Même si on vous encourage d’aller visiter votre disquaire préféré toute l’année, un fait demeure : la journée des disquaires indépendants (le Record Store Day pour les intimes) est une journée à ne pas manquer pour les mélomanes!
Même si l’événement a été un brin récupéré par les majors qui en profitent pour nous balancer quelques trucs oubliables (Africa, de Toto, sérieusement?), il reste que la Journée est le moment idéal pour mettre la main sur quelques objets exclusifs et célébrer la galette de vinyle avec tous les égards qu’elle mérite.
Nous étions donc dans la file qui s’allongeait devant le Knock-Out, rue Saint-Joseph, dès 7 h 45 samedi matin pour mettre la main sur une des 500 copies numérotées de l’albun La llorona de Lhasa, magnifiquement réédité (et comprenant quelques reproductions de l’artiste), ainsi que d’autres trucs un peu moins rares, mais tout aussi le fun. Nous sommes retournés au Knock-Out en début d’après-midi pour assister à une brève prestation de Laura Sauvage (toujours en voix, même à une heure de l’après-midi) et à une célébration des vieilles chansons d’Avec pas d’casque (qui profitait de l’occasion pour offrir ses deux premiers albums en vinyle – de même qu’une nouvelle impression du toujours excellentissime Astronomie). Le groupe, qui ne devait interpréter que trois ou quatre chansons, s’est laissé porter par le moment et nous a offert six magnifiques morceaux de son répertoire. Les enfants, assis en tailleur à l’avant, écoutaient les oreilles grandes ouvertes pendant que leurs parents, derrière, tentaient tant bien que mal de cacher leurs yeux pleins d’eau.
On vous invite à continuer à encourager vos disquaires indépendants locaux où que vous soyez et ce, toute l’année durant. Ce sont des lieux de découvertes infinies!
En janvier dernier est apparu une image de jambes féminines sur un fond bleu cyan et une inscription toute discrète annonçant le nouvel album Vaginite pour un dur à cuire de Brun Citron. C’est ce samedi qu’avait lieu le lancement de cette magnifique cassette, dans un lieu tout aussi beau : Le Knock-out. Punch, sourires, enfants et parties de baby-foot étaient au rendez-vous.
C’est accompagné de Nicolas Girard (Grand Morne) et David Cimon que notre Brun Citron a joué l’intégral de cette nouvelle publication : 12 pièces, 11 minutes. Aussi rapide et simple que ça ! T’as pas le temps d’aller te chercher une réglisse au comptoir caisse, que déjà on est rendu à la moitié de la performance. Quelques blagues par-ci, par là, deux pièces jouées de façon plus acoustique, le tout à la bonne franquette et parfait pour cet après-midi ensoleillé. Petite chanson bonus-rappel à la fin : Vomir dans mes ch’veux, tirée du premier album. J’écris tout ça, mais en fait, c’est que j’en ai profité pour faire une petite entrevue avec Jonathan Boisvert. Je te la présente ici, accompagnée de quelques photos de cette journée.
On sait que Brun citron, c’est un projet solo entre un ukulélé et toi, sauf qu’aujourd’hui, tu étais avec Nicolas et David. Sur ce nouvel album, on parle aussi de la participation de Benoit Pinette (Tire le coyote), Dan Santos (Scream Elliot) et Benoit Poirier (Jesuslesfilles, Le monde dans le feu). Peux-tu m’en dire un peu plus sur leur implication et le procédé derrière sa création ?
J’avais fait le premier seul. Je ne jouais pas de batterie, je m’étais pratiqué et j’avais tout fait. Rendu au deuxième, bien, ça ne me tentait pas de tout faire ! J’étais un peu… un peu fatigué de tout faire ! Comme j’avais plein d’amis, je m’étais dit : « Ah, bien, je vais engager plein de drummers que je connais et j’ai le goût de travailler avec eux. » Puis c’est ça, avec David, je lui avais dit : « Ah, viens faire la basse, ça serait cool. » Je ne sais pas c’est quoi mon processus, mais c’était comme : « Ah, bien, on va l’essayer avec celle‑là, si ça vous tente. » En général, ils ont dit oui, et Benoît Pinette est venu taper des mains et faire des back vocals.
Tu as tout enregistré chez toi, donc tout ce beau monde s’est pointé dans ta maison?
Oui, tout le monde est arrivé chez nous, on a fait ça à peu près dans le même mois.
Comme on vient d’en parler, ton deuxième album présente des pièces un peu plus élaborées musicalement, qu’est-ce qui t’a mené vers ce choix ?
Puisque j’ai fait le premier album ainsi que les spectacles seul, ça augmente le niveau de stress beaucoup. En travaillant avec des gens, je m’assurais qu’ils étaient droits et j’ai rajouté de le basse, qu’il n’y avait pas dans le premier. Je trouvais ça le fun aussi de faire jouer mes tounes par d’autres… même si c’est des drôles de sujets !
Sur le bandcamp de ton premier album, il y a des citations diverses de gens qui expriment leur appréciation, dont une de ta mère qui dit : « Ouin… c’est thérapeutique ton orchestre! » Il serait écrit quoi pour celui-ci ?
Ma mère a encore raison pour celui‑là ! Elle ne me l’a pas dit, mais… oui, c’est ça, c’est thérapeutique comme album, encore un peu.
Avec la venue de Vaginite pour un dur à cuir, tu comptes faire évoluer Brun citron de quelle façon dans les prochains mois, tu as des spectacles à venir ?
Je vais faire d’autres choses bientôt, mais c’est complètement différent. Ça va être encore Brun Citron, parce que c’est encore moi qui monte toute la patente, mais ça sonne quand même très différent. Cet album‑là, ça fait un petit bout quand même qu’il est enregistré, donc je suis passé à autre chose. Mon but avec Brun Citron, c’est vraiment de sortir ce que j’ai le goût de sortir et de faire un album différent à chaque fois. Celui‑là se rapproche vraiment du premier, mais le prochain, on va pogner une débarque. Si les gens aiment ça, bien qu’ils l’écoutent, puis sinon, qu’ils ne l’écoutent pas et qu’ils attendent le prochain qui va peut‑être être à leur goût !
L’idée derrière la pièce Belle Perruche vient du film pas mal culte La cloche et l’idiot, est-ce que tu as d’autres inspirations particulières du genre ?
Souvent les chansons, quand je les écris, elles sont vraiment plus longues. Je les rapetisse puis je les brunis. Comme par exemple, Le beurre, c’était une relation amoureuse qui n’avait pas vraiment marché avec moi, parce que la fille était vraiment différente. Je me rappelle qu’une fois, elle m’avait obstiné à l’épicerie, que ça serait mieux que j’achète de le la margarine : le beurre, c’est gras, puis c’était vraiment… « regarde, moi, je prend du beurre, puis je pense qu’on n’est pas fait pour s’entendre. » Donc, c’est ça, Le beurre, c’était une relation vouée à l’échec déjà à l’épicerie !
Maintenant on passe aux questions thématiques !
Question Groupie :
Dernièrement on a pu t’entendre sur l’album de Beat Sexü, Open House et sur une collaboration avec le Rock dans le feu. Avec qui d’autre aimerais-tu collaborer ? Un artiste de Québec ou d’ailleurs, et pourquoi ?
Bien, en fait, j’ai tout le temps voulu… là, eille, je te dévoile des affaires! C’est bizarre, je ne lui ai jamais dit en plus et je lui parle souvent, mais j’ai toujours voulu travailler avec Gab Paquet. J’aime beaucoup ce qu’il fait, et il a souvent une twist que j’aimerais lui donner pour voir qu’est‑ce que ça ferait. Je trouve qu’il écrit super bien et il a une voix incroyable, mais je ne lui ai jamais dit, dis‑lui pas !
Question Passe-temps :
J’en profite pour mentionner que la cassette est, de loin, dans les plus belles que j’ai vues, et tu l’as d’ailleurs presque entièrement réalisée. On sait que tu es derrière la compagnie Moustache moutarde, où tu y fais du graphisme et de la sérigraphie, en plus de faire de la photographie et des gâteaux de fête. As-tu d’autres talents cachés tels que de l’escrime ou le pouvoir d’arrêter le sang de couler ? Sinon, quel serait ton prochain défi ou quel pouvoir tu aimerais acquérir ?
Non, c’est pas mal ça. Je suis bien curieux. Quand je découvre quelque chose et que je tripe, j’aime ça savoir comment c’est fait et essayer ! C’est un peu comme ça que j’ai commencé la sérigraphie. On était parti quatre gars à Chicago voir le Pitchfork, et il y avait full de flatstock et beaucoup d’affiches de shows en sérigraphie. Je capotais, t’sais ! En revenant on est passé par Toronto et dans le char, je me disais : « Moi, je veux faire de la sérigraphie. » On est arrêté dans une librairie et il y avait un livre, Faites de la sérigraphie à la maison. Je l’ai acheté, j’ai commencé à essayer ça, puis c’est ça ! Mon nouveau pouvoir serait de vivre éternellement pour être capable de faire tout ce que je veux faire !
Question Alimentaire :
Si tu tappes Brun Citron sur Google, outre ton Bandcamp et compagnie, on tombe sur un lot de recettes à base de citron et de rhum brun. Ça serait quoi les autres aliments qui formeraient la recette pour représenter le band ?
Je l’ai déjà tapé, oui ! Le rhum ! Ce serait un peu dans la même optique, beaucoup des fruits colorés, mais qui sont passés date un peu. Ils sont tout beaux, mais ils baignent dans le rhum.
Question Film :
Quand on écoute tes pièces, on a tout de suite plusieurs images qui nous viennent en tête. Es-tu quelqu’un qui écoute beaucoup de films, et as-tu un réalisateur favori ?
Oui ! Il y a plein de réalisateurs que j’aime, mais je n’en ai pas de préféré parce que je ne les connais pas tous non plus. J’aime ceux‑là qui poussent, qui essaient des affaires, qui n’ont pas peur de se planter, comme Alejandro González Iñárritu par exemple. J’ai regardé le Making off de Birdman, et il disait : « T’sais, la trame sonore, ça va juste être du drum. » Sur papier, c’est un plan foiré, là, ça ne marche pas, mais moi, j’ai vraiment trippé en écoutant le film. Après, il a fait Le Revenant en disant : « On va filmer seulement avec de la lumière naturelle. » Je trouve que c’est comme ça qu’on avance. Ce n’est pas en reproduisant tout ce qui se fait. C’est un peu ce que je fais aussi, c’est ennuyant, sinon. Il faut essayer au risque de se planter.
Dernière question : thématique de ton choix
Bien, c’est écrit le mot Doloréanne sur le mur en arrière (cc : le mur du Knock-out avec toutes les signatures des bands qui sont passés dans la boutique).
O.K., alors, qu’est‑ce que tu ferais avec la machine de Back to the Future ?
J’irais faire de la musique dans les années trente, quarante. J’ai vraiment un kick là‑dessus. On dirait que dans le temps, l’industrie du disque n’existait pas. La musique, c’était un divertissement, ce n’était pas un produit qu’il fallait pousser, c’était juste ludique. C’est arrivé dans les années cinquante, qu’on produisait des albums pour faire de l’argent avec ça. Oui, c’était encore pur et beau dans ce temps‑là. Ça avait l’air, en tout cas !
Vous pouvez écouter le très divertissant nouvel album de Brun Citron en direct de son Bandcamp et/ou y acheter une cassette. Elles sont aussi en vente au Knock-out, et si vous êtes chanceux, vous allez même repartir avec un T-shirt pour le même prix !
Merci à Tatiana Picard pour la transcription de l’entrevue.
On avait une belle invitation à vous transmettre dans notre boîte de courriel ce matin!
Fort du succès de ses deux premières éditions, l’équipe des Nuits Psychédéliques de Québec revient en force avec son Volume III qui aura lieu du 13 au 16 Avril 2016 a la salle Multi de Méduse. Les Nuits psychédéliques c’est 4 jours de découvertes musicales oscillant autour du thème psychédélique sous toute ses facettes, du stoner a l’électro en passant par la musique indienne, expérimentale ou garage. Chaque année depuis 2014, le festival accueil une quinzaine de groupes, artistes, DJ et performeurs, notamment The Fleshtones, The Besnard Lakes, Organ Mood, Odonis Odonis, Hellshovel et Shawn Mativesky pour ne nommer que ceux-la. L’évènement est également riche visuellement, chaque édition proposant des décors fascinants et déroutants ainsi que des projections magnétisantes, un travail collaboratif entre les artistes Isabelle Demers et Tania B Lacasse.
On sait déjà que Les Indiens, Sandveiss, Strange Broue et SUUNS feront partie de la programmation de cette année. Pour savoir le reste, il faudra être au Knock-Out ce jeudi 3 mars à 17 heures!
Lundi soir, les groupes Faux Cults et Beef Boys, tous deux originaires de Peterborough en Ontario, sont venus exécuter deux courts sets qui valaient définitivement le déplacement. L’ambiance était chillax au Knock Out, d’autant plus qu’on y servait des réglisses noires et du soda à la fraise.
Faux Cults
Le quatuor a foulé les planches un peu après 18h00. Il s’est empressé de jouer son punk-surf-garage-ensoleillé-fuzzy-à-souhait devant un modeste public attentif. Les chansons étaient brèves, mais intenses et on ne se doutait pas que les musiciens débarquaient tout juste d’un trajet Halifax-Québec. Désinvolte, agressive et imparfaite assumée, la musique des Faux Cults ne répondait à aucune règle et dégageait une sensation de voyage improvisé. D’ailleurs, la chanson Suitcase, tirée de leur album Caviar paru en octobre passé, rappelait les sonorités des Beach Boys. Il faut toutefois noter que le beau tone que produisait la basse Fender Mustang de Charlotte pardonnait le jeu parfois inégal du batteur. Prestation honnête, bon moment.
Beef Boys
Véritable claque dans le visage, les Beef Boys ont proposé un mini-concert simple, mais Ô combien efficace! Ça tirait vers le surf-punk, vers le grunge, parfois vers le rock n’roll; on ne pouvait nier la richesse mélodique de leurs chansons. Appuyée par la puissance vocale du frontmanGerm Sperman et du son de sa Jazz Master, on sentait la musique plus imposante, plus maîtrisée. Prestation très énergique, ça traversait les tripes. Leur premier EP, Banana Eyessorti en 2014, vaut vraiment qu’on s’y attarde. La chanson Dead Ramones (CBGB’s USA) est d’ailleurs une excellente façon de découvrir ce groupe très prometteur.
Après des concerts remarqués sur la route québécoise des festivals, avec chaque fois une solide dose de décibels et un paquet de gueules tombantes, le duo Prieur & Landry a su attirer les faveurs des mélomanes et des médias. C’est d’abord grâce à la boîte Sexy Sloth que j’ai eu la chance de les voir, lors d’un mini festival qui se déroulait à la mi-juillet. Avec de bons souvenirs de la performance, j’avais d’assez hautes attentes avant d’écouter l’album et je n’ai pas vraiment été déçu par ce que j’ai pu y entendre.
Quand tu décides de prendre les planches d’assaut comme duo, il faut que tu saches travailler avec ce que t’as à ta disposition pour en tirer le maximum de jus. Ce serait difficile de dire que les gars n’ont pas relevé le défi. Les riffs en béton armé et le set-up de Gab Prieur amènent une dose assez satisfaisante de basses fréquences pour que le duo soit dispensé de faire appel à un bassiste. La présence du vocal est juste assez bien dosée sur l’album, qui fait plutôt la part belle au hochage de tête en bonne et due forme avec des longs segments instrumentaux. Le style vocal peut le rapprocher d’Ozzy parfois ou de certains groupes rock typiques des années 90 à d’autres moments. Eliot Landry s’occupe quant à lui de la batterie, qui est tout à fait appropriée pour le genre, avec une belle lourdeur et un bon groove, que ce soit dans les passages plus lents ou plus rapides. Toutefois, la batterie n’est que rarement le point focal, étant plutôt le parfait complément pour la guitare.
Les pièces se suivent et un certain motif se dessine dans l’alternance entre celles qui, rapides et énergiques, en mettent plein la gueule, celles qui, plus tranquilles sur le tempo, révèlent un certain blues et celle qui répètent cette même alternance à plus petite échelle. Étrangement, le tout semble familier. L’originalité n’est pas nécessairement le point fort du groupe autant que leur efficacité, qui se décline de deux manières. D’abord, tous les morceaux de l’album se défendent bien dans leur genre, souvent très rock du sud des États-Unis, pouvant rappeler aussi bien Slayer et Queens of the Stone Age/Kyuss que Pearl Jam ou les Black Keys, selon les moments. Les premiers morceaux frappent fort et la cadence ne diminue pas énormément, bien qu’une certaine redondance s’installe. L’efficacité du groupe, c’est aussi parce qu’ils sonnent autant avec si peu qu’ils en font preuve, parce qu’on a souvent l’impression qu’on a affaire à un band alors que c’est juste deux gars qui font tout.
Quand la dixième et dernière pièce prend fin, on se rend compte qu’on vient quand même de traverser quelque chose d’assez épique, avec une belle intensité. L’album est d’ailleurs une belle carte de visite pour annoncer leurs performances scéniques. Les deux expériences s’alimentent mutuellement, mais c’est vraiment en concert qu’on comprend comment et pourquoi c’est unique. Sur disque, on a affaire à dix chansons très solides, sans qu’elles aient eu à réinventer le genre. Par contre, si vous avez envie d’une bonne dose de rock garage pesant, ces dix titres, dont certains auraient pu procurer bien du plaisir à des guitaristes du dimanche dans Guitar Hero, pourront allègrement satisfaire votre appétit.
Ce jeudi au Knock-out avait lieu le lancement d’album du duo en formule 5 à 7: grignotines, mélomanes et petite performance était au rendez-vous ! Je m’y suis rendue afin d’y prendre quelques photos à défaut de pouvoir me rendre au Coup de grâce musical ce vendredi !
Le samedi 9 mai, nos amis du Knock-Out (qui fêteront bientôt en grandes pompes leur deuxième anniversaire) vous proposent de célébrer comme il se doit la journée nationale du drone, un genre musical plutôt répétitif et peu mélodieux qui compte de nombreux adeptes.
Au menu :
Micro-conférence sur la musique drone par Benoit Arcand
C’est ce samedi que le Record Store Day,en français Journée des disquaires, prendra d’assaut les divers disquaires indépendants de la planète. La ville de Québec ne faisant pas exception, voici ce qui vous attend le 18 avril prochain.
Avant de se lancer dans les divers disquaires de la Capitale, analysons le phénomène du Record Store Day. Née en 2008, cette initiative a pris forme chez nos voisins du Sud dans le but de contrer les effets d’Internet et d’aider les disquaires indépendants. Étant en forte décroissance, l’industrie du magasin de disque était, et est encore, en danger. Un jour par année, les artistes et les magasins de disques s’associent pour créer des albums ou des concepts uniques, ce qui est non-achetable sur le web. En plus, dans la plupart des magasins de disques participants, il y a des prestations d’artistes locaux tout au long de la journée.
Avec les années, les sorties se sont multiplié… ce qui a aussi créé un effet de rareté. C’est ça aussi le Record Store Day. La recherche du rare, de l’unique. Les amateurs de musiques font la file à l’extérieur aux petites heures du matin pour avoir ce qui pourrait être l’unique copie de l’album pour le disquaire. C’est une vraie compétition amicale dans une ambiance festive. La liste des albums disponibles pour l’édition 2015 est disponible ici. Notez bien que certains titres ne seront pas disponibles au Canada.
Maintenant, vous êtes intéressé à participer à ce magnifique événement? Il y a quatre disquaires indépendants de la ville qui offrent l’événement ce samedi. Analysons les quatre disquaires :
1. Le Knock-Out
Le Knock-Out est le disquaire par excellence pour le Record Store Day à Québec. Ouvrant ses portes à 9h30, les gens en file d’attente pour entendre le duo Cold Folks et déjeuner gratuitement! Il y aura des cadeaux et une prestation surprise en après-midi. Les mélomanes de la ville seront réunis en grand nombre au 832 Saint-Joseph. Tous les genres de musiques seront à l’honneur et la passion des employés sera contagieuse. DJ Logan fera vibrer les haut-parleurs du magasin tout au long de la journée. Il y aura des photobooth, un coin Nintendo et des titres seront disponibles en location. L’évènement Facebook est disponible ici.
2. Le Pentagram
Les amateurs de musique métal et hard rock ne seront pas en reste. Cette année, les cassettes de Metallica et le vinyle de Slayer seront disponibles au Pentagram. Certes, ces titres seront disponibles ailleurs, mais l’ambiance du disquaire Pentagram pour la musique du genre est parfaite. Notons que Le Pentagram est le magasin possédant le plus de cassettes de Metallica au Canada. Les portes ouvriront dès 9h00 pour l’occasion. Plus de détails sur la page Facebook du disquaire.
3. CD Mélomane
CD Mélomane propose un Record Store Day plus tranquille et sophistiqué. En effet, des dégustations de bières et vins seront disponibles. Le restaurant La Buvette Scott sera sur place aussi pour vos papilles. Un concours très intéressant est aussi disponible sur place. Le tout débute à 10h00. Plus de détails ici.
4. Sillons Le Disquaire
Le disquaire Sillons, de l’avenue Cartier, est sur la liste officielle du Record Store Day. Par contre, nous n’avons, au moment d’écrire ces lignes, aucune information sur le déroulement de la journée.
C’est le 5 mars 2015, au Knock-Out, que l’organisation du festival Les Nuits Psychédéliques de Québec a annoncé la programmation de son édition 2015. Les organisateurs nous ont réservé des beaux noms qui vont faire crier les haut-parleurs du Cercle les 9, 10 et 11 avril prochain.
En tête d’affiche, notons la présence du groupe mythique The Fleshtones. Grosse prise pour le festival qui en est seulement à sa deuxième année. Le groupe est actif depuis 1976 et a su prouver à tous qu’il maitrise très bien le punk rock. Première présence à Québec depuis la parution de leur 22e (!), lancé en 2014. Une présence qui risque de plaire aux amateurs de punk de la Capitale-Nationale. Ils sont encore en forme, même après autant d’années en service, comme le témoigne ce vidéo, capté en 2014.
En plus de la présence du groupe new-yorkais, nous sommes heureux de revoir à Québec les Montréalais The Besnard Lakes. Groupe indie-rock, très souvent expérimental, le groupe roule sa bosse depuis 2003. Malgré que l’horaire complet ne soit pas encore public, le groupe a vendu la mèche sur les réseaux sociaux, ils seront sur scène le 10 avril à 22h30.
Du côté local, il y aura trois prestations issues de la région de Québec. Le groupe EP4 interprétera Drumming, une oeuvre de Steve Reich. De plus, Geneviève Savoie et Simon-Pierre Beaudet nous présenteront leurs compositions.
Finalement, il y a plus de 16 artistes qui fouleront les planches du Cercle. Dans la catégorie à ne pas manquer, notons la présence de Organ Mood, Mojo Wizard, Corridor, UUBBUURRUU, The Auras et Crosss.
Les laissez-passer trois jours, en vente, au coût de 30 $, sont disponibles au Knock Out, au Cercle et ici. Les trois jours de concerts seront présentés au Cercle, dès 20h00.
Le festival est présenté par Le Cercle, le Knock Out, CKRL et Best Western. L’horaire complet sera disponible dans les prochaines semaines.