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    [SPECTACLE] King Gizzard & Holy Data ensorcellent le Ritz PDB

    Pour une deuxième soirée d’affilée, je me suis ramassé pogné dans un pain avec une tonne de mélomanes permettant aux salles de spectacle de présenter le concert à guichets fermés. La soirée, même si elle avait en commun de présenter un groupe rock psychédélique au pedigree impressionnant et aux performances vantées de part et d’autre, différait du tout au tout. D’abord, il y a eu une première partie, et donc une entracte, deux choses absentes la veille, mais aussi, les shows des deux artistes ont passé très vite avec peu d’attente entre les chansons. Le premier de ces bands, c’est la formation Holy Data, qui a eu la chance d’obtenir le spot en ouverture des hyperactifs King Gizzard & The Lizard Wizard, tous droit venus d’Australie pour présenter leur nouvel opus. Par ailleurs, le show s’est déroulé dans un petit bar sympa, le Ritz PDB, au lieu d’une grande salle. Mais c’est pas parce que tout s’est passé très vite et que la batterie était généralement frénétique et implacable qu’on va sauter des étapes et traverser la description de la soirée à bride déployée.

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    HOLY DATA

    Comme mentionnés précédemment, c’est Holy Data, un groupe de Montréal où on retrouve Alexis Dionne (Leafer, La Nature, Mom Jeans) qui ouvrait la soirée avec son synthpop psychédélique bien confectionné grâce à deux synthés, une guitare et une batterie. Le côté psychédélique vient parfois du rythme, parfois des touches et parfois de la guitare, qui se met de temps à autre aux effets. La performance est plutôt sentie, les pièces sont bonnes, mais la foule ne semble pas capter l’énergie transmise tout à fait, ménageant peut-être ses forces pour le groupe suivant, à tort  ou à raison. Quoiqu’il en soit, ce set varié et cohérent présentait une musique de qualité, plutôt créative, et parfois inspirée, comme une pièce bien assumée qui rappelait Tame Impala. La vaste majorité du concert était dynamique et captivante, avec des rythmes inépuisables qui en font du bon rock de route, des mélodies intéressantes et un équilibre assez réussi entre les deux synthés et la guitare, point de vue sonorités. La dernière pièce avec un début un peu trop molo est venue ralentir la cadence en fin de concert, brisant un peu mon trip pendant un moment, avant que je comprenne que le table se mettait tranquillement pour un build-up très réussi qui a complètement sauvé la mise. Un mur de son assourdissant a progressivement mis un terme au spectacle de Holy Data, juste avant qu’un «merci beaucoup» robotique vienne officialiser le tout.  Côté visuel, la performance était accompagné de projections multicolores s’apparentant à des reflets de soleil dans une piscine remplie d’eau couleur RGB variable. Ce fût donc somme toute une très belle expérience et une aussi belle découverte avec cette première partie dont je n’attendais rien et qui avait été annoncée très peu de temps avant la tenue du concert des lézards supersoniques.

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    KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD

    Montés sur scène sur le coup de 23h, King Gizzard & The Lizard Wizard avait le matos et l’énergie nécessaire pour brasser la cage à tout le monde et faire lever le niveau d’intensité d’un bon cran. La performance défie un peu toute tentative de la décrire fidèlement, je vais quand même tenter un petit truc et tenter de vous faire comprendre que, la prochaine fois, vous devriez y aller, me dispensant de tenter de décrire une boule d’énergie. Il faut dire que leur plus récent opus, l’excellent Nonagon Infinity, y va vraiment à fond de train et se prête très très bien à la transposition sur scène. Du rock psyché angulaire, rapide, groovy, frénétique, énergique, varié, créatif, c’est assez fou ce que ces lézards là font et surtout au rythme auquel ils le font, ayant publié 7 albums plutôt excellents depuis 2013. Leur plus récent a eu la part belle dans le set list de ce show qui s’est par ailleurs déroulé pour la plupart dans la pénombre des modestes éclairages, sans aucune projection, ce qui devait changer la mise pour le groupe qui vient de tourner avec l’incroyable Lance Gordon et son projet visuel Mad Alchemy, qui a fourni les images pour la soirée du 15 avril aux Nuits Psychédéliques de Québec et qui avait épaté la galerie. Cet aspect plutôt sobre permettait de se concentrer sur la musique, fort spectaculaire et bien sélectionnée.

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    STUART MACKENZIE (vocaux, flûte, guitare dans KG&TLW)

    Les quatre premiers titres du nouvel album se sont enchaînés sans transition, de «Robot Stop» à «People-Vultures», les chansons empiétant presque l’une sur l’autre et le thème nonagonesque du premier titre a pointé son nez un peu partout et servi de leitmotiv pendant la majorité du show. Délaissant leur nouveau répertoire un moment, ils y sont revenus plus tard, interprétant la majorité sinon la totalité de ses titres, ils ont entre temps passé au plus vieux matériel, vieux étant utilisé à la légère. Ils ont d’abord sorti la flûte traversière et fait l’excellente «Trapdoor», qui n’a, contre toutes attentes, pas été la seule pièce de leur album précédent, Paper Mâché Dream Balloon, puis enchaîné avec « I’m in your mind », qui ouvre l’album du quasi même nom, I’m in your mind fuzz. La pièce « Cellophane » du même album a également eu droit au traitement succès-souvenir. Le groupe ponctuait son set très électrisant de pièces plus jazzées qui peuplent aussi son répertoire, comme celle qui ouvre Quarters et qui est intitulée «The River».

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    KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD

    Le groupe semblait interpréter les chansons très fidèlement avant de s’adonner à des jams, de prolonger des thèmes, de modifier des transitions, de chambouler un truc ou deux, pour leur plus grand plaisir et le nôtre. Tout le monde semblait ravi par la performance, qui s’est toutefois terminée un peu abruptement, encourageant les gens à réclamer un rappel pendant de longues minutes après la fin du show. Le show avait peut-être duré la moitié de la durée de celui de BJM la veille, mais au moins autant de notes y avaient été jouées, tant le rythme était plus prononcé. L’absence d’interruptions entre les pièces a également permis à la soirée de garder sa dynamique effrénée, faisant paraître l’heure et demie passée en leur compagnie et les deux heures et demie depuis mon arrivée sur place en un claquement de doigts. Vous comprenez donc que la prochaine fois, vous devriez aller les voir s’ils passent près de chez vous, parce que le roi gésier et son magicien lézard a tout ce qu’il faut pour vous faire vivre une expérience enlevante et énergisante à souhait. Y a juste si vous voulez un rappel que vos prières ne seront pas exaucées, parce que sinon, le groupe livre une performance impeccable techniquement, mais en même temps spectaculaire et captivante de A à ZZ.

    François-Samuel Fortin

    12 mai 2016
    Spectacles
    australie, Holy Data, king gizzard, Montréal, Psychédélique, ritz pdb, rock
  • [ANNONCE] Une semaine psychédélique pour la métropole

    [ANNONCE] Une semaine psychédélique pour la métropole

    Le psychédélisme a décidément la cote auprès des mélomanes ces dernières années. Le Montreal Psych Fest, maintenant défunt, a tenu trois éditions de 2013 à 2015. Ecoutedonc.ca avait d’ailleurs crû bon m’envoyer sur place pour donner un compte rendu de trois soirées époustouflantes ayant fait défiler une quinzaine de groupes sur les planches d’une salle vétuste de la métropole. Les Nuits Psychédéliques de Québec se sont établies au printemps suivant et ont tenu trois superbes éditions, pour le plus grand plaisir des mélomanes de la vieille capitale. La troisième édition des Nuits n’avait pas encore donné le coup d’envoi que le festival appelé à prendre la relève du MPF s’annonçait déjà avec un nouvel intitulé, tout simplement baptisé Distorsion. Ce festival aura lieu la fin de semaine prochaine, de jeudi à dimanche, mais ce n’est pas tout en ce qui concerne  le psychédélisme rocheux dans la bourgade de Denis Coderre.

    Mardi soir, le Cabaret la Tulipe recevra la superbe formation The Brian Jonestown Massacre, qui présentera pour l’occasion le matériel de son imposante discographie, dont le plus récent, Musique de film imaginé, est une sorte d’hommage au cinéma français des années 50-60 (Truffaut et Godard bonjour). La soirée, présentée par Blue Skies Turn Black, Evenko et Greenland, devrait permettre aux mélomanes de faire le plein de musique lyrique et planante par moments, généralement épique et parfois très chargée. On n’annonce pas de première partie pour ce concert tout simplement intitulé « Une soirée avec The Brian Jonestown Massacre » et qui sera présentée à guichets fermés.

    Même si le Festival Distorsion ne commence que le jeudi, une autre excellente formation psychédélique foulera les planches d’une salle de concert mercredi soir, et pas la moindre. Il s’agit en effet d’un septuor australien hyperactif qui vient de publier un album fort attendu et apprécié, son premier en 2016, lui qui avait publié deux albums par année depuis trois ans, et j’ai nommé King Gizzard & The Lizard Wizard. Ils seront donc à Montréal pour présenter les titres de Nonagon Infinity, le très énergique et abrasif nouvel album qui succède au quasi acoustique Paper Mâché Dream Balloon. Accompagnés par Holy Data pour cette soirée présentée par la boîte montréalaise Blue Skies Turn Black, KG&TLW, comme TBJM la veille, affiche complet.

    Le coup d’envoi de ce nouveau Festival Distorsion se donnera donc jeudi, avec des formations locales et en visite. Toutes les célébrations sont prévues pour le Mathari Loft sur l’avenue du Mont-Royal) incluant une relecture d’Aladdin réunissant entre autres Macaulay Culkin, Devandra Banhart et Regina Spektor. Parmi les groupes devant se produire entre le 12 et le 16 mai dans le cadre du Distorsion, on note les fameux I.D.A.L.G., anciennement Il Danse Avec Les Genoux, que vous devriez voir cet été dans un festival près de chez vous. Les six musiciens ont publié l’excellent Post-Dynastie à la fin de l’année dernière et sillonnent les routes occidentales depuis pour annoncer la bonne nouvelle. Trois autres sensations montréalaises se produiront aussi durant le weekend, soit UUBBUURRUU, Technical Kidman et Adam Strangler, en plus des halifaxo-torontois Crosss et du rockeur pop-psyché montréalais Paul Jacobs.

    Le reste de la programmation et le détail des soirées est disponible sur leur site internet ou encore sur leur page facebook.

    François-Samuel Fortin

    6 mai 2016
    Festivals, Nouvelles
    Adam Strangler, blue skies turn black, brian jonestown, Crosss, distorsion, Evenko, I.D.A.L.G, king gizzard, Montréal, paul jacobs, Psychédélique, technical kidman, UUBBUURRUU

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