Tire le coyote Mitan (La Tribu) 22 janvier 2013 |
Si, comme moi, vous aimez votre folk avec une bonne touche de country, vous allez apprécier énormément Mitan, la nouvelle offre de Benoit Pinette, alias Tire le coyote.
Enregistré à l’Espace Hyperion à Québec (l’ancienne église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier), Mitan est en album inspiré d’Ennio Morricone et de ses westerns poussiéreux. Attention cependant, ce n’est pas parce que l’album « goûte le sable », selon son auteur, qu’il n’est pas magistralement enregistré. Pinette a réalisé l’album lui-même et il s’est plutôt payé un preneur de son professionnel. Ça paraît. Tout est mis en valeur à la perfection sur Mitan, que ce soient les guitares (acoustiques, électriques ou lap steel), l’excellente voix de coyote traqué de Pinette, ou celle de Chantal Archambault, qui accompagne Pinette dans ses complaintes.
C’est la même chose pour les paroles : Pinette est un excellent poète du quotidien. Il parle d’amour, de mort, de douleur, mélange le tout, joue avec les mots, toujours avec le ton juste. Deux petits exemples : L’âge d’or vaut rien est à brailler avec son histoire de p’tit vieux triste à mourir qui vient tout juste de perdre sa femme. Jésus est la complainte jouissive d’un gars qui n’en fera jamais assez pour celle qu’il aime, même s’il fait plus que son possible et donne son 220 %. Cette chanson témoigne d’une grande maîtrise du genre par Pinette. C’est ça, le country. Ça souffre. Ça fait mal. Ça s’est fait trahir. Ça vieillit.
Surtout, quand c’est bien fait comme le fait Tire le coyote, c’est beau. Très beau.
En résumé, si vous aimez le country-folk, si les paroles ont de la valeur pour vous et si vous appréciez les albums qui sonnent bien, Mitan de Tire le coyote est tout à fait approprié.
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