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    [SPECTACLE] Peter Peter (+ Barbagallo), la Maison de la culture de Trois-Rivières (salle Louis-Philippe-Poisson), 11 mars 2017

    Notre beau pays a eu l’honneur de recevoir Peter Peter et sa bande pour trois soirs seulement. Heureusement, Trois-Rivières et Québec faisaient parties des arrêts, en plus de Montréal.

    Avant d’accueillir l’homme aux yeux de velours, Barbagallo est venu nous surprendre avec leur son pop-rock-folk rafraîchissant. Avec une belle assurance, le toulousien et ses musiciens nous ont livré quelques-unes de leurs chansons. Le chanteur, aussi à la batterie, a, entre autres, chanté la pièce titre de son album Grand chien et a terminé avec la pièce La vérité.

    Le dernier passage de Peter Peter à Trois-Rivières date de 2011 et un concert prévu en décembre 2013 avait même dû être annulé, alors laissez-moi vous dire qu’après plus de six ans d’attente, le public était au rendez-vous, moi la première et Peter Peter a même ajouté « Ça fait longtemps Trois-Rivières, ça fait trop longtemps ».

    Et là, ça y est, mon moment le plus attendu de 2017 est en train de se produire. Tout de noir vêtu, Peter Peter et ses trois musiciens qu’il a amené de France avec lui, Augustin Hauville (claviers), Charlie Trimbour (synthétiseur) et Mathias Fisch (batterie), sont embarqués sur scène. Ils ont tout de suite débuté avec Noir Eden, la pièce titre de son plus récent album, sortie il y a quelques jours à peine (24 février 2017).

    Il était très peu bavard entre les pièces au début, mais son charme, ses déhanchements et des jeux de pieds parlaient d’eux-mêmes. On sentait une petite timidité tout de même assumée, mais surtout, j’ai senti qu’il avait envie de nous offrir sa musique en cadeau. Après quelques pièces du récent album, dont Fantôme de la nuit, No man’s land et Orchidée, il nous a fait plaisir avec Tergiverse, pièce de son premier album éponyme, qu’il dit aimé encore beaucoup. Le public commençait à être bien réchauffé aussi et quelques fois pendant le spectacle Peter Peter a lancé « Vous êtes chauds, putain ». J’imagine que ça voulait dire qu’on était « en feu » !

    La douceur de sa voix et l’intensité des ses interprétations ont fait de Vénus l’un des beaux moments de la soirée. MDMA, de Une version améliorée de la tristesse, a été un beau cadeau, qui a été suivi de Little Shangri-la, un peu plus neutre, mais tout aussi belle et encrée dans le moment présent.

    Je pense que Peter Peter connait bien son public puisqu’il nous a fait son « succès-souvenir », comme il l’a appelé, Caroussel de l’album Une version améliorée de la tristesse. Pendant la pièce Allégresse, qui a suivi Damien, il a quitté la scène pour aller écouter la portion instrumentale dans la salle, debout à l’arrière, l’air moqueur. Il est ré-embarquer sur scène vite et a enchaîné avec Bien réel. Il commençait à se dégourdir la langue et il a demandé au public de chanter avec lui sur la prochaine chanson, Loving game et on n’a eu d’autres choix que d’obéir à son regard enchanteur !

    Peter Peter était tantôt assis devant la scène, tantôt en train de faire un tour dans la salle, alors là, c’était à notre tour de se lever et de faire comme la petite gang en arrière de la foule, c’est-à-dire de danser, sur sa pièce qui je crois est la plus connue; Une version améliorée de la tristesse. C’est cette chanson qui clôturait le spectacle. On était debout les mains en poing, les frissons partout dans le corps et les émotions dans le tapis, jusqu’à ce qu’il décide de sauter dans la salle, de prendre une chaise pour le faire grimper sur une petite table et finir les notes de guitare de la chanson ainsi, au grand bonheur du public, vous l’aurez bien compris.

    En rappel, on a eu droit à une chanson qui n’existe nulle part ailleurs, Noémie. Il est revenu seul pour faire cette chanson, mais il a lâcher quelques « putain » et « ça ne marche pas » puisque sa guitare semblait pas coopérer. Après quelques trop longues minutes à le regarder assis par terre en train de régler ce problème, il m’a fait fondre avec cette pièce inédite. Il a terminé avec Pâle cristal bleu, qui est aussi la dernière pièce de l’album.

    Les derniers sons de la chanson continuaient de jouter d’eux-mêmes et Peter Peter nous a laissé en disant quelque chose que je vais me rappeler longtemps; il a dit « à la prochaine » !

    Dû à de petits problèmes, nous pouvons seulement vous offrir des photos de la première partie:

    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux
    Barbagallo – salle Louis-Philippe Poisson 11 mars 2017 crédit photo: Jean-François Desputeaux

    Karina Tardif

    14 mars 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    Barbagallo, france, musique, Noir Eden, Peter Peter, Trois-Rivières, Une version améliorée de la tristesse
  • [ALBUM] Peter Peter – « Noir Eden »

    [ALBUM] Peter Peter – « Noir Eden »

    Cinq ans après Une version améliorée de la tristesse, Peter Peter est de retour avec Noir Eden, un album enregistré dans différents studios entre Paris et Montréal. Cette nouvelle proposition, fort attendue, nous emmène dans un univers inspiré par Philip K. Dick où les frontières entre le réel et l’imaginaire s’embrouillent.

    Noir Eden, c’est un peu un ovni dans notre paysage musical populaire à l’heure actuelle… Alors que presque tout le monde se lance dans les sonorités folk, Peter Peter, lui, fonce dans la pop électronique, les rythmes dansants et les atmosphères extrêmement éthérées. On avait déjà entendu quelques extraits qui nous avaient mis l’eau à la bouche, ce qui n’avait que contribué à rehausser les attentes à un niveau difficilement gérable…

    C’est d’ailleurs un de ces extraits, Bien réel, qui ouvre l’album. Comme plusieurs, je trouve que cette chanson fait partie des meilleures du répertoire de Peter Peter. Une pièce ultra atmosphérique à souhait, qui fait rêver autant que danser, et qui montre tout ce qu’on peut faire de bien avec une boîte à rythmes, quelques synthés et beaucoup de talent.

    La suite de l’album nous plonge dans des sonorités clairement eighties, mais elles semblent si actuelles qu’un vieux comme moi ne passera pas son temps à se dire « hé, ça ressemble à du Depeche Mode » ou « ça a un petit côté Hall and Oates ». Nosferatu (et son clin d’oeil à Tinder) ferait un hit mondial s’il était sorti en 1987 tellement tout y est accrocheur! Loving Game, originalement écrite pour une certaine… Céline Dion (qui ne l’a malheureusement pas prise), est une bombe pop que Peter Peter s’est réappropriée et qui étonne avec son refrain très soul.

    On parle beaucoup d’années 1980, mais Peter Peter est tout à fait de son temps, comme sur Little Shangri-La, une pièce indie pop sympathique, ou Pâle cristal bleu, qui clôt l’album tout en douceur en prenant une tangente folk et en y ajoutant quelques arrangements savamment orchestrés.

    Noir Eden est un album magnifiquement équilibré, proposant une pop qui pige dans un passé pas si lointain pour regarder loin devant. Un album qui risque de servir de phare pour de nombreux auteurs-compositeurs à venir. Et c’est plus que tant mieux.

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    Peter Peter présentera ses nouvelles chansons au Cercle le 12 mars prochain. Première partie : Barbagallo. (Info)

    Jacques Boivin

    24 février 2017
    Albums
    Audiogram, Noir Eden, Peter Peter

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