Par Caroline Bourbonnais, Anne-Christine Guy et Sébastien Ouellet (collaboration spéciale)
Pour le FME 2017, nous sommes parti-es en trio – le trio de feu! – Sébastien Ouellet, Caroline Bourbonnais et Anne-christine Guy, pour couvrir ce festival incroyable, mini South by Southwest Québecois [oui oui, on le sait, SxS ce n’est pas que de la musique]. L’article qui suit a été écrit à six mains, deux appareils photos et trois cellulaires et vous sera offert en trois parties, puisque le festival est trop gros, intense et magnifique pour raconter en peu de mots !
La prémisse
On est arrivé-es les premier-ères à 6h30 au point de départ, une avance dûe à notre bonne nuit de sommeil alors que le reste du monde avait festoyé au pré-FME montréalais. Il y avait trois bus qui partaient de la métropole vers le festival, nous on a pris le meilleur des trois.
[ Oui! Bien dit! Bravo! (Ça c’est un compagnon trentenaire de CISM qui s’immisce dans notre chronique.)]
Profitant d’une petite accalmie post dîner, bien assis-es dans la dernière rangée du bus, nous planifions notre fin de semaine. Le FME annonce une programmation de feu cette année et nous avons déjà certains bands dans notre ligne de mire; Duchess Says, Philippe B, A Tribe Called Red, tous les artistes fantastiques qui feront une dernière représentation du show « Desjardins, on l’aimes-tu ! », Laura Sauvage, Saratoga, Barry Paquin Roberge, mon doux saigneur, de la qualité, en veux-tu, en v’là !
Notre arrivée à Rouyn s’est faite dans le froid et l’excitation. Dès le premier moment de notre séjour, on nous accueille avec des verres de bulles pour célébrer le début de ce beau et si loin festival!
Cueillant notre accréditation (et de la pâte à dents) avant d’aller se rincer les yeux à nos hôtels respectifs, notre focus s’installe sur la programmation. Déja la première soirée est prometteuse avec en liste La Bronze, Philippe B, Fuudge et bien plus.
Du rock et de la douceur
Yeux rincés et faces rafraîchies, on a accouru vers le coeur du FME. Avant de s’en mettre plein les oreilles, comme c’était une première fois au FME pour la section féminine du trio de feu, un petit détour chez Morasse et une visite du downtown s’imposait.
C’est La bronze qui lance le festival sur la grande scène extérieure surplombant la 7e rue au coeur du festival. La musicienne enflamme la scène avec son énergie pétillante malgré le froid saisissant et la clarté encore bien présente. En cour de route, Louis-Philippe Gingras est venu chanter en duo « Parc à chiens », c’était beau beau beau ! Lors de ce spectacle, La Bronze a aussi pu réaliser un rêve; faire du bodysurfing ! Cette brève mais intense performance s’est clôturé avec « Fantastique », une reprise de Stromae, pièce qui avait brisé le web qc il y a maintenant déjà un an.
Nous nous sommes ensuite dirigé-es vers un petit moment de chaleur (autant au sens propre que figuré) à l’Agora des arts, salle fabuleuse qui se trouve dans l’église du centre-ville de Rouyn-Noranda. Nous y avions rendez-vous avec Philippe B accompagné pour l’occasion par Laurence Lafond-Beaulne (Milk and Bone) ainsi que Guido Del Fabbro. Bien que le musicien avait annoncé un spectacle axé sur le nouvel album « La grande nuit vidéo », il a offert au public conquis un large éventail de son répertoire. Chaque pièce était interprétée avec une douce sincérité ponctuée de sympathiques interventions du chanteur. Les arrangements en trio étaient riches et rendaient l’ampleur de certaines pièces enregistrées avec un orchestre.
L’âme et le corps réchauffés, nous étions prêt-es à affronter la nuit quasi glaciale pour voir A Tribe Called Red. Les trois DJ nous ont envoyé des rythmes endiablés sans jamais arrêter, pour le bonheur de la foule qui répondait à tous les up et down tempo de leur set de feu. En plus d’en avoir plein les oreilles, on en a eu plein les yeux avec d’amusantes animations et des danseurs en costumes traditionnels autochtones.
Le cabaret de la dernière chance, une salle alliant bar, spectacle cachet et ambiance, recevait le groupe FUUDGE, quatuor peu connu du trio de feu, mais maintenant sous le charme de leur grunge rock franco incroyable qui offre une prestation sur scène exceptionnelle ! La sonorité loud qui les caractérise particulièrement a fait lever la foule et provoqua le délire dans la salle !
La soirée s’est terminée avec Duchess Says. Bien que la nuit fût déjà très avancée, il y avait une foule assez dense au théâtre du petit Noranda pour assister au spectacle. Pour quelqu’un qui n’aurait jamais vu un spectacle de Duchess Says, il faut savoir que chaque prestation est une expérience particulière et unique. La chanteuse a parfois des airs de poupée maléfique et à d’autres moments de dirigeante de culte. Elle se promène dans la foule et peut parfois faire une peu peur. Ce spectacle était à la hauteur de cette description et il faut dire que tout le groupe était encore en grande forme !
Le 6 juin dernier, le FME nous a livré quelques exclusivités sur la programmation de sa 15e édition. Aujourd’hui, ils nous dévoilent leur programmation complète pour notre plus grand bonheur.
Voici nos chouchous parmi les nouveaux artistes qui ont été annoncés cette semaine:
En mise en bouche le jeudi 31 août, vous pourrez entendre La Mverte, Thus Owls, King Abid, Slosh et Duchess Says sur les différentes scènes du festival.
Le vendredi 1er septembre, parmi les artistes, nous avons particulièrement hâte de voir l’excellent Pierre Flynn, la planante formation The Franklin Electric, les psychédéliques Elephant Stone, ça va déménager avec A Place to Bury Strangers, les très rock Chocolat et finalement les rétro The Wildtones. La soirée se clôturera par un spectacle tout en hip hop avec Mathew James, Lary Kidd, Eman X Vlooper et Alaclair Ensemble.
Le samedi 2 septembre, s’ajoutent à la programmation Mon Doux Saigneur (qui lance un nouvel album pour cette occasion!), KROY, Antoine Corriveau et le duo folk Saratoga,
Pour la dernière soirée, on sera gâtés! On espère vraiment pouvoir assister aux spectacles de Le Couleur (non, on est jamais tannés de les voir), Mat Vezio, la reine de la chanson Klô Pelgag, Matt Holubowski, ANEMONE. La soirée se terminera avec un spectacle métal avec Incantation et Absysmal Dawn qui précéderont la formation suédoise Marduk.
Rappelons-nous que ces noms s’ajoutent aux quinze autres déjà annoncés: A Tribe Called Red, Pierre Kwenders, La Bronze, Philippe B, Andy Shauf, Ludovic Alarie, Sarah Toussaint-Léveillé, Geoffroy, FUUDGE, Canailles, Afrikana Soul Sister, Emily Wells, Atsuko Chiba, Paul Jacobs, Sunwatchers et que ce sera aussi la dernière occasion de voir l’excellent spectacle Desjardins, on l’aime-tu!
Le FME a livré pour sa 15e édition une programmation bien étoffée qui réunit autant de supers artistes habitués des festivals que d’intrigantes découvertes. C’est à ne pas manquer!
L’horaire du festival paraîtra dans les prochaines semaines.
Depuis la publication de la première partie de notre dossier sur les festivals à surveiller, il s’en est passé des choses! Un festival a annoncé que c’était sa dernière année (le Festival de l’Outaouais émergent), un autre a annoncé la fin de ses activités (RIP Coup de grâce) et un autre a surgi au beau milieu de nulle part, sous un viaduc de Montréal (Mile Ex End). Comme quoi la saison des festivals est plus que jamais en pleine mouvance!
Regardons ça de plus près et planifions nos vacances!
Festival OFF de Québec – 5 au 8 juillet – Québec
Le Festival OFF, qui chevauche la première fin de semaine du FEQ, se veut une solution de rechange pour tous les explorateurs qui veulent vivre des expériences hors-normes et des soirées déjantées. Festival chouchou de nombreux collaborateurs d’ecoutedonc.ca (le boss couvre le FEQ pas mal en solo pendant le OFF, ça vous donne une idée du pouvoir d’attraction de ce festival chez ceux qui se tiennent dans le champ gauche), le OFF est l’endroit idéal pour découvrir des artistes… avant de les découvrir un peu plus tard dans les grands festivals.
Le thème de cette nouvelle édition? Change de sauce! Et quels sont les ingrédients? Un peu de Badminton, de Gramofaune et de Beat Sexü, une pincée de Fria Moeras, de FET.NAT, de Notre Père et d’Hologramme, un soupçon de Bottleneck Jay, de Chassepareil, de Winston Band, de Victime, de Vulvets et de Yonatan Gat (Dvoràk : Quatuor américain), de la lutte avec Gouroux, et quelques tasses d’Isabelle Cormier, de Val Thomas, de Natation, de Martyrs de marde, ainsi que quelques autres que vous découvrirez en même temps que la programmation.
Une belle façon de sortir des sentiers battus et de vous rappeler que même si les Plaines sont le fun, y’a rien de mieux pour vos sens que de découvrir un band de feu en même temps qu’une centaine de personnes tout aussi crinquées que vous!
Ce sera au tour de nos collaborateurs de l’Estrie de courir partout! Sherblues & Folk, c’est un festival urbain qui se déroule au coeur de Sherbrooke. Grands spectacles sur la King et dans les bars et salles de la ville.
En plus de gros noms du blues et de la pop, on pourra y voir Samuele, Simon Kearney, Leyla McCalla, Sara Dufour, Matt Andersen, Les Deuxluxes et plusieurs autres.
Le festival indépendant de Laval sera de retour cette année! « Pour le festivalier, l’événement promet une expérience d’écoute différente où il pourra découvrir un nouvel artiste tout comme son artiste favori sous un nouvel angle. Le Festival Diapason est un événement rassembleur à la fois par la diversité de ses publics que par sa capacité de mobiliser des partenaires et des intervenants du milieu culturel d’ici et d’ailleurs. »
Pour sa neuvième édition, Diapason fesse fort avec plein d’artistes émergents et plutôt établis que les lecteurs d’ecoutedonc.ca risquent fort d’apprécier : Mat Vezio, The Sadies, Noé Talbot, Louis-Philippe Gingras, Peter Peter, Fire/Works, Chocolat, Émile Bilodeau, SUUNS, Lesbo Vrouven, Organ Mood, Blood and Glass, The Great Novel, Fred Fortin, Bernard Adamus, Lydia Képinski, Mon Doux Saigneur, San James, Avec pas d’casque et plusieurs autres.
Festival d’été de Québec – 6 au 16 juillet – Québec
LE gros festival de musique à l’est de Montréal! Et le FEQ célèbre cette année sa cinquantième édition! Si vous lisez déjà notre blogue, vous avez déjà une excellente idée de la programmation du FEQ. Et même si vous ne le lisez pas, vous êtes probablement au courant que les festivaliers pourront voir, sur les Plaines, des grosses pointures comme P!nk, Metallica, Gorillaz et Muse.
Mais le FEQ a toujours été un lieu propice pour les découvertes et les artistes locaux, indépendants et/ou émergents, et cette année ne fait pas exception : ça va d’A Tribe CalledRed à Zagata, en passant par Amadou et Mariam, Andy Shauf, Atsuko Chiba, Badbadnotgood, Ben Caplan & The Casual Smokers, Ben L’Oncle Soul, Bixiga 70, Brisa Roché, BROS, Common Deer, DakhaBrakha, DJ Shadow, Jacques Jacobus, Leyla McCalla, Lisa LeBlanc, Los Lonely Boys, Men WithoutHats, Mydy Rabycad, Nefe, Nicolas Michaux, Ria Mae, The Barr Brothers (avec Bassekou Kouyate et Amy Sacko), The Beaches, The New Pornographers, The Wooden Sky, The Zombies, Wolf Parade, Yonatan Gat, et un nombre fou d’autres artistes dans tous les styles et toutes les langues.
La scène musicale du Québec (et de Québec) sera une fois de plus mise en valeur : Amélie No, Avec pas d’casque, Aut’ Chose, Bernard Adamus, Beyries, Caravane, Chocolat, Damn The Luck, De la Reine, Dead Obies, Di Astronauts, Émeraude, Émile Bilodeau, Floes, Francis Faubert, Fred Fortin, Gab Paquet, Gabrielle Shonk, Gazoline, Geoffroy, Gilles, Groenland, Harfang, HEAT, IDALG, Jérôme St-Kant, Lary Kidd, Laura Lefebvre, Le Couleur, Leif Vollebekk, Les Cowboys Fringants, Les Dales Hawerchuk, Les Goules, Les Soeurs Boulay, Les Trimpes, Les Trois Accords, Lesbo Vrouven, Liana, Manu Militari, Matt Holubowski, Mauves, Orloge Simard, Peter Peter, Pierre-Hervé Goulet, Plants and Animals, Prieur & Landry, Raton Lover, RYMZ, Samuele, Sara Dufour, Sarah Toussaint-Léveillé,The Damn Truth, Tze Texas Redmecs, Velvet Vice, Yann Perreau seront entre autres de la partie!
Tout ça pour un prix unique de 95 $. Plusieurs spectacles sont gratuits!
Que ce soit sur la grande (et magnifique) grande scène des Plaines d’Abraham ou en toute intimité dans un Anti Bar et spectacles plein à capacité, toutes les raisons sont bonnes pour venir à Québec (ou y rester) en juillet!
Dites, un samedi musical complètement fou à Saguenay, ça vous intéresse? C’est ce que vous propose La noce, dont le volet musical a été concocté par Philippe Brach. En plus de Brach, on pourra y voir Klô Pelgag, Les Goules, Les Hôtesses d’Hilaire, Gazoline, Violett Pi, Mordicus et Le Gros Groupe.
Avec de la bonne bouffe et quelques petites frettes sur le bord du Saguenay… ça donne le goût!
Un des festivals les plus déjantés au Québec, le Shazamfest mélange la musique, la lutte, le burlesque, le cirque et quoi encore pour faire un énorme party où tout le monde est invité à venir costumé. En musique, on pourra y entendre Men Without Hats, Clay and Friends, We Are Wolves, Duchess Says, ainsi que plusieurs autres. Profitez-en pour participer au concours de barbes et moustaches!
Qu’est-ce que ça prend pour vous convaincre de traverser le Parc de la Vérendrye? Un festival musical qui en fait voir de toutes les couleurs aux mélomanes! C’est ce que le FRIMAT propose pour sa 13e édition avec Les Soeurs Boulay, La Bronze, Fred Fortin, Vulvets, Francis Faubert, Lubik, Caravane, Émile Bilodeau, Louis-Philippe Gingras et plusieurs autres!
Est-ce en raison de ses paysages enchanteurs? De son ambiance unique? De sa programmation toutes étoiles? Un fait demeure : on aime Le Festif! à un point tel que l’équipe d’ecoutedonc.ca débarque à Baie-Saint-Paul en gang! Mené par un groupe de mélomanes qui n’ont pas peur de rassembler valeurs sûres et artistes à découvrir, l’équipe du Festif s’est donnée à fond pour présenter une neuvième édition à ne pas manquer. Que ce soit sur sa scène principale, au mythique sous-sol de l’église, au centre-ville, au quai ou à la chapelle des Petites Franciscaines de Marie, nos quatre journées consacrées au Festif! nous combleront de joie, nous en sommes certains.
Comment en serait-il autrement avec Caravan Palace, Miss Sassoeur et les Sassys, Émile Gruff, Antoine Corriveau, Xavier Rudd, Daniel Bélanger, Lisa LeBlanc, Klô Pelgag, Louis-Jean Cormier, Alaclair Ensemble, Groovy Aardvark, Xavier Caféine, Bernard Adamus, Voivod, Timber Timbre, Philippe B, Plants and Animals, Martha Wainwright, Valaire, Karim Ouellet, Le Couleur, Les Dales Hawerchuk, Chocolat, Weaves, Peter Peter, Rednext Level, KNLO, Leif Vollebekk, Laura Sauvage, Paupière, Beyries, Lemon Bucket Orchestra, Yonatan Gat, Sarah Toussaint-Léveillé, De la Reine, Lydia Képinski, ainsi que de nombreux autres artistes? Et les arts de la rue!
La Grosse Lanterne, c’est un joli festival qui se déroule dans le bois et où tout le monde festoie calmement (ou pas, c’est à votre goût). Si la dernière édition a été un peu gâchée par la pluie (gâchée? come on, Jacques, tu vas t’en rappeler toute ta vie de LGL 2016, avec Saratoga qui chante dans une auberge pis Dead Obies qui brave la pluie diluvienne!), il reste que la programmation de ce petit festival a toujours été extrêmement solide. Vous serez bien reçus! Et pour ceux qui n’aiment pas le camping, il y a des navettes qui font l’aller-retour à partir de Montréal!
Les organisateurs pouvaient difficilement proposer mieux comme programmation : Andy Shauf, Charlotte Cardin, The Franklin Electric, Dead Obies, Tire le coyote, Duchess Says, Les Deuxluxes, Beyries, Geoffroy, Busty and the Bass, Gabrielle Shonk et plusieurs autres seront de la partie!
La communauté innue de Mani-Utenam, près de Sept-Îles, est gâtée pendant cette fin de semaine de musique et de partage où Autochtones et non-Autochtones célèbrent ensemble la musique sous toutes ses formes. Espace de dialogue essentiel qui nous permet de constater que modernité et tradition peuvent faire bon ménage. Un festival unique en son genre qui nous permet de fraterniser avec les membres des Premières Nations et de nous rendre compte que leur culture est plus vivante que jamais.
La programmation complète sera dévoilée le 3 juillet.
Le festival montréalais est devenu un incontournable de la scène mondiale. Ça ne vient plus juste de l’Ontario pour boire de la bière à 18 ans, ça vient d’un peu partout dans le monde pour passer trois journées à voir les plus grands noms de la scène musicale et à découvrir de nombreux artistes d’ici et d’ailleurs!
Cette année, le haut de l’affiche peut en laisser quelques-uns sur leur appétit, mais ce qu’on a perdu en lustre, on l’a gagné en profondeur! Il y a moyen de se faire un itinéraire complet pour toute la durée de la fin de semaine. À voir, entre autres : Justice, The Shins, Belle and Sebastian, De La Soul, Angel Olsen, Badbadnotgood, Andy Shauf, Solange, Cage the Elephant, Father John Misty, Broken Social Scene, Danny Brown, Dawes, Plants and Animals, Pup, Heat, CRi, KROY, Men I Trust, The Weeknd, Alabama Shakes, Die Antwoord, Foxygen, Bernardino Femminelli et plusieurs autres!
Festival Musique du bout du monde – 9 au 13 août – Gaspé
Le festival gaspésien en a pour tous les goûts. Pop, rock, musiques du monde, animation de rue, la mer, les paysages enchanteurs, tout est là pour plaire aux festivaliers! Avec Caravane, Yann Perreau, Valaire, La Chiva Gantiva, Tiken Jah Fakoly, Qualité Motel, Fred Fortin et plusieurs autres. Surtout, Chloé Sainte-Marie, à l’aube, au majestueux Cap Bon-Ami. Juste ce spectacle vaut les 10 heures d’auto à partir de Québec.
Festival de l’Outaouais émergent – 17 au 20 août – Gatineau
Triste nouvelle : le FOÉ a annoncé que l’édition 2017, sa dixième, serait sa dernière. Pour leur chant du cygne, les Gatinois proposent un menu fort varié : Beyries, The Agonist, Nomadic Massive, Vulvets et LaBronze, de même que plusieurs autres artistes,ont été annoncés. C’est votre dernière chance!
Le festival Artefact, ce sont des spectacles en plein air, des petits concerts intimes, des artisans, de la maudite bonne bouffe et une ambiance festive, mais relax, sur le bord du fleuve. Cette année, plein de beaux noms d’ici sont au programme : l’omniprésente Lydia Képinski, les gentils Choses sauvages, nos amis de Harfang, le rockeur Vincent Appelby, la douce Beyries, l’envoûtant Elliot Maginot, les brutes de Double Date With Death, les sympathiques Babins, le bestial Yann Perreau, la fougueuse La Bronze, les trippants Les Louanges, les solides Caravane, le charmant Geoffroy, les géniaux The Franklin Electric et plusieurs autres!
À Saint-Jean-Port-Joli, on ne fait pas que gosser du bois! On rocke aussi! Et cette nouvelle édition du Bivouak’alooza promet de rocker solide! Avec Reel Big Fish, Mononc’ Serge, Koriass, Les Dales Hawerchuk, Irish Moutarde, Les Hôtesses d’Hilaire, King Abid, Émile Bilodeau, Joe Robicho et Orloge Simard, ça risque de veiller tard et de prendre un coup solide! Mais avec tout ce beau monde, pas besoin de boire pour avoir du fun!
Le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue est un incontournable pour tout festivalier québécois qui se respecte. En pleine fin de semaine de la Fête du travail, le FME accueille, au coeur de Rouyn-Noranda, une pléthore d’artistes émergents et plus établis d’ici et d’ailleurs. En plus de toute la belle programmation, les organisateurs du FME savent nous tenir sur nos gardes avec des spectacles surprise annoncés quelques minutes à l’avance. Ça commence tôt, ça finit tard et les mélomanes retraversent le parc de la Vérendrye comblés!
Tous les artistes n’ont pas encore été annoncés, mais on sait déjà que A Tribe Called Red, Andy Shauf, Atsuko Chiba, Canailles, Desjardins on l’aime-tu, Emily Wells, Fuudge, Geoffroy, La Bronze, Ludovic Alarie, Pierre Kwenders, Philippe B, Sarah Toussaint-Léveillé et plusieurs autres seront de la partie.
Les laissez-passer sont déjà tous vendus, mais il reste encore des billets individuels!
Oh, un nouveau venu! Le Mile Ex End Musique s’installe sous le viaduc Van Horne à Montréal et, comme on l’a déjà dit, on capote un peu sur la belle programmation : City and Colour, Patrick Watson, Cat Power, Suzanne Vega, Godspeed You! Black Emperor, Busty and the Bass, Tire le Coyote, Charlotte Cardin, Basia Bulat, Megative, Busty and the Bass, Lydia Képinski, Partner, Adam Strangler, Helena Deland, Dizzy et Maude Audet ont déjà été confirmés, et on nous promet d’autres artistes. Ajoutez à ça plein de bouffe de rue, une ambiance familiale et un lieu urbain, ça fait une belle solution de rechange pour ceux qui fuient les grosses mouches!
Le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue a l’habitude de nous concocter des programmations remplies de découvertes musicales. Et cette année, c’est encore le cas. Pour sa 15e édition, qui aura lieu du 31 août au 3 septembre prochain, ce sont près de 70 artistes qui se produiront sur scène.
A Tribe Called Red ouvrira les festivités sur la 7e rue avec La Bronze et Pierre Kwenders. Les artistes de l’album hommage à Richard Desjardins seront sur scène le 3 septembre en guise de spectacle de clôture.
Philippe B viendra présenter son tout dernier album, La grande nuit vidéo, tandis qu’Andy Shauf viendra nous envelopper avec son folk.
La relève n’est pas mise de côté pour autant : Ludovic Alarie, Sarah Toussaint-Léveillé, Geoffroy, FUUDGE et Canailles seront aussi de la partie. JF Lemieux et son nouveau projet Afrikana Soul Sister participera aussi à cette fête de la musique émergente. Le FME fait aussi une collaboration avec le festival Distorsion Psych Fest de Montréal et nous fera découvrir des projets rock tels que Atsuko Chiba, Paul Jacobs et Sunwatchers. Les gens de Rouyn-Noranda auront aussi la chance de voir la chanteuse Emily Wells en spectacle.
Le festival, en collaboration avec le Pow Wow de Pikogan, procédera à un échange entre les deux peuples. Vous pourrez en voir les résultats lors du Pow Wow les 10 et 11 juin prochain et aussi lors du FME. Vous pourrez, entre autres, voir des lanternes géantes à Pikogan et un spectacle spécial en lien avec les célébrations du 150e du Canada.
Des passeports de base et de luxe seront disponibles dès le 7 juin à midi. Les billets individuels, eux, seront vendus à compter du 11 juillet prochain.
La maison Cassis Monna & Filles et le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME) soulignent respectivement leur 25e et 15e anniversaire cette année et pour l’occasion, ils ont décidé d’organiser ensemble un événement mémorable le samedi 17 juin prochain : LE ROYAL de l’Île d’Orléans, qui aura lieu au domaine Cassis Monna & Filles à Saint-Pierre de l’Île d’Orléans.
L’événement propose une demi-douzaine d’artistes et de groupes musicaux de la scène indépendante québécoise, comme il se doit. Les spectacles se dérouleront sur deux scènes : la première à l’intérieur d’une grange (ça fait tout le temps des christie de bons shows, on vous en passe un papier), l’autre dans le champ de cassis où on aura une vue incroyable sur le fleuve et le vieux Pont!
Les six artistes qui se succèderont à partir de 17 heures sont les suivants : Les Hay Babies, Aliocha, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot, Jesse Mac Cormack et Patrick Watson.
On lit ça pis on se pince encore!
Pour les fins gourmets, une expérience bistronomique sera aussi offerte à ceux qui le voudront. Deux forfaits sont offerts : un forfait à 60 $ pour les concerts seulement, incluant un cocktail Royal Cassis, ou encore un forfait Passeport Gourmand à 120 $ incluant un repas bistronomique concocté sous la supervision du chef David Forbes. À noter que le repas sera servi en terrasse, avec une vue privilégiée sur les concerts.
En entrevue dans la loge du Petit Théâtre du Vieux Noranda, Alex Ortiz est catégorique : “C’tait malade!”
Le chanteur de We Are Wolves parle du premier FME des loups à Rouyn avec Duchess Says, en 2008, exactement sur la même scène où ils se produiront dans quelques heures.
Ils étaient peut-être parmi les porte-étendards de la relève musicale à l’époque, mais aujourd’hui, à nouveau invités dans la programmation du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, ils sont plus ambivalents quant à leur appartenance à la grande catégorie un peu fourre-tout de l’émergence : “Y a quelque chose avec le mot émergent qui m’agace un peu, dit Vincent Lévesque, le claviériste de la formation. Ça sous-entend qu’il va y avoir une émergence réelle à un moment donné, qu’on travaille là-dessus, tsé. Mais notre musique n’est pas telle que ça va être gros à un moment donné…”“ C’est pour ça qu’on est constamment émergent!” conclut Ortiz avec humour.
Pourtant, si on parle de l’émergence réelle comme d’une percée sur la radio commerciale, We are Wolves préfère rester dans ses bois. “Ce n’est pas comme si c’était un combat constant que d’essayer de convaincre ces gens-là d’écouter notre musique. Pis on est plusieurs à vivre de cette façon-là : moi, je n’écoute pas la radio commerciale et ça ne me dérange pas de pas y passer tant que ça, parce qu’il a d’autres façons de rejoindre le public, affirme Lévesque. Ça serait mieux pour mon chèque de SOCAN, mais ultimement, ça ne change pas la relation du band avec son auditoire.”
Pierre-Luc Bégin, batteur de We are Wolves et membre du groupe Paupière ajoute : “Y a ce qui passe à la radio commerciale, y a dans des festivals comme ici, parce que le FME est rendu une référence, mais y a beaucoup plus underground aussi.”
Et justement, si ce n’est pas nécessairement au FME, où trouve-t-on donc cette émergence? Pour Ortiz, c’est du côté de la programmation de festivals comme Pop ou Suoni por il Popolo qu’il faut chercher : “C’est sûr qu’il y a beaucoup de musique plus avant-garde, expérimentale ou noise. Il y a aussi des trucs qui sortent de nulle part, mais qui sont quand même accessibles.” Bégin, quant à lui, nous recommande de découvrir Pat Jordache (par ici —> https://patjordache.bandcamp.com/).
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Pour des gars habitués de sillonner le continent, une virée à Rouyn pour manger du méchoui (au 5 à 7 d’ouverture! MERCI FME!) et jouer un show, c’est de la petite bière. Tant mieux, car ils n’en seront pas à leur dernière promenade. Pour promouvoir leur prochain album qui sortira le 30 septembre prochain sous l’étiquette Fantôme Records, ils seront en tournée tout l’automne, au Québec principalement, mais aussi en Allemagne.
Ce cinquième album studio, Wrong, dont on connaissait déjà l’extrait “Wicked Games”, se tourne davantage vers la pop influences 80 sans toutefois délaisser entièrement l’énergie caractéristique du groupe qui s’est fait connaître au début des années 2000 avec son dance-punk presque garage. “L’album est définitivement moins brut, moins brutal, moins primitif. Il y a moins d’urgences agressives, qualifie Ortiz. Il est peut-être plus émotif, une sensibilité plus assumée.” “C’est moins sauvage, mais y a des ostie de beaux moments!”, ajoute Lévesque. C’est plus lumineux, en général.”
Si les pièces du prochain album détonent des productions plus brutes des débuts, cette progression ne surprend pas Ortiz qui l’explique par le fait qu’ils ont “appris à jouer, entre autres… On a commencé comme ça, sans savoir. Oui, y a eu une exploration et oui, elle est devenue plus polie, mais pour ma part, je n’ai jamais joué plus dénudé et plus simplifié que ça. C’est bizarre parce que maintenant, j’sais mieux jouer qu’auparavant et c’est maintenant que je devrais faire des trucs plus complexes…” “Étrangement, renchérit Lévesque, les tounes semblent plus travaillées, mais y pas tant d’affaires que ça. L’exercice est justement d’en mettre moins, de choisir les moments, de laisser respirer les choses.”
Les loups sont-ils donc rendus moins sauvages?
S’ils sont certainement plus matures aujourd’hui, dit Ortiz, Bégin nous rassure que si cette impression est donnée avec l’enregistrement studio, en live, l’énergie reste la même.
Et effectivement, pour We are Wolves, la musique passe beaucoup par la performance, comme l’explique le chanteur: “Y a une part d’intimité qui existe dans ces shows-là, le feu de communion directe. Parce qu’on joue rarement dans des grosses salles avec 1000 personnes ou plus. On se nourrit de cette proximité-là de la foule.” Cette idée de la communion, du rituel, est d’ailleurs très présente: “L’idée même de la performance, la performance comme happening, continue Ortiz, le partage, être là avec l’autre, ce feel-là de communion, d’être en symbiose avec l’autre qui est là pour t’écouter, te regarder, mais qui finit par t’alimenter suffisamment pour que lui aussi devienne un élément à part entière du spectacle.”
Au-delà de l’aspect performatif, We are Wolves s’appuie aussi sur univers visuel qu’Ortiz et Lévesque, tous deux issus du milieu des arts visuels, ont développé au cours des années. Costumes, accessoires de scène, posters, vidéoclips, pochettes : tout participe à une esthétique et une iconographie qui leur est propre. Lévesque qualifie la relation entre l’aspect visuel et la musique ainsi: “Ce sont deux parties d’un même langage, qu’on partage, moi et Alex. On a beaucoup de références en commun pis on aime les mêmes trucs. L’intérêt artistique nous a permis de développer des façons de penser le produit. Parce qu’en bout de ligne, l’album, c’est un peu un tout. On pense à ce que cet objet là, globalement, veut dire.” Ortiz renchérit: “On pense constamment à tout ça, de façon presque tentaculaire. Tu te retrouves à conceptualiser des t-shirts, des objets, des vidéoclips, des photo-concepts… C’est un langage commun qui se construit d’une façon musicale et visuelle et philosophique.”
“On se sert de la pochette pour ajouter une profondeur de lecture, dit Lévesque. Comme là (sur ce prochain album), la pochette est vraiment particulière. Elle traduit notre perception de l’album, là où on est rendus…la pochette est vraiment lumineuse.”
Que la lumière soit!
Et que Wrong sorte pour qu’on danse sous ses rayons!
Troisième jour du FME et autant de nuits, Rouyn roule en fin de semaine sur un mode 24H.
La vie de festivalier est si dure. Tu te couches à pas d’heure, tu te lèves en catastrophe parce que ton article de la journée est dû pour midi et qu’il est dix heures trente, tu cours au-travers de la ville pour ne manquer aucune miette de tes shows préférés, et EN PLUS tu dois sacrifier une partie de ta santé auditive pour les années à venir… MAIS, tout ça ne vaut rien dans la balance quand tu enchaînes les orgasmes auditifs dans une autre journée passée au FME. ROCK ON. (Arielle Galarneau)
Samito
Quelle belle idée que de programmer Samito sur la scène extérieure en début d’après-midi. Lui et ses musiciens ont été très généreux avec le public qui était venu en famille pour célébrer l’arrivée du soleil. Malheureusement, je n’ai vu que quelques chansons, mais ce fut assez suffisant pour apprécier l’excellente musique de Samito et sa bande. (Karina Tardif)
Patrick Bernatchez
Cette journée a débuté tout en douceur avec la performance planante de Patrick Bernatchez à l’Écart, centre d’artistes situé à deux pas du cœur du festival. Cet artiste montréalais travaille avec la photo, la vidéo et le son pour présenter des œuvres installatives où les technologies analogues sont souvent un élément important. Ses œuvres, en constante évolution, se réincarnent et se transforment, dialoguant entre elles et avec leurs anciennes itérations. Voir une exposition ou une performance de Patrick Bernatchez est donc toujours une expérience unique et cette nouvelle version de Goldberg Experienced.03 (77k, 1er, 2e et 3e mouvement) en a fait la preuve. Installé derrière 8 tourne-disques jouant en simultané les Variations Goldberg de Bach, célèbrement interprétées par Glenn Gould en 1955, Patrick Bernatchez passe d’un disque à l’autre, pour en modifier la lecture, créant des couches de sons successives qui tissent une musique étrangement épurée. Les motifs sonores répétitifs, dans la chaleur de la salle où étaient assises une cinquantaine de personnes aux yeux à demi-clos, deviennent alors propices à la méditation et on se laisse porter par la musique tout en regardant Patrick Bernatchez fabriquer ce qui pourrait être une longue pièce d’électro minimaliste.
Si le FME a la chance d’intégrer dans sa programmation un artiste de renom comme Patrick Bernatchez (on parle quand même d’un gars qui expose au Musée d’art contemporain), il ne détonne pas dans la programmation de l’Écart qui est d’une qualité remarquable. D’ailleurs, le travail en sculpture et en installation de l’artiste montréalaise Élise Provencher, dans la salle attenante, était dans les meilleures expositions qu’il m’ait été donné de voir récemment. Rouyn a beau être loin, elle a du beau et du bon à se mettre dans les yeux et les oreilles de à longueur d’année! Cette intégration d’un pan artistique au FME est vraiment intéressante et témoigne non seulement de la participation de tous les acteurs culturels de la ville à ce happening annuel mais aussi d’un décloisonnement des pratiques, entre musique et art sonore, qui permet au public de l’un et de l’autre de faire de belles découvertes.
Je n’aurai pas réussi à attraper la performance nocturne d’Érick D’Orion, l’autre artiste invité à se produire à l’Écart dans le cadre du Festival, mais son travail en performance d’art sonore, souvent proche du noise, est à ne pas manquer lors de la prochaine occasion! (Sarah Bélanger-Martel)
Keith Kouna
En tant que grande fan du travail de Keith Kouna, j’ai accouru lorsque j’ai vu l’alerte de son spectacle surprise au Pub chez Gibb’s. Malgré qu’il ait oublié quelques fois ses paroles, ce qui n’est pas inhabituel, Keith Kouna était plus que jamais à l’écoute de son public. On était tous assis devant lui, on criait les chansons qu’on voulait entendre et il les jouait, en passant par Batiscan et Comme un macaque pour finir en nous faisant chanter fort la pièce Labrador.(Karina Tardif)
Vers treize heures, on est au courant d’un pop-up surprise qui se déroule au Pub Gibb, le temps de caler un café et de grimper dans le char, les gonzos fatigués filent vers la banlieue de Rouyn-Noranda pour aller se faire bercer par les balades folklo-grunges de Keith Kouna. On se ramasse en petit peloton de gens contents pis pas encore full réveillés sur la terrasse extérieure du Gibb dans la brise fraîche et le soleil filtré au-travers des arbres. Le temps est bon, le ciel est bleu, je t’aime ma guenon, laisse-moi t’faire des rejetons. On a droit à un Kouna au moins aussi crevé que nous tous qui s’enfarge dans ses accords de temps en temps, oublie des paroles et cherche dans son bandcamp pour improviser son set list. Entre Comme un Macaque, La Joyeuse et Napalm, on vit une série de sentiments contraires. J’ai senti le motton me serrer la gorge dans cette puissante envolée de gueulage qui a ponctué Le Déo, puis on a senti une belle communion parmi le public au refrain de Comme un Macaque quand on a poussé tous ensemble des »la la la la, la la laaa! » qui font du bien.. Enfin, j’ai vu plusieurs personnes s’essuyer leurs yeux mouillés à la fin de Batiscan. Décidément, même en moyenne forme, Kouna ne déçoit jamais. On le rejoindra plus tard dans la journée au Diable Rond pour faire ressusciter les morts. (Arielle Galarneau)
Alex Nevsky
Le spectacle secret d’Alex Nevsky était probablement la plus grosse surprise du FME et les gens de Rouyn se sont déplacés pour entendre ses quelques quatre ou cinq chansons qu’il a eu le temps d’offrir. Les enfants se sont fait un plaisir de chanter des « pa papapapapa papapaa » avec Alex. C’était un très beau moment tout en légèreté. (Karina Tardif)
Ariane Zita
Le 5 à 7, à Rouyn, ne rime pas seulement avec une pinte bien froide (pour laquelle, semble-t-il, il n’existe pas d’heure précise ici), c’est surtout l’heure des choix déchirants.
En effet, de vendredi à dimanche, le FME présente 5 spectacles en simultané dans différents bars et petites salles de la ville. Retourner voir un groupe que j’ai adoré quand je les ai vus à Tadoussac au début de l’été (Pandaléon) ou faire une découverte en assistant à une performance qu’on dit des plus déjantées (Bernardino Femminielli)?
Entre deux options, va toujours mieux prendre la troisième et c’est ce que j’ai fait en allant plutôt voir Ariane Zita et ses musicien-ne-s au resto-bar le Cachottier.
Et j’ai bien fait! Un spectacle joyeux, généreux, à l’image d’Ariane Zita qui a conquis les coeurs des Monsieurs-Madames tout le monde, attentifs malgré la chaleur et le restaurant bondé, avec sa pop délicate et dansante et son authenticité sur scène comme dans les coulisses (j’ai été gâtée de l’avoir en entrevue juste après, je vous en reparlerai!). Si elle a reçu beaucoup d’amour, elle nous en a certainement beaucoup donné aussi, nous offrant des compositions de son premier EP, en anglais, comme des pièces de son dernier album en français, “Oui mais non”, et même quelques surprises sucrées comme une excellente reprise de “Je suis libre” de Michèle Richard, dédiée à toutes les femmes du monde qui se battent encore aujourd’hui pour l’être, et un grand succès des BB! Avouez que vous êtes déçu-e-s d’avoir manqué ça! (Sarah Bélanger-Martel)
GaBlé
Je savais qu’il ne fallait pas que je rate ce spectacle, mais jamais je ne me serais attendue à quelque chose comme j’ai vécu. Ces trois joyeux lurons venus de l’autre côté de l’océan ont tout donné pour la salle remplie du Café-Bar L’Abstracto. J’avoue avoir un peu de difficulté à décrire ce que j’ai vécu à leur spectacle outre de vous dire que GaBlé, ce n’est pas un style de musique qui les décrit, mais plutôt leur intensité dans chaque pièce qu’ils interprètent. Parfois pop, parfois électro, ils font aussi dans le style métal « loud » et dans l’expérimental avec des cloches, des flûtes à bec en plastique et des bruits de bouche. Il faut dire que je les ai découvert avec la chanson Tropicool ou « la chanson soleil » comme ils l’ont appelé, alors quel bonheur de l’entendre en prestation et de voir que je ne suis vraiment pas la seule à être impressionnée par ce trio plus que talentueux. Je ne veux pas m’avancer, mais je pense bien que ça fera parti de mes coups de cœur du FME 2016. (Karina Tardif)
Rednext Level
Depuis la sortie de l’album des deux leaders d’Alaclair ensemble, je suis curieuse de les voir en spectacle. Avec leur look oldschool et leur beats plus pop que rap, ça donne une ambiance de fête incroyable. Robert Nelson et Maybe Watson ne sont pas des nouveaux venus de la scène; leurs années d’expérience derrière la casquette et leur attitude font qu’ils captivent nos corps du début à la fin. C’est comme un lavage de cerveau bas canadien qui fait que toutes les énergies négatives s’en vont pour le reste de la soirée. Du bonbon, du quétaine et de la pop mélangé au hip-hop dance, c’est clairement la meilleure chose à vivre juste avant Koriass. (Karina Tardif)
Koriass
Quoi dire de plus sur Koriass que tout ce qu’on sait déjà… avec sa salopette noire par dessus son t-shirt, il était vraiment comme un petit enfant qui saute partout à Noël. Un spectacle de Koriass, c’est toujours du solide, de l’énergie brute et des textes que le public connait par coeur. Son fidèle acolyte Bobby One et ses musiciens ajoutent vraiment à l’ambiance de fête. Les spectacles de Koriass sont des incontournables pour les amateurs de musique hip-hop et c’est un spectacle à la hauteur de mes attentes qu’on a eu droit au FME ! (Karina Tardif)
Royal Caniche
Chiens galeux, pit-bulls en coat et panthères en bas nylon se rejoignent au Petit Théâtre du Vieux-Noranda pour se faire brasser la cage dans une soirée de rock stoner grunge. Ça commence sur les chapeaux de roues avec les deux gars de Royal Caniche. Définitivement l’une de mes meilleures découvertes au FME, ils ont ouvert le bal à grands coups de claques, de sacres et de musique qui décape. Avec un humour décalé, absurde et non-censuré, le front-man se fait chumey avec le public et nous exhorte à apprendre ses refrains pour les chanter à des fêtes d’enfants.
C’est ça qu’y’arrive quand tu vois ta grand-mère se faire manger par un loup.
Depuis ce temps, le beurre de pinottes n’a plus le même goût!
Le tandem réussit, même en n’étant que deux sur scène, à remplir la salle d’un son saturé au maximum, le beat est lourd et la voix aérienne, guidé par un batteur convulsé et rouge par l’effort.. Je compte les suivre de proche pour ne pas rater leurs prochains shows. Comme une tique sur un caniche, ils m’ont rendus accro. (Arielle Galarneau)
VioleTT Pi
Dans la vie, j’ai un gros faible pour les hommes en robe. Alors vous pouvez être assurés que c’était LA soirée pour assouvir mes fantasmes avec nos amis Les Goules(dont je parlerai plus loin) et la gang de VioleTT Pi. VioleTT 3.1416, c’est Karl Gagnon, un gros gars avec des bobépines dans les cheveux, en jaquette de salon de coiffure qui parle de choses qu’on entendra jamais à Pénélope McQuade.
Je suis un puma qui vomit les trésors de ta pharmacie.
J’ai apprécié la diversité des genres musicaux concentrés en un même album, allant du grunge à la mélodie pop au rap mais toujours avec des textes excellents qui jouent le rôle de fil conducteur. Le chanteur ne se prend pas du tout au sérieux, sa musique est cynique au possible, il va même jusqu’à insulter son public dans la plus grande élégance dans des entre-tounes improvisés et honnêtes.
Ma vie est un échec, j’ose pas imaginer la vôtre.
Les beats électro nous font danser, on se réchauffe les articulations pour se préparer à ce qui s’en vient. (Arielle Galarneau)
METZ
J’ai jamais fait de meth, mais à c’t’heure que j’ai vu METZ en show, je me dis que ça doit faire le même effet. Groupe purement emblématique du punk-noise-grunge, on a droit à un mur de décibels au moins aussi agressif que celui qui risque de séparer les États-Unis du Mexique. Ça n’a pas pris de temps avant que la foule ne s’enflamme en un slam rude mais toujours friendly, auquel Votre Humble Rédactrice s’est invitée au péril de sa vie. Ils ont enchaîné les chansons sans aucune pause, nous laissant à peine le temps de reprendre notre souffle et entretenant l’impression d’un seul gros bloc de noise pitché en pleine face. (Arielle Galarneau)
Les goules
Je me suis ensuite rendue au Diable Rond pour re-re-re-re-re-re-revoir les débiles à bas-nylons, les sexés zombies, les clowns à tapettes à mouches qui rient pisserons riz frit dans la panne à polir les couilles, j’ai nommé Les Goules. Je me faufile dans la salle comble parmi des fans et les vierges qui ne tarderont pas à tomber en amour. Le groupe de Québec a une réputation qui semble l’avoir précédé à Rouyn et leur premier show dans la région leur aura, j’en suis sûre, attiré un nouveau bassin de fans inconditionnels. Kouna s’avance enfin sur la scène avec sa face d’Alex Delarge psychotique, suivit de ses musiciens, sacs à testostérone en robe. On aura remarqué que le claviériste Rabin Kramaslabovitch semblait avoir foulé au lavage ou suivit un régime radical. Probablement retenu en arrière par quelque maléfice amer de la vie citoyenne, il nous envoie pour l’occasion son fils illégitime Jean-Graine Goule Raviolovitch, aka Vincent Gagnon, pianiste virtuose de la ville de Québec et collaborateur dans l’album Coma.
Ça démarre vite, après trois tounes, je suis déjà trempée de bière et de sueur. La foule se fait violente, haranguée par l’étrange charisme de Kouna qui a troqué sa bonne humeur de poète pour ses délires absurdes propres à son alter-ego goulesque. J’ai été étonnée de l’enthousiasme des natifs de Rouyn, même ceux qui ne connaissaient le groupe ni de Mia Malkova, ni de Little Caprice entonnaient les refrains avec autant de plaisir que les habitués. (Arielle Galarneau)
Fred Fortin
Mon choix de fin de soirée a été moins difficile : pas question de rater la dernière de Fred Fortin sur les planches du Cabaret de la Dernière Chance! Accompagné de tout ce que le Québec fait de mieux en musiciens quarantenaires sexy (allo Olivier Langevin! allo François Lafontaine!), Fred Fortin a mis le feu à la salle bondée et a livré une performance puissante, maîtrisée mais juste assez déchaînée pour que l’esprit du rock coule à flots sur la foule à ses pieds. Le plaisir de jouer et la complicité entre les cinq musiciens étaient palpables et contagieux… Contrairement à d’autres qui semblent parfois jouer dans une bulle où la foule n’est pas vraiment invitée, Fred Fortin nous a ouvert toutes grandes les portes de son garage pour ce véritable party. Autant dans son rock stoner que dans ses pièces plus proches de la chanson, il parvient à toucher, j’irais même jusqu’à dire émouvoir, par la sincérité qu’il dégage. Pas d’artifices nécessaires, pas de mots inutiles ou de facéties, Fred Fortin a la maturité d’assumer sa force brute et son rapport décomplexé à la musique. Et parmi l’abondance de jeunes talents de tout acabit présenté au FME, la maturité n’a jamais goûté si bon. (Sarah Bélanger-Martel)
Abakos
Vêtus de masques venus d’un autre temps et d’un habit une pièce neutre, Pierre Kwenders et Ngabonziza Kiroko (Dear Denizen) nous ont présenté leur univers électro- pop- ambiant avec des projections sur des écrans dans les airs. Un univers que je ne connaissais pas d’eux et que j’ai fort apprécié. Deux têtes fortes qui chantent en harmonie chaque pièce, c’est assez impressionnant et déstabilisant. Le charme de Kiroko et le sourire de Kwenders ont réussi à faire chanter le public » This is not what we sign for mister president » pendant un long et bon moment. L’ambiance dans la place était parfaite pour nous amener tranquillement au reste de la soirée électro qui nous attendait au Petit théâtre du Vieux-Noranda. (Karina Tardif)
Voici une partie des photos de Sébastien Ouellet et Marie-Clarys Taillon:
*Le résumé de la journée du dimanche viendra lundi plus tard dans la journée.. parce qu’on va être sur la route du retour !
Parce qu’on ne fait rien comme les autres, on est allé voir presque tous les spectacles, exceptés Yann Perreau et Half Moon Run (sauf deux chansons, mais ça ne compte pas). Pendant que la file s’allongeait dans les rues de Rouyn, nous on était un peu partout ailleurs dans la ville. Voici donc un compte rendu de la journée de l’équipe.
Boogers
Quoi de mieux que d’explorer cette ville qu’on ne fait que commencer à aimer au son des speakers ambulants de Boogers. Le gars a un ampli dans son sac à dos directement branché à la station de radio qui diffuse en direct ses divagations musicales. On nous distribue des ghettos blasters, radios à batteries plantées sous le bras, et la marche commence au-travers des rues de Rouyn-Noranda. Sourire aux lèvres, on croise des badauds qui se laissent impressionner par le spectacle peu commun de cet orchestre lo-fi improvisé. La musique du musicien français est un joyeux petit rock qui se consomme parfaitement bien sous un soleil d’après-midi, on a eu entre-autre droit à une reprise de Where is my mind des Pixies parmi plusieurs délicieuses compositions originales. Le convoi nous emmène jusqu’à la Place de la Citoyenneté, parc central dans Rouyn et qui accueille le reste de l’expérience musicale. (Arielle Galarneau)
Colonie de vacances
Définitivement l’un de mes coups de cœur du FME 2016, la formation Colonie de vacances, composée des groupes français Pneu, Marvin, Electric Electric et Papier Tigre. Imaginez quatre bands sur quatre scènes différentes qui se font face. Maintenant vous les faites jouer simultanément dans une synchronisation parfaite. Dans cette mise en scène, les lois du spectacle sont éclatées, la foule est prisonnière en souricière d’un mur de son à trois-cent-soixante degrés. Et QUEL MUR! Du rock psychédélique gras et lourd au moins autant que le jambon que j’ai mangé au resto ce matin. Ils se lancent la balle ou jouent en même temps des lignes différentes sans jamais verser dans le chaos désorganisé. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire au soleil et les mélomanes autours de moi avec… Flabbergastés. À la seconde où je me suis dit »ce serait fou qu’ils fassent un canon »(t’sais, le canon de Pachelbel?), ils ont lu dans mes pensées et l’ont FAIT. Reprenant la même phrase musicale en décalé à la guitare, puis à la voix, la basse et le synthé… symphonie psychédélique adorée. (Arielle Galarneau)
Foreign Diplomats
On se téléporte à la scène Évolu-Son pour aller voir les gars de Foreign Diplomats. Boy band assumé avec choeurs et chanteur hyper-charismatique. C’est simple, les premiers rangs du parterre étaient remplis de fans qui craquaient pour la gueule et les trémolos désinvoltes d’Élie Raymond, frontman à la note juste et aux yeux de bébé chien. Je salue au passage le clavier-tromboniste Thomas Bruno-Faubert qui n’avait souvent que deux temps pour faire la transition entre son trombone et son synthé. (Arielle Galarneau)
Laurence Nerbonne
Je ne peux pas m’en cacher, c’était l’un des spectacles que j’avais le plus hâte de voir. Ayant écouté son album en boucle depuis la sortie en mars dernier, on peut dire que les attentes étaient élevés. En entrevue plus tôt dans la journée, Laurence me disait que ce serait la fête et c’était le cas. La salle est devenue rapidement une piste de danse et sur scène la belle vêtue de rose sautillait et dansait sans arrêt. Dans son interprétation de ses chansons, on y retrouve un peu l’attitude du monde du hip-hop et elle me disait être beaucoup influencée par des artistes tels que Dead Obies et Koriass. D’ailleurs, dans la chanson Balade Luxueuse, Lary (Loud Lary Ajust) a un petit solo de rap et, comme il n’était pas là, Laurence a appris la séquence et nous l’a faite en mentionnant « Je l’ai pratiqué hier jusqu’à très tard alors même si ce n’est pas bon, applaudissez-moi pour m’encourager s’il-vous-plait ». Je ne pense pas qu’elle y développera une carrière hip-hop, mais c’était tout de même très audacieux de sa part. Celle qui a décidé de se lancer dans le vide en solo suite à l’annonce de la fin d’Hotel Morphée, groupe dont elle était la chanteuse principale, nous a offert une performance rafraîchissante, authentique et énergique. Très peu bavarde, elle nous a fait toutes les pièces de son album pour terminer avec Rêves d’été, la toute première chanson à être parue avant même la sortie de l’album. Avec cette performance, elle nous a prouvé qu’elle avait sa place et que sa pop-électro francophone se taille tranquillement une place parmi les grands. (Karina Tardif)
Aliocha
Ce jeune artiste que j’allais voir avec curiosité pour les 5 dernières chansons qui restaient au spectacle m’a complètement chamboulée. N’ayant pas pu me rendre à temps pour le début du spectacle, qui était aussi le lancement de son tout premier album, le détour était tout de même obligatoire. Quel charme il a ce grand bout d’homme! Assis devant son piano, accompagné de ses trois musiciens, il joue et chante avec une facilité désarmante. C’est une performance sans artifice qui laisse place à son talent brut et aux mélodies de ses chansons marqués par l’influence des artistes comme Bob Dylan et Elliot Smith. La chanson qu’il a composé le jour où il a signé avec Audiogram mentionne que « Something is starting today » et je pense bien qu’il avait raison, lui qui a Jean Leloup comme mentor, est en train de vivre les débuts de quelque chose qui deviendra grand. (Karina Tardif)
Chantal Archambault
Chantal est apparue sur scène plus femme que jamais, toute en douceur et en sensualité. Elle nous a livré ses quelques nouvelles chansons tirées de son EP À hauteur d’homme, sorti en mai dernier. Les pièces se sont enchaînés avec tellement de légèreté et de bonheur que je me sentais le cœur léger. Avec la talentueuse Chloé Lacasse aux claviers et Michel-Olivier Gasse à la basse, elle et son « band » nous ont préparé un spectacle spécialement pour l’occasion puisque l’album complet de Chantal ne sort qu’en octobre prochain. À mesure que le spectacle avançait, on se sentait comme si on buvait une bouteille de vin avec elle et ses musiciens et qu’on devenait de plus en plus réchauffé. La douceur du début s’est transformée en envie de chanter fort et de taper des mains. Elle-même avait de la difficulté à croire qu’elle était bel et bien sur la scène de l’Agora des arts du FME. En plus d’avoir aussi revisité quelques anciennes pièces, on a eu droit en exclusivité à la pièce Saratoga, du duo du même nom qu’elle forme avec Gasse depuis quelques temps, en formule « full band ». Quelle belle idée, qui fut fortement appréciée !! (Karina Tardif)
Lakes of Canada
Ce fut pour moi une découverte inattendue. Plusieurs personnes m’ont recommandé d’aller les voir et j’avoue que le fait de choisir entre eux et Half Moon Run me déchirait beaucoup. Jamais je n’ai été aussi heureuse de ma décision puisque j’y ai découvert un groupe qui sort des sentiers battus en mélangent les styles et en offrant plusieurs variantes dans leur performance. Après avoir offert une performance forte et intense, les membres du groupe se sont transportés dans le public pour nous offrir deux pièces a capela avec, en plus, le bassiste qui s’est transformé en beat boxer pendant que les autres claquaient des doigts et tapaient du pied. L’ovation énorme que le public a donné à la fin du spectacle était à la hauteur du spectacle qu’on venait de vivre ! (Karina Tardif)
Avec pas d’casque
En toute simplicité, assis sur leurs chaises, les gars de Avec pas d’casque nous ont livré leur nouvel album Effets spéciaux, sorti cette semaine, au complet et dans l’ordre devant un public plus qu’attentif. Les gens ont bu leurs paroles et ont accueilli à bras ouverts toutes les nouvelles pièces, tellement que Stéphane Lafleur en a fait une mention spéciale. (Karina Tardif)
La soirée hip-hop (KNLO, Brown et Dead Obies)
À mon arrivée tardive dans la salle de spectacle Paramount, la soirée est déjà bien entamée. Le rappeur de talent KNLO (Alaclair Ensemble) se balade énergiquement sur scène et dans la foule, bien accompagné par Caroline Dupont une habituée de la scène hip-hop québecoise. Le premier plancher de la salle se réchauffe, on bouge et chante en harmonie avec KNLO qui jongle habilement les enchaînements sans accrochage. On a eu une ouverture de la première soirée hip-hop du FME 2016 haute en qualité. Le trio familial Brown vient ensuite livrer sur scène leur premier album éponyme : impossible de résister au charme de Snail Kid (membre de Dead Obies), celui de son frère Jam (Alaclair ensemble) et de leur père Robin Kerr. Les membres de la formation débordent d’énergie et nous communiquent une belle vague de chaleur humaine. Mes attentes étaient élevées, et elles sont comblées. Pour fermer la soirée au Paramount, le public attendait fébrilement Dead Obies. Rapidement les fans se sont massés sur le premier plancher. Sur la ligne de front, les fans gardent leur téléphone allumé pour ne pas manquer l’entrée en scène des membres. Dès les premières verses (après un petit délai de problème technique), la foule s’enflamme, rien ne pouvait éteindre l’ambiance à l’intérieur du Paramount. En espérant que la salle sera autant remplie ce soir pour la deuxième soirée hip-hop du FME. (Marie-Clarys Taillon)
Yonatan Gat
Après une journée passée à courir les entrevues et les musiciens ambulants, le déferlement de décibels en pleine gueule de fin de soirée de ce deuxième jour du FME était grandement mérité et surtout, le bienvenu! Le New-Yorkais d’adoption, israélien de naissance, Yonatan Gat a livré la marchandise avec son punk-rock psychédélique qui en a jeté à toutes nos figures rassemblées au sous-sol du Petit Théâtre du Vieux-Noranda.
“Ça faisait un mois qu’on avait pas joué”, racontait Yonatan Gat. Et c’est particulièrement long pour cette formation qui carbure à l’énergie brute de performances live dont le rythme effréné et l’intensité laissent l’audience sonnée, tremblante, survoltée. La performance d’hier n’y a pas fait exception. Installé au centre de la salle sombre, entouré par la foule médusée, le groupe a alterné des pièces mitraillées et les pauses planantes qui n’agissent que comme espace d’anticipation pour la prochaine salve du batteur Gal Lazer.
Son débit frénétique a, comme à l’habitude, captivé la foule massée autour des musiciens pendant que Yonatan Gat et Sergio Sayeg glissaient sur leurs cordes, comme possédés par la musique. Interprétés avec beaucoup de liberté et une sauvage dose d’improvisation, dans un esprit proche du free jazz, les pièces de Yonatan Gat prennent vie dans la performance. Celle-ci est nourrie par un jeu de lumières simple, mais efficace, qui focalise d’attention de la foule sur les musiciens ouvrant littéralement le feu et incendiant la pièce de décibels. La proximité physique des musiciens donne aussi accès à cette énergie brute et déchaînée à laquelle nous étions venus nous abreuver hier.
Le choix entre Yonatan Gat et Fred Fortin, qui était en spectacle au même moment au Cabaret de la dernière chance, a été déchirant pour plusieurs (mais on se reprend ce soir) et Yonatan Gat ne s’est pas produit hier devant une salle comble. Celles et ceux qui sont venus ont toutefois eu droit à tout un spectacle, encore plus délirant qu’à l’habitude, résultat peut-être d’un besoin de défoulement des musiciens arrivés en voiture à Rouyn depuis New York quelques heures à peine plus tôt.
Devant un public mixte de fans et de curieuses et curieux, ils ont donné une solide interprétation de certaines pièces de leur dernier album, Director, et quelques nouvelles compositions, avec des ajouts vocaux plus ou moins efficaces de Gat, qui se retrouveront probablement sur le prochain album, à paraître dans en 2017.
En coulisses, Yonatan parlait d’ailleurs de ce prochain album comme l’aboutissement d’un long processus avec lequel il a hâte d’en finir. Cet album est presque terminé et une première écoute (parce qu’Écoutedonc.ca a ses entrées!) confirme que le son unique de Yonatan Gat arrive à maturité. Se déployant toujours en envolées psychédéliques à la guitare, ponctuées de pauses atmosphériques et toujours appuyées par la batterie de Lazer, la musique de Gat intégrera cette fois-ci des échantillons de “dead Spanish singers”, dit-il.
On a bien hâte d’entendre la version finale, mais d’ici-là, on en profite à chaque fois qu’on peut se faire décoiffer par Yonatan Gat et faire le plein de décibels, que ce soit à Rouyn, comme hier, ou en début octobre à Québec (5 octobre), Montréal (6 octobre) ou St-Prime (7 octobre). (Sarah Bélanger-Martel)
La soirée musicale se continue au sous-sol du Petit Théâtre du Vieux Noranda. Je fais la file pour aller me baigner la tête dans un bain de rock psychédélique sacré servis par les tendres, les terribles, les sublimes Yonatan Gat. Je suis amoureuse. Ils nous servent de ces rythmes déchaînées en chemise de soie et pantalons cigarettes, bouteille de whiskey en renfort -pour m’en être fait offert, c’était une bien gentille bouteille- Jamais groupe si déjanté n’aura été aussi bien habillé. Le batteur érigé en christ en pleine épiphanie échappe sa baguette, ferme les yeux et tends la main pour que le destin la lui redonne en mains propres. Et le Seigneur dit »Joue, mon fils. » Et ils jouent.
Trio hyper-actif délirant, route 66, serpents peyote et chamans, le trio partage ses révélations et ça goûte bon. Un drum éclatés en miettes mets fin à la transe, il ne ressuscitera pas après trois jours. (Arielle Galarneau)
UUBBUURRUU
Uubbuurruu ferme la soirée, mais à la place on est allé voir un combat de crêpes volantes dans la ruelle. Oops !
La journée en photos par Marie-Clarys Tailon et Sébastien Ouellet:
Du 1er au 4 septembre, Écoutedonc.ca envoie la coordonnatrice de la Mauricie et rédactrice (Karina Tardif), une rédactrice de l’équipe Québec (Arielle Galarneau), un photographe de l’équipe Québec (Sébastien Marcoux-Ouellet), une photographe empruntée (Marie-Clarys Taillon) et une rédactrice empruntée (Sarah Bélanger-Martel). Le convoi ira vivre l’expérience du Festival de Musique Émergente dans les confins de l’Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda.
Pour se mettre dans l’ambiance, on vous expose nos choix de spectacle coups de cœur !
Les choix de Karina Tardif
Pour moi le FME c’est autant pour retrouver nos artistes chouchous en spectacle que pour en découvrir de nouveaux et la découverte commence bien avant le festival. Dès la sortie de la programmation, j’ai épluché chacun des artistes en spectacle, un par un.. j’ai tout écouté. J’y ai découvert deux artistes, GaBlé et Aliocha, qui m’on fait vibrer complètement et c’est pourquoi ils font partie de mes coups de cœur que je veux voir en spectacle.
GaBlé– 3 septembre à 17h au Café-Bar l’Abstracto –
Ce trio de la Normandie revisite les bases de la musique instrumentale et semble avoir beaucoup de plaisir à le faire. Juste pour ça, j’ai envie de les voir en spectacle. Des airs légers, différents et changeants avec un vocal qui explore plusieurs styles en même temps. J’ai de la difficulté à faire autre chose en les écoutant tellement c’est captivant, alors j’ai hâte de m’en imprégner complètement en spectacle au FME !
Aliocha– 2 septembre à 19h au Cabaret de la dernière chance –
ll pique ma curiosité plus que tous les autres spectacles du FME… C’est tout simplement pour ça que je ne le raterai pas !!!
Rednext Level– 3 septembre à 22h à la Scène Paramount –
Je me demande si ça ressemblera à Alaclair, mais en duo… Sur CD, c’est un album coup de coeur et leur vidéoclip de Baby body de « bromance » est juste parfait. J’espère que l’ambiance sera aussi folle que leurs idées, leur image et leur propos et j’ai surtout hâte de danser sur Baby body.
Laurence Nerbonne– 2 septembre à 17h à La Légion –
Avant même que Laurence Nerbonne se lance en solo, elle était déjà un modèle d’audace féminin pour moi depuis que je l’ai vu au GAMIQ avec Hotel Morphée. C’est sans aucun doute l’artiste que j’ai écouté le plus en 2016 jusqu’à ce jour. Rien ne m’empêchera d’être au spectacle de Laurence Nerbonne. Sa pop, sa fougue et sa défense de la langue française font qu’elle est, pour moi, LA numéro un des artistes de l’année. Je pense que c’est un spectacle à vivre avec les yeux et les oreilles bien grands ouverts au FME !
Les choix d’Arielle Galarneau
Pour aller au FME, j’hésite à mettre dans ma valise des escarpins dorés ou des bottes à cap. Finalement, je vais probablement emmener les deux, puisque la programmation va être aussi glamour que déjantée. Je sens mon cœur battre d’avance pour:
Yonatan Gat– 2 septembre à 23h30 et le 3 septembre à minuit au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda –
Les terribles gars de Yonatan Gat, pour qu’ils me fuckent la tête avec leur rock psychédélique hyperactif.
Bernardino Femminielli– 3 et 4 septembre 17h au Trèfle noir –
Bernardino, pour son univers dégoulinant de glamour et de suaves saveurs.
Violett Pi– 3 septembre à 20h45 au Petit théâtre du vieux Noranda –
Pour sa prose étrange.
Royal Caniche– 3 septembre à 20h au Petit théâtre du vieux Noranda –
Pour équilibrer les choses, j’ai envie de bon gros stoner comme celui de Royal Caniche pour aller « varger dans l’tas », parce que « varger dans l’tas… c’est le fun.
Les choix de Sébastien « CheveuxDoux » Marcoux-Ouellet
Bernardino Femminielli– 3 et 4 septembre 17h au Trèfle noir –
Succube multidisciplinaire, alliage d’un couple à la sexualité explosée et surtout, exposée sans pudeur et dans une démesure désarmante, BERNARDINO FEMMINIELLI nous réserve probablement un spectacle rempli de malaises, mais grandement fascinant. Musicalement, c’est comme tomber sur Stefie Shock sur la MDMA dans un petit bar karaoké sketch en 1999.
Bernhari– 3 septembre à 20h à l’Agora des arts –
Pour moi, la musique, ça doit être rempli de mystère et Bernhari en est l’incarnation même. Silhouette découpée dans une fumée épaisse sur scène, il nous garoche son rock stoner très puissant alors que l’on s’y attend le moins, pour ensuite poursuivre d’une sensibilité surprenante une balade psyché-sexy qui nous donne l’envie de balancer notre coeur par la fenêtre. Son dernier album, Ile Jésus, a été réalisé par Emmanuel Éthier ( Chocolat, Jimmy Hunt, le dernier de Mauves ), le Quincy Jones des réalisateurs Québécois.
Partner– 1er septembre à minuit au Cabaret de la dernière chance –
Ce groupe sort tout droit d’une ville complètement improbable au Nouveau-Brunswick, c’est-à-dire la petite ville universitaire de Sackville. Un petit bled très accueillant, aux habitants très polis, des petites rues tranquilles bordées par du beau gazon vert bien taillé. À chaque année en août, la ville accueille le Sappyfest, un petit festival de musique émergente canadienne où les futurs nommés de la prestigieuse liste Polaris se retrouvent devant une centaine de personnes à l’haleine de donair dans un petit chapiteau planté au milieu de leur minuscule centre-ville. En plus de voir passer des artistes visionnaires, Sackville est aussi le quartier général d’une poignée d’artistes talentueux et surtout uniques. Partner est probablement le plus connu de cette portée, avec leur rock stoner queer assumé. Le groupe est mené par un duo de jeunes femmes qui pourraient aussi bien se lancer en humour, tellement elles vous feront rire avec leurs anecdotes juvéniles, mais toujours soutenues par un rock post-grunge très bien rendu.
Yonatan Gat– 2 septembre à 23h30 et le 3 septembre à minuit au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda –
Tu vas entrer dans une salle sombre pour y retrouver une rédemption sonique, une messe de décibels qui te changera à tout jamais. Te voilà averti.
Les choix de Marie-Clarys Taillon
Foreign Diplomats– 2 septembre à 17h à la Scène Évolu-Son –
Je l’avoue, je suis ce groupe de près. Originaire de mon patelin, l’énergique formation native des Laurentides ne me déçoit jamais. Depuis leur premier EP paru en 2013 cette formation ne cesse de surprendre le public, de plus leur dernier album Princess Flash (2015) est capable de faire lever les foules en quelques instants. Bref, le 5 à 7 le plus dansant du FME.
UUBBUURRUU-2 septembre à 00h45 et 3 septembre à 1h30 au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda
Personne ne sait comment prononcer le nom de la formation montréalaise, mais plusieurs tentent, car ils font jaser ! Dernièrement de passage à Québec pour le Knock-out Fest ils ont rapidement séduit le public. Leur son loud et psychédélique ne donne pas envie de se coucher tôt ; cela tombe bien, car ils jouent deux fois et tard (ou tôt) la nuit !
BROWN– 2 septembre à 21h45 à la Scène Paramount –
Additionne un membre de Alaclair Ensemble(JAM), puis un membre de Dead Obies (Snail Kid) et ensuite leur propre père(Robin Kerr) ; quoi demander de mieux. Pour les indécis du rap Québécois, tu as rendez-vous avec la formation (et la famille) avec le meilleur taux de ‘’flow’’ au Québec. J’espère être autant charmée par leur spectacle que par leur premier album, mais j’ai aucun doute que cette fusion familiale va crée une magie sur scène.
Paupière– 3 et 4 septembre à 17h au Bar Le Groove –
Savez-vous que le trio Paupière a enregistré leur EP Jeune instant avec le programme Garage Band (logiciel inclus à l’achat d’un ordinateur Apple) ? Étonnant que le résultat soit aussi charmant et envoûtant. De plus, l’enregistrement s’est fait à distance alors quelle surprise il\elles nous réservent sur scène !
Les choix de Sarah Bélanger-Martel
Le FME, c’est un beau marathon qui commence par 10 heures de char et d’excitation.
Le FME, c’est aussi beaucoup de questions.
Voici les plus existentielles, celles qui peupleront ma nuit d’autobus à traverser le Parc de la Vérendrye :
– Est-ce que le rock-punk-psychédélique des Israélo-New Yorkais Yonatan Gat fera autant fondre les cerveaux sous de hautes latitudes?
– Est-ce que le déjanté Bernardino Femminielli osera vraiment voler mon cœur, là là, à la toute fin de l’été, juste comme je m’apprêtais à déclarer Pandaléon ma découverte musicale de l’été?
– Voir Fred Fortin, dans le légendaire Cabaret de la dernière chance, ça va tu être magique? (ET POUF! On disparaît toute la gang dans le brouillard du rock.)
– Les Olympiques ont beau être finies, mais parmi les deux FME de ma vie, 2012 et 2016, qui gagnera les médailles du meilleur show de Plants & Animals et d’Avec Pas d’Casque?
– Pis Partner, là, c’tu vrai que c’est si bon que ça?
On s’en reparle dans…7 dodos!!!!
Certains groupes partent favoris pour la délégation d’Écoutedonc.ca qui s’en va au FME. Voyons voir si ce seront les mêmes coups de coeur au retour !
Voici d’autres suggestions de spectacles à voir: Jason Bajada, Groenland, Ludo Pin, Chantal Archambault, Lakes of Canada, Les Deuxluxes, UK SUBS, Mehdi Cayenne, Ariane Zita, Dan San, Samba de la muerte, Les Goules, Abakos, 2GPU (dear criminals), The vasts et Ponteix.
Bon FME et n’oubliez pas de nous suivre sur Instagram, Twitter et Facebook tout le long du festival !
Le bien-aimé festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue en sera déjà à sa 14e édition cette année. Ce pilier dans le paysage festivalier québécois est encore et toujours un arrêt incontournable pour tout mélomane aguerri. Quiconque y a déjà mis les pieds connait l’ampleur du party et l’ambiance de rêve qui y règne. Si vous faites partie de ceux qui hésitent encore à y venir, vous aurez cette année plusieurs arguments (aussi appelé artistes) pour vous convaincre. Plusieurs marqueront de rouge les 4 premiers jours de septembre sur leur calendrier, mais faites vite, les passeports s’envolent généralement rapidement et la mise en vente a lieu aujourd’hui.
Si nous étions déjà au fait du concert hétéroclite et assurément très couru du 2 septembre sur la grande scène extérieure Desjardins avec Yann Perreau et HalfMoon Run, nous devions patienter pour découvrir le reste de la programmation. L’attente est terminée et l’équipe du FME a encore déployé son savoir-faire pour concocter une programmation riche avec une pléiade d’invités de marque.
C’est ainsi que nous pourrons assister à des performances de plusieurs artistes québécois émergents ou l’ayant déjà été. On pense à Groenland, Avec Pas d’Casque, Fred Fortin, Paupière, The Barr Brothers, Plants & Animals, Laura Sauvage, Quebec Redneck Bluegrass Project, Tire Le Coyote, Laurence Nerbonne, Les Goules ou un duo Galaxie/Marie-Pierre Arthur. Les amateurs de hip-hop en auront aussi pour leur argent avec entre autres, les Dead Obies, Koriass, Brown ou Rednext Level. Ce sera aussi la chance de faire de véritables découvertes comme UUBBUURRUU, Yonatan Gat, Ponteix ou Abakos.
Si le FME attirait en 2015 les groupes californiens Deerhoof et The Dodos, le festival réussit un autre coup fumant cette année en programmant un groupe pionnier du mouvement punk: UK Subs. Il y aura aussi le groupe torontois Metz qui viendra jouer son grunge-punk au petit théâtre de Rouyn avec Violett Pi et Royal Caniche.
Les initiés auront sans aucun doute le goût de récidiver cette année encore. En espérant qu’à la magnifique édition de l’an passé puisse s’ajouter d’autres souvenirs impérissables provenant des abords du lac Osisko .