Le jazz et la philosophie sont descendus de leurs hautes sphères hier soir pour venir partager une idylle avec nous sous la forme de Flâneurs Romantiques. Compte-rendu du lancement du troisième disque de la Troupe, merveilleusement introduit par la performance de Miss Sassoeur & les Sassys.
La Troupe des Flâneurs Romantiques
Pour l’occasion, la Troupe est venue en version full band. Aux quatre membres habituels – soit Gabriel Côté à la guitare, Thierry Sterckeman à la contrebasse (le GROS violon), Audrey-Anne Roberge au saxophone et Alexandre Therrien au trombone à pistons – se sont ajoutés deux des trois musiciens qui ont contribué à l’album : Philippe Grant au piano et Édouard Poliquin-Michaud à la batterie.
Afin de mettre la table, le groupe a commencé avec quatre pièces de leur dernier album, Égoportrait. Les accords bien placés du pianiste et les rythmes originaux du batteur sont venus ajouter de nouvelles couleurs aux chansons qu’on connaissait déjà et la formule à six musiciens permettait de bien accompagner chaque solo.
Grâce à une «transition extraordinaire», telle qu’annoncée par Gabriel Côté, nous sommes ensuite passés aux quatre pièces de résistance qui composent La simultanéité des contraires. On a été agréablement surpris par la fougue des musiciens dans les parties improvisées. La légèreté a tout de suite donné le ton du troisième album : on y retrouve le mélange (ou plutôt le contraste) entre le jazz cool et langoureux du premier et le groove sous-jacent du deuxième. Cependant, c’est avec La diaphanéité qu’on a pu remarquer que le groupe avait aussi exploré de nouvelles avenues avec ce disque, sans doute en raison de la collaboration de nouveaux musiciens.
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On ne peut aborder la Troupe des Flâneurs Romantiques sans parler de leur auteur-compositeur et porte-parole Gabriel Côté. À travers ses interventions d’éternel philosophe – déstabilisantes, mais toujours drôles – il nous guidait à travers les pièces ou nous racontait des anecdotes plus ou moins douteuses. Après La simultanéité des contraires et Égoportrait, ce dernier nous a invité à entendre aussi quelques pièces de leur tout premier album, apparemment «extraordinaire pour faire ses devoirs ou pour accompagner les actes de l’amour». Après avoir laissé beaucoup de place à ses musiciens dans les premières pièces, Gabriel a choisi cette occasion pour nous montrer de quoi il était capable.
Au rappel, le groupe a redoublé d’énergie pour nous livrer un standard retentissant : Tenor Madness de Sonny Rollins.
Miss Sassoeur & Les Sassys
Quoi de mieux pour commencer la soirée que la belle découverte musicale que fut Miss Sassoeur, la chanteuse principale, et les Sassys, ses choristes? Avec leur mordant, leur attitude et leurs chorégraphies, les membres du groupe qui «a plus de S que toé» ont vite installé une belle ambiance. Le public, timide mais attentif, n’avait besoin que de cela pour se laisser aller graduellement à son enthousiasme. Décidément, le groupe avait travaillé sa mise en scène.
En revisitant différentes musiques populaires d’influence afro-américaine ou latine (soul, gospel, blues, Motown, calypso, habaneras, etc.), le groupe de Montréal trouve son originalité dans ses textes chantés dans une langue qui leur est propre : un post-créole qui mélange anglais, français et jargon québécois pour rythmer les pièces. Les harmonies a capella des choristes recréaient l’ambiance des girl groups des années 1960 tandis que la chanteuse nous charmait avec sa voix riche en émotions et très soul. Nul besoin d’autre chose qu’un clavier pour accompagner le tout.
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Chronique : T’ES OÙ SIMON ?
Depuis ses ébats littéraires infidèles avec Arielle Galarneau au lancement de Lesbo Vrouven, mon chroniqueur Simon Provencher a apparemment pris l’habitude de délaisser mes articles du Pantoum. Il a dit qu’il avait un spectacle en même temps que le mien, mais je ne le crois pas. MENSONGE. J’ai essayé d’être drôle à sa place, mais je n’ai pas autant de talent que lui. REVIENS SIMON ! JE TE JURE QUE JE VAIS CHANGER !