L’année 2015 fut chargée en émotions et en contenu pour les membres de Mort Aux Pourris (MAP). En plus des quelques concerts (dont quatre encore à venir) qu’ils ont donnés au Québec, trois membres du groupe ont trouvé le temps de faire revivre un de leurs autres groupes : Achigan. Pour faire suite à leur premier opus Au fond des toilettes du monde paru en 2010, le trio nous offre La Société du Mépris en exclusivité sur Bandcamp.
Qui est ce fameux trio? À la voix et à la basse, Christian Jacques est présent avec une voix déchirée et des textes mordants. Guillaume Guité et Simon Vivier sont respectivement à la guitare et à la batterie. Bien que La Société du Mépris soit produit de façon indépendante, un quatrième joueur s’est joint au trio initiale pour bien ficeler l’album. Jef Fortin, connu pour son travail avec Mute et Anonymus, réalise l’album.
Qu’est-ce que La Société Du Mépris? Une bonne dose de punk d’une trentaine de minutes qui vient ridiculiser les méprisants qui composent notre société. L’ouverture sur Minou gentil prouve tout de suite qu’Achigan est dans une sonorité beaucoup plus lourde que Mort Aux Pourris. Les paroles crues écorchent pratiquement tous les mieux nantis de la Capitale-Nationale et même de la province. Aux travers des onze pièces de l’album, Richard Martineau, les gouvernements provincial, fédéral et municipal, le port de Québec et le magasine Prestige se feront tous un par un ridiculiser. C’est d’ailleurs la plus grande force de cet album. Les textes, les métaphores, les comparaisons et les sujets abordés sont tous bien choisis. La lecture des paroles vient ajouter une deuxième dimension à cet album, car la sonorité peut parfois être trop divergente par moment. Je conseille, d’ailleurs, vivement de faire une écoute active avec le livret de parole.
En effet, la sonorité peut parfois faire sursauter. Je pense à la (courte) pièce Personne ne mérite d’être adulé, où l’on se rapproche parfois d’une sonorité métal, autant au niveau instrumental qu’au niveau du registre vocal de Christian Jacques. Les paroles sont dignes des meilleurs albums punk qui ont vu le jour depuis les heures glorieuses du genre. Le côté musical vient parfois, par contre, nous perdre. Malgré tout, il y a de magnifiques perles sur cet nouvel effort d’Achigan. Je pense, entre autres, à La Pêche Miraculeuse, qui vient nous faire rire avec ces magnifiques comparaisons et métaphore relié au monde de la pêche et aux communicateurs de notre province.
Sans toujours dénoncer des problèmes politiques directement, le groupe nous envoie de magnifiques compositions qui font réfléchir sur divers problèmes de société comme le suicide et notre réaction face à la mort. Je vous conseille vivement d’écouter, et de lire, les pièces M’étendre sur une glace et Moïse, la bonne nouvelle.
Malgré les textes très intéressants, il n’y a aucune révolution au niveau de la sonorité punk/métal, qui d’ailleurs, se confond parfois. Le contenu propre au Québec, mais aussi à la région de Québec, ce qui peut, et devrait, conscientiser plusieurs d’entre nous sur divers sujets. Le manque de cohérence musicale au rythme de l’album peut venir déranger, nous sentons que ce disque est un amalgame de simples sans lien entre eux. Par contre, l’écoute fut très agréable et les textes irrévérencieux des gars d’Achigan sont magnifiques. Après quelques écoutes, on se rend compte qu’il y a de nombreux vers d’oreille qui pourraient décidément devenir des pièces cultes de la musique punk québécoise. L’écoute en vaut la chandelle, et je n’ose imaginer ce que ça aura l’air sur scène.
Le lancement officiel de l’album La Société du Mépris aura lieu au Knock-Out (832 Rue Saint-Joseph Est) le 10 septembre 2015 en formule 5 à 7 en ouverture d’Envol et Macadam. Le groupe ouvrira ensuite pour MAP à Montréal lors du festival POP Montréal le 18 septembre prochain ainsi qu’à Rouyn et Sherbrooke les 19 et 26 septembre. Pleins de bonnes occasions de voir un bon shows de punk à roulette francophone!
Ce soir, direction l’Impérial Bell pour la dernière journée du Festival d’Été de Québec 2015. Avec trois groupes punks gonflés à bloc, la soirée ne pouvait qu’être excellente. En tête d’affiche, nul autre que le fameux groupe punk Mort Aux Pourris (MAP)! Les révoltés de Québec fêtaient leur 20ème anniversaire sur la scène de l’Impérial de Québec. En amuse-gueule, deux groupes d’ici, soit Cobrateens et Carotté. Retour sur une soirée survoltée dans un Impérial trop peu rempli.
Le coup d’envoi est donné avec quelques minutes de retard par le groupe de Québec Cobrateens. Le groupe de Rox Arcand (du Knock-Out) a offert la deuxième performance la plus courte du festival avec environ 25 minutes. Par contre, tout comme les champions en titre de la plus courte prestation (les Foo Fighters avec vingt minutes), le trio a donné tout ce qu’il avait. C’était éclaté, énergique et un coup de départ sans faute pour cette soirée punk. Ne prenant pas de pause entre les chansons, les membres du groupes alternent leur tour de chant. Corde de guitare brisée, ce n’est pas un problème, le show continue avec la même fougue. S’amusant sur scène, car oui l’alcool se buvait à la bouteille même, la chanteuse décide de changer les paroles d’une chanson pour «Guillaume Guité à la jambe cassée!» en référence à la tête d’affiche de la soirée. À un moment, deux hommes sont montés sur scène pour cracher de l’eau sur Rox Arcand. L’ambiance était là, la prestation était digne d’un concert punk des plus classiques, c’est réussi de A à Z pour le groupe de Québec.
Dès 20h45, nous changeons de registre complètement avec le folk-traditionnel-punk du groupe Carotté. Qu’est-ce que c’est Carotté? C’est un mélange de Fred Pellerin, de Mes Aïeux et d’un groupe punk classique de votre choix. Ajouté des habits de fermiers et un chanteur des plus énergiques et vous avez la recette gagnante. En effet, dès leur arrivée sur scène, le public découvre l’univers éclaté du groupe de Neuville. Ils sont tous vêtus comme nos ancêtres, mais ils sont prêts à nous livrer une belle leçon de folklore remis à la sauce punk. Le leader du groupe, Éric Roberge, est tout simplement incroyable. Il a une énergie contagieuse qui sait faire lever une foule.
Entre les chansons, nous avons eu droit à quelques leçons d’histoire (souvent tournées en blague).
«Nos ancêtres nous ont dit de cultiver nos terres, d’en prendre soin et de les protéger… pas de se faire enculer par des pipelines!».
C’est le genre de leçons «historiques» auxquelles le public à eu droit pendant les 45 minutes de la prestation.
Avec du violon, des cuillères et du banjo, tout était en place pour quelques numéros de danses carrées au parterre qui se sont vite transformées en mosh pit. Quelques chansons avant de nous quitter, les gars de Carotté ont invité un de leurs précieux collaborateurs et ami Vincent Peake (Grimskunk, Groovy Aardvark) à prendre part au spectacle. Nous avons eu droit à une reprise de « Tape la Bizoune » d’Oscar Thiffault. Sommes toute, c’était très intéressant de voir ce spectacle, même si parfois cela peut paraître redondant du côté musical.
Le clou de la soirée était attendu dès 21h50. Je parle ici du 20ème anniversaire de MAP! Pour l’occasion, le gars de MAP ont décidé de mettre le paquet. En ouverture, Guillaume Guité, qui s’est malencontreusement cassé une jambe ce printemps, est arrivé dans un trône à la Dave Grohl! Le ton était donné : nous étions bel et bien dans un concert de MAP. Dès les premières notes de La Tête dans le Cul, le fans ont tout de suite débuté les mosh pit et les intrusions sur scène pour faire du crowd surfing. L’action était située au parterre, car malheureusement, le balcon était fermé. Par contre, cela n’a pas refroidi les gars de MAP qui ont donnée tout un concert.
Il y a sept personnes sur scène. Simon Vivier à la batterie, Jasmin Robitaille à la basse, Patrice Boudreault et Guillaume Guité à la guitare, Guillaume Tardif au saxophone et deux trompettistes.
Alternant entre du plus vieux matériel et leur plus récent opus datant de 2006, le show est très bien dosé. Le concert a pris un virage bien différent, encore plus survolté qu’il l’était déjà lors de la pièce À la vie comme à la guerre. Jouant avec une énergie qui rappelle les plus grands noms du mouvement punk, les membres de MAP sont déchainé. Le saxophoniste Guillaume Tardif, qui était le leader du concert, vivait littéralement un des plus beaux moments de sa carrière. Il était si heureux de jouer devant le public de Québec. Il a joué, et je le cite, avec «l’énergie du désespoir».
En 2008, MAP a joué son dernier concert ici, à l’Impérial de Québec. Oui, il y a eu le Rockfest, mais c’était important de rejouer ici, à Québec, pendant le festival, devant nos amis, notre famille et devant vous, les fans! – Guillaume Tardif
On nous annonce un invité de choix pour la prochaine pièce. Les lumières s’éteignent et laissent place aux projections de Stephen Harper qui joue du piano. Les huées sont énormes, mais elle se taisent dès le début de la performance du groupe. Les membres de MAP lancent, comme une tonne de brique, leur succès Harpeur. Chaque album du groupe a eu droit à quelques pièces en concert. C’était réellement un cadeau pour les fans et un retour sur une discographie de 20 ans de métier. C’est le point important de ce concert je crois. Voir, après 20 ans, des passionnées de musique revenir sur scène et trippé comme jamais. C’était si beau à voir. Rox Arcand vient rejoindre le groupe pour interpréter une pièce du premier album de MAP, datant de 1999, Injustice for All. Les fans sont très nombreux à être heureux d’entendre du vieux matériel.
Guillaume Tardif demande aux spectateurs de se rapprocher et de faire des mosh pit, car c’est leur dernière occasion d’avoir autant de plaisir devant un show de MAP, car ce sera visiblement le dernier. Les admirateurs du groupe s’exécutent et vivent un moment incroyable sur la J’en ai du bon, qui était très attendue du public. Les membres de Carotté viennent même faire un tour sur scène pour chanter avec Mort Aux Pourris.
Nous avons eu droit à un moment de tendresse et d’émotion pendant ce concert. Oui, dans la musique punk, c’est violent, dénonciateur, politisé, mais il y a aussi des émotions, des humains derrière cela. En formule trio, Simon Vivier quitte sa batterie et lance un message à sa fille qui est maintenant en âge de comprendre la prochain chanson. Il lui la dédie, et nous apprend que ce sera le premier, et le dernier, concert de MAP auquel elle assiste. À mes filles est lancés avec un écoute attentive des spectateurs. C’était un magnifique moment.
Après 600 concerts, jouées entre 1995 et 2008, le groupe était au top de sa forme. C’était le meilleur retour que le groupe et les fans pouvaient espérer. Nous quittons après No Logo, mais quelque magnifiques pièces furent jouées, comme vous pouvez le voir dans la grille de chansons. Merci à tous les artisans qui ont fait en sorte que ce retour se réalise. Merci aux membres du groupe de s’être donnée comme jamais sur scène. On se revoit dans 20 ans?
Grille des chansons (MAP):
La Tête dans le Cul
Effort de Guerre
La bourse ou la vie
Carbone 14
À la vie comme à la guerre
Harpeur
For I’m Dead
Tel père, tel fils
Chacun pour soi
J’en ai du bon
26 décembre dans un centre d’achat
L’éden des cennes
À mes filles
No Logo
Malocervo
Yannick est mort
Repose en paix
All You’ve Got To Ask Yourself
Un Grain de Sable dans l’engrenage
testostérone
Jésus Ben Laden
Ya Basta
Les chansons en italique ont été jouées au rappel.
Cela fait 20 ans déjà que Mort aux Pourris, mieux connu sous le nom MAP, est né. Il y a 20 ans, le punk était fort et présent sur plusieurs étiquettes de disques majeures. Il y a 20 ans, nous étions en plein dans un deuxième référendum. Il y a 20 ans, dans le centre communautaire de Cap-Rouge, un groupe de jeunes révoltés de la ville de Québec se pointait pour la première fois sur scène pour leur premier concert devant public. Étaient-ils conscients, à ce moment-là, que, 20 ans plus tard, le plus gros festival de musique rock du Canada annoncerait leur grand retour sur scène en exclusivité? J’en doute fort.
La carrière de Mort Aux Pourris est incroyable. Nous avons devant nos yeux un groupe de la scène locale de Québec qui a fait énormément de chemin, semé d’embuches, mais qui a tenu ses convictions politiques et musicales jusqu’au bout, soit en 2008. C’est cette année-là que MAP a décidé de se retirer de la vie musicale. Nous y sommes, aujourd’hui, en 2015, soit sept ans plus tard, et nous assistons au retour de ce groupe punk mythique québécois. C’est pour cette occasion que nous avons rencontré le groupe, un dimanche soir, dans leur studio de répétition, pour parler de ce fameux retour tant attendu par plusieurs admirateurs de partout au Québec.
La mouture 2015 du groupe est composée de Simon Vivier à la batterie, Jasmin Robitaille à la basse, Patrice Boudreault et Guillaume Guité à la guitare et finalement Guillaume Tardif au saxophone. Nous les avons tous rencontrés pour une entrevue d’une trentaine de minutes en plus de pouvoir assister en exclusivité à quelques pièces du groupe qui seront jouées lors des deux concerts prévus à l’horaire 2015 du groupe.
D’entrée de jeu, nous discutons tous ensemble du retour du groupe. Comment ça s’est fait, ce retour? Le groupe me dit que ça fait plusieurs années qu’ils voulaient faire un retour sur scène. En 2013, soit cinq ans après la mort de MAP, le groupe est passé très près de faire un retour pour faire quelques dates dans le but de commémorer les cinq années d’inexistence du groupe. Après diverses discussions qui n’ont pas abouti, ce retour est écarté des plans. En 2015, pour les 20 ans du groupe, il y avait une forte volonté de reprendre la route pour quelques concerts.
En 2014, à l’automne pour être précis, les membres du groupe se sont retrouvés entre eux pour faire quelques jams. Rien d’officiel, seulement du plaisir. C’est d’ailler le mot d’ordre de ce retour : le plaisir avant tout. Après ces séances, le groupe avait une volonté de revenir sur scène et les démarches se sont enclenchées en 2014 pour un retour en 2015.
C’est à partir de là que nous parlons un peu du Rockfest. Un des membres du groupe me dit qu’Alex Martel, créateur et programmateur du festival, adore faire des réunions lors du festival. Cela fait plusieurs années qu’il essaie de faire revivre MAP, mais le groupe décline les offres. Cette année, ce fut différent. Le groupe a accepté l’offre du Rockfest, mais à certaines conditions. Sans entrer trop dans les détails, le groupe me dit que le Rockfest demande l’exclusivité de la réunion. C’est très commun dans les festivals, surtout en ce qui a trait aux réunions de groupe. Le groupe tenait à faire un spectacle dans leur patelin lors de cette tournée, il a donc négocié de pouvoir apparaitre sur la programmation du Festival d’Été de Québec. Alex Martel a accepté cette condition et le groupe aura donc deux dates de spectacles cet été. C’est certain, d’après ce que j’ai entendu, qu’Alex Martel et le Rockfest ont pesé fortement dans la balance pour ce retour. L’offre, en plus de la célébration des 20 ans, tout était en place pour que le retour ait lieu.
Le gérant de la tournée Patrick Labbé est aussi une des causes du retour. En effet, il s’occupe à temps plein de ce projet. Le groupe affirme qu’il est une motivation supplémentaire, car il règle tous les détails techniques et aide les musiciens à ce que tout soit parfait pour le grand jour.
Nous abordons maintenant le présent. Comment se porte le groupe en date d’aujourd’hui? Comment se déroule le retour? Depuis les démarches de 2014, les membres du groupe se rencontrent sporadiquement pour des pratiques non officielles, très décousues. Les membres de MAP affirment que la sauce a repris très vite. La chimie est pareille qu’auparavant rajoute-t-il. Le nombre de pratiques s’est intensifié depuis et à partir de janvier 2015, le tout est devenu temps plein. Lorsque j’ai assisté à leur pratique en studio, je peux vous dire que le groupe avait une motivation d’enfer et qu’il était en forme. La rencontre a eu lieu à la mi-mai, il reste donc plus d’un mois pour peaufiner quelques détails, mais tout semblait prêt et le groupe a hâte de retrouver ses admirateurs sur scène.
Nous divergeons un peu et parlons de la scène punk. Mort aux Pourris est, au Québec, un des plus grands groupes de ce courant musical. Qu’en est-il de la scène punk en 2015, autant au Québec qu’à l’international? Il est vrai que ce courant musical est toujours présent, mais est en transformation et en voie d’extinction. Il suffit de voir l’affiche 2015 du VANS Warped tour pour en avoir la preuve. Les membres de MAP sont-ils en accord avec moi? Ils ont réfléchi longuement à la question et ils ont nuancé mes propos. Ils croient que la musique punk s’est diversifiée avec les années. Il y a eu une transformation de la musique punk et ce style s’est mélangé avec d’autres genres musicaux. Il y a de plus en plus de genres musicaux et ils voient cela d’un bon oeil, car il y a une grande démocratisation de la musique, et c’est pour le mieux. Les gars de MAP m’ont dit qu’ils ont toujours été détachés du punk traditionnel. Ils sont une classe à part et ils ne se sont jamais soucié de quels mouvements ils étaient issus réellement.
Vous savez, MAP, en plus d’être une figure de proue du punk québécois, a toujours été un groupe politiquement engagé. Nous abordons donc le climat de tension qui règne en 2015 politiquement au Québec. Les gars en ont beaucoup à dire à ce sujet. Ils me disent que depuis la séparation du groupe (2008), il y a beaucoup qui a changé pour arriver à 2015, mais pas vraiment en politique. Les propos des premières chansons de MAP sont toujours pertinents en 2015 selon le groupe… et c’est dommage qu’il y ait si peu de changement. L’écho des chansons de MAP est encore présent. De fil en aiguille, nous discutons des réseaux sociaux. En 2008, MAP n’était pas sur Facebook. Jasmin Robitaille me confie qu’il a créé un profil Facebook en 2008 juste avant le spectacle d’adieu du groupe pour inviter des gens. Il y a des effets pervers aux réseaux sociaux, et ils sont reliés à la politique. Avec les réseaux sociaux, il y a une polarisation des camps. Il devient difficile de voir les vrais enjeux rajoute un des membres du groupe. On ressent que la flamme est encore vive dans les propos des membres du groupe. La politique, les injustices, les mouvements sociaux, c’est leur branche.
C’est à ce moment que Simon Vivier me parle de leur nouveau Facebook. À la base, ça semble peu pertinent d’en parler, mais détrompez-vous. Avec MAP, tout a une pertinence. Le groupe, pour marquer son retour et démontrer tout ce qui s’est passé en politique depuis la mort de MAP en 2008, le groupe a créé une campagne ‘marketing’ 2.0. En effet, sur leur page officielle, le groupe a décidé de mettre en ligne des images intitulées Depuis la mort de MAP… qui ont pour but de montrer toutes les injustices qui ont eu lieu entre 2008 et 2015 que le groupe n’a pu parler dans ses chansons. Très original et instructif comme façon de marquer son retour. Vous êtes curieux? C’est disponible ici.
La question que plusieurs se posent : Y aura-t-il du nouveau matériel de Mort Aux Pourris prochainement? La réponse fut simple et unanime : NON. Le groupe est de retour pour une période bien définie, soit l’été 2015. Ce n’est pas pour enregistrer un nouvel album, mais bien pour remonter sur scène. Nous pouvons mettre aux oubliettes tous nos espoirs d’un nouvel album de la formation québécoise.
Nous concluons notre entretien sur les deux concerts à venir. Le premier aura lieu le samedi 20 juin au Amnesia Rockefest (17h45 scène Budweiser) et le deuxième sera à l’Impérial Bell le 19 juillet dans le cadre du Festival d’Été de Québec. À quoi s’attendre lors des deux concerts? Deux spectacles totalement différents me disent-ils. Le premier sera éclaté, puissant et physique. Le groupe n’a que 45 minutes sur scène pour marquer son retour. Le concert sera concis et crinqué. Ce sera du punk rentre dedans me dit un des membres. Pour les deux concerts, on s’attend à un dosage de vieux et de matériel plus récent (Repose en Paix parue en 2006). Pour avoir vu la grille provisoire des chansons, je peux affirmer (sans en dire plus), que le dosage est parfait et les succès s’enchaineront. Un des membres me dit qu’ils font le spectacle pour eux et pour les fans.
Pourquoi les deux spectacles seront différents? Parce que le deuxième est plus long essentiellement. Avec une heure et demie de temps de scène au Festival d’été de Québec, le groupe pourra jouer du punk énergique et faire plus de pièces de leur répertoire. Les vieux fans seront un peu plus comblés, car il y aura plus de pièces du vieux matériel des débuts de MAP.
Peut-être des invités surprises joindront les gars de MAP sur scène lors des concerts… je ne peux en dire plus. Pour conclure, j’ai posé la question à savoir s’il y aurait des concerts supplémentaires d’ajoutés à l’itinéraire. On me dit que leur période de temps (été 2015) ne leur permet pas vraiment d’avoir d’autres concerts. Officiellement, il n’y a que deux concerts à l’horaire… mais qui sait, peut-être ont-ils plus d’un tour dans leurs sacs les gars de MAP?
En plus des deux concerts, soit le Rockfest (billets ici) et le Festival d’été de Québec (billets ici), le groupe prépare un film sur leur retour. La forme du film (web, court-métrage, long-métrage, documentaire, concert filmé) est encore inconnue. Même le groupe ne sait pas où ça s’en va. Par contre, des images sont tournées depuis le début des répétitions.
Merci infiniment aux cinq membres du groupe de nous avoir accueilli dans leur studio et à Patrick Labbé de nous avoir laissé rencontrer le groupe. ecoutedonc.ca sera de la partie au concert à l’Impérial Bell le 19 juillet prochain.