Mardi soir, le groupe Violett Pi nous conviait au lancement du vibrant Manifeste contre la peur. C’est devant une foule nombreuse mais d’abord timide que le groupe mené par Karl Gagnon a entamé le spectacle. Il a annoncé d’emblée que le groupe jouerait l’intégralité du nouveau disque avant de nous balancer une couple de vieilles chansons. Dès la deuxième chanson La mémoire de l’eau, deux constats s’imposent. De un, les amateurs du groupe présents avaient déjà écouté le nouvel album à quelques reprises malgré sa sortie toute neuve puisqu’on pouvait en observer plusieurs qui chantaient les paroles déjantées des morceaux encore frais. De deux, le groupe est déjà très à son aise avec le nouveau matériel. Malgré les structures parfois labyrinthiques des chansons, l’exécution était à la fois irréprochable et détendue (en autant qu’on puisse être détendu en jouant du Violett Pi!).
On a donc pu découvrir la force de frappe des nouvelles pièces et on soupçonne déjà que des pièces comme Singe de ville et Les huîtres de Julie Payette auront une place de choix dans la grille des chansons du groupe. Calude Gravol (dédiée à Claude Gauvreau) et Six perroquets séchés dans un tiroir en bois seront quant à elles de merveilleux moments de défoulement collectif. À voir le parterre s’enflammer et danser comme il le faisait, il était bien difficile de croire que nous étions un mardi de mai.
À la conclusion de cet intégral, le groupe a pris une petite pause avant de revenir faire bouger l’Anti comme il se doit avec des classiques comme Petit singe robot, Princesse Carnivore, Fleur de Londres ou la brutale Le clown est triste. Une belle leçon de rock par un groupe qui ne fait pas dans la dentelle tout en étant capable de saupoudrer ses pièces d’une touche sucrée. On imagine bien le party lever dans les festivals cet été!
On pourra revoir Violett Pi en juillet prochain au Festif! de Baie-Saint-Paul.