Ça faisait un bout qu’on n’avait pas vu Vincent Vallières dans une salle de Québec! Et ça paraissait dans l’enthousiasme des spectateurs massés sur le bord de la scène de l’Impérial Bell (quoiqu’on en soupçonne quelques-uns d’avoir fait le voyage à Saint-Casimir la veille…).
Vallières est venu nous présenter les chansons de son septième album, Le temps des vivants, ainsi que quelques autres morceaux choisis (et appréciés, si on en juge par la réaction de la foule) de son répertoire, tout ça, sans première partie. Accompagné de son fidèle complice André Papanicolaou (guitare, piano, voix), d’Amélie Mandeville (basse, claviers, voix) et de Marc-André Larocque (batterie, voix), Vallières a offert un spectacle extrêmement généreux (une vingtaine de chansons) et vraiment plus rock que folk.
Il a surpris un peu tout le monde en commençant par une vieille chanson, soit Manu. Belle stratégie qui lui a permis de faire mouche immédiatement (et de réchauffer la foule en quelques instants). Papanicolaou, toujours enthousiaste quoi qu’il fasse, était déjà branché sur le 220 et prenait visiblement son pied. De son côté, Mandeville maniait la basse en chantant, assurant les harmonies de sa douce voix.
Malgré les quelques nouvelles chansons présentées, Vallières carburait visiblement à la nostalgie (notre homme dans la fin trentaine roule tout de même sa bosse depuis 20 ans). Cela a donné lieu à une intervention désopilante où il a raconté le rêve qu’il avait chaque fois qu’il entendait Touch Me, de Samantha Fox. Chaque musicien y a mis du sien, et Papanicolaou nous a bien fait rire en marmonnant November Rain d’une manière qu’Axl Rose n’aurait pas reniée. On s’est aussi bien bidonné lorsque Vallières a présenté sa nouvelle chanson On danse comme des cons, sur laquelle chaque musicien y est allé d’une petite chorégraphie personnelle avant de reprendre l’exercice en gang.
S’il y avait beaucoup d’humour, il y avait aussi de beaux moments de tendresse, comme lorsque Vallières nous a parlé de son expérience avec Gilles Vigneault (qu’il a appelé monsieur tout le long) et nous a interprété quelques chansons sans sa fidèle guitare. On a aussi pu entendre Lili, dont l’interprétation sobre, mais bien sentie, nous a donné quelques frissons.
La prestation a été fort généreuse : une vingtaine de chansons plus un rappel de quatre chanson, dont la classique On va s’aimer encore. Les spectateurs qui n’étaient pas comblés après cette célébration, ils étaient vraiment difficiles!
NDLR : On a aussi vu Vallières la veille à La Taverne de Saint-Casimir! Pour un compte rendu rempli d’émotion rédigé par une fan, consultez ce lien!
Il y a de ces concerts qui nous marque et desquels on sort avec des images plein la tête. Je peux vous le dire : c’était le cas de celui de Matt Holubowski et de la sublime Gabrielle Shonk, en première partie, à l’Impérial Bell les 14 et 15 avril. Les deux spectacles sont déjà complets.
Il y avait des gens de tous les âges à ce concert dans un Impérial Bell en ambiance feutrée avec ses chandelles à toutes les tables. Petite surprise pour les spectateurs : alors qu’une première partie n’était pas inscrite sur le billet, c’est Gabrielle Shonk, de sa voix chaude et unique, qui a assuré cette tâche. Cette artiste sera aussi à l’Impérial ce soir. Accompagnée de la guitare sèche de son musicien Jessy Caron (membre de Men I Trust), Shonk a été ma révélation de la soirée. Elle en a profité pour jouer des chansons qui sont à paraître dans son prochain album, entre autres, Habit. Si on se fie à la qualité de ce qu’on entendu hier soir, ce sera un succès infaillible. Gabrielle Shonk en a aussi charmé plus d’un avec sa reprise de Fast Car, de Tracy Chapman.
Matt Holubowski est apparu sur une scène tamisée. Son spectacle, rodé au quart de tour, a permis à l’auteur-compositeur-interprète de présenter ses chansons. Seul sur scène, puis rejoint par ses musiciens au fil des minutes, il a joué notamment The Warden and the Hangman, qui a été revampée par les improvisations du talentueux musicien et par la guitare envoûtante de Simon Angell. Exhale / Inhale a permis à Marianne Houle, la violoncelliste, de montrer l’étendue de son talent.
J’ai eu un énorme coup de cœur pour A Home That Won’t Explode, interprétée au ukulélé par Holubowski, accompagné par Marc-André Landry (basse) et Stéphane Bergeron (batterie). La complicité était manifeste entre les musiciens sur scène, et tous ont eu l’occasion également de montrer à quel point ils sont talentueux.
Holubowski en a profité pour improviser à quelques endroits sur ses pièces, comme sur La Mer / Mon père, donnant une valeur ajoutée au spectacle. Le duo contrebasse et violoncelle de Landry et Houle en ont charmé plusieurs lors de l’interprétation de Feuille d’argent et feuille d’or.
Les jeux de lumière et l’ambiance de la salle ont permis à la foule de s’imprégner de la musique de Matt Holubowski durant des moments comme Face to Face ou L’imposteur.
Autre moment fort du concert : cette reprise de Lua (Bright Eyes), interprétée par lui et Gabrielle Shonk. Il fallait y être, car c’était définitivement un bijou à entendre. Solitudes a terminé le concert sur une haute note.
Les chansons interprétées par Matt Holubowski m’ont permis de m’évader pendant quelques heures et m’ont émues.
Pour ceux et celles qui les auraient manqués et qui n’auraient pas de billets, vous pourrez vous reprendre au Festival d’été, où ils seront en plateau triple avec Leif Vollebekk et Bobby Bazini le 12 juillet prochain. Gabrielle Shonk, pour sa part, sera en concert au Festival d’été le 10 juillet.
Soirée toute en blues à l’Impérial Bell le 29 mars dernier alors que Matt Andersen et Steve Hill se succédaient (les deux en solo) sur la grande scène de la salle de la rue Saint-Joseph, qui était pour l’occasion en mode cabaret.
Pour commencer la soirée, le Néo-Brunswickois d’origine Matt Andersen a présenté ses chansons blues teintées de folk. Assis sur sa chaise, le colosse joue de la guitare et chante d’une voix forte et assurée qui ne tarde pas à donner des frissons au public. Évidemment, les pièces ne bénéficiaient pas des arrangements qu’on a pu entendre sur Honest Man, son dernier album, mais tout ça n’était pas nécessaire pour nous faire apprécier sa musique.Les interventions d’Andersen entre les chansons étaient remplies d’humour, ce qui a été fort utile pour nous faire patienter avec le sourire pendant qu’il remplaçait une de ses cordes. Pas besoin de vous dire que le public a applaudi à tout rompre.
Steve Hill a suivi. L’homme-orchestre s’est installé, guitare en bandoulière, derrière sa batterie, entourée d’une série de lampes qui mettaient le bluesman en valeur. Voir Hill jouer de deux ou trois instruments en même temps (il se laisse également aller à l’harmonica de temps à autre), c’est assez impressionnant.
Le concert, qui faisait la part belle à ses albums Solo Recordings, était enregistré. Peut-être était-ce pour cette raison que Hill, déjà pas le plus bavard sur scène, s’est surtout concentré sur ses chansons, caché derrière son ensemble d’instruments. Non, ce n’est pas la meilleure façon d’occuper toute la scène, mais les fans de Hill ne sont pas venus pour le voir faire de savantes chorégraphies, ni pour l’entendre raconter sa vie (du moins autrement que dans ses chansons). Ils sont venus voir et entendre le virtuose et assister à un paquet de prouesses! Sur ce plan, Hill leur en a mis plein la gueule!
Évidemment, on a pris quelques photos. Question de vous donner envie de revoir l’un ou l’autre…
L’Impérial Bell était plein à craquer ce samedi soir pour la visite (fort attendue) du groupe Montréalais The Franklin Electric. La formation dirigée par Jon Matte a lancé il y a peu un deuxième album intitulé Blue Ceilings (Indica), qui avait reçu des critiques plutôt positives et qui a plu autant aux fans de Local Natives qu’à ceux d’Of Monsters and Men. On allait passer une belle soirée de folk-pop un brin atmosphérique, et c’est bien ainsi!
Le groupe avait emmené avec lui un dispositif scénique assez impressionnant : grande toile de fond, éclairages complexes, on n’allait pas en avoir que plein les oreilles! Eh bien, on en a aussi eu plein la vue! Faut dire que le groupe compte de nombreux fans au Québec et que les moyens sont à l’avenant.
Commençant en douceur, le groupe a su créer un crescendo, l’intensité et la participation de la foule grimpait d’un cran à chaque chanson. Le fait que les chansons de Blue Ceilings sont moins introspectives que celles de l’album précédent y a sûrement un petit quelque chose à voir. Ça n’a pas empêché Matte et ses acolytes (tous en pleine forme et heureux d’être là) de se lancer dans quelques chansons de This is how I let you down, le premier album du groupe. Pour un néophyte comme moi, ces chansons étaient faciles à reconnaître, le public les chantait en choeur avec le groupe avant d’applaudir à tout rompre.
Qu’il soit à la guitare, au piano ou à la trompette, Jon Matte captive toujours autant l’attention. Faut dire que ses interventions, presque toutes en français, ont un charme fou elles aussi! Matte nous a rappelé son premier passage à Québec (au Cercle, il y a sept ans) et combien il est heureux de jouer ici, où il se sent à la maison.
Quant aux chansons, celles-ci prenaient facilement leur envol en compagnie de ces éclairages savants, qui nous donnaient aussi envie de battre des ailes (d’ailleurs, ça a tapé des mains à quelques reprises sans que le groupe ait à nous inviter à le faire). Le folk-pop de The Franklin Electric est taillé sur mesure pour la scène avec ses belles envolées, ses harmonies vocales fort réussies et ses moments plus explosifs qui ponctuent les douces chansons de Matte et donnent l’occasion aux spectateurs de manifester leur plaisir.
Après un généreux rappel (où on a pu entendre une reprise d’une chanson de nul autre que Gordon Lightfoot), le public est reparti à la maison ravi. The Franklin Electric m’a une nouvelle fois montré à quel point il est efficace sur scène. On sera là au prochain rendez-vous!
Woodlock
Le trio australien Woodlock a lancé les festivités avec un folk-pop qui, sans déborder d’originalité, a été livré avec un enthousiasme contagieux. Le trio, composé des frères Zech et Eli Walter (guitares et voix) et de Bowen Purcell (percussions) livre, sans prétention aucune, des chansons qu’un fan de The Franklin Electric et Half Moon Run pourrait aisément aimer. Derrière ses baguettes, Purcell a un sourire qui ne veut pas mourir pendant que les deux frères Walter s’échangent des regards complices. Les harmonies vocales sont au poil, les mélodies sont accrocheuses et les petites filles, qui semblent remplir la salle ce soir, sont aux anges. (Dernière toune) Le beau Jon a de la concurrence!
Mercredi, Marie-Michelle vous avait proposé quelques perles triées sur le volet. Aujourd’hui, on fait le tour des principaux spectacles présentés à Québec ce week-end!
Attention, y’en a beaucoup, et pas les moindres!
Jeudi 9 mars
Liana Bureau lance (enfin) son EP intitulé Prime Time au Maelstrom Saint-Roch. On l’a écouté, c’est du bonbon (on vous en reparle bientôt). Enfin du RnB de qualité à Québec! Préparez-vous à groover doucement dans le petit café de la rue Saint-Vallier. La première partie sera assurée par l’excellent groupe Floes. N’arrivez pas trop tard, ça devrait être pas mal plein! Portes : 19 h 30 / Spectacle : 20 h 30. Billets
SUUNS est de retour à Québec pour un concert au Cercle pour nous présenter les pièces de sont plus récent album Hold/Still, un album qu’on décrit « comme un objet énigmatique, une suite musicale à la beauté étrange et à l’interprétation méticuleuse qui englobe les contraires et fait de la distorsion cognitive une vertu.Une oeuvre qui ne cède pas facilement ses secrets. » Première partie : Sarah Davachi. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Billets
On pense que ça va faire des la la la à l’unisson à l’Impérial Bell avec le retour du grand Alex Nevsky, venu nous chanter les pièces de Nos eldorados. Au menu : de la pop lumineuse et accrocheuse. Juste avant, on pourra voir l’énergique Laurence Nerbonne et ses nombreuses bombes tirées de sont excellent album XO, ainsi que Ria Mae, un jeune auteure-compositrice-interprète haligonienne. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
Vendredi 10 mars
On ne peut pas ne pas vous convier au magnifique triple plateau concocté par le Cercle pour lancer la fin de semaine : Medora (qui nous promet de nombreux nouveaux airs), Mauves (le groupe le plus coco du Québec, qui nous promet de nombreux vieux airs) et Dear Criminals (qui a plein de nouveau matériel à présenter, dont les pièces inspirées par le film Nelly). Une maudite belle soirée en perspective! Portes : 20 heures / Spectacle : 21 heures. Billets
Si vous aimez ça quand ça bûche, vous serez gâtés à La source de la Martinière, qui présente Strigampire, Meet the mailman et Skyhex. Quand on parle de chansons déchaînées et de mélodies aux rythmes effrénés, on se dit que ça va faire un joyeux headbanging devant la scène. 21 heures. Billets
Y’a aussi Matt Holubowski à L’Anglicane et Charlotte Cardin à l’Impérial Bell… mais c’est complet. Désolé!
Samedi 11 mars
Avez-vous déjà entendu la jeune vibraphoniste Joëlle Saint-Pierre? Non? Mais qu’attendez-vous, mautadine! On a eu un gros coup de coeur pour son excellent album Et toi, tu fais quoi? sorti il y a déjà un bout de temps. On l’a vue jouer de son vibraphone, qui est un match parfait pour sa douce voix. Vous voulez faire amende honorable? Elle sera au Palais Montcalm avec ses talentueux musiciens ce samedi à 20 heures. Vous allez être charmés! Billets
Du côté de l’Impérial Bell, on aura droit au talentueux septuor trifluvien Bears of Legend, qui propose (si vous ne le saviez pas) un folk orchestral avec une petite touche de progressif. Un univers des plus imagés au sein duquel vous ferez un maudit beau voyage. En première partie, un autre groupe qui propose un genre de folk orchestral, mais cette fois avec une belle touche de jazz : Bellflower. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
Du côté de la Librairie Saint-Jean-Baptiste, l’artiste Ombre! lancera son EP Hymne à la nuit. On va vous parler du EP d’ici samedi, mais si vous le souhaitez, vous pourrez entendre la folk feutrée de Dany Asselin dès 19 h 30 dans ce lieu propice à l’écoute. Contribution volontaire.
Dimanche 12 mars
De la grande visite à Québec : Le Montréalo-Parisien d’origine saguenéenne Peter Peter vient présenter son tout nouvel album, Noir Eden, au Cercle. La pop-électro savante de Peter Peter mélangée à ses propos pas toujours jojos (quoique Loving Game est plutôt lumineuse, n’est-il pas?) est une façon parfaite de terminer la fin de semaine. La première partie sera assurée par Barbagallo, que vous connaissez peut-être en tant que batteur de Tame Impala, et qui vient également de lancer un album intitulé Grand chien, lui aussi résolument pop. Douze camions ouvrira la soirée derrière les platines. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
On les voit souvent, mais on sait que plusieurs d’entre vous aimez les voir aussi souvent que possible : Los est de retour à L’Anti Bar et spectacles, question de nous chatouiller les oreilles avec les chansons de son excellent Big Surf. Le groupe sera accompagné d’une autre bande de rockeurs au coeur tendre, la formation néo-brunswickoise Little You Little Me. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Entrée : 12 $ à la porte.
Vendredi soir, c’était le deuxième passage des Soeurs Boulay à Québec de leur tournée mettant en vedette 4488 de l’Amour, leur récent opus mais, leur première présence sur les planches de l’Impérial, bien rempli pour l’occasion.
D’ailleurs, Couteau à beurre, comme sur le disque, a lancé le spectacle attendu avec enthousiaste par un public de tous âges, majoritairement féminin. S’ensuivit une enfilade de chansons nouvelles et plus anciennes par les deux frangines , fort bien accompagnées par le talentueux Gabriel Gratton qui joue de tous les instruments en plus d’ajouter une touche masculine aux chants. La foule est en liesse en attendant les premiers accords de Par le chignon du cou, les pièces de l’album Le Poids des confettis semblant avoir conquis davantage le cœur des spectateurs qui leurs réservent les plus grosses réactions. On aura même droit à un mini-hommage de 2 chansons de Céline Dion, l’idole tant aimée des Sœurs Boulay. Le mélange de douceur et de morceaux plus énergiques est parfaitement dosé tout au long de la prestation.
Sur scène, la complicité de la blonde Stéphanie et la brune Mélanie est palpable et contagieuse, se transmettant spontanément aux gens qui en redemandent, un certain Félix y ayant gouté gentiment plus que les autres. Cette belle symbiose profite à l’ainée et la cadette qui se tirent la pipe aisément et osent même le partage de confidences plus intimes à leur public chouchou. Cette chimie coule également dans le mariage d’accords de leurs voix superbement riches et des instruments variés qu’elles maitrisent efficacement. Il faut mentionner la très belle disposition scénique, décor et éclairage chaleureux, à l’image des Gaspésiennes d’origine.
En cette semaine post-St-Valentin, il faisait bon de se blottir au chaud dans le réconfort des chansons des Sœurs Boulay, dans l’amour et la chaleur humaine que dégagent ces magnifiques et sympathiques jeunes femmes.
Amylie
En première partie, Amylie, auteure-compositrice-interprète et même réalisatrice de son troisième album, n’aura pas eu la tâche facile de réchauffer la salle de l’Impérial. Le public, encore lui, a préféré jaser malheureusement plutôt qu’entendre ce qu’elle avait de beau à nous offrir. Courageuse et en solo, elle a dû demander à la bruyante foule de se taire de façon courtoise, ce qu’elle ne fit que brièvement. Dommage car cette Amylie mérite qu’on la connaisse davantage et qu’on prête une oreille attentive aux jolies chansons qu’elle crée, au-delà de son tube Les Filles, qui a momentanément sorti les gens de leur exaspérante impolitesse, de plus en plus présente dans les salles de Québec.
Début de semaine cinglé, n’est-ce pas? Et pourtant, on n’a eu que quelques heures pour reprendre notre souffle : le week-end sera chargé en concerts de toutes sortes dans notre belle grande ville!
Voici nos suggestions :
Jeudi 16 février
Chocolat (+ Pure carrière), Le Cercle
L’amour de plusieurs de nos collaborateurs pour Chocolat est indéfectible. Quelle que soit sa personnalité du moment, la troupe menée par Jimmy Hunt nous emmène toujours en voyage vers des univers trop rarement exploités dans notre petite bulle québécoise. On a trippé sur Rencontrer Looloo, on s’est laissé aller lors de leur dernière visite au Pantoum, et cette fois, on devrait littéralement s’envoler. La première partie sera assurée par Pure Carrière. Les habitués de la scène locale reconnaîtront ces trois êtres déjantés et ludiques qui pourraient vous inviter à pop la pill. On a déjà parlé d’eux ici.
Portes : 20 heures /14 $ en prévente (billetterie du Cercle, Knock-Out et lepointdevente.com), 17 $ à la porte
Vendredi 17 février
Les soeurs Boulay (+ Amylie), Impérial Bell
Mélanie et Stéphanie Boulay sont de retour à Québec, cette fois à l’Impérial Bell. Les deux jeunes femmes nous proposeront une fois de plus leurs douces chansons folk aux mélodies accrocheuses et leurs harmonies vocales uniques. Tout ça avec un humour des plus charmants. Vous connaissez déjà leurs chansons de Le poids des confettis et de 4488, de l’Amour par coeur. L’Impérial a eu la bonne idée de réserver des sièges au balcon pour ceux et celles qui aimeraient assister au spectacle assis. En première partie, Amylie présentera ses chansons à la fois toutes douces et mordantes.
20 heures. Billets : 35 $ (billetterie ou site Web de l’Impérial Bell)
Pascale Picard et invités, L’Anti Bar et spectacles
On vous en parle, mais c’est juste pour tourner le fer dans la plaie puisque c’est complet. Pascale Picard célèbrera en grand le dixième anniversaire de son album Me, Myself and Us.
Portes : 19 heures. COMPLET
Samedi 18 février
LIGUE ROCK VI (Xavier Caféine, Les Hôtesses d’Hilaire, Royal Caniche), Le Cercle
Oh mon Dieu. La Ligue Rock est de retour et elle frappe plus fort que jamais avec une première soirée qui ne manquera pas d’énergie!
Tout d’abord, on pourra voir Royal Caniche (qu’on avait manqué à notre grand regret au Coup de Grâce de Saint-Prime), groupe qui propose du… grunge de grange. On vous avertit : les gars fabriquent leurs propres instruments. Difficile de faire plus artisan que ça. Au fait, les gars vous conseillent de ne pas vous habiller trop propre ou de prévoir du linge de rechange… On dit ça de même.
Ensuite, a-t-on vraiment besoin de vos présenter nos amis acadiens Les Hôtesses d’Hilaire, qui sèment le chaos avec leur rock psychédélique à saveur de poutine râpée? Encore une fois, Serge Brideau et ses solides acolytes vont mettre le feu au Cercle et laisser la tête d’affiche jouer sur un tas de cendres.
Enfin, Xavier Caféïne vient célébrer le dixième anniversaire d’un classique du rock québécois, l’excellent album Gisèle. Au menu : un rock solide et bien sucré, des mélodies accrocheuses dont seul Caféïne a le secret et une présence scénique hors du commun. On ne peut pas demander mieux. Même Langevin et Peake seront là!
Portes : 20 h. Billets : 20 $ (+ frais) – disponibles au Cercle, au Knock-Out ou sur liguerock.com.
Avec pas d’casque, Salle Octave-Crémazie, Grand Théâtre de Québec
Stéphane Lafleur et ses complices reviennent chatouiller nos oreilles tout en douceur avec les chansons de leur magnifique éloge à la lenteur, Effets spéciaux. Nous avons vu ce concert à quelques reprises l’automne dernier et nous avons été tout simplement transportés.
Dans un milieu où les bars et les salles de spectacles vont et viennent, on peut dire que Le Scanner est un vrai survivant. Le bistro qui succédait à un bar-cinéma et qui avait ouvert ses portes comme bistro multimédia (c’est pas tout le monde qui avait Internet en 1997) a toujours présenté des spectacles et diverses activités en son sein, et la musique punk et underground y a toujours été bien reçue. Pour célébrer son vingtième anniversaire, le Scanner reçoit nul autre que le chanteur et parolier des Goules Keith Kouna. Allez acheter vos billets au Knock-Out avant qu’il n’en reste plus! Ça ne coûte que 10 $! 23 h.
Autres spectacles
Maryanne Côté et Joey Robin Haché sont au Vieux Bureau de poste. 20 h. Billets
Emilie Claire Barlow est à l’Impérial Bell. 20 h. Billets
We Are Monroe, Men & Company et Guidestones sont à L’Anti Bar et spectacles. 20 h. Billets
Ego Death et Mathieu Bérubé sont à la Librairie St-Jean-Baptiste. 20 h. Gratuit (ça ne vous empêche pas de donner une petite contribution ou de payer une petite bière!).
Et voilà, en plein milieu d’une grosse bordée de neige, les activités de la Bourse Rideau, notre SXSW local, sont lancées!
Et nous nous sommes promis une soirée des plus éclectiques! On a quand même commencé ça tranquillement avec une vitrine officielle et une vitrine off.
Compte rendu d’une soirée qui a su gâter le mélomane en moi :
Impérial Bell
Drôle de mélange dans la grande salle de la rue Saint-Joseph : des délégués de Rideau, tout sages et professionnels, se mélangeaient aux fans de Rouge Pompier, prêts à danser en rond autour du duo de choc.
D-Track
Le rappeur de Gatineau n’avait que 20 minutes pour montrer aux diffuseurs présents qu’il était plus qu’une suite de beaux mots. Mission accomplie : L’auteur de Message texte à Nelligan a montré, avec ses complices, qu’il avait une belle présence scénique et que ses pièces étaient complètes. Réussir à faire taper des mains les délégués de Rideau, ce n’est pas toujours une tâche facile…
Nicolas Pellerin et les grands hurleurs
Clairement un favori des des diffuseurs présents. Pellerin et ses musiciens n’ont eu aucune difficulté à faire chanter et danser le public présent dans la salle. Il faut dire que le trad de Pellerin et ses grands hurleurs (Stéphane Tellier et Simon Lepage) est très accrocheur! De quoi donner le goût de ressortir 3/4 fort… En tout cas, les gars ont tout donné… pour célébrer l’anniversaire de Pellerin!
Rouge Pompier
Jessy et Alex Pompier avaient mobilisé leurs fans et ceux-ci avaient répondu à l’appel. Tant mieux, parce que les gars ont décidé de montrer de quoi avait vraiment l’air un show de Rouge Pompier et ils se sont installés au parterre, comme ils le font d’habitude. Ça a donné de drôles de résultats : aux tables, les délégués étaient pour la plupart amusés pendant qu’autour du band, les fans chantaient les chansons à l’unisson. Fait important : la prestation de Rouge Pompier a donné lieu au premier circle pit de l’histoire de Rideau, au grand bonheur des spectateurs et des diffuseurs! Évidemment, j’ai Autobus dans la tête depuis…
OFF Rideau, L’Anti Bar et Spectacles
Tout de suite après le merci, bonsoir de Rouge Pompier, nous sommes partis en courant dans la neige et nous sommes dirigés vers L’Anti où une belle vitrine OFF nous attendait. On vous le dit tout de suite : on a manqué le dernier groupe, Caravane, parce qu’on sait qu’on va les voir le lendemain.
Olivier Bélisle
En trio, l’auteur-compositeur-interprète (et membre de la formation Canailles) nous a présenté quelques douces chansons de son répertoire. Chansons qui furent visiblement appréciées par les spectateurs qui étaient toute ouïe! Faut dire qu’on a bien aimé son album Une fois par jamais nous aussi…
Chassepareil
On a poursuivi tout en douceur avec la formation Chassepareil, venue présenter quelques extraits de son joli album folk Les oiseaux d’hiver. Belles sonorités, esthétique auditive très intéressante. La formation manque encore un peu d’expérience (on le constate parfois dans la présence scénique), mais l’avenir est prometteur, surtout que les chansons sont si belles!
Le Winston Band
On a vu Le Winston Band à quelques reprises et on avait bien hâte de les voir animer la salle avec leur son cajun qui pige dans diverses influences! Papi Limoilou, qui était là pour voir son band préféré (Caravane), a dansé (voire skanké) comme un déchaîné, comme une bonne partie du public qui commençait à être pas mal réchauffé! On ne les a vus que pendant 20 minutes, imaginez ce que ça donne un concert complet. La meilleure façon de dépenser toutes les calories prises à coups de pintes d’IPA!
Rideau se poursuit aujourd’hui et nous sommes toujours là pour vous en parler! Vous voulez en savoir plus? Allez voir notre article!
La maison de disques Dare to Care (qu’on connaît aussi pour sa filiale Grosse Boîte) a organisé tout un party le 15 décembre dernier alors que se sont succédé Émile Bilodeau, Canailles et Bernard Adamus. Dès les premières notes du jeune auteur-compositeur-interprète, ça faisait la fête au parterre et ça chantait fort les paroles des chansons de Bilodeau! Le party s’est poursuivi avec Canailles (et sa scène pleine de musiciens festifs) et ça n’a pas été long avant que les moshpits et les trains ne se forment… Enfin, Bernard Adamus a mis le feu à l’Impérial Bell avec son excellent groupe de musiciens. Chansons tristes? Chansons gaies? Qu’importe, le public, lui, avait le coeur à la fête et l’a montré chaque fois qu’il en avait l’occasion.
Comme une image vaut mille mots, on a quelques photos pour vous…
On a vu Louis-Jean Cormier souvent au cours des derniers mois. Pourtant, l’auteur-compositeur-interprète réussit toujours à offrir quelque chose de neuf à ses nombreux fans. En formation complète? Check. Avec un orchestre symphonique? Check. En formule big band? Check. Il ne restait plus qu’à le voir, seul, avec sa guitare.
On peut maintenant dire Check à ça aussi.
Je vous avoue que j’avais quelques réticences à propos de cette série de spectacles intitulée Les passages secrets (grandes artères, passages secrets, la pognes-tu?). C’est que, voyez-vous, on a toujours connu Louis-Jean comme un grand trippeux de musique et il semble si bien quand il est entouré de complices avec qui il peut jammer ou chanter en harmonie qu’on se demandait s’il n’allait pas se sentir un peu seul sur la grande scène de l’Impérial Bell.
C’était sans compter sur les centaines de fans trop heureux de payer pour avoir le privilège de faire partie de la Chorale à Louis-Jean.
Lorsque celui-ci est entré sur scène à 20 h 3 (ah, les vedettes, toujours en retard!), la foule a applaudi à tout rompre. Un peu plus, je n’aurais pas été surpris si le public s’était levé pour l’accueillir tel un dieu grec (après tout, il en a le profil…). Visiblement ému, Cormier s’est laissé transporter quelques instants par ce chaleureux accueil avant de se lancer sur L’ascenceur. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que la foule se joigne à Cormier pour chanter le refrain… Dis-moi où, dis-moi où c’est qu’on descend… Déjà la chair de poule. Pas facile de prendre des photos dans ce contexte!
Question de ne pas avoir l’air perdu sur la grande scène, Louis-Jean s’était entouré d’un dispositif d’éclairage sobre, mais efficace, qui était accompagné de jolies projections. Ainsi, difficile de quitter Cormier des yeux! Bien pensé.
Sur Si tu reviens, Cormier s’arrête un instant (un classique), question d’inviter le public à faire ce qu’il veut. Comme il le dit si bien, c’est un show libre. La foule, polie, chante avec lui en tapant des mains. Belle foule un brin sage, d’ailleurs, qui écoute lorsqu’elle ne chante pas. Ah, cher public, si tu pouvais toujours être aussi agréable! Les belles chansons se succèdent, Cormier se promène allègrement entre ses deux albums solo. Il n’a jamais aussi bien porté le nom de son compte Facebook (Louis-Jean solo). Entre les chansons, il badine avec l’humour qu’on lui connaît. Après une Saint-Michel où on avait l’impression qu’il était avec son band, il se lance dans Tout le monde en même temps, un joli moment de communion où il invite les gens à chanter avec lui. On est loin de se faire prier! Il s’arrête à quelques reprises parce qu’on se trompe un peu, lance quelques blagues (les oreilles de Mario Pelchat ont du siller!), tout le monde est heureux!
Après une vingtaine de minutes de pause bien méritées (tant pour Cormier que pour le public), on repart avec une deuxième partie forte en émotions. Nous avons notamment eu droit à deux beaux morceaux de Karkwa, soit Le pyromane et Le vrai bonheur (a-t-on besoin de rappeler que Les chemins de verre, d’où sont issus ces beaux morceaux, a permis au groupe montréalais de remporter le prix Polaris?), suivi d’une interprétation un brin bouleversante de Dance Me To the End of Love, de Leonard Cohen. Vibrant hommage à un monument de la chanson d’ici, hommage encore plus exceptionnel quand on sait à quel point il est rare que Cormier chante en anglais dans ses spectacles… Bien entendu, on a applaudi ce moment très spécial à tout rompre.
Tant qu’à être tout chamboulés, aussi bien continuer à nous émouvoir avec Le monstre. Oui, ça manquait un peu d’harmonies vocales, mais cette chanson demeure magnifique. Quiconque a déjà eu maille à partir avec ce monstre peut en témoigner.
Évidemment, après le « Merci, à bientôt » qui a suivi La fanfare, dernière chanson au programme officiel de la soirée, personne n’est allé chercher son manteau. Si les spectateurs se sont levés, c’était surtout pour ovationner Cormier, encore une fois touché droit au coeur, qui est aussitôt revenu sur scène pour un premier rappel. Il a invité deux jeunes femmes à monter sur scène. Coïncidence, les deux avaient le même prénom : Héloïse (avec un nom de famille composé… probablement des altermondialistes sans gluten, précise Cormier avec humour). Les deux se sont fait chanter une jolie sérénade, soit une reprise de… Martine Saint-Clair : L’amour est dans tes yeux!
Quand je suis parti au début du deuxième rappel, l’Impérial était encore bien plein. Il le serait resté très longtemps, je pense… Une grand-messe fort réussie, Louis-Jean. T’étais pas le seul à te dire « Hostie que j’ai du fun »!
Quelqu’un s’attendait à moins?
Tu reviendras. On va être fidèles au poste, prêts au combat. 🙂