Le vendredi 10 mars dernier, le Trou du Diable nous a offert une soirée forte en riffs.
La soirée a débuté par la première visite au Trou du Diable du groupe Our Darkest Days, dont les membres ont apprécié le couvert et la bière. Je n’invente rien, c’est eux qui le disent. Quant au public, il a apprécié leur punk rock, que je vous invite à retrouver dans leur album sorti en novembre dernier, A Common Agony.
Leur prestation a été suivie par celle de Dirt Cannon. Ces habitants de Lanaudière sont des habitués de la place. J’aime toujours retrouver leurs riffs mélangeant punk, rock et métal dans d’énergiques prestations scéniques qui ne manquent pas d’animer le public. À voir et à revoir.
Enfin, tête d’affiche de la soirée, ce fut au tour de Mute de monter sur scène. Fort de leur cinquième album Remember Death, sorti en octobre dernier chez Bird Records, ils ont fini de mettre le feu au public venu nombreux. Leur set était rodé; ils l’ont déjà tourné en Europe l’automne dernier, et on sent l’expérience du groupe, qui existe depuis dix-huit ans. Une chose semble sûre, cela ne devrait pas s’arrêter demain.
Cette année le festival Envol & Macadam fête ses vingt ans, c’est pas rien ! Voici mon petit compte-rendu de cette première (de trois) soirée(s) d’anniversaire, qui faute d’avoir été mémorable – à mon humble avis, s’entend – aura eu ses bons moments !
Avant tout, je dois préciser que j’ai dû arriver quelque peu en retard pour le début des festivités à l’îlot Fleurie – c’est la faute de mon voisin trop bavard ! – ce qui fait que j’ai dû manquer la prestation de Fullcount. J’aurais vraiment aimé couvrir leur show, d’autant qu’ils sont de Québec. Enfin, désolé Fullcount, une prochaine fois, c’est promis !
Donc :
19h30 – Brightlight city
En arrivant sur le site, la première chose qui m’est passée par la tête c’est « ouain, les viaducs en béton ça doit pas être génial pour la sono … ». Je ne m’étais clairement pas trompé. Du début à la fin de la soirée, le son du spectacle aura oscillé entre « correct » et « carrément exécrable ». Je ne crois pas que le technicien ait fait un mauvais travail – quoique tout au long de la soirée, les guitares auraient gagné à être plus fortes – mais avec une telle acoustique, on ne peut clairement pas faire de miracle. Je ne sais pas si les années précédentes E&M se déroulait au même endroit, mais on repassera pour le choix de l’emplacement (dont le cachet quelque peu métropolitain n’est pas sans déplaire, j’en conviens). Enfin, je suis arrivé à temps pour voir Brightlight city, le deuxième groupe en liste. Malgré un début de spectacle au cours duquel le son des guitares brillait (non, je n’ai pas fini de m’en plaindre) par son absence, j’ai apprécié la prestation du groupe britannique. Faisant dans un punk rock indie assez léché, les gars de Brighlight ont donné une performance très honnête et énergique, visiblement très contents d’être au Québec et malgré une foule encore maigre et très peu réchauffée. J’ai apprécié la sonorité british du groupe qui – pour une raison qui m’échappe – m’évoquait la musique de Oasis (disons Oasis sur les amphétamines!) ainsi que l’originalité des compositions.
20h – The Dread Crew of Oddwood
Je me suis un peu fait plaisir en quittant pour un instant l’Îlot Fleurie, me rendant au complexe Méduse sur mon vélo pour assister au show de The Dread Crew of Oddwood. En jetant une écoute, via youtube, des différents groupes sur la programmation d’E&M, j’ai été agréablement surpris de tomber sur cette bande de joyeux pirates qui font dans ce que je qualifierais de Folk Metal Acoustique. Sérieusement, c’est gars là sont vraiment des crinqués et sont particulièrement crédibles dans leurs rôles de pseudo-pirates-gitans-vikings-barbares (dans l’ordre que vous voudrez). J’ai toutefois été quelque peu déçu du public qui ne semblait pas être d’humeur dansante ! Les gens oublient souvent que c’est aussi le public qui fait le show. C’est pourtant pas tous les jours qu’on a devant soi une bande de barbus sanguinaires munis d’instruments traditionnels qui se démènent comme des damnés pour nous raconter en chanson leurs sagas burlesques. Il me semble que c’aurait été une pas pire occasion pour donner de la patte un peu non ? En tout cas, une prestation tout de même très divertissante de la part du Dread Crew. À voir !
20h30 – Mute
Mon coup de cœur de la soirée a indiscutablement été Mute. À mon sens, ils ont volé la vedette à Millencolin. Ici je dois faire aveu honteux : le petit gars du Saguenay que je suis n’avait jamais vu auparavant de concert de Mute. J’avais bien quelquefois jeté une oreille distraite à leurs albums, mais sans plus. Ce soir j’ai donc pris une solide claque sur la gueule ! Ces gars-là, tout vétérans qu’ils sont – sont littéralement des bêtes de scène. Ça parait qu’ils trippent à jouer, qu’ils ont ça dans le sang et qu’ils ont à cœur de donner un bon show. D’ailleurs, ça parait quand un groupe est supporté par une fanbase : le public de l’Îlot Fleurie – pas mal plus fourni à ce moment-là de la soirée – était en feu. C’était beau de voir les gens se jeter dans le pit tout sourire et les yeux brillants, chantant en chœur les paroles de chaque chanson.
Encore une fois, j’aurais vraiment apprécié, à ce moment plus qu’à tout autre, que les guitares soient plus fortes. Les guitaristes de Mute sont vraiment excellents et les lignes de guitare sont tout à fait originales et intéressantes. Dommage à ce niveau. Autre remarque négative : c’est quoi l’idée de faire des tests de son sur l’autre scène pendant que Mute jouent ?!?! D’une part, il y avait surement eu des soundchecks durant la journée; d’autre part, il me semble que d’habitude, si vraiment besoin il y a, on fait ce qu’on appelle des « line check ». Certes ça dérange un peu le public, mais certainement moins que lorsque les tests de son enterrent le band qui est en train de jouer. Un peu de respect envers les musiciens n’aurait pas fait de tort ici.
Enfin, ceci étant dit, les gars de Mute ont eu la gentillesse de nous apprendre qu’ils allaient prendre une pause pour se consacrer à leur prochain album. On a bien hâte d’entendre ça ! D’ici là, j’aurai surement acheté tous les albums précédents. Je n’ai que du positif à dire de cette performance. Si vous ne connaissez pas Mute, je vous assure que vous vous devez de pallier à votre ignorance. Chapeau bas !
21h30 – Millencolin
J’avais quand même hâte de voir Millencolin. J’ai passé pas mal de temps dans ma jeunesse à me péter la gueule en essayant (je dis bien essayant) de faire des kickflips sur leur musique. Malheureusement leur prestation m’aura laissé quelque peu indifférent. J’ai bien esquissé quelque chose comme un sourire lorsqu’ils ont joué quelques-unes de leurs vielles chansons, « Fox » notamment, mais de manière générale, bien que les gars aient donné un bon show, je ne peux pas dire que j’ai beaucoup apprécié. Je crois que ça avait un peu à voir avec l’attitude générale du groupe ou, peut-être à mes oreilles qui n’en pouvaient plus du son de la batterie qui résonne sur les viaducs. Enfin, le public a tout de même été très enthousiaste et a reçu le groupe avec beaucoup d’entrain. Une belle soirée, il me semble !
Cette année encore, le festival Envol & Macadam offre une programmation qui ne risque pas d’être ennuyante :
si, ces dernières années, côté punk, E&M a vu passé sur ses planches de gros noms comme NOFX ou encore les Planet Smashers, ce sera maintenant au tour de Milliencolin, Mute et Rise Against de faire résonner l’îlot Fleurie le jeudi 10 et vendredi 11 septembre. À noter aussi la présence de Bigwig qui n’en sont pas à leur premier show dans la Vielle Capitale. D’ailleurs, parlant local, c’est Fullcount et Rogue River qui auront la lourde tâche de briser la glace lors de ces deux soirs.
Le jeudi soir, il faudra bien se piquer une petite course de l’îlot Fleurie au Cercle – c’est ce que je ferai en tout cas – pour ne pas manquer Suburban House Thieves. Ceux qui ne trippent pas punk – ou ceux qui ne se seront pas dit, comme moi « je ne peux tout de même pas rater Millencolin, je les ai tellement écouté me pétant la gueule en skateboard lors de mes jeunes années » – pourront avant cela jouer au bubblehead sur le beat de We Are Monroe et Men & Company.
Je parlais de piquer une course le jeudi soir. En fait, si vous êtes aussi curieux que moi, vous devrez peut-être porter vos espadrilles : je sais pas pour vous mais, même n’étant pas très « folk metal », j’apprécie voir une bande de pirates se faire aller la tignasse en grognant des récits de pêche au Kraken ou encore reprenant à leur sauce un maintenant classique remix youtubesque. En tout cas, ça se passe au Complexe Méduse avec Dread Crew of Oddwood, just sayin’.
Le samedi va décidément être une grosse journée pour les techniciens de l’Îlot Fleurie : de la musique de 14h à 22h, 13 bands en ligne… je soupçonne que le café et les boissons énergisantes vont être au rendez-vous ! Enfin …
Ça fait plusieurs années que j’ai pas vu Despised Icon et j’avoue être assez curieux de les revoir, ignorant que je suis de ce qu’ils ont fait récemment. D’ailleurs, je croyais qu’ils avaient fait leur dernier show en 2011. Faut croire que j’ai pas fait mes devoirs là-dessus : quelqu’un pourra peut-être mettre à jour mes données entre deux stage dive. En tout cas, pour ce que j’en sais, Despised ont toujours donné des spectacles d’une grande qualité, alliant un death metal technique rapide et brutal à une présence scénique très marquée. Amateurs de « pig squeals », de blastbeats et de breakdowns, c’est là que ça se passe samedi !
Il faudra ensuite – pour ceux, entre autres, qui auraient, en compagnie des techs, abusé du café ou de la boisson énergisante – se rendre à 23h30 au Scanner, ne serait-ce que pour entendre les gars de Grand Morne qui seront épaulés de Brightlight City et d’Amortal; ou bien encore au Complexe Méduse où Ben Caplan apaisera vos oreilles meurtries par les décibels et comblera, j’en suis certain, vos envies de folk bien chevelu.
Pour voir la programmation complète du Festival Envol & Macadam :
C’est aujourd’hui qu’Envol et Macadam a dévoilé sa programmation complète. Le festival se déroule toujours dans le décor urbain de l’îlot fleurie et accueillera encore cette année une pléiade de groupes principalement punk / hardcore et métal. Des vétérans internationaux comme Rise Against, Millencolin et les nouvellement ajoutés Bigwig partageront la scène avec des groupes locaux comme Mute et Yesterday’s Ring. Cette édition marque le 20e anniversaire du festival qui s’est promené à plusieurs endroits avant de faire sa niche sous les échangeurs Dufferin en 2008.
Passeport 39$ pour l’ensemble des trois jours en vente sur lepointdevente.
Pour plus de détails vous pouvez consulter l’ensemble de la programmation ici.
Pour son vingtième anniversaire, nos amis d’Envol et Macadam se sont payé la traite avec de gros noms du punk, du hardcore et du rap comme Rise Against, Millencolin, Taktika, Despised Icon et Mute, entre autres. Même si le festival a longtemps mis l’accent sur la musique forte, il y a toujours un peu de place pour le folk et l’indé et cette année, on aura la chance de voir, entre autres, Yestrday’s Ring (l’alter ego calme et mollo des Sainte Catherines). D’autres noms seront annoncés en juillet. On va surveiller ça pour vous.
On vous rappelle qu’Envol et Macadam aura lieu du 10 au 12 septembre cette année.
En attendant, on ne peut que vous inviter à vous procurer votre laissez-passer le plus tôt possible. Jusqu’au 30 juin, ceux-ci ne sont que 35 $, soit le prix d’une seule des soirées du festival. Vous pouvez vous procurer vos laissez passer chez EXO, sur envoletmacadam.com et sur lepointdevente.com. Les billets réguliers et les laissez-passer VIP seront disponibles à partir du 30 juin.