Nous avons passé une très belle troisième journée sous le soleil au FestiVoix de Trois-Rivières. Voici notre couverture en mots et en photos du dimanche 26 juin 2016.
QW4RTZ
Le FestiVoix nous a fait un beau cadeau en proposant un petit spectacle-surprise au piano public devant l’église St-James avec le groupe QW4RTZ. Au gros soleil, on a eu droit a un « jam » et beaucoup d’improvisation pendant 30 minutes. Les gars se sont bien adaptés à la situation en parlant avec le public, en voulant savoir ce que les gens voulaient entendre et en se mettant en danger avec des pièces qu’ils ne font pas souvent. Visiblement plus qu’heureux d’être là, devant leur monde, devant leur public trifluvien (leur terre natale), ils se sont mis à chanter, sur un air répétitif, « I love you » tout en improvisant chacun leur tour pour les couplets. Ils ont terminé ce beau moment avec la chanson I’m yours de Jason Mraz, une pièce qu’ils n’avaient pas fait depuis longtemps et que le public a eu le plaisir de chanter avec eux. À 19 h 00, ils étaient attendus sur la scène des Voix Multiples. (Karina Tardif)
Foxtrott
Un gros mandat lui était confié, celui de faire la première partie de Coeur de Pirate. C’était, selon moi, le spectacle le plus audacieux de la programmation du FestiVoix 2016. Bien qu’elle était peu jasante, sa musique a suffi pour me séduire. Je n’en reviens encore pas de la qualité de la musique qu’elle et ses musiciens nous ont offerts. Suivant la tendance électro-pop, ses chansons se démarquent par l’utilisation du corps français et par les sonorités qui nous transportent ailleurs dans le monde. Foxtrott est une artiste émergente au Québec que j’ai bien peur de perdre aux mains d’un autre continent vu la qualité et la portée mondiale de son travail. Je me sens choyé d’avoir pu la voir sur la grande scène et même un petit peu à la microbrasserie Le Temps d’une pinte en fin de soirée. (Karina Tardif)
Coeur de Pirate
Béatrice nous a offert une prestation des plus énergiques avec son décor tout en brillance et son habit blanc. Bien sûr, tous ceux qui étaient présents ont vu la peur bleue qu’elle a envers les moustiques, qui lui tournaient autour et qui collaient au piano, mais ils ont aussi vu une artiste en plein contrôle et très excitée d’être sur la magnifique scène sur le bord de l’eau. Les mannes ne l’ont pas empêché de donner une prestation spectaculaire et de créer un lien avec le public. Jamais je ne l’avais vu danser, se déhancher et donner des coups de bras et de pieds comme ça sur scène. Plusieurs pièces de sont dernier album ont été joués, mais aussi Golden Baby, Françis, C’était salement romantique, Comme des enfants, Adieu, Saint-Laurent et Place de la République. Elle est revenue s’asseoir au piano pour le rappel en nous disant qu’elle n’avait pas joué ses chansons les plus populaires. Elle termine ainsi le spectacle avec la fameuse Oublie-moi tout juste avant d’aller chercher sa fille en coulisse et l’amener sur scène pour dire au revoir au public. (Karina Tardif)
Voici les photos de Yoan Beaudet, Jean-François Desputeaux et Izabelle Dallaire:
Voici un résumé en mots et en images de notre deuxième journée au FestiVoix de Trois-Rivières.
They Call me Rico
Frédéric Pellerin, ce trifluvien qui mène à bien son projet They call me Rico depuis quelques années, nous transporte dans son univers d’un surprenant mélange de blues/folk/ électrique. Seul sur scène en homme-orchestre, il nous présente quelques pièces de son dernier album This Time. J’adore le petit effet « buzzé » sur sa voix et sa guitare. C’est particulier, mais ça rend unique ses mélodies. S’amène sur scène son copain européen Charlie Glad muni de son violon électrique ainsi de Nicolas Grimard des Caïmen Fu à la slide guitare. L’énergie et la symbiose de ce trio nous diverti et nous passons une fabuleuse fin d’après midi ! (Nathalie Leblond)
Brassmob
Le groupe Brassmob, qui se donne comme mission de « libérer l’humanité du joug cruel de l’ennui », a joyeusement diverti les gens présents sur la scène des Voix Libres Rythme FM. Dans le décor enchanteur de la grande cour du Manoir Boucher de Niverville, la fanfare festive s’est adjointe de la renommée accordéoniste Carmen Guérard. Jazz et sonorités balkanes, celtiques et folkloriques se marient dans un répertoire qui se démarque de ce que fait le groupe habituellement. Les musiciens ont plutôt puisé dans le répertoire traditionnel québécois (Reel du Mont-Royal, Reel du Gaucher) ou contemporain en reprenant une pièce de la Bottine souriante et son Reel de Jos Cormier. La fête s’est poursuivie plus tard lorsque la troupe a paradé sur la rue des Forges, sous le regard initialement surpris des gens, pour ensuite conquérir de plus en plus des passants au fil de cette parade (des jeunes prenant même des égoportraits pendant que Brassmob jouait). Ce deuxième spectacle s’est terminé sur (et surtout à côté) de la deuxième scène des Voix Libres Rythme FM, située sur ladite rue. Il y a même Jacques Lemaire, plus connu comme le Cowboy de Trois-Rivières, qui a offert à l’improviste une danse pendant cette deuxième prestation ! (David Ferron)
Dumas
Je suis arrivée un peu d’avance pour le spectacle de Dumas, car j’appréhendais une foule de masse pour la 2e soirée du Festivoix qui s’annonçait très festive et bien remplie. Le chanteur, qui avait l’impression de se retrouver au «Stade olympique de Trois-Rivières» fait présentement le tour de plusieurs festivals. Il sera entre autres au Festival d’été de Québec, au Festif de Baie-St-Paul au Festival des bières du monde à Saguenay et au festival des Montgolfières de St-Jean-Sur-Richelieu (pour ne nommer que ceux-là). Comme il a plusieurs albums et EP à son actif, il a fait le tour de son répertoire tout en présentant plusieurs morceaux de son dernier album éponyme. Étant fan de ses albums moins récents comme Le cours des jours et Fixer le temps, je ne m’attendais pas à entendre un son autant électro-pop. Il a même remixé un de ses premiers grands succès, la chanson Je ne sais pas, dans un style électro-pop qui n’était vraiment pas désagréable à entendre. Somme toute, nous avons eu droit à un Dumas très énergique qui a bien réchauffé la foule, qui n’a cessé d’arriver tout au long du spectacle pour finalement bien remplir le site du FestiVoix. (Caroline Filion)
Les Cowboys Fringants
Mes attentes sont toujours énormes avant un spectacles des Cowboys. Ils ont tellement un répertoire énorme, non seulement de bonnes chansons, mais de chansons devenues des grands classiques québécois. On a eu droit à des veux classiques comme Marcel Galarneau, Le Shack à Hector, Joyeux calvaire, La manifestation, En berne et 8 secondes, entre autres. L’album Octobre sorti en octobre 2015 a déjà elle aussi ses grands classiques que leur public se fait un plaisir de crier tels que Marine Marchande, Pizza Galaxie et Octobre.
Toujours aussi engagés, toujours aussi jeunes (avec quelques poils gris en plus) et toujours aussi pertinents en spectacle, les Cowboys Fringants ont surpeuplé le site du FestiVoix hier soir. On ne change pas une formule gagnante avec, entre autres, des cercles d’inconnus qui chantent en chœur, des solos toujours aussi incroyables de violon de Marie-Annick, des « mushpit » intenses et un long rappel avec des chansons comme Toune d’automne et Tant qu’on aura de l’amour. Quand il est rendu 23 h 50 et que le public en redemande encore, même après 2 h 30 de spectacle, c’est que c’était une belle soirée. Il faut dire, aussi, que c’était une foule record pour le FestiVoix ! (Karina Tardif)
Un lendemain de St-Jean-Baptiste, quoi de mieux que les Cowboys Fringants pour nous faire chanter leurs hymnes au Québec comme La Manisfestation et En Berne, qu’ils ont joué au plus grand plaisir des nombreux spectateurs. En commençant par l’entrainante Bye bye Lou, ils ont fait plusieurs pièces de leur dernier album Octobre, mais nous avons également eu la chance d’entendre des classiques comme Le Shack à Hector et Toune d’automne. J’ai été surprise d’entendre Awikatchikën qui n’est pas dans leur plus connue, mais qui reste un incontournable. Ils ont même entrecoupé la chanson 8 secondes par un bout de la chanson Juste pour voir le monde de La Chicane, que la foule a chanté à l’unisson pendant quelques secondes. Les anciens comme les nouveaux fans du groupe qui est un habitué du FestiVoix (ils sont venus à plus de 2 reprises dans les 5 dernières) ont été servis. Nous ne sommes donc pas surpris de voir qu’autant de gens se déplacent pour eux, car ils donnent un spectacle à la hauteur de leurs années d’expérience. (Caroline Filion)
Bleu Jeans Bleu
Avec tous les excellents spectacles qui se déroulaient à la même heure dans plusieurs bars de la ville, le choix était difficile. La seule image que j’avais de Bleu Jeans Bleu était leurs uniformes de scène entièrement en denim, qui donne une touche country, mais également un peu ridicule. C’est certainement volontaire quand on entend les textes du groupe qui ont une saveur humoriste bien à eux. Plusieurs doivent déjà avoir entendu Vulnérable comme un bébé chat qui passait beaucoup à la radio (le vidéoclip est savoureux!) et plus récemment Fifth Wheel (le vidéoclip est sortie le 15 juin, allez y jeter un coup d’oeil ICI). Le Temps d’une pinte était bien rempli de gens qui connaissaient pratiquement toutes les chansons du quatuor dynamique. Affublés de leurs chapeaux de cowboys, ils ne se sont pas laissé influencer par la chaleur qui régnait dans la brasserie et ont donné une performance impeccable. J’ai été agréablement surprise par le groupe qui me rappelait un peu André (la fameuse chanson Yolande Wong) avec une touche plus country. (Caroline Filion)
Brown
Le trio familial rap Brown a rempli l’Embuscade. À minuit, la soirée n’était clairement pas finie encore. Greg « Snail » Beaudin-Kerr (Dead Obies), David « Jam » Beaudin-Kerr (K6A) et Robin Kerr (Uprising) ont joué les pièces Lonely, Brown, Brown baby et Me No Care. En mars dernier, ils ont sorti le simple Spring again, qu’ils nous ont fait l’honneur de jouer, « même si ce n’est plus le printemps », ont-ils dit. Tout au long de la prestation, le public était réceptif et les » hey oh » de la foule étaient très énergiques et sentis. On avait vraiment l’impression d’être en famille dans l’Embuscade, la maison du rap ! (Karina Tardif)
Voici les photos de Adrien Le Toux, Izabelle Dallaire, Yoan Beaudet et Martin Côté:
Voici un bref retour sur la première journée du FestiVoix vu par notre équipe de rédacteurs et de photographes:
Trio Nelligan
C’est sous une belle journée ensoleillée que Festivoix de Trois-Rivière entame cette nouvelle édition ! Pour débuter ce petit « happening » de fin de journée, c’est Le Trio Nelligan et Fréderic Dowd qui nous offre de petits airs jazzés. Que c’est dynamique et rafraîchissant. Une captivante intrusion dans l’univers de Félix Leclerc qui nous replonge dans son fabuleux répertoire: Moi mes souliers, Notre sentier, Le p’tit bonheur, Le petit train du nord, Tirelou, etc. Que c’est charmant d’entendre ce joyeux poétique. Pascal Veillette l’harmoniciste se joint au groupe pour enrichir cette belle aventure qui nous ramène dans le temps. Les spectateurs sont attentifs et heureux d’assister à ce pur délice musical. (Nathalie Leblond)
Francis Désilets
Ce joyeux luron sorti tout droit de sa confrérie des menteurs du Québec s’amène sur scène pour nous raconter ses histoires rigolotes.. Les gens absorbés par ces anecdotes cocasses, rient et applaudissent ce conteur aguerri. C’est agréable, divertissant et comique à la fois… Une belle prestation amusante et une petite pause culturelle qui nous laisse tous songeurs…. (Nathalie Leblond)
Nicolas Pellerin et les Grand hurleurs et Les Tireux d’roches
Rien de plus qu’une grande fête de musiciens de la Mauricie. Animé par Marc-André « MAF » Fortin, le spectacle de la St-Jean-Baptiste, intégré dans la programmation du FestiVoix pour la première année, a rassemblé sur scène les artistes connus d’ici pour une soirée complètement trad. Passant par tous les répertoires, on a eu droit à des chansons à répondre comme à des chansons plus tranquille, toujours en nous rappelant la beauté de notre « pays » le Québec. Avec un rappel qui a commencé plutôt lentement, alors que les gens quittaient le site, le tout s’est terminé sur un air pour nous faire danser et nous donner envie de continuer la fête toute la soirée ! (Karina Tardif)
Les gens du « Pays » de Trois-Rivières sont sur place et ouverts à se laisser parler d’amour. Musique traditionnelle, on chante, on tape du pied sur ces mélodies entraînantes de Nicolas Pellerin et ses Grands Hurleurs, qui sont en feu ce soir ! Avec sa troupe et ses invités, cette soirée est festive à souhait. Invitant le public à giguer et festoyer avec eux… L’ambiance joyeuse et colorée de cette soirée se poursuit avec Basile Seni et son gros tam tam qui se joint à la troupe pour un petit Travailler, c’est trop dur à la sauce reggae. On ne peut que danser, chanter et sourire à ce bonheur contagieux. Les Portageux s’additionnent à cette joie communicative. Ils sont talentueux, rythmés et nous partage leur bonheur de vivre de cette belle musique. Le répertoire folklorique est bien représenté et, surtout, bien apprécié en ce jour de notre fête nationale. Une belle gang de Québécois fiers et présents pour avoir simplement du plaisir ! Les Tireux d’roches sont ébahis par la foule réchauffée qui en redemande encore… Le party est pogné dans place et on se fait brasser le patrimoine. Cette musique est un rappel à la collectivité, à nos racines et surtout à nos valeurs ! Je pars de cette soirée le cœur joyeux et émerveillée. Faites nous rêver, c’est essentiel… ! (Nathalie Leblond)
Nos suggestions pour le 25 juin:
17 h 45 : They call me Rico | Les Voix Jazz
18 h 00: Brassmob | Les Voix Libres
20 h 45: Dumas et Les Cowboys Fringants | Les Voix Populaires
23 h 00: Bleu Jeans Bleu | Les Voix Folk
23 h 00: Les Goules | Les Voix Poétiques
23 h 00: Brown | Les Voix Émergentes
23 h 00 | Le Winston Band | Les Voix Trads
Galerie photo des spectacles de la journée par Adrien Le Toux, Izabelle Dallaire, Jean-François Desputeaux et Yoan Beaudet:
Des musiciens motivés, une charmante salle de spectacle, et bang ! C’est parti pour une succession de chansons rock qui sentent bon les années 1960 et 1970.
Le spectacle commence en force, avec de la boucane, une chanson rock énergique (« Grandville ») et un chanteur qui l’est autant. Max Desrosiers a en effet une belle énergie. Pas celle de Rebecca-Sophie dans « Like Moi », mais plus celle d’un artiste à l’aise sur scène et avec le public. Pendant tout le spectacle, les amateurs de rock pur jus sont servis: pas de claviers ou d’ordinateurs pour reproduire les sons des instruments absents sur scène. Les deux guitaristes (Laurent Racine et Pierre-Luc Laberge), le bassiste (Martin Moe) et le batteur (Luc Gagné) suffisent amplement pour dynamiser le spectacle.
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La vitalité des musiciens reste constante jusqu’à la fin. Que ce soit les guitaristes et le bassiste qui se mettent à genoux ou se déplaçant avec aise sur scène, le mot statique ne fait pas partie du vocabulaire des membres. Desrosiers, en tant que chanteur, démontre vraiment que les Rolling Stones sont une influence pour le groupe. Sans que ce soit une imitation, on parle ici d’inspiration authentique (oui, ce joli mot à la mode utilisé à toutes les sauces, mais qui s’applique carrément bien ici.) Que ce soit dans la gestuelle, dans la manière de se déplacer ou de tenir le micro, par la coupe de cheveux ou encore en raison du physique (grand et élancé), l’esprit de Mick Jagger n’est jamais trop loin et tant mieux ! Desrosiers n’hésite pas non plus à se montrer gentiment insolent, autant par le ton baveux en présentant la pièce « Top-Modèle » comme la seule pièce engagée du spectacle que par l’utilisation de son index pour tapotter le visage de Moe.
Les pièces présentées par Mordicus, sauf à quelques exceptions, sont issues des albums « Cri primal » et « Edgar Allan Pop ». Malgré le titre du dernier opus, l’aspect rock balaie complètement celle plus pop. La guitare acoustique entendue sur « Cause à effet » est davantage mise en avant sur scène que sur le disque, dont la version est enrobée par des notes de piano. Même chose avec « Mémoire d’éléphant », dont les riffs de guitares sont plus puissants hors studio. Le côté blues de certaines chansons ressort également davantage, notamment dans le pont musical de « Ces nuits blanches ». Le moment fort du spectacle selon moi, c’est avec la pièce « Prêt à décoller ». C’est justifié par la progression musicale enlevante et par la parfaite symbiose des instruments, dont on pouvait entendre équitablement les sons sans que ça sonne incohérent.
Un autre point d’orgue (oui, j’ai décidé que c’était possible d’en avoir deux, bon !) c’est la reprise de « Toué tu l’as » de Pépé et sa guitare. Un sympathique morceau blues à la guitare acoustique devient alors une décapante ode blues-rock ! Il paraitrait par ailleurs qu’une collaboration faite entre Mordicus et Pépé doit voir le jour sur le Web dans le cadre du projet « Tout l’monde veux jouer avec Pépé ». On a hâte !
Un bon spectacle beau, bon, pas cher que les fans de Mordicus, issus de tous les groupes d’âges, ont sans doute apprécié. Malgré une foule malheureusement timide et un certain va et vient constant des curieux/curieuses, les membres du groupe ont continué à jouer avec enthousiasme et le Satyre, avec ses trois paliers en étages, n’était pas trop grand pour le fougueux Max ! Un groupe qui mérite plus d’attention, avec davantage de rotations de leurs chansons sur les ondes FM.
Le 12 mai dernier, c’était soir de fête…. c’était mon anniversaire et je me suis gâté en allant voir la sublimeCharlotte Cardin. En première partie, j’ai eu droit à un magnifique cadeau: la jeune et talentueuseShiraz Adhamest venue réchauffer mon coeur avec sa pop-électro francophone.
La voix juste et l’air gêné, elle nous a chanté ses compositionsCaléidoscope,Le ciel est trop lourd,ChromatismeetSolitude collective. Charlotte a choisi de donner un petit 30 minutes au début de ses spectacles à cette artiste qui a su nous faire rire avec ces phrases un peu maladroites, mais tellement charmantes à la fois comme » Ça va toujours? parce que c’est un peu ma responsabilité de m’assurer que vous allez bien « . Au moment où je commençais à m’attacher, au point de vouloir un spectacle complet de ses compositions, elle a quitté la scène pour laisser place assez rapidement à Charlotte Cardin et ses deux musiciens (polyvalents-multi-instrumentistes), Mathieu Sénéchal et Benjamin Courcy.
Charlotte, je suis tombé en amour il y a trois ans en écoutant la vidéo de Les feuilles mortes, qui fait aussi office d’une publicité pour Barilà.
C’était donc un vrai cadeau de l’entendre chanter ses pièces plus connues telles que Tick Tock, Les échardes, Like it doesn’t hurt et Big Boy. Sobrement vêtue et d’un charme naturel fou, elle nous a chanté des chansons d’amour et mélancoliques toute la soirée. Les variations dans sa voix son absolument incroyable, presque surnaturel… J’ai encore de la misère à croire qu’on peut faire ça avec sa voix et avec autant de style !
Le spectacle était tout sauf ennuyant, malgré la tangente mélancolique de ses chansons. En plein milieu, elle s’est avancé en avant de la scène pour faire la pièce « Talk Talk » sans micro. C’était sublime ! On a aussi eu droit à une nouvelle chanson de style country… surprenant n’est-ce pas? Guitare à la main, elle nous a fait « Why i did what i did », qui est encore un titre provisoire pour le moment. Ça peut sembler bizarre, mais le style lui va très bien.
Vers la fin du spectacle, elle nous a surpris une fois de plus en faisant sa propre interprétation de la chanson Rêver mieux de Daniel Bélanger, avant de finir avec Dirty Dirty.
J’avoue qu’au début, je me demandais bien comment elle allait meubler le temps avec le peu de chansons qu’elle a sorti à ce jour, mais, au fond, ça a laissé place à de nouvelles pièces, à des reprises d’artistes connus et à une ambiance décontractée.
Elle sera en spectacle à plusieurs places cet été, avant de revenir en région le 22 octobre à Bécancour, dont:
Vendredi le 3 juin dernier, Jardin Mécanique était de passage à Trois-Rivières au chic Satyre Cabaret-Spectacle. J’avais bien hâte de voir ce trio musical qui a la réputation d’allier théâtre et arts visuels dans un spectacle haut en couleurs. Je ne fus pas déçu du tout par Monsieur Edwidge alias Sylvain De Carufel, Monsieur Augustache alias Philippe Coulombe et Monsieur Camélius alias Francis Gagnon, trois colorés musiciens, chanteurs, comédiens, tous originaires de Trois-Rivières. C’est devant un auditoire d’amateurs et de curieux que va se jouer cet opéra-rock, parodiant la révolution industrielle dans un univers disjoncté à la Tim Burton où l’humour noir et la caricature vont de pair. Personnages tout droit sortis du XIX siècle britannique, Monsieur Edwidge, Monsieur Augustache et Monsieur Camélius vont nous entraîner dans le tourbillon de la sinistre histoire du Théâtre Tintamarre. Les trois personnages vont interagir tout au long du spectacle avec le narrateur dont les interventions sont projetées sur un écran géant en fond de scène. Leur musique est un amalgame très bien dosé d’harmonies vocales multiples, de musique de cirque, de valse, de marche militaire, qui radicalement se transforme en rock progressif ou parfois en rock métal. Les textes quant à eux sont assez déjantés, loufoques, tantôt romantiques quoique décadents et remplis de sarcasme.
C’est une œuvre d’une qualité surprenante, chaque son, chaque bruit, chaque détail a été scruté à la loupe, ajusté et corrigé jusqu’à la perfection. Les pièces de La sinistre histoire du Théâtre Tintamarre épisode 1 et épisode 2 ont été livrées dans une atmosphère sombre, éclatée, mais appuyée par une étonnante virtuosité des trois artistes. Nous avons été séduits par des titres tels que Chirurgie Artisanale, Minuit Qui Sonne, Le Manège Transorbital, La Machine De Camélius, Répétez Après Moi, Dans Nos Pièges, La Fée Verte, Femme Courtepointe, La Sélection Des Morceaux, Le Travail Commence, Miroir Miroir, La TragiqueApparition, L’Intrus, La Fabrication Du Consentement. Le public a embarqué à fond dans cette folie et n’a pas hésité à exprimer son plaisir. En rappel deux pièces connues de plusieurs spectateurs; Que Faire et Les Coiffeurs De Cerveaux. Ça y est, maintenant je suis fan de Jardin Mécanique.
Une super belle soirée qui se terminera juste à temps, car quelques minutes plus tard nous étions plongés dans l’obscurité en raison d’une panne de courant sur la rue… Soulignons que Le Satyre était l’endroit parfait pour ce genre de spectacle et que le personnel était très gentil et courtois.
Samedi le 11 juin dernier Kim Greenwood était de passage au Ti-Pétac de Trois-Rivières en formule trio électrique formé de Fabienne Gilbert à la basse et voix et de Benjamin Garant à la batterie. Malgré un son un peu défaillant côté voix mais qui s’est amélioré par la suite, Kim a offert au public, composé principalement de parents et amis et de quelques amateurs de blues, une solide performance en nous interprétant des pièces de son propre répertoire comme Love Me ainsi que des covers d’artistes qu’il admire tels que Philip Sayce, Doyle Bramhall II et Fleetwood Mac. Des titres comme Smile Satisfaction, So You Want It To Rain, Daydreamer, Angels LiveInside, Early Grave, A Fool No More et Dragonfly. Fabienne est excellente à la basse et très expressive. Benjamin, quant à lui, est solide comme le rock à la batterie et Kim donne une âme aux pièces qu’il joue à la guitare. Les spectateurs en ont savouré chaque note.
Kim Greenwood est un artiste que les amateurs de blues doivent absolument découvrir.
Le 27 avril, deux jeunes femmes se trouvaient en plein milieu de la grande scène de la salle Anaîs-Allard-Rousseau. La fébrilité du public se sentait à des kilomètres à la ronde. Définitivement, la venue du duo Milk & Bone était pus qu’attendue.
Commençant en force avec la magnifique pièce Coconut water, les filles avaient l’air toutes petites, mais bien en confiance, au milieu de la scène, devant l’immense écran qui changeait de couleur selon les morceaux.
Malgré leur allure gênée, les filles discutent longuement avec le public. Elles disent se sentir très émues de voir tous ces gens devant elles puisqu’il y a un an, elles performaient dans la salle « d’à côté » (Louis-Philippe-Poisson) devant très peu de gens, étant très peu connues à l’époque. Aussi, même si plusieurs semblent connaître l’histoire de leur péripétie du FestiVoix 2015, elles continuent de raconter cette fois où Camille avait la cheville noire et enflée à cause d’une piqûre de moustique survenue avant d’arriver à Trois-Rivières. Ça lui a valu un séjour de quelques heures à l’hôpital entre la captation d’une vidéo et le spectacle au Temps d’une pinte plus tard dans la soirée. « Mais ça va, je suis en vie », nous rassure-t-elle.
Après cette « tranche de vie », elles enchaînent avec Elephant et Tomodachi. Alors que Laurence est derrière son clavier, le « spot » de lumière sur elle, elle mentionne avec surprise et plaisir » C’est le fun, pas besoin de vous dire de vous taire ». En effet, j’ai rarement vu un public aussi respectueux !
Elles enchaînent avec leur version de la magnifique pièce My funny valentine de Ella Fitzgerald. Dans la lignée des reprises, on a droit à une superbe et étonnante chanson, la pièce Death with dignity de Sufjan Stevens.
S’enchainent les pièces Easy to read, Watch, Pressure et New York. On a aussi eu droit à une nouvelle pièce qui, avec des paroles comme « What if you stay tonight cauz’ boy you’re my daydream boy », a de quoi nous enchanter. Je suis conquise et j’ai juste envie d’être étendue sur la plage, cocktail à la main ! L’énorme plaisir que le duo avait de faire cette pièce sur scène ne peut qu’être un signe que cette chanson sera un gros « hit » estival.
Après nous avoir envoûtés toute la soirée, les filles ont joué leur plus récent morceauPoisonavec une intensité que je ne les imaginais même pas capables.
Ces files sont charmantes, coquettes, tellement humaines et possèdent des voix uniques et envoûtantes qui me rendent complètement accro !