Grosse journée aujourd’hui alors que Julien et Jacques arpentaient les scènes du FEQ et que les filles de l’équipe étaient presque toutes au OFF. Compte rendu :
Julien Sagot
(par Julien Baby-Cormier) C’était encore tranquille dans le théâtre Impérial à l’arrivée sur scène de Julien Sagot, ancien percussionniste de Karkwa. C’était aussi l’artiste que je ne voulais pas manquer hier soir. Le souvenir du concert qu’il avait présenté au festival Off en 2012 en était un excellent et son dernier disque Valse 333 est un coup de coeur franco de l’an dernier. C’est une percutante et impeccable version d’Avion qui nous a été offerte en entrée de scène; rythme électro, percussions enflammées, voix rauque, la table était mise. Par la suite, c’est devenu étrange. Déjà assez champ gauche musicalement, les interventions de Sagot étaient parfois empreintes de malaises; théâtralité ou maladresse? La performance vocale de sa claviériste laisse parfois perplexe, le style « opéra » ne se mariant pas toujours bien aux pièces sombres de Sagot. Puis il y a sa voix qui était enterrée dans le mix rendant difficile la compréhension des paroles. Par contre, il faut donner crédit aux deux percussionnistes qui ont offert une performance éclatante. Concert imparfait certes, mais force est d’admettre que la proposition de Sagot est différente et mérite le détour. Vous pourriez d’ailleurs vous en faire une tête alors qu’il reprend la scène ce soir au Petit Impérial à 18h. Parfait pour un étrange apéro.
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Jérôme Minière
(par Julien Baby-Cormier) C’est devant une salle se remplissant que Jérôme Minière a fait son entrée. Le changement de ton fut drastique tant sa musique est lumineuse par rapport à celle de Sagot. La foule a semblé apprécier (bravo pour l’écoute quasi exemplaire, fait assez rare à l’Impérial durant le FEQ) les pièces presque exclusivement issues de son dernier disque Une Île. Moment touchant avant d’interpréter Dans ton oreille lorsqu’il nous parle de Lhasa de Sela et du signe qu’elle lui a transmis dans un magasin La Baie par le biais d’une de ses chansons. Il a tôt fait de mentionner qu’il ne croyait pas aux fantômes! L’enthousiasme de Minière est contagieux et nous avons passé un bon moment. Cependant, sa musique plus récente manque parfois de nuances, autant au niveau des mélodies vocales que des arrangements. Il suffit de réécouter son sublime disque live au Grand Théâtre (concert qui lui avait d’ailleurs permis de remporter un prix miroir du FEQ il y a exactement 10 ans) pour s’en convaincre. Quelques anciennes compositions auraient pu diversifier le programme.
La foule était encore plus compacte pour l’arrivée en scène d’Arthur H, mais je n’ai vu que les premières chansons. Il avait l’air fort heureux d’y être et ses musiciens (essentiellement le band de Patrick Watson+François Lafontaine) ont sans aucun doute donné une performance haute en couleurs.
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Akawui
(par Jacques Boivin) Le Montréalais aux racines chiliennes Akawui, qui a remporté le Syli d’or de la musique du monde présenté par le festival Nuits d’Afrique de Montréal, a pu montrer son savoir-faire aux curieux venus luncher au soleil. Les rythmes d’Akawui, un savant mélange de rythmes latins, de sonorités amérindiennes et de hip-hop (avec quelques autres influences latines) ont tôt fait de faire danser de nombreuses (disons-le, c’était surtout des femmes) employées du secteur, trop heureuses d’avoir un nouvel ami très entraînant. Ce n’est certainement pas son dernier passage à la scène Hydro-Québec.
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#PopUpFEQ avec Family of the Year
(Par Jacques Boivin) Belle surprise de la part du Festival d’été que cette prestation impromptue à la fontaine de Tourny. Prestation 100 % acoustique que les cinq musiciens ont assurée à la bonne franquette malgré le soleil de plomb qui ne manquait pas de leur brûler le pauvre coco. La centaine de curieux a bien apprécié les quelques chansons données, comme ça, dans un des cadres les plus enchanteurs de Québec.
Julie Blanche
(Par Jacques Boivin) Retrouvailles avec la talentueuse Julie Blanche, qu’on avait vue au même endroit il y a trois mois aujourd’hui. Cette fois-ci, le public n’avait pas payé pour aller la voir, il y avait de nombreux curieux (bien qu’à la première rangée, il y avait également de nombreux fans), ce n’était pas dans la poche d’avance. Pourtant, c’est fou combien on peut gagner en assurance en trois mois! Faut dire que les chansons de l’album homonyme de Julie ont joliment évolué. Et faut l’admettre, Julie a beaucoup gagné en assurance! Sa douce voix en particulier. En plus de ses chansons, la chanteuse nous a offert une belle version d’une chanson de Philippe B, Petite leçon de ténèbres, une chanson qui lui va comme un gant et qu’elle a donc dû avoir du plaisir à réarranger! Une belle évolution.
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Émile Bilodeau
(Par Jacques Boivin) Le jeune auteur-compositeur-interprète avait remporté le prix FEQ au Festival de la chanson de Granby et il est absolument partout cet été. Comme tout le monde, nous étions curieux de comprendre le buzz qui entourait ce jeune homme. Bilodeau est rempli d’humour et n’a pas la langue dans sa poche. À un point où ça devient un brin agaçant. Chante, mon homme, chante! T’as 45 minutes pour nous séduire, c’est pas le temps de faire du cabotinage! Mettons ça sur le coup de la nervosité, parce que quand Bilodeau chante, oh là, ça devient plus qu’intéressant. Philippe Papineau du Devoir parle d’influences de Philippe Brach et d’Adamus et on ne peut qu’être d’accord avec lui.
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Last Train
(Par Jacques Boivin) Ils viennent de Mulhouse en France et ils ont pris tout le monde par surprise avec leur espèce de rock décapant sorti tout droit du milieu des années 1990. Si on avait vraiment su la claque au visage qu’on allait manger hier soir, on en aurait informé les rockeurs, qui auraient eu une méchante belle découverte à se mettre sous la dent. Les membres du groupe étaient déchaînés, le chanteur, visiblement ému, est allé partager sa guitare avec les fans massés sur le bord du rail de sécurité et les personnes qui n’ont pas eu peur du torrent de décibels laissé par le groupe en ont eu pour leur argent. Découverte incroyable. On comprend pourquoi ils ont remporté le prix FEQ au Printemps de Bourges!
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Salomé Leclerc
(Par Jacques Boivin) Au tour de l’Espoir FEQ 2014 de se présenter sur scène et ma foi, Salomé Leclerc était fort attendue si on se fie à l’accueil réservé par les fans! C’était quoi, la troisième fois que je voyais Salomé, la deuxième depuis le lancement de 27 fois l’aurore. Leclerc a encore tripoté ses chansons pour les adapter à un cadre festivalier. Tout était plus groovy, tout bougeait davantage, même ses chansons les plus aériennes donnaient envie de se déhancher. Salomé était plutôt avare de mots, mais elle n’avait pas besoin de se perdre en palabres, on était là pour ses magnifiques chansons et ma cinquième version différente de Tourne encore (elle pourrait probablement faire un disque complet – et intéressant – juste en réarrangeant cette chanson-là une dizaine de fois), pour sa magnifique reprise de Vingt ans, de Léo Ferré, et pour nous rappeler qu’il y a bel et bien de la graine de Yorke-Godrich chez Leclerc-Brault. Une charge émotive qui a achevé votre humble serviteur, qui est ensuite allé au lit.
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On vous revient un peu plus tard avec le programme de la journée! Encore plein de ♥ à distribuer à messieurs Bellavance et Cordier! 😉
La soirée s’est terminée tard hier soir avec Chocolat? Vous avez fait la fête avec Skrillex et sa bande jusqu’aux petites heures? C’est maintenant l’heure de se relever et d’affronter le jour 2 du FEQ 2015 en ce vendredi 10 juillet 2015. En passant par la première messe country de Québec à une soirée de lauréat sur la scène Hydro-Québec, voici quelques suggestions de groupes à voir ce soir.
18 h 00 : Dylan Perron & Elixir de Gumbo ou Julie Blanche
Difficile début de soirée encore une fois. Notre coeur alterne entre le gagnant des Francouvertes2015 Dylan Perron & Elixir de Gumbo ou encore la charmante et talentueuse Julie Blanche. Deux belles découvertes à faire en ce début de festival, soit à la place d’Youville (Dylan Perron) ou au Petit Impérial (Julie Blanche).
En premier lieu, nous ne suggérons pas réellement d’aller jeter un coup d’oeil à l’Impérial Bell pour aller voir Julien Sagot. Pourquoi me direz-vous? Parce qu’il sera en concert demain soir pour un deuxième spectacle plus intime au petit impérial. La réalité des festivals, c’est de faire des choix et des découvertes. Je vous conseille donc de vous rabattre sur The Feather au Parc de la Francophonie. Directement venu de la Belgique, Thomas Medard, de son vrai nom, vient nous présenté Invisible, un album solo entièrement écrit, joué et réalisé par lui-même. Nous sommes dans un univers qui croise le folk et l’indie pop. Très intéressant à découvrir.
C’est en ce deuxième jour de festivité que l’organisation du festival a décidé de programmer sur la scène Hydro-Québec sa soirée de récipiendaire. C’est donc à 20h00 que Last Train, les gagnants du prix FEQ Bourges, s’empareront de la scène pour présenté leur rock décapant. C’est français connaissent le rock pur et dur qui saura ravir les fans de la première heure du rock’n’roll. Plus loin, sur St-Joseph, Jérome Minière présentera son 11ème album en carrière à l’Impérial Bell. Un note honorable de 79% lui a été accordé. C’est donc à ne pas manquer pour les amoureux des chansonniers.
Des légendes du rock canadien viennent présenter leur meilleur album en carrière dans un endroit aussi intime que la scène Loto-Québec. Je parle ici de The Tragically Hip qui joueront en entier Fully Completely. C’est une chance unique de voir le groupe sur une scène extérieure conviviale et intime. Prévoyez d’arriver tôt pour y avoir accès. Plus bas dans la Capitale, la charmante Salomé Leclerc viendra faire découvrir son dernier album 27 fois l’aurore aux spectateurs. Dernière récipiendaire du prix Espoir FEQ en 2014, elle saura par sa simplicité rendre émotif certains spectateurs présents sur la scène Hydro-Québec.
N’oubliez pas que c’est ce soir que le Festival d’Été lance sa soirée country avec Robby Johnson à 19h00, Bobby Bazini à 20h00 et Keith Urban à 21h30. Cette soirée était demandée par plusieurs festivaliers. C’est donc un test pour ce genre musical que fait l’organisation du festival. Amateurs de country, soyez du rendez-vous si vous voulez une autre soirée du genre en 2016.
Pour tous les concerts, voir l’horaire détaillé plus bas.
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
Le prolifique Jérôme Minière nous présente ces jours-ci son huitième album, Une île, suite logique de Le vrai, le faux, dernier album publié sous son nom (il y a eu aussi … Danse avec Herri Copter, son alter-ego qui aime danser).
Quand on entre Une île dans le lecteur, c’est un peu comme quand on enfile sa paire de jeans préférée : on sait un peu à quoi s’attendre. C’est que voyez-vous, on commence à le connaître, notre Jérôme. Il a un style, un univers bien à lui, qui se reconnaît immédiatement. Un style franc et direct sur une musique au carrefour de la chanson française et de la pop électronique, auquel Minière et ses collaborateurs auront ajouté un soupçon de rythmes orientaux, de musique un peu latine, voire un peu de rap (sur L’ennui, qui rappelle un peu le Minière des débuts).
Malgré toute cette variété dans les influences, Une île est malheureusement un brin redondant. Rien de bien grave, on a parfois l’impression d’entendre les différents mouvements d’une même chanson, mais ça pourrait en tiquer quelques-uns. Peut-être est-ce le fait qu’on a un peu perdu l’habitude d’écouter des albums qui durent presque une heure.
Si vous trouvez que c’est le cas, vous pouvez toutefois vous rabattre sur les paroles, toujours délicieuses. Minière ne se lance pas dans des envolées lyriques spectaculaires, loin de là. Le style Minière, c’est : on dit ce qu’on a à dire, et on le fait de sorte que tout le monde comprenne. Cette franchise dans le propos n’enlève rien à la richesse de celui-ci, au contraire! C’est juste que quand on maîtrise son vocabulaire comme Minière, on a pas mal toujours le mot juste.
Vous aimerez donc cette invitation à prendre une pause et à profiter du moment présent. C’est pas le temps des regrets, ni des projets, carpe diem. Minière se donne même le temps de nous donner une belle leçon sur l’amour, qui ne s’apprend pas par coeur, semble-t-il.
Côté musique, Ariane Bisson-McLernon (claviers), Denis Ferland (guitare, basse), Frédéric Lambert (cordes) et José Major (métrono…. euh… batterie) forment une équipe du tonnerre qui ajoute au « son Minière » ce petit côté analogique qui enjolive si bien les chansons du poète montréalais. Jamais surproduit, jamais trop léché, Une île est l’album d’un auteur-compositeur-interprète qui maîtrise parfaitement son oeuvre.
Non, cet album n’est pas pour tout le monde, mais on peut dire la même chose pour à peu près tous les albums de Minière. Si on embarque dans le train en marche, il faut un peu de temps pour apprivoiser ce style unique. Mais les fans, qu’ils soient de la première heure ou qu’ils soient montés à l’époque de Le vrai, le faux, seront comblés. Un album attendu qui ne déçoit pas.