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  • Critique : 120 Days « 120 Days II »

    120 Days
    120 Days II
    (Splendour)
    5 mars 2012

    Je me suis assise confortablement. Ai branché les écouteurs dans mon vieux portable. Ai monté le volume un tantinet. Ai cliqué sur « Play ». Ai fermé les yeux.

    Frissons. High de quarante-trois minutes. Je me suis shooté le deuxième album de 120 Days, un quatuor de jeunes immatures propulsé dans le monde des grands en 2006 grâce au succès retentissant de leur premier disque éponyme. Il aura fallu cinq grosses années au groupe norvégien pour concevoir leur p’tit deuxième, mais cette période aura, à mon avis – et au leur –, été essentielle.

    120 Days II nous offre un son plus virulent, plus intuitif et des développements hal-lu-ci-nants. Il vous donnera envie un jour de danser à en perdre haleine jusqu’aux petites heures du matin, le jour suivant, de vous donner corps et âme à un projet ardu. En gros, faites une croix sur le Red Bull. Les premières notes de l’album (Spacedoubt) ne laissent planer aucun doute sur l’identité des auteurs. Des synthés qui étourdissent, des bruits futuristes et atmosphériques qui font rêver debout, des incursions agressives de basse qui font gricher les oreilles, des percussions artificielles mais oh combien vibrantes qui nous rentrent dedans comme un solide jab; c’est du 120 Days tout craché. Et de cette gymnastique sonore, on en veut toujours plus.

    Le talent de 120 Days réside avant tout dans leur musique, ce dont ils ne se cachent pas; le chant occupe une place accessoire, ce qui caractérise habituellement l’électro-indus/expérimental/dance/appelez-ça-comme-vous-voulez (j’ose dire que c’est bien ainsi, car l’effet « cacanne » dans la voix du chanteur me rebute quelque peu). On y goûte tout de même ici et là, bien qu’on ne peut s’empêcher d’être un brin déçu de ne pas pouvoir apprécier l’accent scandinave de nos jeunes Vikings.

    Je ne suis pas prophète, mais mon petit doigt me dit que, si des groupes comme Kraftwerk ou Neu! vous branchent, l’expérience 120 Days à saveur électro années 80-ish devrait vous plaire. J’attends avec une grande impatience leur venue de ce côté de l’Atlantique.

    [youtube=http://youtu.be/gOQHOf65-Rg&w=320]

    Tatiana Picard

    19 avril 2012
    Albums
    120 Days, ambient, électro, Mars 2012, Norvège, Tats
  • Critique: Grimes « Visions »

    Grimes
    Visions
    (4AD)
    21 février 2012

    C’est une « amie » sur Facebook qui m’a présentée au phénomène Grimes l’an passé. Claire Boucher, une petite artiste multidisciplinaire de Vancouver qui fait de la musique à partir de gadgets numériques au goût du jour. Installé à Montréal depuis 2006, elle ne donne pas juste dans la musique, mais la dance, la performance, la vidéo, etc. Comme je disais, une artiste multidisciplinaire.

    C’est difficile d’étiqueter un style musical à son pseudo, car elle à touché à bien des genres avec ses quatre disques en deux ans. Celui-ci est beaucoup plus…pop? Ouin…

    Genesis, est la première pièce à attirer mon attention, une sonorité japonaise, qui n’a rien à voir avec le créationnisme, quoiqu’original, non pas originel! Un amalgame de mots utilisé plus à des fins de mélodies que de message. C’est plutôt de la légèreté musicale, autant par les mélodies vocales, que par l’utilisation d’échantillonnage midi, clavier numérique, loop, etc. Elle est seul la petite, donnons lui une chance. C’est robotique, numérique, digitale, quantitative en variations sonores, voir parfois un peu répétitif.

    C’est un album d’ambiance pour subwoofer, une musique de fin de nuit. Imaginez un chat, en torsions de gauche à droite, en boule, se lèche, s’étire; c’est exactement l’image qui me vient en tête quand j’entends sa voix. C’est naïf et hypocrite à la fois. Doux et griffant.

    ***C’est tellement pas le genre de musique qui s’apparaître à l’environnement dans lequel je me trouve actuellement; grosse lumière fluorescente, écouteur aux oreilles. Peut être que si j’étais sur une piste de danse, dans un petit bar miteux, entouré de petit garçon soucieux de leur look, de petites filles habillées en H&M de la tête au pieds, je comprendrais mieux la musique de Claire Boucher. Oui, je le dis haut et fort, de la musique de hipster, mais ça n’enlève absolument rien à son talent.***

    Visiting Statue met en vedette une voix quasi Ono-esque, loopé sur fond de clappements à la Peaches, très souvent des sons atypiques de Peaches, trop souvent peut-être, mais rien à voir avec le style trash. J’ai bien de la misère à m’en dissocier. Tiens, encore!

    Colour moolight (Antiochus) me rappel Prince, When Doves Cry. La voix de Boucher est si fragile que je pourrais facilement m’imaginer que c’est une  qui pleure. Une fragilité émotive qui d’ailleurs, se sent très bien sur Skin.

    En somme, Visions est une création atmosphérique exemplaire, qui scelle «le marché » surtout pour la vente de tickets, car Grimes viens tout juste de terminer une petite tournée à guichet fermé à New York. Si La Fourmi Atomique pouvait encore exister, ça aurait été l’endroit par excellence pour voir Grimes à Québec.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=T3iAoxHb8B8&w=320]

    Allison Van Rassel

    18 avril 2012
    Albums
    Allison Van Rassel, Critique, Grimes, Mars 2012, Visions

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