public. Leur son loud et psychédélique ne donne pas envie de se coucher tôt ; cela tombe bien, car ils jouent deux fois et tard (ou tôt) la nuit !
BROWN– 2 septembre à 21h45 à la Scène Paramount –
Additionne un membre de Alaclair Ensemble(JAM), puis un membre de Dead Obies (Snail Kid) et ensuite leur propre père(Robin Kerr) ; quoi demander de mieux. Pour les indécis du rap Québécois, tu as rendez-vous avec la formation (et la famille) avec le meilleur taux de ‘’flow’’ au Québec. J’espère être autant charmée par leur spectacle que par leur premier album, mais j’ai aucun doute que cette fusion familiale va crée une magie sur scène.
Paupière– 3 et 4 septembre à 17h au Bar Le Groove –
Savez-vous que le trio Paupière a enregistré leur EP Jeune instant avec le programme Garage Band (logiciel inclus à l’achat d’un ordinateur Apple) ? Étonnant que le résultat soit aussi charmant et envoûtant. De plus, l’enregistrement s’est fait à distance alors quelle surprise il\elles nous réservent sur scène !
Les choix de Sarah Bélanger-Martel
Le FME, c’est un beau marathon qui commence par 10 heures de char et d’excitation.
Le FME, c’est aussi beaucoup de questions.
Voici les plus existentielles, celles qui peupleront ma nuit d’autobus à traverser le Parc de la Vérendrye :
– Est-ce que le rock-punk-psychédélique des Israélo-New Yorkais Yonatan Gat fera autant fondre les cerveaux sous de hautes latitudes?
– Est-ce que le déjanté Bernardino Femminielli osera vraiment voler mon cœur, là là, à la toute fin de l’été, juste comme je m’apprêtais à déclarer Pandaléon ma découverte musicale de l’été?
– Voir Fred Fortin, dans le légendaire Cabaret de la dernière chance, ça va tu être magique? (ET POUF! On disparaît toute la gang dans le brouillard du rock.)
– Les Olympiques ont beau être finies, mais parmi les deux FME de ma vie, 2012 et 2016, qui gagnera les médailles du meilleur show de Plants & Animals et d’Avec Pas d’Casque?
– Pis Partner, là, c’tu vrai que c’est si bon que ça?
On s’en reparle dans…7 dodos!!!!
Certains groupes partent favoris pour la délégation d’Écoutedonc.ca qui s’en va au FME. Voyons voir si ce seront les mêmes coups de coeur au retour !
Voici d’autres suggestions de spectacles à voir: Jason Bajada, Groenland, Ludo Pin, Chantal Archambault, Lakes of Canada, Les Deuxluxes, UK SUBS, Mehdi Cayenne, Ariane Zita, Dan San, Samba de la muerte, Les Goules, Abakos, 2GPU (dear criminals), The vasts et Ponteix.
Bon FME et n’oubliez pas de nous suivre sur Instagram, Twitter et Facebook tout le long du festival !
Le Festival de Blues de Donnacona s’étant tenu du 11 au 14 août 2016 derniers était une occasion unique de rencontrer des artistes/groupes œuvrant dans ce créneau musical. Malheureusement, je n’ai pu couvrir que les journées du 12 et du 13 août ! Toutefois, j’ai vraiment bien aimé l’ambiance accueillante et conviviale mise sur pied par le comité organisateur, dont fait partie notamment notre consoeur Nathalie Leblond, directrice des communications. Cette dernière se montre très satisfaite de l’édition 2016 (l’une des plus belles selon elle) et ce, malgré la température pas toujours clémente ! En effet, les places réservées pour les spectateursI(rices) se sont bien remplies et les artistes ont été généreux en talent et en présence scénique.
ÉRIC FREREJACQUES ET MIKE DEWAY
L’un des meilleurs harmonicistes de l’Europe, qui est à sa 4e édition du festival, s’est allié du guitariste/chanteur québécois Mike DeWay. Pendant que la foule se faisait de plus en plus nombreuse (la soirée ne faisait que commencer), les deux comparses très complices ont livré des pièces avec beaucoup d’effort. Le visage de Frerejacques était même devenu rouge à force de se donner sur son harmonica ! Bo Diddley et Jimmy Reed font partie des inspirations du duo. La foule a même eu le droit à une reprise de Zacharie Richard chantée par DeWay, soit Hootchie Koochie pour toi. Par ailleurs, la voix de ce dernier fait penser à celle de Robert Charlebois.
GINA SICILIA
Les gens étaient privilégiés d’accueillir l’artiste de Nashville, puisque Donnacona est la seule destination canadienne prévue dans son agenda. Dans la catégorie voix suave, ronde et sensuelle, Sicilia remporte une médaille ! De plus, son vibrato unique est le bienvenu. Dans une ambiance très relaxe et festive à la fois (un des membres de la sécurité en a profité pour entendre et voir le spectacle, café dans la main), l’auteure-compositrice-interprète est entourée de trois musiciens, dont un guitariste généreux dans ses solos. De son blues teinté de country se révèlent quelques pépites, dont les pièces Before the Night is Through (country-reggae hawaïen) et sa reprise culottée d’un classique de Memphis Minnie, Kissing in the Dark.
ROYAL SOUTHERN BORTHERHOOD
Cette formation cinq étoiles, comprenant notamment Cyril Neville, membre du groupe « Neville Brothers », ainsi que de Tyrone Vaughan, neveu de Stevie Ray Vaughan (mentionné comme l’un des dix meilleurs guitaristes de tous les temps selon le Rolling Stone). La prestation offerte par le supergroupe (soit un groupe formé de musiciens issus d’autres formations musicales) a électrisé les festivaliers(ères) qui ont rempli l’espace leur étant réservé. Issu de La Nouvelle-Orléans, le groupe concilie les traditions du blues louisianais avec d’autres styles. Ainsi, les musiciens passent d’une chanson aux accents funk psychédélique à de la « power ballad ». Un groupe très professionnel, dont la complicité est manifeste et communicative. Si vous êtes ouvert d’esprit, mais que vous êtes à vos premiers pas en tant qu’auditeur(trice) de blues, je vous suggère fortement d’aller écouter RSB !
« CHICAGO BLUES ALL STAR »
Comme le titre le dit, ce spectacle qui s’est déroulé à l’intérieur de l’aréna de Donnacona réunit Sean Chambers, Bob Corritore, Bob Margolin (les trois se sont produits sur la scène extérieure durant le Festival), Mike DeWay et Éric Frerejacques. La fête et le romantisme règne dans l’endroit : les gens tapant des mains et des couples n’hésitant pas à danser. La prestation du quintet s’est faite en toute collégialité et sans guerre d’égos. Blues, country et rock n’ roll à la sauce années 50 ont égayé les oreilles des festivalier(ères).
ANDRIA SIMONE
N’ayant pas pu arriver à temps pour le début du concert, j’ai toutefois pu bénéficier de l’énorme talent vocal de la Torontoise. Un autre artiste a un effet bœuf dans les tympans des festivaliers(ères) : le saxophoniste Little Frankie Thiffault. Le courage de la foule, qui brave la pluie, est récompensé par un spectacle où Janis Joplin et Motown font la paire. Que ce soit pour chanter ses propres compositions (comme « Nothin’ Come Easy ») ou des reprises (« Superstition » de Stevie Wonder), la voix de Simone est sensuelle et forte à la fois. Le spectacle, qui aurait pu sembler scolaire ou statique en raison que les musiciens et la chanteuse jouent ensemble pour la première fois, est reçu chaleureusement par les spectateurs(ices).
ALBERT CUMMINGS
L’artiste, venu directement de Boston pour le Festival, se montre généreux en voix, en « riffs » endiablés de guitare et en temps en dépassant d’environ 30 minutes le temps alloué, au grand plaisir des festivaliers(ères). Concernant le jeu de guitare de Cummings, c’est carrément le clou du spectacle. C’est rapide, dur, intense. Assez pour demander à mon voisin d’à côté si une deuxième guitare se cache dans les mains de l’artiste ! Les autres musiciens ne sont pas en reste, chacun ayant droit à son solo. Le batteur du groupe, le sourire aux lèvres tout au long de la prestation comme s’il flottait sur un beau nuage blanc ouaté, aurais pu faire un concours de celui qui est le plus rapide entre lui et Cummings. Un bon 1h30 écrasant la température maussade et venteuse.
« THE QUEEN AND HER KINGS »
Comme pour le « Chicago Blues All Star », ce spectacle est carrément un « All-Stars Band » car s’y est retrouvé une distribution impressionnante d’artistes : Mike DeWay, Frèrejacques et le Ben Racine Band (qui a joué avec Andria Simone plus tôt dans la soirée). Et alors, qui est la Reine du titre ? Celle du blues montréalais, soit Dawn Tyler Watson, toute en complicité avec les rois-musiciens. Il y a même Albert Cummings qui est invité à monter sur scène. Invitation qu’il a acceptée malgré qu’il ait tout donné lors de sa prestation d’il y a à peine une heure auparavant ! Des chansons qui ont déjà été interprétées précédemment dans le festival sont reprises sans que ça sente le réchauffé. Les gens s’étant déplacés dans l’aréna semblent au contraire être heureux d’entendre le blues sous toutes ses coutures.
Parmi les photos prises par Adrien Le Toux, nous retrouvons des artistes/groupes qui se sont présenté(e)s durant le Festival mais que je n’ai pu malheureusement couvrir : Angel Forrest ; The Homeboys ; Lewis Dave ; Kevin Mark ; Drew Nelson ; Paul Hinton ; Jay Sewall.
En mars dernier, le Pouzza Fest annonçait sa programmation musicale avec plus de 150 groupes réunis pour l’occasion dans la métropole. Parmi ces têtes d’affiches, on y retrouve Less Than Jake, Sick Of it All, The Sainte Catherines, The Suicide Machines, The Planet Smashers et Big D and the Kids Table. On peut ainsi compter sur une panoplie de groupes locaux et internationaux de la scène émergente.
Pour sa 6e édition, le festival ajoute de la nouveauté à sa programmation. Désormais, on y retrouve une multitude d’activités destinées à un public de tout âge. Vous pourrez assister à des BBQs acoustiques, manger dans plusieurs Food Trucks, rire aux après-midi d’humour Pouzza Laughs, vous faire compétition dans les tournois de baseball, déjeuner aux brunchs de musique hardcore, visiter des expositions d’arts visuels et même pratiquer la relaxation et la méditation grâce aux cours de yoga extérieurs Pouzzasana. Ce sera également une belle occasion d’amener vous tout petits au nouveau volet Pouzza Bambino. De quoi enchanter tous les parents avec ces nouvelles activités familiales.
Bref, de quoi plaire à tous !
Avec cette programmation renouvelée adressée à un public plus large et avec la collaboration de leurs précieux partenaires Beau’s All Natural Brewing Co., la Micro-brasserie Le Trou du diable et Sailor Jerry, le Pouzza espère ainsi accueillir quelque 20 000 spectateurs, du 20 au 22 mai prochain.
De la musique, de la cuisine, du sport, de l’humour, des arts visuels, et plus encore !
« L’ambition première est de mettre de l’avant un festival de calibre international, inclusif, incorporant des activités pour tous et donnant une vitrine indispensable à un style musical hors des standards ».
C’est aujourd’hui qu’evenko a levé le voile sur la programmation du 10e anniversaire d’Osheaga. Se déroulant du 31 juillet au 2 août au parc Jean-Drapeau de Montréal, le festival saura plaire aux amateurs d’indie-rock. Le festival s’étant bâti une solide réputation au courant des 10 dernières années avec des invités de renom, tels que Eminem et Jack White, il fallait s’attendre à une programmation solide pour leur dixième anniversaire.
On connaissait déjà plusieurs des noms de la programmation 2015 grâce à l’application En Route Vers Osheaga lancé le 18 mars dernier. Aujourd’hui, les têtes d’affiche et quelques autres noms ont été dévoilés. Analysons, en quelques points, cette magnifique programmation anniversaire d’Osheaga.
Les belles prises
Kendrick Lamar
Kendrick Lamar est le rappeur de l’année sans contredit. Il est la coqueluche des médias et des festivaliers de partout dans le monde. Il est en tête d’affiche de Boonaroo et du WayHome festival. Il n’est pas étonnant qu’il soit de passage pour une deuxième fois au parc Jean-Drapeau. Sa dernière performance remonte à 2013, qui est, soit dit en passant, sa seule performance en carrière à Montréal. Son dernier album, To Pimp A Butterfly, ne reçoit que des critiques dithyrambiques. Écoute donc ça ne fait pas exception, son dernier album à reçu une note de 94%! C’est à ne pas manquer!
Viet Cong
C’est au début de l’année 2015 que d’anciens membres du groupe canadien Women ont lancés leur premier album éponyme en temps que Viet Cong. Osheaga, ce n’est pas seulement de grandes têtes d’affiche, c’est aussi la crème de la relève. Viet Cong et leur indie-rock expérimental seront vous ramener aux racines du festival : du rock alternatif à son meilleur.
Florence + The Machine
C’est en 2012 que le public du festival a pu admirer la charmante Florence Welsh pour la première fois sur les planches du festival. Elle avait attiré la plus grande foule du week-end. C’était une performance énergique, généreuse et survoltée. Avec son troisième album qui paraîtra le 2 juin prochain, nous attendons rien de moins qu’une performance enflammée de la chanteuse
St. Vincent
St.Vincent est au sommet de sa forme. 2015 représente la deuxième année de sa tournée promotionnelle de son album éponyme lancé l’an dernier. Son passage au Festival d’Été de Québec l’an dernier avait marqué l’équipe d’Écoute donc ça. Nous sommes don très fébrile de la revoir au Québec! Mettons-nous l’eau à la bouche en nous remémorant son passage à l’Impérial l’été dernier.
Le grain de sel de Jacques : Tout à fait d’accord pour St. Vincent. À l’heure actuelle, elle est dans un état de grâce que peu d’artistes atteignent dans une carrière. Son spectacle est rodé au quart de tour et avouons-le, son petit air de guitar goddess un peu intello est vachement sexy. Je n’ai pas eu la chance de voir Florence + The Machine en 2012. Si je monte à Montréal, je vais avoir la chance de me reprendre. Oh, et ça faisait un petit bout qu’on n’avait pas entendu parler d’Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Je sais qu’il y a eu quelques projets solos, mais on dirait bien qu’Alex Ebert a pris un break bien mérité. Jade Castrinos, elle, n’est toujours pas de retour avec le groupe. Curiosité. Et Stromae. Il a beaucoup de succès chez nos amis anglophones, mais ils vont capoter quand ils vont voir l’accueil que Montréal lui réserve.
Pas besoin de vous dire que je suis heureux pour les Stone (Angus et Julia), les Avett (frères), War on Drugs, Father John Misty, Future Islands, Decemberists, Rural Alberta Advantage et autres, mais ils font presque tous les festivals indie cette année, alors il n’y a pas vraiment de surprise ni de gros coup ici. Mais on va être content pareil.
Les coups de gueule
The Black Keys
Probablement le groupe que l’on souhaitait le moins voir sur la programmation. En même temps, c’était prévisible qu’ils soient sur l’affiche, car ils ont participé à trois éditions d’Osheaga, soit 2008, 2010 et 2012. Pourquoi The Black Keys est un coup de gueule? Parce que le duo est trop souvent de passage au Québec! Sans compter leurs trois passages au parc Jean-Drapeau, il ont fait 3 concerts au Centre Bell (2011, 2012, 2014), deux apparitions au Festival d’Été de Québec (2011, 2013) et un concert à Laval en 2013. Il est grand temps que ça cesse.
MilkyChance
Directement venu d’Allemagne, le buzz Milky Chance à envie l’Amérique en entier avec leur vers d’oreilles Stolen Dance. En réalité, ce ne sont que des chansons plutôt fades et sans intérêt… Leur performance en concert semble statique et l’on se demande vraiment ce que ce groupe pop fait sur une programmation indie-rock. Certes, ils sont très populaires, mais très peu talentueux. Ils auraient eu leurs places aux défunts Virgin Radio Festival.
GeorgeEzra
C’est dans le même optique que Milky Chance que nous insérons le nom de George Ezra dans les coups de gueule. Ayant un hit radio à son actif, le chanteur de Budapest saura attirer une foule directement tiré du 96,9 CKOI. Osheaga prend un virage pop depuis 2012, et nous ne constatons pas ce principe. Par contre, il ne faut pas perdre de vue l’aspect alternatif de l’évènement. George Ezra est beaucoup trop radiophonique pour l’événement, un peu comme Vance Joy l’an dernier.
Robin Schulz
Attendons-nous, l’électro à sa place à Osheaga. Par contre, ce n’est pas tous les artistes électros qui devraient pouvoir être sur l’affiche. Au départ, l’électro du festival était composé d’artistes de style PiknicÉlectronic. Robin Schulz est un de ces artistes EDM de style Beachclub ou New City Gas…. Il aurait été beaucoup plus approprié de le signer pour IleSoniq.
Le grain de sel de Jacques : Les Black Keys. Sept fois en cinq ans à Montréal (et Laval). Deux fois à Québec. Mais à chaque fois, il y a du monde. Good for them, qu’on dit. J’ai des gros doutes sur Patrick Watson, qui aura d’ailleurs un nouvel album à défendre. Peut-être parce que je l’ai vu si souvent dans des conditions parfaites et que ça m’étonnerait qu’il s’exécute à la Scène des arbres devant ses 100 plus grands fans. Mais je ne sais pas quelle scène pourrait lui rendre justice à Osheaga.
Les surprises
Nas
Nas est un des artistes qu’on avait rayé de la liste. Depuis quelques années, ses tournées sautaient Montréal systématiquement. Son dernier passage dans le 514 remonte à 2008. Récemment, il a joué Illmatic en entier, sans même penser à venir à Montréal. Il a fait la tournée des festivals l’an dernier (il a même fait Lollapalooza!) et il n’a pas posé le pied au parc Jean-Drapeau. En 2015, il n’a que trois concerts de programmés, dont un à Montréal! En espérant qu’il jouera son album Illmatic en entier, un classique de sa discographie.
Philip Selway
À défaut d’avoir Radiohead sur l’affiche (noté que l’organisation essaie chaque année de les signer), Philip Selway s’y retrouve! En effet, le célèbre batteur du groupe viendra nous présenter son plus récent opus, Weatherhouse. On se voit déjà, sur la scène des arbres, en fin d’après-midi avec un beau soleil. C’est à faire rêver. Petite déception… aucune pièce de Radiohead ne sera jouée s’il l’on se fie à ses concerts antérieurs.
Tyler The Creator
Le célèbre rappeur du collectif Odd Future revient à Montréal après son passage au Métropolis l’été dernier. Habitué de faire des concerts courts, énergiques et surprenants (souvenons nous l’incident de SXSW 2014), le rappeur fera vibrer l’Île Sainte-Hélène et, du même coup, fera saigner les oreilles des habitants de Saint-Lambert avec ses paroles explicites. Un incontournable de l’édition 2015 pour tous les fans de musique rap.
Patrick Watson
Patrick Watson, que dire de plus. Il y a très peu d’artistes locaux sur les diverses programmations d’Osheaga. Nous sommes donc très heureux de voir un talentueux québécois sur l’affiche 2015. Très peu de concert sont programmés à son agenda (il sera à l’anglicane de Lévis en avril, nous y serons!), Patrick Watson viendra présenter ses succès et quelques nouvelles pièces lors du festival !
Christine & The Queens
Les francophones d’outremer seront bien représentés cette année. En plus de Stromae, Christine & The Queens seront au festival. Son passage à Montréal en lumière cet hiver fut un succès sur toute la ligne. Le Métropolis était plein à craquer et sa scénique était impressionnante. Il est plutôt rare de voir des artistes francophones hors Québec présenter leurs efforts à Osheaga. Cette année est donc très novatrice sur ce plan…et personne ne va s’en plaindre.
Le grain de sel de Jacques :Excellente prise, Christine and the Queens. Excellente prise. Et Iron & Wine + Ben Bridwell? Mon chum Sam, ça serait super!
Et bravo pour les artistes d’ici. Klô Pelgag, Bernhari, Kwenders… entre autres. Ça donne le goût de rester à l’ombre de la scène des arbres toute la fin de semaine.
Les omissions
ATTENTION! Il est important de noter ici que l’équipe d’Écoute donc ça ne connait pas les conditions de négociation du festival Osheaga. Il est fort probable que l’équipe de programmation, dirigée par Nick Farkas, se soit penchée sur plusieurs de ces artistes, mais que les ententes ne se soient pas conclu. Voyez cette section comme étant nos déceptions personnelles, ou encore des espoirs qui ne se sont pas réalisés.
Alabama Shakes
Le groupe est sur beaucoup d’affiche et saute Montréal dans sa présente tournée. Il est dommage de ne pas les voir au festival cette année.
Belle and Sebastien
Encore une fois, nous sommes surpris de ne pas voir le collectif anglais sur l’affiche. Par contre, il ne serait pas étonnant de les voir au Festival de Jazz de Montréal.
Blur
Ils sont de retour! BLUR! Mais pas à Montréal, ce qui nous attriste beaucoup.
Death From Above 1979
Le groupe canadien est au Squamish Festival la semaine d’après, pourquoi ne pas faire un arrêt à Montréal? Ce sera pour une prochaine fois.
Björk
Les têtes d’affiche de 2015 sont vraiment d’un calibre inférieur. Björk aurait vraiment rehausser cette programmation, mais elle est en Europe.
Jacques : En effet. Où est Björk? Pas besoin de me répondre qu’elle est en Europe, je le sais! Quant à Blur… est-ce qu’on nous garde une surprise? Pour le Québec, où sont les Deuxluxes? Y’a tellement de petits bands qui pourraient profiter de l’occasion, comme Motel Raphaël l’an dernier!
Parlant d’omissions, on n’a pas parlé d’Interpol. C’est voulu? 😉
En conclusion, le festival Osheaga frappe très fort pour sa 10e édition, sauf pour ces têtes d’affiches. Elles sont clairement trop faible pour cette édition. Florence + The Machine et Kendrick Lamar sont d’excellents groupes, mais pas en têtes d’affiche. En ce que concerne The Black Keys, il est temps que ça cesse. Il y a de belles prises, comme FKA Twigs, NAS, The War On Drugs. Il y a beaucoup de contenu québécois aussi (comparé aux éditions précédentes). Bernhari, Klo Pelgag, Pierre Kwenders, Milk & Bone, Patrick Watson, The Franklin Electric et plusieurs autres y seront. Nous y serons! Et vous, que pensez-vous de cette 10e édition ?