De retour à Québec depuis maintenant une semaine, voici un bref compte rendu de ce qu’à été le Iceland Airwaves 2015, accompagné d’un album photos des plus beaux moments.
C’est sur cinq jours qu’ont défilé plus de: 240 groupes, 600 spectacles et ce dans une soixantaines de salles différentes. La ville de Reykjavík est complètement prise d’assaut par la musique. Les cinémas, cafés, boutiques et même musées sont transformés en espace de concert expressément pour la durée du festival. Les passionnés de musique se faufilent de salle en salle à mesure que la soirée avance. Les groupes courent entre leur concerts pour terminer la soirée, en assistant à d’autres spectacles au milieu de la foule. L’ambiance est propice aux découvertes, aux rencontres et à la fête. Je comparerais un peu ce festival avec le FEQ ici à Québec, mais en plus gros, incluant un OFF. La programmation est ultra variée, incluant des formations très récentes, permettant ainsi de connaître plusieurs groupes du pays, autres que Björk et Sigur Rós.
À découvrir et voir si ces formations viennent à passer près de chez vous: Bianca Casady & the C.I.A, FM Belfast, Grísalappalísa, Kira Kira, Manu Delago, MOURN, Mr. Silla, Pink Street Boys, Rozi Plain, Singapore Sling, sóley, Sturle Dagsland, VAR, Vök et Weaves.
Le Iceland Airwaves est sans aucun doute, un festival pour les passionnés de musique, mais aussi pour les amoureux du plein air. Il est impératif de prévoir un « roadtrip », avant ou après ces 5 jours musicaux, afin de profiter au maximum de ce que l’Islande a à offrir.
Pour revoir les comptes rendus du Iceland Airwaves Music Festival 2015
– Jour 1: Grúska Babúska, BRNS, Magnús Leifur, VAR, Hekla, Stafrænn Hákon, Júníus Meyvant, Vök et Manu Delago
– Jour 2: LoneLady, Tuff Love, Bárujárn, Mr. Silla, Mercury Rev et LA PRIEST
– Jour 3: Kira Kira, russian.girls, Singapore Sling, Lára Rúnars, Hjaltalín, Milkywhale, Bianca Casady & the C.I.A., Weaves, Chastity Belt et Pink Street Boys
– Jour 4: Low Roar, Grísalappalísa, Kiasmos, SOAK, sóley, Chili and the Whalekillers et MOURN
– Jour 5: Sturle Dagsland, Par-Ðar, Bellstop, Rozi Plain, Sleaford Mods, Hot Chip et FM Belfast
Lors de la deuxième journée, j’avais encore espoir de publier un article le lendemain des spectacles. J’avais donc pris tout mon temps pour traiter les photos pour finalement me rendre compte qu’il était déjà 16h et que je devais quitter pour voir mon premier spectacle prévu à mon horaire. La publication ira à plus tard !
LoneLady
J’ai décidé de voir LoneLady lors d’un « off-venue », puisque son autre spectacle était vendredi. Cette journée qui incluait particulièrement déjà beaucoup trop de conflits d’horaire. Je me suis dirigée vers le KEX hostel, où KEXP enregistrait la performance en direct. La salle était plus que remplie et il faisait chaud ! J’ai réussi à me faufiler à l’avant, juste à temps pour la très attendue pièce « groove it out ». Accompagnée de son band, Julie Campbell a enchaîné les pièces dansantes tout simplement. J’espère bien en voir un peu plus dans la prochaine année à Québec.
Je me suis ensuite dirigée vers le Loft Hostel, où trois étages plus haut, allait débuter Tuff Love. Dream Wife venait tout juste de terminer, la salle était bien réchauffée et prête à écouter le dernier groupe sur la liste. Très juste et sympathique, le duo accompagné de leur drummer, ont fait ce qu’elles avaient à faire, en y incluant quelques interventions discrètes. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus rock et moins léché du côté sonore: ce qui m’a laissée un peu sur ma faim.
Le Gaukurinn faisait partie de ma liste pour la soirée, premier groupe: Bárujárn. Il s’agit d’un quatuor Islandais de musique surf fondé en 2008. J’ai été bien surprise de voir monter sur scène un des membres de Boogie Trouble ainsi que Hekla Magnúsdóttir, la joueuse de thérémine que j’avais vue la veille. Ça annonçait que du positif ! Le tout débute et déjà on sent l’énergie monter; la foule s’agite et sort ses plus beaux pas de danse ! Le mélange du thrérémine avec ce style musical était absolument parfait. Je n’aurais pu en demander autant!
Un gros dilemme s’offrait à moi pour la suite, rester au Gaukurinn pour Just another snake cult; aller voir Emilie & Ogden au Harpa ou me rendre au Gamla Bió pour y voir Mr. Silla. Lors de ma maintenant traditionnelle visite au 12 tónar, je me suis acheté le nouvel album cette dernière, sortie sur cette même étiquette de disque. Puisque j’y accordais un certain attachement, je me suis dirigée vers la performance de Sigurlaug Gísladóttir (aka Mr. Silla), aussi reconnu pour son travail avec Múm et Low Roar. J’ai été agréablement surprise par son aisance et sa présence sur scène. Des mélodies puissantes réalisées seulement en duo, c’était un bon choix.
Mercury Rev
J’ai voulu retourné au Gaukurinn puisque je tenais absolument à y voir Hinds. Mais malheureusement, c’était déjà complet alors que les premières notes se faisaient entendre. Sur ma liste il y avait aussi Mercury Rev. J’ai enfilé mes pas de courses pour me rendre dans la grande salle du Harpa, pour le retour de cette légende du rock alternatif. La voix beaucoup plus nasillarde en spectacle m’a un peu déçue. J’étais contente de pouvoir les voir, mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Reste que les spectateurs semblaient fort comblés et le groupe était très généreux avec la foule. J’ai quitté un peu avant la fin puisque je voulais me rendre à temps pour la jeune Aurora !
LA PRIEST
Encore une fois, je me suis fait prendre avec l’achalandage qui a augmenté d’un énorme cran pour cette deuxième journée. La salle n’était pas remplie à pleine capacité, mais lorsque j’ai réussi à entrer, il était déjà le temps de penser à aller voir une autre performance que j’attendais grandement, celle de LA PRIEST. Je n’ai donc pas perdu de temps à essayer de me rendre à l’avant dans l’énorme salle bondée du Reykjavik Art Museum, puisque je ne voulais pas me retrouver avec le même problème pour le spectacle suivant et j’avais hâte d’entendre ce que Sam Dust avait à nous présenter. C’est à ce concert que j’ai pu revivre l’énergie des Islandais que j’avais constatée lors de mon dernier passage au pays. Les gens sautaient, dansaient, criaient, bref n’importe qui, qui se sentait fatigué, aurait eu un « boost » d’énergie créé par LA PRIEST. Lors des dernières pièces, il a confié son micro à un des spectateurs, pour ensuite enregistrer des cris de l’assistance afin de les ajouter à ses échantillonnages. Vraiment un beau moment, qui terminait bien cette soirée parsemée de quelques déceptions !
Je vous écris ces quelques lignes, alors qu’à l’extérieur le vent souffle sur notre petite maison dans les terres Islandaises. Le décompte est maintenant rendu à quelques heures: le Iceland Airwaves Music Festival débute ce soir !
Tel que promis, après la première partie visitant très brièvement Reykjavík, voici un bref compte rendu du festival ainsi qu’une courte description de quelques groupes coup de coeur que vous pouvez vous attendre de voir dans les prochains jours sur Ecoutedonc.ca
Alors que la première édition du festival a eu lieu en 1999 dans un hangar d’aéroport, cette année on pourrait voir des spectacles dans pas moins de 60 salles différentes. La programmation est divisée en deux sections bien distinctes. La portion« officielle » qui nous fera alterner entre 10 lieux différents et la portion« off-venue », qui elle, nous fera courir dans près de 50 endroits. Notez que cette dernière est totalement gratuite et que les artistes se produisent dans des petits cafés, boutiques de vêtements, bars, hôtels et détaillants de disques.
Si vous n’avez pas cette chance d’être dans ce beau pays qu’est l’Islande, je vous conseille fortement de jeter un oeil aux programmations live de KEXP. À voir: Bo Ningen, East of My Youth, Fufanu, Hjaltalín, Júníus Meyvant, LoneLady, Low Roar, Sóley et Vök. (À noter que nous sommes à +5h de Québec)
À voir :
– Aurora : Âgée de seulement 19 ans elle réussit à nous transporter dans son univers très singulier et féérique. Son visuel est impressionnant, tout comme sa voix qu’elle semble merveilleusement bien maîtriser.
– Bianca Casady & the C.I.A. : Bianca Casady, aussi membre de CocoRosie, présentera son projet solo, accompagnée de The C.I.A.. On parle ici de quelque chose de plutôt théâtral, impliquant de la danse et bien d’autres surprises que j’ai bien hâte de découvrir !
– Grísalappalísa : Le groupe alterne entre des chansons très mélodieuses, dansantes et rock n’roll pour ensuite passer à quelque chose d’un peu moins accessible et criard. Une seule chose persiste à chaque pièce: l’énergie ! Un groupe Islandais que je ne veux absolument pas manquer en spectacle; ça risque de bouger allègrement. PS. Mention spéciale au vidéo clip de ABC avec un arrière plan fait de viandes froides.
– Hinds : Originaire de Madrid, ces 4 filles nous présente d’excellentes pièces garage-rock avec un vocal très 60’s. Elles sauront sans doute apporter une touche d’été en Islande avec leur musique.
– Hundred Waters : Le groupe ayant tourné avec nul autre que: Alt-J, Grimes et The XX, nous apporte vers un tout autre style: électronique, contemplatif et vaporeux par moment. Un son qui va se marier à merveille avec la température du pays.
– Júníus Meyvant : Une mélodie accrocheuse, des cuivres, une voix très harmonieuse et un bon rythme. Un artiste que j’ai écouté alors que je survolais le continent, simple et excellent. J’essaierai de le voir ce soir et juste après suivra un autre groupe talentueux: Vök.
– Kiasmos : Duo composé de Janus Rasmussen et un de mes compositeurs Islandais préféré: Ólafur Arnalds. Ils nous présentent un son très unique alliant le piano minimaliste, comme seul ÓA peut le faire, aux rythmes électroniques de son acolyte, Un mélange atypique qui promet un merveilleux moment aux mélomanes du Iceland Airwaves, juste avant Beach House, Battles et GusGus.
– Kira Kira : Artiste Islandaise qui fait dans l’expérimental minimaliste et qui curieusement, est en constante tournée au Japon. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre de Kristín Björk Kristjánsdóttir qui fait aussi des performances artistiques, en plus d’avoir mis sur pied un collectif appelé Kitchen Motors.
– Låpsley : Une autre belle voix féminine présente au festival, qualifiée de musique électronique que je décrirais aussi comme étant très ambiante et minimaliste par moment. Sans doute une jeune artiste qu’on risque de revoir bientôt au Québec.
– LA PRIEST : Sam Durst, personnage que j’ai très hâte de voir au festival, enchaînera des pièces très « dance », avec une touche bien à lui. Costumes, kitch et mélodies très accrocheuses sont au rendez-vous. Pour comprendre un peu plus la folie de ce dernier, son site web est à consulter !
– Lára Rúnars : On va croire ici que je favorise les artistes féminines mais sérieusement, elles sont nombreuses comparativement à certains autres festivals ! Cette dernière nous offre de douces pièces en islandais, passant parfois par quelques chose de plus rythmique et pop. C’est à écouter pour entendre la beauté de cette langue.
– LoneLady : Seule sur scène, des rythmes électroniques et une voix à la « Grimes ». Placée tout juste après la performance de Bianca Casady & the C.I.A.: une belle soirée est en perspective. Julie Campbell sera sans doute une des artistes qui va réussir à me faire danser tout en prenant des photos.
– Low Roar : Groupe dont le dernier album ne cesse de jouer en boucle à tout moment de ma journée. Les arrangements et la voix très singulière de Ryan Karazija, donne naissance à des mélodies très enveloppantes et rassurantes. Il s’agit ici d’un de mes coups de coeur du festival, à ne pas manquer !
– Mourn : Jeune groupe d’Espagne qui en sont seulement à leur début et qui déjà, font beaucoup parler d’eux. Fortement inspirés par les Ramones, ils vont donner une bonne dose de punk rock à l’avant dernière soirée du Iceland Airwaves.
– Singapore Sling : Un excellent groupe de musique psychédélique venant de l’Islande. Ils feront une seule prestation pendant le festival et ce sera au 12 Tónar. Selon un des propriétaires, il faut arriver tôt pour pouvoir y assister; ce que je vais essayer de faire!
– The OBGMs : Des canadien punk rock qui vont sans doute faire défoncer le plafond du Gaukurinn ce samedi, juste avant d’accueillir Bo Ningen. Une soirée qui risque d’être absolument mémorable.
– VAR : La description du groupe sur le site web du festival m’avait intriguée: « Haunting ethereal vocals layered over sonic landscapes and heavy rhythm sections ». Il serait facile de les comparer au très connu Sigur Rós, autant par la voix que le style post-rock qui s’y apparente grandement. Cependant, on y retrouve des pièces beaucoup moins minimalistes et plus imposantes, qui vont plaire aux amoureux de la musique typiquement Islandaise.
– Weaves : Le Rolling Stones magazine a qualifié le groupe Canadien comme étant à surveiller et on sait déjà qu’ils en feront bouger plus d’un. Un style très unique avec des refrains très qualifiés pour devenir des vers d’oreille. C’est un groupe à ne pas manquer selon moi. J’ai très hâte de franchir la porte du Gaukurinn le 6 novembre, pour les voir accompagnés de Chastity Belt et Pink Street Boys.
La liste de ce que je voudrais voir au festival compte une bonne quarantaines d’autres groupes ! Il y a donc beaucoup de conflits d’horaire au menu du Airwaves ! J’espère réussir ce beau défi dans les prochains jours et fort probablement que je devrai m’ajuster après cette première soirée. C’est à suivre demain ! Je ne sais pas encore si j’aurai le temps de faire un compte rendu de cette première journée, accompagnée de photographies ou si ça ira à la fin du festival puisqu’il y a trop de choses à voir !