La Valérie sera du côté de la Ninkasi à Québec, ce mardi 24 novembre pour le lancement « Quand les vêtements changent », un premier maxi de cinq chansons, disponible sur Bandcamp.
Avant même d’y prêter oreille, on se doute que ça fait un bout de temps que Valérie de Niverville, de son vrai nom, prépare sa sortie : visuellement c’est impeccable. La première écoute confirme ce sentiment, tout y est, ça sonne ! La réalisation de Charles Robert-Gaudette, collaborateur d’Alex Nevsky notamment, est sans failles.
Clairement, on est en terrain connu, la jeune artiste s’inscrit de façon marquée dans la tradition de la chanson folk indé québécoise. On entend Safia dans la voix et la mélancolie, Hotel Morphée dans les arrangements. Une vieille chanson de Malajube dans le nom, mais c’est peut-être un hasard.
Ceci dit, c’est par les paroles que l’album prend tout son sens et se démarque. La plume est subtile et chaque image mérite réflexion. À ce titre, le texte de la deuxième chanson joue avec les contrastes, dans une prose à la fois délicate et dure : « ta voix m’envahit, elle a fait voler le plafond pour voir les enseignes au néon et les étoiles en graffiti ». Dans La fable en carton, l’écriture est plus naïve, mais tout aussi touchante : « t’as poinçonné le ciel pour y mettre des étoiles, la magie restera plus belle la tête dans les nuages ». Les arrangements ajoutent à cet esprit de rêverie, à travers des envolées de cordes et de reverb de guitare électrique. Une formule bien maîtrisée, qui à défaut d’être parfois répétitive, apporte une cohérence dans l’atmosphère de chacun des morceaux.
J’avoue, j’ai écouté en boucle, à un point où on m’a bloqué l’accès sur Bandcamp (je vais l’acheter, promis), toujours le même sentiment de réconfort. Ça arrive pile-poile pour les temps froids et ça fait croire à la relève !