Nous étions plus d’une centaine au Cercle hier soir pour assister au lancement de l’album Anachronique de Pascal Pico Larouche et son Roche Band. Si l’album est d’un éclectisme qui peut parfois en dérouter quelques-uns, sur scène, les chansons étaient toutes sur le 220. Une très belle intensité, un excellent conteur et un band de feu. Que demander de plus? De nouvelles chansons? Même ça, y en avait, et diable qu’elles étaient rythmées (en plus de donner soif)! Ajoutez à ça un petit train et un moshpit de trentenaires, et vous avez une maudite belle soirée!
En première partie, Harry Coe a eu quelques petits pépins avec la pile de sa guitare. Une fois ces problèmes réglés, on a pu apprécier la plume rigolote et très chansonnière de l’artiste.
Pascal Pico Larouche est un véritable touche-à-tout. Il a étudié les arts visuels, fait de l’impro, raconté des histoires, joué de la musique seul ou au sein de LaTourelle Orkestra. Cet éclectisme qu’il cultive se retrouve aussi sur Anachronique (un titre tout à fait pertinent pour un gars qui enseigne aussi l’histoire), un album qui s’écoute comme on lit un journal Spirou (d’autres diraient un recueil de nouvelles, mais hé, j’aime ça, les images, moi!).
Réalisé sobrement par Pierre-Olivier Roy, qui a laissé toute la place à Larouche et ses acolytes, Anachronique sonne comme si on avait le Roche bande devant nous. Un Roche bande de feu composé de l’omniprésent Hugo LeMalt, Benoît Bourdages et Simon Labrecque.
On disait donc que cet album s’écoutait comme on lit un recueil. Chaque chanson raconte sa petite histoire. Et à chaque histoire sa musique! On passe joyeusement du rockabilly à la chanson française, en faisant plein de détours par le rock aux solos de guitare époustouflants et le country désinvolte. On a beaucoup apprécié la finale de la pièce Les entêtes de phrase. Ça, c’est de la guitoune!
Évidemment, on s’attend à une écriture soignée d’un tel érudit qui a pris amplement le temps de faire mûrir ses chansons. Les textes sont à l’avenant et il y a dans les mots de Larouche une poésie réelle, une sonorité et un rythme que les amateurs de vieilles chansons françaises sauront apprécier. Il a du Plume Latraverse dans le crayon. Non, pas celui de Bobépine, je pense plutôt à celui qui a écrit des livres et qui a manifestement été inspiré par Trenet! Et puis il y a ce magnifique Fort en neige, où Sylvia Beaudry donne la réplique de façon ludique à Larouche. Dépouillement total qui laisse toute la place au jeu des deux chanteurs, qui s’amusent comme des fous.
J’ai passé quelques écoutes à chercher un fil conducteur, quelque chose qui unit l’album. C’est maintenant que ça me vient : dans chaque chanson, on retrouve le même plaisir de jouer avec les mots et les notes. Ça va être le fun à voir et à entendre en spectacle.
Oh, en passant, Larouche lance son album sur les ondes de CKRL 89,1 (qui va être en plein radiothon… DONNEZ) ce vendredi à 17 heures. Il sera en compagnie de l’animateur de l’émission Stéréolocal, Mickaël Bergeron. Paraît que vous pouvez aller faire votre tour, les locaux de CKRL seront réaménagés en cabaret pour l’occasion!
Puis samedi, le 28 mars, Larouche lance son album en grandes pompes au Cercle à 21 heures (les portes ouvrent à 20 heures). On ne vous demandera qu’on gros 10 $ à l’entrée. Avec ce touche-à-tout, j’ai l’impression qu’on va bien s’amuser. Oh, la première partie sera assurée par Harry Coe et le Presque Band. (Événement Facebook)