C’était chaud au Cercle sur les coups de 22h30 quand le collectif rap Dead Obies est entré sur scène. Les six membres, soient Yes Mccan, Snail Kid, Jo RCA, O.G. Bear, 20some et le beatmaker VNCE étaient tous gonflés à bloc pour nous présenter leur dernier opus Gesamtkunstwerk. Au premier regard, on voit tout de suite la fougue des six membres. Tous les fans assemblés devant le scène se reconnaissent et se sentent représentés par les six membres de Dead Obies.
La soirée commence avec Do 2 Get. La foule est très bruyante et énergique. Les mains dans les airs, sautillant et rappant avec les Dead Obies. Tout de suite, on voit que Yes Mccan sera le maitre de cérémonie au micro. Il s’adresse à la foule pratiquement entre chacune des chansons. Il en profite d’ailleurs, heureusement, pour calmer la foule très agitée au devant de la scène.
« Il y a des belles filles en avant. Les gars, votre job, c’est de les protéger, pas de les pousser sur la scène. Be gentlemEn ! »
Côté rap et performance scénique, Snail Kid à une longueur d’avance sur ses collègues. Quel rappeur ! Autant ses prouesses vocales que son attitude lors du concert, nous voyons que cet homme est fait pour être sur une scène. Le concert se poursuit avec plusieurs chansons appréciées du public, dont Jelly et Wake-Up Call. Il est difficile de ne pas apprécier le spectacle de Dead Obies. Leur présence scénique est tellement importante et imposante. Leur nouvel album est d’ailleurs largement inspiré de La Société du Spectacle de Guy Debord. Il a été conçu pour, et même sur, la scène. Toutes les pièces sont un vrai charme sur scène, et elles ont le succès escompté.
La fameuse Where They @ créer un tabac au Cercle. L’odeur printannière se fait de plus en plus sentir et la foule est en extase. Tous les spectateurs connaissent les paroles et sautent avec les rappeurs. Les talents de O.G Bear sont épatent sur cette pièce. Yes Mccan en profite pour parler à la foule et souligner l’apport de la ville de Québec pour le hip-hop québécois.
« Gros respect pour Québec ! Vous êtes une ville importante pour l’histoire du hip-hop québécois. Il y a beaucoup de pionnierS ici ! »
Après Where They @, l’énergie ne fait qu’augmenter, en même temps que la chaleur dans la pièce. Il faisait tellement chaud qu’une condensation se faisait sur les tuyaux du hait de la salle créant un petit jet d’eau continu sur la foule. Même les Dead Obies avaient droit à leur « douche ». Le tout les a fait rire un certain temps, mais semblait déranger par la suite.
Les mosh pit et le crowd surfing se sont intensifier sur Lil’ $, Johnny et Explosif. Le collectif enchaine la très attendu Aweille! Pas besoin de vous dire que l’énergie était explosive. Les membres du groupe s’époumonent à répéter Aweille pendant 20 fois. Heureusement que la foule ne les a pas laisser tomber et à embarquer avec eux. Mccan et sa troupe nous laisse avec le dernier beat lancé par VNCE : Moi pis mes homies. Avec un petit jeu de lumière intéressant, ils entament donc cette hymne à l’amitié entre les membres de Dead Obies appelé la clique.
En rappel, le groupe a terminé Gesamtkunstwerk avec Oh lord et Untitled. Les gens étaient sur les épaules de leurs amis et le crowd surfing était à son maximum. Un Cercle complet, dans un show de Dead Obies, ça brasse, parfois même un peu trop. Avant de nous laisser, VNCE lance un des plus grand succès de Dead Obies : Tony Hawk, de Montréal $ud. Prenant des airs de concert métal scream, la pièce est difficilement reconnaissable, mais le public s’en contre-fout. Il crie et saute avec Dead Obies pour une dernière fois.
Le concert fut une réussite de A à Z et le groupe va remettre ça à Festival d’Été de Québec le 13 juillet à 20h00 en première partie de Mac Miller. Je doute fort de revoir le collectif au Cercle prochainement. Il viseront clairement plus gros du style de l’Impérial.
Parlons brièvement de la première partie, qui s’est déroulé en deux temps. Au début, un pitonneux de Macbook, rien d’intéressant. Après trente minutes, De La Sauce, issu de Bums & Beats, est apparu sur scène. Trois types, Vinny Pesos, Velozo et Wolfer nous ont offert quelques pièces rap à la parisienne qui ont su épater la foule. L’effet escompté était là, c’était bien, mais sans plus.