13h – Dear Criminals au SPOT
Un peu comme le off du OFF, ce spectacle présenté au SPOT (un endroit à découvrir) ne faisait même pas partie de la programmation du festival. L’équipe du OFF, qui a booké ledit spectacle, a vraisemblablement fait un choix judicieux en décidant de nous présenter Dear Criminals, un groupe électro-folk de Montréal. Sur des rythmes down-tempo, ils font briller quelques notes de synthétiseurs pendant que les voix de Frannie Holder (random recipe) et de Charles Lavoie (b.e.t.a.l.o.v.e.r.s) se mélangent en un ensemble épatant. Plus qu’un groupe électro, ils ajoutent au tout des mélodies à la guitare, de la rythmique à la basse et des textes lourds de sens et de sensations. Ils ont joué, avec précision et technique, les chansons de leur nouveau maxi Strip ainsi que quelques anciennes pièces. Alliant talent et émotion, ils ont affiché une belle énergie tout au long du spectacle, jouant et chantant avec intensité.
Ce groupe, qui m’avait déjà conquise lorsque j’avais écouté son EP Crave sur la liste de Noël Poulet-Neige, semble avoir aussi fasciné le public, constitué surtout de gens dans la vingtaine et de jeunes familles. Peu habitué aux spectacles en plein air, surtout avec l’ambiance tendue de leur musique, le groupe était tout de même heureux de pouvoir jouer devant des familles, a indiqué Frannie Holder, puisque les deux autres membres sont de nouveaux papas.
18h – Marie-Claire au Fou-Bar
Armée seulement de sa guitare et de son sourire, la musicienne de Sudbury est montée sur scène pour entamer son spectacle. Très simples et répétitives, ses mélodies à la guitare avaient un effet énigmatique. Ses textes étaient eux aussi intéressants et elle a su charmer une bonne partie de l’auditoire. À titre personnel, cependant, je crois que l’artiste, qui a beaucoup de potentiel, a encore un peu de chemin à faire pour développer sa musique, qui me semble un peu trop simple et parfois moins bien maîtrisée. Je dois toutefois lui concéder qu’elle a su se sortir d’une situation difficile : dès sa deuxième chanson, une de ses cordes de guitare a brisé. Elle a poursuivi au piano pendant que le sympathique gars du son lui réparait sa corde. Sans arrêter le spectacle, et en en profitant pour jaser avec le public de son EP à paraître bientôt, elle s’est montrée remarquable.
19h – Oli Laroche au Fou-Bar
Même avec des effectifs réduits (petitesse du bar oblige, le groupe de 5 musiciens était réduit à un duo) et une extinction de voix, Oli Laroche a donné tout un show. Lui-même à la voix, au clavier et à la batterie, son acolyte Clément Leduc aux synthétiseurs et arrangements, ils ont présenté leur musique intense, un peu fuckée, qui porte très bien le qualificatif de Pop-Louche, titre de leur dernier maxi. Notamment, un certain trémolo dans les synthétiseurs donnait un effet fantomatique. Ils ont eux aussi affronté une petite marée de problèmes techniques, aidés par l’encore sympathique (le même) gars du son, ce qui ne les a pas empêchés de poursuivre leurs beats de batterie, leurs refrains ou leurs solos endiablés (big up à Clément Leduc d’ailleurs pour sa technique dans ses solos). Ils se sont démarqués par l’intensité de leurs finales instrumentales. Beaucoup plus rythmée que le spectacle précédent, cette performance a tant enthousiasmé le public qu’il en a redemandé. Ne sachant plus quoi jouer, Oli Laroche a choisi une très vieille pièce qu’ils ont aussi bien exécutée.
Crédit Photo: Llamaryon
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