Dans le cadre de la série ORBITE des Nuits psychédéliques, le Pantoum a accueilli hier soir une faune assez différente de celle qu’on y trouve à l’habitude. Surtout vêtus de noir, grandes barbes et cheveux longs, ils (et elles, mais sans les barbes) étaient venus apprécier l’intensité des trois groupes à l’affiche : Metacognition, Hopital et Grand Morne.
Metacognition
C’est Metacognition qui a commencé le spectacle vers 21h30 avec ce qu’on pourrait qualifier d’une expérience sonore. Son de guitare déformé par les multiples distorsions, sons synthétiques réglés à la console, tout n’était que son et le peu de notes qu’on a entendu évoquaient les sifflements de machine plus que des instruments quelconques. Le résultat : du noise qui rappelle la musique contemporaine des années 1945 (musique concrète et bruitisme). À la fin de la performance, le public a chaudement applaudi les musiciens.
Hopital
Hopital nous a ensuite présenté son rock uptempo au rythme complexe et changeant. L’atmosphère harmonique, créée à l’aide une guitare électrique et de samples, était constante et plutôt répétitive, ce qui se rapprochait d’un effet de transe. Le public écoutait, attentif, et plusieurs hochaient la tête. Il faut saluer l’intensité du duo (batteur et guitariste), qui m’a rappelé la verve de Yonatan Gat lorsque je les avais vus au Festival OFF 2015.
Grand Morne
Finalement, aux alentours de 23h, Grand Morne prend place sur scène. Les gens se pressent sur le parterre pour voir le groupe, qui lançait hier soir son dernier album : Recifer. Ils nous ont balancé à la figure leur stoner prog. Qu’est-ce que c’est ? Des instruments électriques qui jouent des airs machiavéliques dans le registre très grave et avec beaucoup de distorsion sur un beat qui oscille entre le très lent et le très rapide. Une musique pour hocher de la tête et avoir l’air méchant. Si certains ont trouvé que le groupe était quelque peu répétitif dans sa musique, d’autres y ont trouvé un aspect coloré et poétique.
Chronique du vestiaire #1: les sons fatigués des crottes de nez
Simon Provencher, un habitué/bénévole du Pantoum ainsi qu’un rédacteur chevronné, se permet d’envahir mes articles pantoumesques pour y mettre sa touche de folie.
J’ai un défaut, un seul: je me fouille encore dans le nez. J’ai essayé souvent d’arrêter, sans succès. Je le fais sur un disque de Fet.Nat, je le fais en prenant vos manteaux, je le fais en tentant de séduire les quelques filles présentes au Pantoum, je le fais en écoutant Absolutely Free et je le fais en vous redonnant votre manteau. J’entends en sourdine le bruit assourdissant du premier groupe alors que le vestiaire entame un vinyle de Wild Domestic. Je vais aux toilettes… drôle d’odeur quand je vais en chercher une bonne croquante, peut être que je ne me suis pas assez lavé les mains. Marie-Ève me dit que ça ne la dérange pas… elle n’a pas de manteau. Je monte voir Hôpital. Je trouve ça excellent et je fouille à outrance.
Si vous avez eu la malchance de vouloir découvrir de la nouvelle musique vendredi soir, de sortir de chez vous pour vous baigner dans la culture avec un grand C, vous avez été en contact avec mes muqueuses, avec mes crottes de nez, avec un grand C.
Le problème quand on est le seul journaliste à couvrir un festival … ben c’est que c’est absolument impossible de tout couvrir. « Couvrir » ici n’a absolument pas le même sens dans un pareil cas que « recouvrir » au sens de « couvrir entièrement », vous me suivez ? Enfin, tout ça pour dire que je me suis pointé bien tard hier à l’Îlot Fleurie, juste à temps pour pouvoir écouter les gars de Wisdom in Chains.
Wisdom in Chains
Wisdom in Chains est un groupe de hardcore américain qui sévit depuis 2002. Je ne suis pas un grand connaisseur du genre, mais le groupe, à mon avis, est l’un de ceux qui témoignent très bien de ce que le hardcore, bien plus qu’un simple genre musical, est à plusieurs égards un véritable mouvement de communauté. Du moins, c’est ce que laisse entendre leurs textes et attitude très « fraternalistes ».
Difficile de ne pas avoir l’impression, en voyant ces quatre durs à cuire se démener sur scène, d’avoir affaire à de « gentils tueurs » : à titre d’exemple, Mad Joe Black, le chanteur du groupe, véritable armoire à glace, a dédié tour à tour une chanson à son meilleur ami puis à sa femme… comme quoi on a le droit d’avoir l’air « badass » tout en demeurant sympa !
La musique du groupe mêle des influences punk et oi! et le tout est exécuté de manière très convaincante et efficace. De nombreux morceaux comportent des refrains accrocheurs, mais aussi des breakdowns puissants et bien sentis, typiques du hardcore. Probablement pas le type de groupe à séduire l’entièreté d’un public festivalier, mais je suis convaincu que les amateurs du genre qui étaient présents ont passé un très bon moment.
Despised Icon
J’ai été surpris de voir Despised Icon sur la programmation du festival. À vrai dire, je croyais que le groupe avait fait son dernier show en 2011. En fait, le groupe a profité de l’été pour souligner les 10 ans d’anniversaire de leur album « The Healing Process ». Chose réjouissante à mon avis : je préfère de loin le vieux matériel de Despised au plus récent en raison de ses sonorités plus grind/death que deathcore. Pour l’occasion le groupe a d’ailleurs semblé renouer avec ces premières sonorités : à mon souvenir, les deux vocals, sur leurs efforts plus récents étaient très similaires, mais hier soir, on distinguait de manière très nette les vocalises grind émises par les cordes vocales de Steve Marois des growls plus typiquement deathcore d’Alex Erian. Le rendu d’ensemble était vraiment très loud et brutal. Les musiciens, tant le drummer que les cordistes, semblaient en pleine possession de leurs moyens. On aurait cependant pû s’attendre à une foule plus dense pour souligner le retour de ces vétérans de la scène métal à Québec. Les gens présents ont toutefois fait un accueil très chaleureux et énergique au band.
(pré) after-show de Despised Icon à l’Anti
Comme je le faisais remarquer plus haut, c’est pas évident de couvrir un festival tout seul. Hier soir, j’avais l’impression d’être pressé par le temps et ai quitté l’Îlot Fleurie avant la fin du show de Despised pour me rendre au nouvellement ouvert bar l’Anti à l’emplacement de feu-l’Agitée (snif ! snif !). J’avais envie de voir de quoi la nouvelle salle avait l’air, bon prétexte pour aller jeter une petite écoute aux groupes qui s’y produisaient hier soir. Je suis donc arrivé au milieu de la prestation du groupe Sex on Fire, un groupe hommage à Kings of Leon (!). Le spectacle ne faisait pas réellement parti de la programmation d’Envol & Macadam, mais je me permet quand même de souligner au passage la grande qualité de la prestation : une performance convaincante, énergique et très professionnelle. Avec autant de talent, le groupe pourrait songer à faire un hommage à un groupe un peu plus connu (et apprécié) que KoL. J’ai été quelque peu déçu cependant de voir que l’Anti avait des allures de salle communautaire. J’ai eu l’impression que les rénovations ont quelque peu refroidi l’ambiance qui régnait autrefois et qui était si caractéristique de l’Agitée. Enfin, il faudra que je lui donne une deuxième chance: il faut dire que le spectacle de Sex on Fire était quelque peu intime et familial, ce qui n’a surement pas contribué à ne pas me faire regretter ce repère de l’underground qu’était ce bon vieux bar-coop anarcho-communiste.
Amortal et Grand Morne
Je me suis ensuite rendu au show d’Amortal et Grand Morne au Scanner. J’avais déjà écrit sur Brightlight City qui jouait avant Amortal alors j’ai dispensé mes tympans de leur prestation. Amortal est un jeune groupe tout droit arrivé du Mexique, gagnant du concours local d’Envol & Macadam. Ceux-ci font dans un deathcore technique quelque peu générique, mais efficace. Les jeunes mexicains, ayant emprunté le gear de Grand Morne, ont eu quelques problèmes avec l’ajustement des amplis. Le guitariste, tout particulièrement, a semblé embêté pendant un long moment par ces difficultés. Les jeunes musiciens ont toutefois, avec beaucoup de cœur, livré une excellente performance. Leurs compositions gagneraient cependant à être épurées : on pourrait en effet se dispenser de vocals clean, surtout quand il s’agit de jouer aussi fort. (Au passage, je ne comprend pas pourquoi les amplis étaient mikés. Tant qu’à ce qu’ils servent de moniteur aux musiciens, les amplis auraient tout aussi bien put être dirigés vers le public. Dans un bar aussi petit, qu’autre chose que la voix soit amplifié me paraît vraiment superflu).
Vint le tour de Grand Morne. Je dois dire que j’ai été conquis à l’écoute de leur premier opus. Le groupe allie différentes influences sonores, allant du stoner (quoique n’aimant pas l’étiquette : voir l’entrevue que j’ai réalisée avec Max, le bassiste du groupe), au thrash, en passant par le doom et le punk. Parfois hypnotiques, les riffs lourds et sludgy – comme ceux de « Basalt Baron », mon coup de cœur personnel – laissent de temps à autre la place à des grooves bien sentis ou à des soubresauts frénétiques soutenus à grands coups de blastbeats le tout s’enchaînant de manière jamais prévisible et toujours avec bon goût. Avec Grand Morne, on a décidément affaire à un power trio : chacun des musiciens occupe une place essentielle au sein de l’ensemble sonore et aucun d’entre eux ne saurait être mis de l’avant plus qu’un autre. Les amateurs de distorsion de tout acabit y trouveront leur compte : qu’on soit un amateur de métal noir aux longs moments contemplatifs ou de rock puissant mêlant originalité, technicité et riffs qui pognent dans la tête. Si l’on voulait comparer Grand Morne à un autre groupe québécois, il est clair que le nom de Voïvod viendrait à l’esprit, tant à cause de l’esthétique générale des deux groupes que le zèle visiblement déployé afin d’éviter le kitsch et la facilité (mais veut-on vraiment comparer ?). Un band tant à écouter sur sa chaîne hi-fi qu’à voir en spectacle (auquel cas les bouchons sont un must – frileux sur le volume s’abstenir !)
Crédits photo : Jay Kearney , Caroline Perron et Marion Desjardins
Je me suis dis que pour Envol & Macadam, ça vaudrait la peine de faire une petite entrevue avec un band local. J’ai donc décidé de me gâter : Grand Morne étant, à mon avis (avec Millimétrik) l’un des efforts musicaux les plus intéressants de la Vielle Capitale, je me suis entretenu avec Max, le bassiste du groupe. Voyons ce que ça donne :
O : D’abord salut Max de Grand Morne, merci d’avoir accepté de piquer une jasette avec moi. Je voudrais pas paraître vieux jeu mais je vais devoir te poser des questions bien bien banales pour commencer. Faut dire que c’est pas comme si y’avait quelque part sur le net quelque chose comme une « biographie » de votre groupe … la seule chose que vous semblez dire de Grand Morne c’est qu’il s’agit d’un band, et je cite : « INALTÉRABLE ÉNIGMATIQUE POUILLEUX VOLATILE [&] HEAVY ». Je ne peux que vous donner raison sur « énigmatique » et « heavy », mais je me doute bien que cette description n’est pas à prendre trop au sérieux ou du moins, qu’elle ne résume pas le tout de l’affaire. Bref, je me permet un peu de voyeurisme pour vous demander : d’où ça sort Grand Morne ? De quoi c’est parti ? C’est quoi l’histoire (tous les bands en ont une non?) derrière votre musique ?
Max : L’histoire de Grand Morne est relativement simple, nous sommes trois boys de la région de l’amiante ayant fréquenté le même établissement scolaire. Bien des années plus tard notre passion pour la musique heavy nous a réunis et voici le résultat. Faut dire que nous avons eu un groupe avant qui se rapprochait plus d’un [groupe] punk garage francophone. Nous avons roulé notre bosse pendant quelques années et ensuite nous avons simplement splitté. Michel à décidé de partir son band Les Indiens et nous trois avons continué sous le nom de Grand Morne en accentuant le côté heavy. Je dois souligner que le Grand Morne en soi est un montagne située dans la région de l’amiante, un des rares vestiges des fonds océaniques existant il y a plus de 500 millions d’années. Les couches de laves basaltiques formant le Grand Morne sont plus qu’une simple « symbologie » pour nous.
O : Parlant de votre musique, celle-ci tient résolument du « stoner ». Ça ne serait pas lui rendre justice cependant que de s’en tenir à ce seul qualificatif. J’ai été surpris à l’écoute de votre album éponyme de retrouver des sonorités thrash, doom, death et même prog. J’imagine que pour jouer dans un registre aussi varié il faut être pas pire mélomanes ?
M: Je dois t’avouer que je trouverais fort déplaisant d’être confiné au stigma du « stoner » métal. Nous sommes fans de tout sorte de musique heavy en général et je crois important de ne pas se limiter aux contraintes d’un genre en particulier. Il n’y a rien de mal bien sûr à vouloir jouer dans un registre précis, mais je ne crois pas que c’est le cas avec Grand Morne. L’important est que les compos nous plaisent en premier lieu. Donc, aucun problème de notre part de juxtaposer un riff thrash à un plan Doom, à condition bien sûr que ça colle et que l’ensemble nous donne le goût de nous arracher la tête.
O : Quelles sont vos sources d’inspiration ? Et quel genre de processus créatif se joue derrière votre musique ?
M : Notre processus est assez typique je crois. Nous trois face à face dans notre petit local suintant à s’acharner avec des gros riffs sales. La bonne vieille méthode quoi ! Pour ce qui est de nos influences, je crois qu’elles sont assez variées, mais nous ne pouvons passer l’occasion de mentionner nos héros québécois VOIVOD et aussi les MELVINS qui est sans doute le groupe donc nous pouvons nous entendre le mieux comme étant un influence. Leur excentricité et le «je m’en foutisme » qui se dégage de leur imposante discographie est plus qu’inspirant pour nous.
O : Parlant de votre premier disque, vous avez sorti celui-ci en 2013 et fait paraître une nouvelle pièce sur votre bandcamp en avril 2014. J’ai cru comprendre en parcourant votre page facebook que vous travaillez sur un second album. C’est pour bientôt ?
M : En fait nous travaillons présentement sur un EP qui va paraître avant l’album. D’une durée de plus de 20 minutes, ce mini-album servira d’appetizer à l’album qui devrait paraître fin 2016. Nous travaillons présentement avec Ralp Malenfant qui a fait en autre l’excellent album de nos potes de Sandveiss. Nous avons aussi en tête de partager un split avec le groupe de Québec Crackgate. Bref, il y a plusieurs projets dans l’air pour l’instant, mais une chose certaine est que le EP va paraître dans les prochains mois. Sinon, nous allons continuer l’aspect visuel du band avec nos projections live, mais aussi avec un clip qui devrait paraître en parallèle avec la sortie de l’album.
O : À quoi on peut s’attendre de ce deuxième Opus ?
M : L’album sera sans aucun doute plus varié, nous voulons explorer des composantes que nous n’avions pas vraiment touchées jusqu’à maintenant. Sans changer la dynamique de Grand Morne, nous avons juste poussé nos idées à un autre niveau. Il y aura aussi quelques guests sur l’album dont au moins un qui saura prendre plusieurs par surprise. Malheureusement, je ne vais pas spoiler le punch mais chose certaine, nous sommes tous excités à l’idée de travailler avec d’autres musiciens qui ne sont pas nécessairement encrés dans le milieu métal. Je crois que c’est important pour nous de ne pas se limiter et d’explorer et ainsi inviter des amis à collaborer avec nous.
O : Vous vous produisez de temps à autre sur les scènes de Québec : vous avez participé aux Nuits Psychélédiques et au Festival Off et vous vous produirez ce week-end à l’occasion d’Envol & Macadam (sauf erreur, c’est votre deuxième fois à E&M). Avez-vous l’ambition de faire sortir Grand Morne de la Vielle Capitale prochainement ?
M : Avec les contraintes de la vie, c’est tough de réaliser tout ce qu’on voudrait, mais OUI nous avons bien l’intention de sortir de Québec. Avec la venue de l’album, cela va nous botter le cul à aller casser les oreilles au gens des autres régions.
O : Difficile de ne pas avoir l’impression que le groupe à un gros « UNDERGROUND » d’étampé dans le front (pour autant qu’un band puisse avoir un front … pardonnez les figures de style ratées). Y’a-t-il quelque chose comme une appartenance au milieu underground ? Comment percevez-vous ce milieu à Québec ? Y a-t-il encore, selon vous, quelque chose comme de la musique underground, avec les nouveaux moyens de diffusion notamment ? Est-ce que c’est important que Grand Morne demeure, à un certain point, un band underground ?
M : Nous avons partagé le stage autant avec des bands hardcore que death metal et l’idée de scène underground n’est pas vraiment une chose à laquelle nous pensons. Je vais même te dire franchement que l’étiquette underground pour moi est plus un fait inévitable qu’une idéologie à atteindre. Avec le style de musique que nous jouons, mes attentes sont plutôt réalistes envers la portée que peut atteindre Grand Morne. Nous préférons jouer devant une poignée de personnes qui saisiront vraiment notre band que devant des tonnes de gens qui ont aucune idée de quoi faire avec un band heavy instrumental. Cela dit, je ne voudrais jamais nous limiter à un public cible. Le fait d’être un band underground est plus une réalité qu’un but à conserver pour nous. Évidemment, c’est toujours le fun de performer devant de nouvelles personnes et c’est ainsi que nous entrevoyons la chose, un fan de gagné à la fois. De nos jours, ya tellement de bands qu’il est important de ne rien prendre pour acquis. L’important pour nous est de nous donner à 100% live et de se faire du fun. L’idéal reste tout de même de graviter autour d’autres bands appartenant à notre genre.
O : Un mot pour la fin ?
M : J’aimerais te remercier de prendre le temps de faire cet entretient avec nous. Comme nous en avons discuté ensemble, c’est toujours le fun de donner de l’exposure à de plus petit bands de la Vieille Capitale. Sinon, soyez à l’affut car plusieurs projets de Grand Morne devraient voir le jour sous peu. Peace.
Cette année encore, le festival Envol & Macadam offre une programmation qui ne risque pas d’être ennuyante :
si, ces dernières années, côté punk, E&M a vu passé sur ses planches de gros noms comme NOFX ou encore les Planet Smashers, ce sera maintenant au tour de Milliencolin, Mute et Rise Against de faire résonner l’îlot Fleurie le jeudi 10 et vendredi 11 septembre. À noter aussi la présence de Bigwig qui n’en sont pas à leur premier show dans la Vielle Capitale. D’ailleurs, parlant local, c’est Fullcount et Rogue River qui auront la lourde tâche de briser la glace lors de ces deux soirs.
Le jeudi soir, il faudra bien se piquer une petite course de l’îlot Fleurie au Cercle – c’est ce que je ferai en tout cas – pour ne pas manquer Suburban House Thieves. Ceux qui ne trippent pas punk – ou ceux qui ne se seront pas dit, comme moi « je ne peux tout de même pas rater Millencolin, je les ai tellement écouté me pétant la gueule en skateboard lors de mes jeunes années » – pourront avant cela jouer au bubblehead sur le beat de We Are Monroe et Men & Company.
Je parlais de piquer une course le jeudi soir. En fait, si vous êtes aussi curieux que moi, vous devrez peut-être porter vos espadrilles : je sais pas pour vous mais, même n’étant pas très « folk metal », j’apprécie voir une bande de pirates se faire aller la tignasse en grognant des récits de pêche au Kraken ou encore reprenant à leur sauce un maintenant classique remix youtubesque. En tout cas, ça se passe au Complexe Méduse avec Dread Crew of Oddwood, just sayin’.
Le samedi va décidément être une grosse journée pour les techniciens de l’Îlot Fleurie : de la musique de 14h à 22h, 13 bands en ligne… je soupçonne que le café et les boissons énergisantes vont être au rendez-vous ! Enfin …
Ça fait plusieurs années que j’ai pas vu Despised Icon et j’avoue être assez curieux de les revoir, ignorant que je suis de ce qu’ils ont fait récemment. D’ailleurs, je croyais qu’ils avaient fait leur dernier show en 2011. Faut croire que j’ai pas fait mes devoirs là-dessus : quelqu’un pourra peut-être mettre à jour mes données entre deux stage dive. En tout cas, pour ce que j’en sais, Despised ont toujours donné des spectacles d’une grande qualité, alliant un death metal technique rapide et brutal à une présence scénique très marquée. Amateurs de « pig squeals », de blastbeats et de breakdowns, c’est là que ça se passe samedi !
Il faudra ensuite – pour ceux, entre autres, qui auraient, en compagnie des techs, abusé du café ou de la boisson énergisante – se rendre à 23h30 au Scanner, ne serait-ce que pour entendre les gars de Grand Morne qui seront épaulés de Brightlight City et d’Amortal; ou bien encore au Complexe Méduse où Ben Caplan apaisera vos oreilles meurtries par les décibels et comblera, j’en suis certain, vos envies de folk bien chevelu.
Pour voir la programmation complète du Festival Envol & Macadam :