De retour à Québec depuis maintenant une semaine, voici un bref compte rendu de ce qu’à été le Iceland Airwaves 2015, accompagné d’un album photos des plus beaux moments.
C’est sur cinq jours qu’ont défilé plus de: 240 groupes, 600 spectacles et ce dans une soixantaines de salles différentes. La ville de Reykjavík est complètement prise d’assaut par la musique. Les cinémas, cafés, boutiques et même musées sont transformés en espace de concert expressément pour la durée du festival. Les passionnés de musique se faufilent de salle en salle à mesure que la soirée avance. Les groupes courent entre leur concerts pour terminer la soirée, en assistant à d’autres spectacles au milieu de la foule. L’ambiance est propice aux découvertes, aux rencontres et à la fête. Je comparerais un peu ce festival avec le FEQ ici à Québec, mais en plus gros, incluant un OFF. La programmation est ultra variée, incluant des formations très récentes, permettant ainsi de connaître plusieurs groupes du pays, autres que Björk et Sigur Rós.
À découvrir et voir si ces formations viennent à passer près de chez vous: Bianca Casady & the C.I.A, FM Belfast, Grísalappalísa, Kira Kira, Manu Delago, MOURN, Mr. Silla, Pink Street Boys, Rozi Plain, Singapore Sling, sóley, Sturle Dagsland, VAR, Vök et Weaves.
Le Iceland Airwaves est sans aucun doute, un festival pour les passionnés de musique, mais aussi pour les amoureux du plein air. Il est impératif de prévoir un « roadtrip », avant ou après ces 5 jours musicaux, afin de profiter au maximum de ce que l’Islande a à offrir.
Pour revoir les comptes rendus du Iceland Airwaves Music Festival 2015
– Jour 1: Grúska Babúska, BRNS, Magnús Leifur, VAR, Hekla, Stafrænn Hákon, Júníus Meyvant, Vök et Manu Delago
– Jour 2: LoneLady, Tuff Love, Bárujárn, Mr. Silla, Mercury Rev et LA PRIEST
– Jour 3: Kira Kira, russian.girls, Singapore Sling, Lára Rúnars, Hjaltalín, Milkywhale, Bianca Casady & the C.I.A., Weaves, Chastity Belt et Pink Street Boys
– Jour 4: Low Roar, Grísalappalísa, Kiasmos, SOAK, sóley, Chili and the Whalekillers et MOURN
– Jour 5: Sturle Dagsland, Par-Ðar, Bellstop, Rozi Plain, Sleaford Mods, Hot Chip et FM Belfast
Lorsque je fais la couverture de festivals, je passe souvent par toute sortes d’émotions occasionnées par la fatigue et le surplus de « rendez-vous ». C’est un peu toujours la même chose: l’avant-dernière journée j’en viens à me dire que j’ai hâte que ce soit terminé et lors du dernier jour, je suis déjà nostalgique et je ne veux pas que ce soit la fin ! C’est ce qui arriva lors de cette cinquième journée au Iceland Airwaves Music Festival.
Sturle Dagsland
Je débute avec ce groupe que j’avais entrevu mercredi et qui m’avait complètement déroutée: Sturle Dagsland. Deux frères, l’un a l’allure d’elfe, l’autre plus concentré à sa tâche qui n’est aucunement légère. Je ne pourrais même pas décrire le style musical qui varie à toutes les deux secondes, autant par les instruments utilisés que par la voix magnifiquement bien maitrisée. Certaines pièces sont plus « noise », d’autres folk passant même par des allures de trame sonore de films d’horreur, une performance à couper le souffle tellement c’est intense. Le tout se déroulait dans le hall d’entrée du cinéma Bíó Paradís, en après midi avec odeur de pop corn inclus ! On n’aurait pu demander mieux.
Nouveau groupe psychédélique rock ambiant de l’Islande, n’ayant même pas un an d’existence. Ils sont cinq sur scène, quelques pièces en anglais, des harmonies vocales et un bonne « vibe » entre les membres. Alors qu’on plane littéralement pendant la prestation, vient s’ajouter pour quelques pièces clarinette et tuba: magnifique ! Un groupe qui va sans doute beaucoup évoluer dans la prochaine année. Reste à ajouter un peu plus de présence sur scène et c’est parfait !
La journée de dimanche étant relativement tranquille en terme de spectacles, j’ai décidé de me rendre au Dillon, pour la première fois pendant le festival, pour y voir Bellstop. Le duo folk est actif sur la scène musicale autant en Chine qu’en Islande depuis 2010. La salle est peu remplie comme la plupart des off-venues aujourd’hui. On dénote la présence de quelques membres de VAR dans l’assistance, qui apprécient ce moment de complicité en silence et hochements de tête. Prestation légère mais pas désagréable du tout !
J’ai bien fait d’arriver une heure à l’avance encore une fois ! Rozi Plain s’exécute pour un dernier set au Iceland Airwaves version Off-venue. Le tout se déroule au Kaffibarrin, dans une toute petite salle, à peine plus grosse que mon mini 3 1/2. On est serré, l’ambiance est intime et absolument parfaite pour la pétillante Rozi Plain. Les membres du groupe sont entassés, ayant même juché leur bassiste, les fesses assises sur le bar ! Ils enchainent les pièces avec un plaisir contagieux entremêlé de blagues. Des spectateurs n’ayant pu entrer, regardaient par la fenêtre, filmant même par une petite ouverture dos au groupe. Les membres ont fait suivre des « thumbs up », un à un à la caméra accompagné d’un fou rire de la foule. Moment de pur bonheur pour ce dernier off-venue, belle découverte musicale et ambiance, coup de coeur assuré.
Je me dirigeai par la suite au spectacle de clôture qui était déjà entamé depuis quelques heures. J’arrivais juste à temps pour la fin de Úlfur Úlfur et le début de Sleaford Mods. Ce dernier groupe dont je pense ne pas avoir trop compris la raison de leur présence. J’aurais probablement été plus intéressée en étant bilingue, puisque les textes sont la plus grosse partie de la prestation de ce duo. Cependant, comme ce n’est pas le cas, pour ma part, les pièces se suivaient et se ressemblaient, sans parler du visuel qui était tout a fait la même chose.
À partir de ce moment, j’ai réalisé qu’on était dans un spectacle festif, pour la dernière soirée du Airwaves, il était temps ! Ils ont joué quelques uns de leur succès entremêlés de plus récentes pièces. Le groupe était par contre très tranquille alors que la foule du stade Vodafone était très réceptive. Je me serais attendue à un peu plus de folie, mais somme toute, j’avais les deux bras dans les airs à sauter à l’avant pour « Over and over » !
FM Belfast
Dernière performance de la soirée: l’assistance s’active et la vingtaine de photographes s’avancent pour FM Belfast. Je n’ai jamais vu de groupe réaliser un tel exploit ! Les pièces s’enchainent avec une fluidité incroyable: une ambiance de fraternité et de gros party règne même dans ce que j’appelle, « l’enclos » à photographes. On sourit, on saute, on danse, des guirlandes de papier sont lancées de tout les côtés et d’autres se retrouvent autour du cou des membres du groupe. On fait asseoir les spectateurs pour qu’ils sautent et bougent comme si c’était le dernier Iceland Airwaves. Je m’aperçois qu’il s’agit de la dernière pièce alors que j’ai l’impression que ça fait à peine 15 minutes que le tout à débuter. Comme je l’ai dit, je n’ai jamais vu un spectacle sans aucun temps mort comme celui-ci !
La salle s’est vidée lentement, avec une ambiance des plus festives sans aucun anicroche. Le stade est situé à quelques minutes à pieds de la ville, les autobus ayant terminé leurs rondes 1h30 plus tôt, c’est à la file que nous avons quitté tous ensemble, marchant dans la même direction. Bonheur ressenti, mélangé à la nostalgie de réaliser que le Iceland Airwaves Music Festival 2015, était déjà chose du passé.
Quatrième et avant dernière journée au Iceland Airwaves Music Festival: la précédente allait être dure à surpasser ! La fatigue est un peu plus présente, je quitte un peu tard pour ma marche de 45 minutes afin de me rendre au centre ville. Je tente l’impossible en terme de pas rapide pour être à temps au concert de Low Roar.
Low Roar
Je peux affirmer avec certitude que c’est l’artiste que j’ai écouté le plus souvent au cours des 6 derniers mois. Non seulement il m’a accompagnée lors de la route autour de l’île, mais il s’agit aussi de musique parfaite comme compagne de travail. Tout ça pour dire que j’ai manqué toute ses performances précédentes et que celle-ci était ma dernière chance. Mission réussie ! Mais quel désappointement que d’arriver dans une autre salle beaucoup trop remplie ! La première rangée me semblait si loin parmi ces géants de 6 pieds, ne voulant pas laisser passer la petite photographe de 5 pieds 2 pouces ! Une autre mission réussie suivi d’une déception: la salle était en fait un resto-bar, cette ambiance feutrée et silencieuse qu’aurait dû avoir Low Roar était un mélange de «racontage» de semaine au Festival. Je me reprendrai lors de son prochain passage au Québec pour ce coup là !
Un autre groupe que j’avais manqué lors de leur spectacle officiel et que j’ai décidé de tenter en version Off-venue. Avec une bonne heure d’avance, j’avais espoir d’entrer dans le Kex Hostel pour cette performance qui s’annonçait plus que colorée. Première rencontre d’un Québécois dans la foule et c’est parti ! Le groupe et plus particulièrement le chanteur, a la fougue et la folie des Marinellis, mélangé à la sensualité d’Anatole pour ceux qui les ont déjà vus. Gunnar Ragnarsson est dur à suivre: il saute partout et les murs ne peuvent que se briser lors des premières note de ABC. Je n’avais pas encore vu de l’énergie aussi pure au festival avant cette performance punk rock islandaise. Décidément un autre coup de coeur à revoir !
Je l’avais mise dans ma liste « à voir » mais je me demande si c’est mon fanatisme pour Ólafur Arnalds qui avait parlé. Le spectacle commence au Harpa et je me rends vite compte que ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais. Le duo semblait avoir sélectionné des pièces plus électro pop plutôt que celles plus ambiantes et minimalistes comme «Thrown». Le tout n’est pas mauvais, je dirais seulement un peu moins dans mes cordes.
Je suis arrivée juste à temps pour quelques dernières pièces de la jeune artiste SOAK. J’avais bien aimé les morceaux entendus auparavant, cependant je n’étais pas certaine encore de comment ce serait en spectacle. Je dois admettre avoir été agréablement surprise ! Bridie Monds-Watson a pris énormément d’assurance. Elle enchaîne les pièces sans trop parler mais ça fonctionne très bien avec l’ambiance. Je m’attendais à quelque chose de plus « chansonnette » comme son single Sea Creatures, mais finalement son groupe et elle s’offrent des moments plus ambiants pleins de distorsions. Cette jeune de 19 ans risque fort bien de se retrouver à plusieurs endroits dans le prochaine année.
Une incontournable lorsqu’on parle de musique provenant de l’Islande: la formidable sóley. Avec un énorme bagage d’étude en musique, elle a sorti son premier album solo en 2010. Une voix indescriptible, de l’excellent indie folk et une personnalité absolument charmante ! Un autre de mes coups de coeur du festival ! Un concert sans faute, de drôles d’interactions avec la foule entre les pièces, dont une où elle nous demandait où on allait après, parce que sa fille se faisait garder et elle voulait fêter ! Aucune déception de ce côté, sóley est encore pour moi une artiste à voir et à découvrir si ce n’est déjà fait.
Je n’avais aucune idée de ce que je m’en allais voir, je savais seulement que la performance du groupe suivant risquait d’être fortement achalandée. J’allais donc me rendre dans la salle pendant qu’on pouvait encore le faire. Je suis entrée pour la première fois dans le Iðnó avec une très petite foule présente pour Chili and the Whalekillers. C’est 5 garçons provenant de l’Islande et de l’Autriche. Ils ont plusieurs influences musicales passant par du psychédélique, pop, surf et même quelques pièces folklorique. Magnifique découverte au festival, sans parler de leur énergie contagieuse et du plaisir palpable qu’ils ont de jouer ensemble.
Le prochain groupe n’a pas fini de faire parler de lui. Que ce soit pour leur jeune âge, mais aussi pour leur musique. Une autre performance surprenante ! Il est très dur de croire ce qu’on voit lorsque MOURN est devant nous. Même en ayant connaissance de leur inspiration, tel que PJ Harvey, les Ramones et les Pixies, on ne peut s’attendre a une telle performance de ce nouveau groupe. Il leur reste certainement beaucoup de choses à apprendre, les pièces se ressemblent mais sérieusement, faire ce qu’ils font en ce moment est tellement excellent que je n’ose imaginer à quoi ça ressemblera dans quelques années !
J’avais en tête d’aller voir un autre spectacle par la suite, mais n’ayant pas trop de valeur sure, je me suis arrêtée là puisque ça terminait en beauté cette 4e journée.
Vu la journée de la veille, qui m’avait quelque peu forcée à voir un peu moins de groupes que prévu, j’ai décidé de débuter ma journée à 14h cette fois-ci ! De toute façon, je m’étais rendue à l’évidence que les compte rendus allaient attendre la fin du festival.
Kira Kira
Il y a quelques années alors que j’animais une émission de radio se concentrant sur le classique expérimental, j’avais échangé quelques courriels avec Kristín Björk Kristjánsdóttir. Très présente dans la scène locale de l’Islande, autant par des performances artistiques que par sa musique, elle avait su attirer mon attention. Il était donc inmanquable que j’aille la voir au Kaffi Slippur: un petit café à l’intérieur d’un hôtel. À mon arrivée, cette dernière invitait l’assistance à mettre des foulards de soie mis à leur disposition, sur leurs yeux. Au sons de basses fréquences répétitives, Kira kira nous disait de mettre de côté tout le négatif non nécessaire dans nos vies et se concentrer sur le reste. Ce qui a donné le ton à la suite de la performance, alors qu’elle-même faisait face à un problème technique, qui l’avait forcée à faire une performance acoustique. Un moment très zen au festival, qui était absolument parfait pour un début d’après midi.
On m’avait avertie d’arriver tôt pour les deux prochains groupes sur ma liste, puisque le tout avait lieu dans ma boutique favorite: 12 tónar. Étant alors au centre ville, lors d’une des plus grosse journée du festival, il était vraiment impressionnant de voir circuler dans tout les sens les artistes qui se rendaient à une de leur « off-venue ». Le premier groupe, russian.girls, débute alors que le disquaire n’est pas encore tout à fait rempli. Il règne cependant une nonchalance plus ou moins intéressante pour cette performance malgré des musiciens fort talentueux. À noter la présence de Guðlaugur Halldór Einarsson aussi membre de Fufanu.
Un des seuls groupes du genre et surtout le seul concert de Singapore Sling allait débuter, alors que l’espace vital réduisait à vu d’oeil. Cette formation datant des années 2000 a sorti 7 albums jusqu’à maintenant: les adeptes étaient nombreux. Les membres qui sont tous fort talentueux, nous ont offert un de mes plus beaux moments au Airwaves. Un spectacle qui a clos en beauté la série d’off-venue 2015 qu’offrait le 12 tónar.
Alors que je me rendais au Sólon Bistro, pour tenter, encore une fois, de voir Hinds et par la suite Lára Rúnars, j’ai été très surprise d’apprendre que le groupe européen avait dû quitter le pays et avait été remplacé. Heureusement, Lára Rúnars, originaire de Reykjavík, était présente mais en version duo. Souriante malgré sa 6e performance en deux jours, elle nous a présenté de belles pièces en toute simplicité.
De retour au Harpa pour une bonne partie de la soirée, Hjaltalín entame le tout de façon très festive. Les voix très singulières, le rythme très intéressant de chaque pièce et l’énergie contagieuse du groupe ont su en ravir plus d’un. L’assistance et même certains photographes chantaient les paroles à tue-tête agrémenté de quelques mouvements de danse. Ça débutait en force la portion « officielle » de la programmation de cette troisième journée.
Je croyais arriver dans l’autre salle juste à temps pour Bianca Casady & the C.I.A, mais finalement Milkywhale n’avait pas encore terminé sa prestation. J’étais bien ravie de pouvoir la voir puisqu’elle figurait dans une liste du Reykjavik Grapevines, au sujets des nouveaux groupes à surveiller. Seule sur scène avec son matériel, elle enchaîne les chorégraphies avec un entrain hors du commun. La foule, toujours prête à danser, en redemande alors qu’elle annonce la dernière pièce.
Énorme clash entre la performance précédente, le pop ludique girly a soudainement changé pour quelque chose de plus lugubre et mystérieux. Accompagnée des excellents membres de The C.I.A. et du danseur Biño Sauitzvy, Bianca Casady joue avec des déguisements, au rythme de la projection digne d’un vieux film d’épouvante. Tout au long de cette performance théâtrale, j’avais le sourire aux lèvres. Ça faisait du bien de voir quelque chose de poussé encore plus loin qu’un simple spectacle. Le résultat est certainement un peu moins accessible mais fortement intéressant.
Weaves
J’étais prête à une autre déception: un autre spectacle au Gaukurinn, dont j’étais persuadée que l’achalandage serait énorme, vu les pièces accrocheuses du groupe Weaves qui se retrouvait dans la playlist officielle du festival. Effectivement, à mon arrivée, une lignée de gens attendait déjà à l’extérieur alors que la pluie était toujours présente. J’ai décidé d’y rester puisque de toute façon, les autres groupes sur ma liste se retrouvaient dans la même salle. J’ai réussi à faire l’ascension jusqu’au deuxième étage de la bâtisse et y retrouver une foule dansante complètement charmée par les canadiens. Un autre de mes coups de coeur du festival, c’était absolument parfait ! La chanteuse à la voix très typique a livré une performance exceptionnelle, un band à voir et à écouter absolument.
J’attendais grandement ce moment avec les Chastity Belt car j’avais beaucoup apprécié les quelques pièces entendues de leur dernier album. Malheureusement, j’ai trouvé le spectacle un peu décevant, voir redondant. Il manquait une petite touche de folie que Weaves avait réussi à rendre à la perfection.
Le co-fondateur du 12 tónar m’avait fortement recommandé de passer voir ce groupe punk Islandais. Ce dernier était d’ailleurs présent et placé aux premières loges pour plus d’intensité. De mon côté, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. C’est là que le potentiel des Islandais en terme de participation au spectacle a aussi pris le relais. La salle était pleine, le « mushpit » avait pris en otage le plancher de danse et l’alcool coulait à flot. Sans doute un des meilleurs choix pour terminer cette soirée pluvieuse !
Lors de la deuxième journée, j’avais encore espoir de publier un article le lendemain des spectacles. J’avais donc pris tout mon temps pour traiter les photos pour finalement me rendre compte qu’il était déjà 16h et que je devais quitter pour voir mon premier spectacle prévu à mon horaire. La publication ira à plus tard !
LoneLady
J’ai décidé de voir LoneLady lors d’un « off-venue », puisque son autre spectacle était vendredi. Cette journée qui incluait particulièrement déjà beaucoup trop de conflits d’horaire. Je me suis dirigée vers le KEX hostel, où KEXP enregistrait la performance en direct. La salle était plus que remplie et il faisait chaud ! J’ai réussi à me faufiler à l’avant, juste à temps pour la très attendue pièce « groove it out ». Accompagnée de son band, Julie Campbell a enchaîné les pièces dansantes tout simplement. J’espère bien en voir un peu plus dans la prochaine année à Québec.
Je me suis ensuite dirigée vers le Loft Hostel, où trois étages plus haut, allait débuter Tuff Love. Dream Wife venait tout juste de terminer, la salle était bien réchauffée et prête à écouter le dernier groupe sur la liste. Très juste et sympathique, le duo accompagné de leur drummer, ont fait ce qu’elles avaient à faire, en y incluant quelques interventions discrètes. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus rock et moins léché du côté sonore: ce qui m’a laissée un peu sur ma faim.
Le Gaukurinn faisait partie de ma liste pour la soirée, premier groupe: Bárujárn. Il s’agit d’un quatuor Islandais de musique surf fondé en 2008. J’ai été bien surprise de voir monter sur scène un des membres de Boogie Trouble ainsi que Hekla Magnúsdóttir, la joueuse de thérémine que j’avais vue la veille. Ça annonçait que du positif ! Le tout débute et déjà on sent l’énergie monter; la foule s’agite et sort ses plus beaux pas de danse ! Le mélange du thrérémine avec ce style musical était absolument parfait. Je n’aurais pu en demander autant!
Un gros dilemme s’offrait à moi pour la suite, rester au Gaukurinn pour Just another snake cult; aller voir Emilie & Ogden au Harpa ou me rendre au Gamla Bió pour y voir Mr. Silla. Lors de ma maintenant traditionnelle visite au 12 tónar, je me suis acheté le nouvel album cette dernière, sortie sur cette même étiquette de disque. Puisque j’y accordais un certain attachement, je me suis dirigée vers la performance de Sigurlaug Gísladóttir (aka Mr. Silla), aussi reconnu pour son travail avec Múm et Low Roar. J’ai été agréablement surprise par son aisance et sa présence sur scène. Des mélodies puissantes réalisées seulement en duo, c’était un bon choix.
Mercury Rev
J’ai voulu retourné au Gaukurinn puisque je tenais absolument à y voir Hinds. Mais malheureusement, c’était déjà complet alors que les premières notes se faisaient entendre. Sur ma liste il y avait aussi Mercury Rev. J’ai enfilé mes pas de courses pour me rendre dans la grande salle du Harpa, pour le retour de cette légende du rock alternatif. La voix beaucoup plus nasillarde en spectacle m’a un peu déçue. J’étais contente de pouvoir les voir, mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Reste que les spectateurs semblaient fort comblés et le groupe était très généreux avec la foule. J’ai quitté un peu avant la fin puisque je voulais me rendre à temps pour la jeune Aurora !
LA PRIEST
Encore une fois, je me suis fait prendre avec l’achalandage qui a augmenté d’un énorme cran pour cette deuxième journée. La salle n’était pas remplie à pleine capacité, mais lorsque j’ai réussi à entrer, il était déjà le temps de penser à aller voir une autre performance que j’attendais grandement, celle de LA PRIEST. Je n’ai donc pas perdu de temps à essayer de me rendre à l’avant dans l’énorme salle bondée du Reykjavik Art Museum, puisque je ne voulais pas me retrouver avec le même problème pour le spectacle suivant et j’avais hâte d’entendre ce que Sam Dust avait à nous présenter. C’est à ce concert que j’ai pu revivre l’énergie des Islandais que j’avais constatée lors de mon dernier passage au pays. Les gens sautaient, dansaient, criaient, bref n’importe qui, qui se sentait fatigué, aurait eu un « boost » d’énergie créé par LA PRIEST. Lors des dernières pièces, il a confié son micro à un des spectateurs, pour ensuite enregistrer des cris de l’assistance afin de les ajouter à ses échantillonnages. Vraiment un beau moment, qui terminait bien cette soirée parsemée de quelques déceptions !
Le Iceland Airwaves Music Festival est maintenant terminé et j’ai effectivement manqué de temps pour en faire un compte rendu avec des photos traitées pour le lendemain, puisque d’autres excellents spectacles m’attendaient ! Je ferai donc la rétrospective de ces 5 magnifiques journées avec un peu de retard, mais beaucoup plus de contenu !
J’ai choisi mon itinéraire en favorisant des noms un peu moins connus; ce qui s’est avéré à être en très grande majorité des groupes Islandais. Voici donc ce à quoi a ressemblé, la première journée de ce magnifique festival.
Grúska Babúska
Alors que la veille de cette première journée, l’Islande m’avait déjà offert un magnifique spectacle d’aurore boréale, j’avais des attentes très hautement placées ! Je me suis dirigée vers mon premier spectacle à 18h au Bar 11, situé tout près de la grosse rue principale Laugavegur. Je n’avais encore là, aucune idée de l’achalandage du festival, jusqu’à ce que j’ouvre la porte de l’édifice et que j’y vois des gens dans le hall regarder le premier groupe par la fenêtre, impossible d’entrer à l’intérieur. Ce groupe était Sturle Dagsland: un duo complètement « capoté » qui en était à leur dernière pièce lors de mon arrivée. J’ai donc ajouté cette découverte à ma liste et vous en reparlerai un peu plus tard, puisque j’ai réussi à les voir ce dimanche ! Grúska Babúska est par la suite monté sur la scène. Foulards fleuries et joues rouges au rendez-vous. Ce sont six filles accompagnées de leur instrument, qui font du electro-folk-pop, avec une thématique poupée russe par leur visuel. Après de longues minutes de problèmes techniques pour faire fonctionner les six micros, la première pièce débute! Étonnamment, j’ai été un peu moins convaincue de la performance live contrairement à ce que j’avais entendu auparavant. J’y suis restée pour quelque pièces, mais vu le retard occasionné par les soucis de son, j’ai dû quitter pour me rendre au prochain groupe sur ma liste.
Le Bar 11 présentait des spectacles en alternance entre le premier étage et le sous-sol. C’est donc dans ce dernier que BRNS, formation de la Belgique, a entamé ces premières notes de rock alternatif. Performance très énergique, la salle était plus que pleine et plusieurs spectateurs chantaient avec le groupe. Les membres étaient d’ailleurs très impatients de jouer devant la foule. Ils demandaient à répétition, s’ils pouvaient commencer malgré le fait que le groupe au second niveau n’avait pas encore terminé. Vu l’achalandage, j’ai décidé de partir plus tôt, afin d’être certaine de pouvoir entrer dans la prochaine salle qui allait accueillir un de mes groupes coup de coeur, VAR.
Je suis arrivée au Tjarnarbíó alors que Magnús Leifur avait débuté depuis quelques minutes. J’ai donc pu voir quelques pièces, juste assez pour me donner envie d’y tendre une oreille un peu plus attentivement.
VAR
Un des groupes que j’attendais le plus et j’avais hâte de voir s’ils allaient rendre aussi bien les pièces que j’avais entendu sur leur Bandcamp. Défi réussi à 200% ! Signe d’intensité: le drummer avait une main en sang après la deuxième pièce et Arnór Jónasson, un des guitaristes du groupe a joint ce dernier, accompagné du chanteur Júlíus Óttar Björgvinsson pour nous offrir un trio de percussion ! Ils nous ont livrés une performance haute en moments forts, des pièces plus rythmiques, d’autres plus ambiantes. J’espère avoir la chance de les revoir prochainement ! À noter la présence de Myrra Rós Þrastardóttir, qui a aussi son groupe solo appelé tout simplement « Myrra Rós ». Une autre artiste à découvrir !
Je ne savais pas trop où aller après ce concert absolument magnifique. J’ai regardé la programmation et j’ai décidé de rester dans cette salle pour y voir Hekla. C’était absolument magique ! Hekla Magnúsdóttir est arrivée tout simplement seule sur scène avec son thérémine. Semblant un peu nerveuse, elle a enchainé les pièces sans trop parler, mais le besoin de plus d’interaction ne se faisait pas sentir. Une magnifique voix cristalline, avec de l’échantillonnage de son instrument: vraiment différent de ce que j’ai pu entendre auparavant. À voir au moins une fois, certainement un spectacle que je vais garder en tête très longtemps, pour son authenticité et la délicatesse dégagée par les mouvements de l’artiste.
J’avais déjà écouté le groupe auparavant, mais je n’avais pas nécessairement été accrochée par ce dernier. J’ai tout de même décidé de rester dans la même salle, afin d’y tendre une oreille pour une seconde fois. Stafrænn Hákon est une formation un peu moins récente que les précédentes, dont le premier album est sorti en 2001 et que je qualifierais d’alternatif ambiant. Le spectacle était bon. Il manquait peut-être un peu de fougue pour que je l’apprécie un peu plus, mais j’ai somme toute passé un très beau moment.
Je me suis ensuite dirigée pour la première fois dans le mythique Harpa, afin d’y voir Júníus Meyvant. Dès les premières notes, je me suis replongée dans ma découverte de son dernier album, alors que j’étais dans l’avion en route vers l’Islande. On comprend ici que j’étais déjà vendue dès le départ ! Une bonne partie de la foule était présente pour le groupe. Alors que la foule demandait un rappel, ce dernier en a d’ailleurs fait mention, en expliquant qu’il ne pouvait jouer plus longtemps, parce qu’il n’était pas la tête d’affiche de la soirée. Une belle performance, sans moment fort mais assurément très plaisante.
Une autre artiste que j’attendais grandement, de l’électro et une voix plus qu’agréable à écouter en a fait danser plus d’un. De l’intensité, la très attendue pièce Waterfall et une belle présence sur scène de tous les membres. Un autre de mes spectacles favoris du festival !
Ma soirée aurait pu se terminer après cette excellente performance de Vök et j’aurais été plus que satisfaite ! Mais tant qu’à être encore au Harpa, je me suis aventurée dans l’autre salle juste à côté de cette dernière. Manu Delago était installé sur des cubes lumineux avec ses trois acolytes et bien sûr accompagné de ces Hang. Ce qui a suivi était tout a fait inattendu de mon côté ainsi que de la très petite foule présente. Chaque membre a eu droit à son moment de gloire pendant le spectacle, une intensité à laquelle les spectateurs répondaient par des cris et des applaudissements. Un autre spectacle/découverte hallucinante, il était 1h10AM, j’ai quitté le Harpa, sourire au visage avec un sentiment de chance d’avoir assister à ce moment unique.La soirée s’est terminée avec une traditionnelle visite aux foodtrucks Islandais qui sont tous aussi bons les uns que les autres et une longue marche à se remémorer tout ces groupes fabuleux !
Je vous écris ces quelques lignes, alors qu’à l’extérieur le vent souffle sur notre petite maison dans les terres Islandaises. Le décompte est maintenant rendu à quelques heures: le Iceland Airwaves Music Festival débute ce soir !
Tel que promis, après la première partie visitant très brièvement Reykjavík, voici un bref compte rendu du festival ainsi qu’une courte description de quelques groupes coup de coeur que vous pouvez vous attendre de voir dans les prochains jours sur Ecoutedonc.ca
Alors que la première édition du festival a eu lieu en 1999 dans un hangar d’aéroport, cette année on pourrait voir des spectacles dans pas moins de 60 salles différentes. La programmation est divisée en deux sections bien distinctes. La portion« officielle » qui nous fera alterner entre 10 lieux différents et la portion« off-venue », qui elle, nous fera courir dans près de 50 endroits. Notez que cette dernière est totalement gratuite et que les artistes se produisent dans des petits cafés, boutiques de vêtements, bars, hôtels et détaillants de disques.
Si vous n’avez pas cette chance d’être dans ce beau pays qu’est l’Islande, je vous conseille fortement de jeter un oeil aux programmations live de KEXP. À voir: Bo Ningen, East of My Youth, Fufanu, Hjaltalín, Júníus Meyvant, LoneLady, Low Roar, Sóley et Vök. (À noter que nous sommes à +5h de Québec)
À voir :
– Aurora : Âgée de seulement 19 ans elle réussit à nous transporter dans son univers très singulier et féérique. Son visuel est impressionnant, tout comme sa voix qu’elle semble merveilleusement bien maîtriser.
– Bianca Casady & the C.I.A. : Bianca Casady, aussi membre de CocoRosie, présentera son projet solo, accompagnée de The C.I.A.. On parle ici de quelque chose de plutôt théâtral, impliquant de la danse et bien d’autres surprises que j’ai bien hâte de découvrir !
– Grísalappalísa : Le groupe alterne entre des chansons très mélodieuses, dansantes et rock n’roll pour ensuite passer à quelque chose d’un peu moins accessible et criard. Une seule chose persiste à chaque pièce: l’énergie ! Un groupe Islandais que je ne veux absolument pas manquer en spectacle; ça risque de bouger allègrement. PS. Mention spéciale au vidéo clip de ABC avec un arrière plan fait de viandes froides.
– Hinds : Originaire de Madrid, ces 4 filles nous présente d’excellentes pièces garage-rock avec un vocal très 60’s. Elles sauront sans doute apporter une touche d’été en Islande avec leur musique.
– Hundred Waters : Le groupe ayant tourné avec nul autre que: Alt-J, Grimes et The XX, nous apporte vers un tout autre style: électronique, contemplatif et vaporeux par moment. Un son qui va se marier à merveille avec la température du pays.
– Júníus Meyvant : Une mélodie accrocheuse, des cuivres, une voix très harmonieuse et un bon rythme. Un artiste que j’ai écouté alors que je survolais le continent, simple et excellent. J’essaierai de le voir ce soir et juste après suivra un autre groupe talentueux: Vök.
– Kiasmos : Duo composé de Janus Rasmussen et un de mes compositeurs Islandais préféré: Ólafur Arnalds. Ils nous présentent un son très unique alliant le piano minimaliste, comme seul ÓA peut le faire, aux rythmes électroniques de son acolyte, Un mélange atypique qui promet un merveilleux moment aux mélomanes du Iceland Airwaves, juste avant Beach House, Battles et GusGus.
– Kira Kira : Artiste Islandaise qui fait dans l’expérimental minimaliste et qui curieusement, est en constante tournée au Japon. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre de Kristín Björk Kristjánsdóttir qui fait aussi des performances artistiques, en plus d’avoir mis sur pied un collectif appelé Kitchen Motors.
– Låpsley : Une autre belle voix féminine présente au festival, qualifiée de musique électronique que je décrirais aussi comme étant très ambiante et minimaliste par moment. Sans doute une jeune artiste qu’on risque de revoir bientôt au Québec.
– LA PRIEST : Sam Durst, personnage que j’ai très hâte de voir au festival, enchaînera des pièces très « dance », avec une touche bien à lui. Costumes, kitch et mélodies très accrocheuses sont au rendez-vous. Pour comprendre un peu plus la folie de ce dernier, son site web est à consulter !
– Lára Rúnars : On va croire ici que je favorise les artistes féminines mais sérieusement, elles sont nombreuses comparativement à certains autres festivals ! Cette dernière nous offre de douces pièces en islandais, passant parfois par quelques chose de plus rythmique et pop. C’est à écouter pour entendre la beauté de cette langue.
– LoneLady : Seule sur scène, des rythmes électroniques et une voix à la « Grimes ». Placée tout juste après la performance de Bianca Casady & the C.I.A.: une belle soirée est en perspective. Julie Campbell sera sans doute une des artistes qui va réussir à me faire danser tout en prenant des photos.
– Low Roar : Groupe dont le dernier album ne cesse de jouer en boucle à tout moment de ma journée. Les arrangements et la voix très singulière de Ryan Karazija, donne naissance à des mélodies très enveloppantes et rassurantes. Il s’agit ici d’un de mes coups de coeur du festival, à ne pas manquer !
– Mourn : Jeune groupe d’Espagne qui en sont seulement à leur début et qui déjà, font beaucoup parler d’eux. Fortement inspirés par les Ramones, ils vont donner une bonne dose de punk rock à l’avant dernière soirée du Iceland Airwaves.
– Singapore Sling : Un excellent groupe de musique psychédélique venant de l’Islande. Ils feront une seule prestation pendant le festival et ce sera au 12 Tónar. Selon un des propriétaires, il faut arriver tôt pour pouvoir y assister; ce que je vais essayer de faire!
– The OBGMs : Des canadien punk rock qui vont sans doute faire défoncer le plafond du Gaukurinn ce samedi, juste avant d’accueillir Bo Ningen. Une soirée qui risque d’être absolument mémorable.
– VAR : La description du groupe sur le site web du festival m’avait intriguée: « Haunting ethereal vocals layered over sonic landscapes and heavy rhythm sections ». Il serait facile de les comparer au très connu Sigur Rós, autant par la voix que le style post-rock qui s’y apparente grandement. Cependant, on y retrouve des pièces beaucoup moins minimalistes et plus imposantes, qui vont plaire aux amoureux de la musique typiquement Islandaise.
– Weaves : Le Rolling Stones magazine a qualifié le groupe Canadien comme étant à surveiller et on sait déjà qu’ils en feront bouger plus d’un. Un style très unique avec des refrains très qualifiés pour devenir des vers d’oreille. C’est un groupe à ne pas manquer selon moi. J’ai très hâte de franchir la porte du Gaukurinn le 6 novembre, pour les voir accompagnés de Chastity Belt et Pink Street Boys.
La liste de ce que je voudrais voir au festival compte une bonne quarantaines d’autres groupes ! Il y a donc beaucoup de conflits d’horaire au menu du Airwaves ! J’espère réussir ce beau défi dans les prochains jours et fort probablement que je devrai m’ajuster après cette première soirée. C’est à suivre demain ! Je ne sais pas encore si j’aurai le temps de faire un compte rendu de cette première journée, accompagnée de photographies ou si ça ira à la fin du festival puisqu’il y a trop de choses à voir !
Ecoutedonc.ca s’embarque dans une bien belle aventure au cours des prochains jours : on devient international ! Comme certains d’entre vous l’ont remarqué, notre saison des festivals 2015 se terminera au Iceland Airwaves Music Festival. Je tenterai donc de vous faire un petit compte rendu de cette fête du 4 au 8 novembre qui s’annonce plus que chargée !
Vu l’ampleur de l’évènement je vais débuter par un tour d’horizon de la ville de Reykjavík que j’ai pu visiter en mai dernier afin de vous familiariser avec le lieu. La capitale de l’Islande regroupe pas moins du 2/3 des habitants du pays, c’est à dire 120 000 personnes pour une superficie de la moitié de la ville de Québec. Ce dernier fait, qui pour moi, était plus complexe à visualiser avec une simple carte google ! Une fois sur les lieux, on s’aperçoit rapidement que tout est à proximité en plus d’être entouré de montagnes.
Charmant non ?
Parmi ces petites maisons colorées se trouvent plusieurs commerces à vocation autant vestimentaire qu’alimentaire. Bien sûr, ce qui nous concerne spécifiquement, ce sont les salles de spectacles ainsi que les quelques disquaires de la ville qui accueilleront des artistes pendant le festival.
Dillon
Avant de faire ma première visite dans la ville, je cherchais des endroits où je pourrais voir quelques spectacles sans avoir à trop débourser. La réponse à ma question, en partie, était au Dillon. Sympathique bar à Whisky dont le 2e étage, aux allures de chalet de luxe en bois, se transforme en étroite salle de concert chaque semaine. Situé sur la rue principale nommé Laugavegur, il feront partie de plusieurs itinéraires de festivaliers en présentant près de 60 spectacles différents de la section « Off-venue » entièrement gratuite. J’y serai probablement pour Milkhouse, Bellstop ou Futuregrapher.
Gaukurinn
Croyant dur comme fer que j’étais au « Húrra » je suis atterrie dans cette salle aux allures de grotte après m’être trompée de porte. En fait, pour y accéder on arrive dans un hall un peu étrange avec des gardes qui n’ont aucune idée de ce qui se passe à l’étage. Une fois au 2e, on se retrouve dans une salle avec des plafonds pas très hauts, il fait noir, ça semble un bar normal dans le style un peu « crad ». Au fond, on y aperçoit finalement, un stage plutôt grand et ma foi très bien équipé contrairement à la première impression que j’avais eu de la place. Des sofas, assez d’espace pour bien des spectateurs, des salles de bains colorées; c’est un peu comme un Pantoum version plus officielle. J’essaierai entre autre d’y voir Hinds, Chastity Belt, Weaves, Bo Ningen et The OBGMs.
Harpa
Sans doute une des bâtisses les plus connues de la ville. Il s’agit d’une salle de concert énorme couverte de panneaux de verre colorés. Je suis tombée en amour avec son architecture mais aussi son lieu, tout juste à côté du « petit » océan atlantique avec vue imprenable sur le vertigineux massif Esjan. Le festival aura lieu dans 4 salles différentes de cette imposante structure. J’ai bien hâte de la visiter plus amplement et avec mes oreilles pour cette fois ! À noter qu’ Emilie & Ogden: une artistes d’ici, y sera le 5 novembre en plus de la panoplie de gros noms tel que Father John Misty, Mercury Rev, The Pop Group, Ariel Pink, Perfume Genius, Beach House et j’en passe !
Húrra
J’ai tout de même réussi à m’y rendre à deux reprises, sans compter la fois où je m’étais trompée de porte ! Une autre petite salle absolument charmante, un peu comme un labyrinthe sur deux étages incluant le sous-sol fait de pierres. Des petites lumières au plafond, une boule disco et des spectacles souvent dansants auxquels les Islandais embarquent à fond. Des portes séparent la section spectacle du bar situé au même niveau. J’ai bien hâte de m’y retrouver pour FM Belfast, Wesen et Dream Wife.
12 Tónar
J’en ai parlé à plusieurs, 12 Tónar est sans contredit un de mes endroits favoris de cette ville. C’est lors de ma deuxième journée dans ce pays que je suis allée y faire une petite visite. La boutique est située sur une autre grande artère, Skólavörðustígur, cette rue qui mène tout droit à la très reconnue église Hallgrímskirkja. J’y ai rencontré un dénommé Johannes Agústsson: un des fondateurs de ce commerce qui est aussi un label de musique indépendante. Ce dernier m’avait suggéré quelques groupes à écouter, autour d’un petit café, me disant que je pouvais rester aussi longtemps que je voulais, lorsque je me suis inquiétée du fait qu’il ne restait que 10 minutes avant la fermeture. Je suis repartie avec le dernier album de Low Roar qui a été ma trame sonore durant tout le voyage. Ce dernier est d’ailleurs présent à 4 répétitions pendant le festival. On peut être certain que je ne le manquerai pas ! Non seulement l’endroit est plus qu’accueillant, les conseils pleuvent et sont tous intéressants. Comble de tout, ils organisent des spectacles certains vendredis du mois durant l’année. Pendant l’Iceland Airwaves on pourra y voir quelques excellents groupes tel que les Pink Street boys, Mr. Silla et Singapore Sling.
Évidemment, ces différents lieux ne sont qu’une minime partie de tout ce qu’il y a en lien avec la musique dans la ville. Ici j’ai choisi de décrire les endroits que j’ai eu la chance de visiter, mais fait à considérer, c’est qu’il y a tout près de 60 salles différentes où se tiendront les prestations du festival. On y retrouve entre autres le disquaire Lucky Records ainsi que le prestigieux label Bad Taste Records.
Un petit bonus, deux autres endroits que j’ai eu la chance de visiter qui ne sont pas trop en lien avec l’évènement mais qui le sont totalement musicalement:
Dead
Il s’agit de la boutique/galerie d’art de Jón Sæmundur, aussi membre de l’excellent groupe Dead Skeletons. La très pertinente Tania B. Lacasse, que vous pouvez voir de temps au temps chez le Knock-out, m’avait fortement recommandé d’aller y jeter un oeil, ce que j’ai fait. Cachée derrière les imposantes boutiques de la rue principale, dans un semblant de ruelle, on y retrouve cette intrigante vitrine. Lorsqu’on entre par cette porte rouge, l’odeur d’encens dans nos narines fait qu’on se sent paisible, malgré le léger stress qui nous habite, à l’idée de rencontrer l’homme en question . À l’intérieur, des t-shirts, des affiches et une énorme chaise devant un bureau. C’est à ce moment que Jón Sæmundur apparaît, en sortant de son atelier situé derrière la boutique. Une belle rencontre s’est suivie, je vous invite à consulter son site web par ici.
Bedroom Community – Greenhouse Studio
Ces noms sont sans doute communs à tout ceux qui s’intéressent à la musique provenant de l’Islande, de près ou de loin. On retrouve sous le même toit: le Bedroom community étant un label et collectif formé au départ par Valgeir Sigurðsson, Nico Muhly et Ben Frost ainsi que le Greenhouse Studio qui, comme le nom l’indique, est un studio d’enregistrement. Au départ, l’idée d’aller les visiter ne m’était pas venue, mais suite à une autre suggestion je me suis dit: « Bien pourquoi ne pas essayer? ». Ce genre de demande ne semblait pas du tout commune, mais a été acceptée ! C’est avec hâte que je m’y suis rendue. Vu mon grand fanatisme envers tout les artistes qui s’y sont retrouvés, j’en ai même perdu mon anglais ! Vous pouvez en apprendre plus sur le studio par ici et sur label juste ici.
Bedroom Community présenteront toutefois un des spectacles de la section « Off-venue » au Iceland Airwaves: Liam Byrne and Jodie Landau with Valgeir Sigurðsson que je tenterai aussi d’aller voir.
Voici donc cette mini exploration de la ville et ses attractions musicales, je vous conseille fortement de tendre une oreille à ces groupes mentionnés et de porter une attention à ces labels !
À suivre dans les prochains jours: une courte exploration du festival Iceland Airwaves, pendant que je tenterai d’établir mon itinéraire pour ces 5 journées intenses. Ce ne sera pas une tâche facile, sachant qu’on compte pas moins de 240 groupes présents pendant ce court évènement ! J’ai donc réussi l’impossible pendant cette période de « rush » extrême avant un voyage: écouter les artistes que je ne connaissais pas et qui avait du matériel de disponible sur internet afin de savoir où je m’en vais ! Je vous reviendrai donc avec mes coups de coeurs, les incontournables et un semblant de planification de journées !
(Photos : Marion Desjardins) Vous avez tous vu ses magnifiques photos dans nos textes. Que ce soit Anatole en tenue légère ou Sam Herring (Future Islands) en train de faire fondre du regard un spectateur en première rangée, les clichés de Marion Desjardins sont parmi les plus beaux dans le domaine. Nous sommes chanceux de jouer dans la même équipe qu’elle!
Marion a plein de projets en tête (on y revient), mais une petite malchance pourrait contrecarrer ses plans. Vous vous souvenez peut-être que nous sommes allés au Festivoix de Trois-Rivières au début du mois de juillet. Marion devait couvrir le festival avec moi. Malheureusement, le 1er juillet, dès notre arrivée dans la capitale de la poésie, l’appareil photo de Marion s’est retrouvé dans une flaque d’eau. Un bête accident. Très bête. Ça aurait pu arriver à n’importe qui, surtout de la façon dont ça s’est produit. Mais bon, tout ça, ça a coûté cher en réparations et Marion a perdu des revenus fort intéressants pendant une des périodes les plus lucratives de son année. L’appareil fonctionne à nouveau, mais les sous, eux, sont partis et les projets dont je vous parlais pourraient en souffrir.
Notre photographe préférée est allée en Islande ce printemps et elle prépare une exposition pour montrer les belles photos qu’elle a prises là-bas. Encore là, ce genre d’expositions, ça peut générer des revenus, mais pour l’organiser, ça prend des sous.
Enfin, Marion a présenté une demande d’accréditation au prestigieux festival Iceland Airwaves et un journal là-bas l’a invitée à collaborer avec eux pour ce festival. Évidemment, Marion couvrirait également le festival pour… ecoutedonc.ca. Avouez que ça finirait bien notre tournée annuelle! 🙂
Dans notre domaine, Marion est reconnue comme l’une des meilleures à Québec. Ce n’est pas qu’une question de matériel ou d’expérience. Elle a le talent et la vocation. Les artistes l’adorent parce qu’elle sait comment les mettre en valeur. Elle ne fait pas que du photojournalisme, il y a une touche artistique sur chacun de ses clichés. Je ne me mettrai même pas la tête dans le sable : les articles d’ecoutedonc.ca agrémentés de photos de Marion sont de loin les plus lus.
Si Marion atteint son objectif, tout le monde y gagnera. Je sais personnellement que je vais en bénéficier. Tous les artistes de Québec et d’ailleurs qui se sont déjà retrouvés devant l’oeil de notre photographe en bénéficient également.
En donnant, vous êtes déjà assuré d’avoir quelque chose en retour. Imaginez si Marion atteint son objectif…