Vendredi, samedi et dimanche, vous serez nombreux à vous diriger à Montréal pour assister au festival de musique Osheaga. Normal, c’est un des gros rassemblements de l’année et même si on peut trouver que les têtes d’affiche sont un peu plus pâles que par les années précédentes (on a été plus que gâtés l’année dernière, hein), il faut reconnaître que la programmation d’Osheaga a une profondeur rarement vue!
Vous n’avez pas encore vos laissez-passer? Faites vite, ils s’envolent rapidement! Pour plus de détails : http://www.osheaga.com.
Vendredi 4 août
Ça sent déjà la journée occupée (et quelques maux de tête)… Samito est une bête de scène et sa musique est parfaite pour commencer une journée au soleil. Mais presque en même temps, il y a le quatuor féminin Vulvets et son rock indé aux accents rêveurs… si on les choisit, on manque Grace Mitchell et sa pop qui peut rappeler un brin les années 1980. Un autre choix difficile : Andy Shauf et son folk aérien ou bien BadBadNotGood et son jazz qui va dans toutes les direction? Et je n’ai même pas parlé d’Angel Olsen qui joue en même temps que ces deux-là! Leif Vollebekk est aussi en concurrence avec London Grammar… et De La Soul! Rendu là, c’est vraiment une question d’humeur! Dommage pour Geoffroy (qu’on a quand même vu à de nombreuses reprises), qui joue en même temps que The Shins. À partir de là, nos vies se facilitent : Belle and Sebastian est un incontournable (avec du nouveau matériel, et l’ancien continue de bien vieillir), et on est bien curieux de voir si MGMT sera moins décevant que les dernières fois qu’on a vu le groupe (alors que notre première rencontre était si magique…). Au moins, contrairement à 2012, ils ne seront pas opposés à Justice, qui jouera tout de suite après sur la grande scène… juste avant le clou de la soirée : Lorde, qui continue de prendre du galon sous nos yeux.
Samedi 5 août
L’après-midi du samedi est aussi cruel que la veille. Bien entendu, on ne raterait pas notre rendez-vous hebdomadaire avec Le Couleur, mais ensuite, ça se complique. Heartstreets (qu’on avait bien aimé à La Grosse Lanterne l’an dernier) ou Heat? CRi ou Plants and Animals? Le rock aux accents country de Dawes, la pop colorée de Peter Peter ou la musique feutrée de nos amis Men I Trust? Shit, passez-nous les Tylenol! Bien sûr, on préfère tout de suite Danny Brown à Liam Gallagher (mais ça, c’est juste nous). On court attraper Cage The Elephant, qui donne toujours un excellent show, et on attrape Broken Social Scene (pauvre KROY). Ensuite, on doit choisir entre Solange (notre Knowles préférée) et Arkells (eux aussi, ils donnent un sapré bon show). Puis entre Major Lazer, Father John Misty et PUP. Pire vie, comme dirait un de nos photographes! Et on serait déchiré entre Muse et Cloud Nothings si ce n’était du fait qu’on a vu le trio britannique il y a à peine trois semaines.
Dimanche 6 août
Si vous n’aviez pas encore trop mal à la tête, la journée du dimanche vous brisera aussi le coeur : Rosie Valland ou Bernardino Femminielli? Oh, on passerait une bonne partie de la journée à la grande scène pour voir Phantogram, Local Natives, Tegan and Sara (on aime moins leurs albums récents, mais les filles sont tellement adorables sur scène!), Run The Jewels et Foster the People, mais ensuite, on devrait perdre notre belle place pour aller voir Foxygen, puis devoir choisir entre les excellents Alabama Shakes et les déjantés Die Antwoord, puis se casser la tête entre The Weeknd et Death From Above!
En bref, beaucoup de choix déchirants. Ça peut faire suer un brin, mais quand ils se produisent toute la journée, c’est que la programmation est en béton.
Depuis la publication de la première partie de notre dossier sur les festivals à surveiller, il s’en est passé des choses! Un festival a annoncé que c’était sa dernière année (le Festival de l’Outaouais émergent), un autre a annoncé la fin de ses activités (RIP Coup de grâce) et un autre a surgi au beau milieu de nulle part, sous un viaduc de Montréal (Mile Ex End). Comme quoi la saison des festivals est plus que jamais en pleine mouvance!
Regardons ça de plus près et planifions nos vacances!
Festival OFF de Québec – 5 au 8 juillet – Québec
Le Festival OFF, qui chevauche la première fin de semaine du FEQ, se veut une solution de rechange pour tous les explorateurs qui veulent vivre des expériences hors-normes et des soirées déjantées. Festival chouchou de nombreux collaborateurs d’ecoutedonc.ca (le boss couvre le FEQ pas mal en solo pendant le OFF, ça vous donne une idée du pouvoir d’attraction de ce festival chez ceux qui se tiennent dans le champ gauche), le OFF est l’endroit idéal pour découvrir des artistes… avant de les découvrir un peu plus tard dans les grands festivals.
Le thème de cette nouvelle édition? Change de sauce! Et quels sont les ingrédients? Un peu de Badminton, de Gramofaune et de Beat Sexü, une pincée de Fria Moeras, de FET.NAT, de Notre Père et d’Hologramme, un soupçon de Bottleneck Jay, de Chassepareil, de Winston Band, de Victime, de Vulvets et de Yonatan Gat (Dvoràk : Quatuor américain), de la lutte avec Gouroux, et quelques tasses d’Isabelle Cormier, de Val Thomas, de Natation, de Martyrs de marde, ainsi que quelques autres que vous découvrirez en même temps que la programmation.
Une belle façon de sortir des sentiers battus et de vous rappeler que même si les Plaines sont le fun, y’a rien de mieux pour vos sens que de découvrir un band de feu en même temps qu’une centaine de personnes tout aussi crinquées que vous!
Ce sera au tour de nos collaborateurs de l’Estrie de courir partout! Sherblues & Folk, c’est un festival urbain qui se déroule au coeur de Sherbrooke. Grands spectacles sur la King et dans les bars et salles de la ville.
En plus de gros noms du blues et de la pop, on pourra y voir Samuele, Simon Kearney, Leyla McCalla, Sara Dufour, Matt Andersen, Les Deuxluxes et plusieurs autres.
Le festival indépendant de Laval sera de retour cette année! « Pour le festivalier, l’événement promet une expérience d’écoute différente où il pourra découvrir un nouvel artiste tout comme son artiste favori sous un nouvel angle. Le Festival Diapason est un événement rassembleur à la fois par la diversité de ses publics que par sa capacité de mobiliser des partenaires et des intervenants du milieu culturel d’ici et d’ailleurs. »
Pour sa neuvième édition, Diapason fesse fort avec plein d’artistes émergents et plutôt établis que les lecteurs d’ecoutedonc.ca risquent fort d’apprécier : Mat Vezio, The Sadies, Noé Talbot, Louis-Philippe Gingras, Peter Peter, Fire/Works, Chocolat, Émile Bilodeau, SUUNS, Lesbo Vrouven, Organ Mood, Blood and Glass, The Great Novel, Fred Fortin, Bernard Adamus, Lydia Képinski, Mon Doux Saigneur, San James, Avec pas d’casque et plusieurs autres.
Festival d’été de Québec – 6 au 16 juillet – Québec
LE gros festival de musique à l’est de Montréal! Et le FEQ célèbre cette année sa cinquantième édition! Si vous lisez déjà notre blogue, vous avez déjà une excellente idée de la programmation du FEQ. Et même si vous ne le lisez pas, vous êtes probablement au courant que les festivaliers pourront voir, sur les Plaines, des grosses pointures comme P!nk, Metallica, Gorillaz et Muse.
Mais le FEQ a toujours été un lieu propice pour les découvertes et les artistes locaux, indépendants et/ou émergents, et cette année ne fait pas exception : ça va d’A Tribe CalledRed à Zagata, en passant par Amadou et Mariam, Andy Shauf, Atsuko Chiba, Badbadnotgood, Ben Caplan & The Casual Smokers, Ben L’Oncle Soul, Bixiga 70, Brisa Roché, BROS, Common Deer, DakhaBrakha, DJ Shadow, Jacques Jacobus, Leyla McCalla, Lisa LeBlanc, Los Lonely Boys, Men WithoutHats, Mydy Rabycad, Nefe, Nicolas Michaux, Ria Mae, The Barr Brothers (avec Bassekou Kouyate et Amy Sacko), The Beaches, The New Pornographers, The Wooden Sky, The Zombies, Wolf Parade, Yonatan Gat, et un nombre fou d’autres artistes dans tous les styles et toutes les langues.
La scène musicale du Québec (et de Québec) sera une fois de plus mise en valeur : Amélie No, Avec pas d’casque, Aut’ Chose, Bernard Adamus, Beyries, Caravane, Chocolat, Damn The Luck, De la Reine, Dead Obies, Di Astronauts, Émeraude, Émile Bilodeau, Floes, Francis Faubert, Fred Fortin, Gab Paquet, Gabrielle Shonk, Gazoline, Geoffroy, Gilles, Groenland, Harfang, HEAT, IDALG, Jérôme St-Kant, Lary Kidd, Laura Lefebvre, Le Couleur, Leif Vollebekk, Les Cowboys Fringants, Les Dales Hawerchuk, Les Goules, Les Soeurs Boulay, Les Trimpes, Les Trois Accords, Lesbo Vrouven, Liana, Manu Militari, Matt Holubowski, Mauves, Orloge Simard, Peter Peter, Pierre-Hervé Goulet, Plants and Animals, Prieur & Landry, Raton Lover, RYMZ, Samuele, Sara Dufour, Sarah Toussaint-Léveillé,The Damn Truth, Tze Texas Redmecs, Velvet Vice, Yann Perreau seront entre autres de la partie!
Tout ça pour un prix unique de 95 $. Plusieurs spectacles sont gratuits!
Que ce soit sur la grande (et magnifique) grande scène des Plaines d’Abraham ou en toute intimité dans un Anti Bar et spectacles plein à capacité, toutes les raisons sont bonnes pour venir à Québec (ou y rester) en juillet!
Dites, un samedi musical complètement fou à Saguenay, ça vous intéresse? C’est ce que vous propose La noce, dont le volet musical a été concocté par Philippe Brach. En plus de Brach, on pourra y voir Klô Pelgag, Les Goules, Les Hôtesses d’Hilaire, Gazoline, Violett Pi, Mordicus et Le Gros Groupe.
Avec de la bonne bouffe et quelques petites frettes sur le bord du Saguenay… ça donne le goût!
Un des festivals les plus déjantés au Québec, le Shazamfest mélange la musique, la lutte, le burlesque, le cirque et quoi encore pour faire un énorme party où tout le monde est invité à venir costumé. En musique, on pourra y entendre Men Without Hats, Clay and Friends, We Are Wolves, Duchess Says, ainsi que plusieurs autres. Profitez-en pour participer au concours de barbes et moustaches!
Qu’est-ce que ça prend pour vous convaincre de traverser le Parc de la Vérendrye? Un festival musical qui en fait voir de toutes les couleurs aux mélomanes! C’est ce que le FRIMAT propose pour sa 13e édition avec Les Soeurs Boulay, La Bronze, Fred Fortin, Vulvets, Francis Faubert, Lubik, Caravane, Émile Bilodeau, Louis-Philippe Gingras et plusieurs autres!
Est-ce en raison de ses paysages enchanteurs? De son ambiance unique? De sa programmation toutes étoiles? Un fait demeure : on aime Le Festif! à un point tel que l’équipe d’ecoutedonc.ca débarque à Baie-Saint-Paul en gang! Mené par un groupe de mélomanes qui n’ont pas peur de rassembler valeurs sûres et artistes à découvrir, l’équipe du Festif s’est donnée à fond pour présenter une neuvième édition à ne pas manquer. Que ce soit sur sa scène principale, au mythique sous-sol de l’église, au centre-ville, au quai ou à la chapelle des Petites Franciscaines de Marie, nos quatre journées consacrées au Festif! nous combleront de joie, nous en sommes certains.
Comment en serait-il autrement avec Caravan Palace, Miss Sassoeur et les Sassys, Émile Gruff, Antoine Corriveau, Xavier Rudd, Daniel Bélanger, Lisa LeBlanc, Klô Pelgag, Louis-Jean Cormier, Alaclair Ensemble, Groovy Aardvark, Xavier Caféine, Bernard Adamus, Voivod, Timber Timbre, Philippe B, Plants and Animals, Martha Wainwright, Valaire, Karim Ouellet, Le Couleur, Les Dales Hawerchuk, Chocolat, Weaves, Peter Peter, Rednext Level, KNLO, Leif Vollebekk, Laura Sauvage, Paupière, Beyries, Lemon Bucket Orchestra, Yonatan Gat, Sarah Toussaint-Léveillé, De la Reine, Lydia Képinski, ainsi que de nombreux autres artistes? Et les arts de la rue!
La Grosse Lanterne, c’est un joli festival qui se déroule dans le bois et où tout le monde festoie calmement (ou pas, c’est à votre goût). Si la dernière édition a été un peu gâchée par la pluie (gâchée? come on, Jacques, tu vas t’en rappeler toute ta vie de LGL 2016, avec Saratoga qui chante dans une auberge pis Dead Obies qui brave la pluie diluvienne!), il reste que la programmation de ce petit festival a toujours été extrêmement solide. Vous serez bien reçus! Et pour ceux qui n’aiment pas le camping, il y a des navettes qui font l’aller-retour à partir de Montréal!
Les organisateurs pouvaient difficilement proposer mieux comme programmation : Andy Shauf, Charlotte Cardin, The Franklin Electric, Dead Obies, Tire le coyote, Duchess Says, Les Deuxluxes, Beyries, Geoffroy, Busty and the Bass, Gabrielle Shonk et plusieurs autres seront de la partie!
La communauté innue de Mani-Utenam, près de Sept-Îles, est gâtée pendant cette fin de semaine de musique et de partage où Autochtones et non-Autochtones célèbrent ensemble la musique sous toutes ses formes. Espace de dialogue essentiel qui nous permet de constater que modernité et tradition peuvent faire bon ménage. Un festival unique en son genre qui nous permet de fraterniser avec les membres des Premières Nations et de nous rendre compte que leur culture est plus vivante que jamais.
La programmation complète sera dévoilée le 3 juillet.
Le festival montréalais est devenu un incontournable de la scène mondiale. Ça ne vient plus juste de l’Ontario pour boire de la bière à 18 ans, ça vient d’un peu partout dans le monde pour passer trois journées à voir les plus grands noms de la scène musicale et à découvrir de nombreux artistes d’ici et d’ailleurs!
Cette année, le haut de l’affiche peut en laisser quelques-uns sur leur appétit, mais ce qu’on a perdu en lustre, on l’a gagné en profondeur! Il y a moyen de se faire un itinéraire complet pour toute la durée de la fin de semaine. À voir, entre autres : Justice, The Shins, Belle and Sebastian, De La Soul, Angel Olsen, Badbadnotgood, Andy Shauf, Solange, Cage the Elephant, Father John Misty, Broken Social Scene, Danny Brown, Dawes, Plants and Animals, Pup, Heat, CRi, KROY, Men I Trust, The Weeknd, Alabama Shakes, Die Antwoord, Foxygen, Bernardino Femminelli et plusieurs autres!
Festival Musique du bout du monde – 9 au 13 août – Gaspé
Le festival gaspésien en a pour tous les goûts. Pop, rock, musiques du monde, animation de rue, la mer, les paysages enchanteurs, tout est là pour plaire aux festivaliers! Avec Caravane, Yann Perreau, Valaire, La Chiva Gantiva, Tiken Jah Fakoly, Qualité Motel, Fred Fortin et plusieurs autres. Surtout, Chloé Sainte-Marie, à l’aube, au majestueux Cap Bon-Ami. Juste ce spectacle vaut les 10 heures d’auto à partir de Québec.
Festival de l’Outaouais émergent – 17 au 20 août – Gatineau
Triste nouvelle : le FOÉ a annoncé que l’édition 2017, sa dixième, serait sa dernière. Pour leur chant du cygne, les Gatinois proposent un menu fort varié : Beyries, The Agonist, Nomadic Massive, Vulvets et LaBronze, de même que plusieurs autres artistes,ont été annoncés. C’est votre dernière chance!
Le festival Artefact, ce sont des spectacles en plein air, des petits concerts intimes, des artisans, de la maudite bonne bouffe et une ambiance festive, mais relax, sur le bord du fleuve. Cette année, plein de beaux noms d’ici sont au programme : l’omniprésente Lydia Képinski, les gentils Choses sauvages, nos amis de Harfang, le rockeur Vincent Appelby, la douce Beyries, l’envoûtant Elliot Maginot, les brutes de Double Date With Death, les sympathiques Babins, le bestial Yann Perreau, la fougueuse La Bronze, les trippants Les Louanges, les solides Caravane, le charmant Geoffroy, les géniaux The Franklin Electric et plusieurs autres!
À Saint-Jean-Port-Joli, on ne fait pas que gosser du bois! On rocke aussi! Et cette nouvelle édition du Bivouak’alooza promet de rocker solide! Avec Reel Big Fish, Mononc’ Serge, Koriass, Les Dales Hawerchuk, Irish Moutarde, Les Hôtesses d’Hilaire, King Abid, Émile Bilodeau, Joe Robicho et Orloge Simard, ça risque de veiller tard et de prendre un coup solide! Mais avec tout ce beau monde, pas besoin de boire pour avoir du fun!
Le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue est un incontournable pour tout festivalier québécois qui se respecte. En pleine fin de semaine de la Fête du travail, le FME accueille, au coeur de Rouyn-Noranda, une pléthore d’artistes émergents et plus établis d’ici et d’ailleurs. En plus de toute la belle programmation, les organisateurs du FME savent nous tenir sur nos gardes avec des spectacles surprise annoncés quelques minutes à l’avance. Ça commence tôt, ça finit tard et les mélomanes retraversent le parc de la Vérendrye comblés!
Tous les artistes n’ont pas encore été annoncés, mais on sait déjà que A Tribe Called Red, Andy Shauf, Atsuko Chiba, Canailles, Desjardins on l’aime-tu, Emily Wells, Fuudge, Geoffroy, La Bronze, Ludovic Alarie, Pierre Kwenders, Philippe B, Sarah Toussaint-Léveillé et plusieurs autres seront de la partie.
Les laissez-passer sont déjà tous vendus, mais il reste encore des billets individuels!
Oh, un nouveau venu! Le Mile Ex End Musique s’installe sous le viaduc Van Horne à Montréal et, comme on l’a déjà dit, on capote un peu sur la belle programmation : City and Colour, Patrick Watson, Cat Power, Suzanne Vega, Godspeed You! Black Emperor, Busty and the Bass, Tire le Coyote, Charlotte Cardin, Basia Bulat, Megative, Busty and the Bass, Lydia Képinski, Partner, Adam Strangler, Helena Deland, Dizzy et Maude Audet ont déjà été confirmés, et on nous promet d’autres artistes. Ajoutez à ça plein de bouffe de rue, une ambiance familiale et un lieu urbain, ça fait une belle solution de rechange pour ceux qui fuient les grosses mouches!
Dans le cadre de la tournée Osheaga, Safia Nolin s’arrêtait à St-Casimir accompagnée d’Antoine Corriveau dans la foulée de sa série de spectacles gratuits. C’était sous forme de tirage que les places gratuites étaient distribuées à ceux qui s’étaient inscrits sur le site du festival.
Pour la première partie, Antoine Corriveau a pris place sur une petite chaise avec sa guitare, la tête dénudé de chapeau. Ses longs cheveux cachaient juste assez son visage pour nous mettre dans une ambiance chaleureuse. Bien qu’il a plus d’albums à son actif et d’années d’expérience dans le corps que Safia, rares étaient les personnes qui connaissaient l’une ou l’autre des six chansons de son répertoire qu’ils nous a interprétées. Pour ma part, c’est surtout la partie d’Antoine Corriveau qui m’a plu de cette soirée (désolé Safia, tu sais que je t’aime, mais on s’est trop vu ces derniers temps).
C’est la pièce Rendez-vous qui a démarré la soirée, comme elle le fait sur son plus récent album Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter. Avec sa guitare comme unique instrument, il nous a transportés à travers une ambiance très sobre avec Constellation. J’ai adoré entendre ses nouvelles chansons sans orchestration. On ne se le cachera pas, ce qui fait qu’on aime Antoine, c’est l’intensité dans sa voix, et elle était encore plus accentuée sans enrobage musical.
Ses yeux nous regardaient quelques fois, entre deux chansons et trois, quatre coups d’harmonica. J’ai eu l’impression qu’il nous a lancé, dans les quelques minutes qu’il avait pour faire son spectacle, ses chansons préférées de ses trois albums. Entre autres, il nous a interprété Aoûtement de son tout premier disque, St-Maurice/Logan, et Le nouveau vocabulaire qu’on retrouve sur Les ombres longues, mon album préféré d’Antoine Corriveau. Il nous a aussi offert Les trous à rats du dernier album. (Karina Tardif)
J’ai été très étonnée de voir que, contrairement à ses passages partout au Québec dans plusieurs salles, peu de gens s’étaient déplacés à la salle des Grands Bois pour assister au spectacle de Safia. Je dois dire, par contre, que la qualité de l’assistance était indéniable. Tous étaient très attentifs et applaudissaient bruyamment. Ça faisait un beau contraste avec la douceur et la subtilité de l’interprétation de la jeune artiste.
En septembre, ça fera deux ans que Limoilou est sorti, et en salle, on peut entendre quelques nouvelles chansons dont la magnifique Les chemins, qui explore un autre registre vocal de Safia. On ose croire que le prochain album sera dans la même veine que Limoilou, soit des chansons douces et mélancoliques aux sonorités folk.
On a également pu entendre quelques-unes des reprises qui se retrouvent sur Reprises, Vol. 1 sorti en novembre 2016, soit Ayoye, D’amour et d’amitié et Loadé comme un gun. Ce segment du spectacle rassemble Safia et Joseph Marchand, son guitariste, autour d’un microphone. C’est très intime et ça change la dynamique.
Safia Nolin a ensuite poursuivi avec quelques pièces seule avec sa guitare, pour ensuite terminer avec ses chansons les plus connues, soit Ce matin, Igloo et pour terminer, Noël partout.
Bien que la prestation des deux artistes aient été superbes, je crois que l’événement n’a pas été suffisamment promu par le festival, qui offrait des spectacles gratuits méritant clairement une plus vaste audience. Cela nous donne par contre droit à un spectacle intimiste et exclusif. (Caroline Filion)
Le 8 mai dernier, une série de concerts gratuits a été annoncée par le festival de musique OSHEAGA. C’est la gagnante du Félix de révélation de l’année à l’ADISQ 2016, Safia Nolin, qui part en tournée en compagnie d’Antoine Corriveau pour trois des quatre dates. On se rappelle que l’an dernier, la tournée mettait en vedette Salomé Leclerc, Jason Bajada et Mon Doux Saigneur alors qu’en 2015, c’était Les Hay Babies avec invités.
La tournée Osheaga s’arrêtera cette année dans quatre villes : le 2 juin à Sherbrooke au Théâtre Granada, le 7 juin à Rimouski dans le Sous-marin Onondaga, le 8 juin à St-Casimir à la (notre) Taverne, et le 21 juin à Toronto pour Osheaga x WXNE au Drake Hotel.
Ils ne s’arrêteront donc pas trop loin de chez nous, et de plus, le spectacle est totalement GRATUIT. Par contre, il faut s’inscrire sur la page du festival et gagner nos places pour avoir l’opportunité d’assister à l’un de ces spectacles.
C’est bien simple, on se rend au osheaga.ca, ensuite on clique sur la section « Osheaga présente ». Il y a sur cette page une liste de concerts qui sont présentés indépendamment de la programmation régulière du festival. On clique ensuite sur l’un des concerts de Safia Nolin et on s’inscrit au tirage. Après quelques confirmations, on espère être contacté quelques jours avant le spectacle pour avoir la chance d’y assister.
Encore une fois, la Taverne de St-Casimir réussit un bon coup pour la visibilité de sa salle de spectacle située dans un coin de moins en moins méconnu.
Véritable incontournable pour les amateurs de musique en tous genres, le festival Osheaga a dévoilé sa programmation quotidienne la semaine dernière. Du 4 au 6 août, le parc Jean-Drapeau accueillera plusieurs milliers de festivaliers.
Le festival invite pour l’occasion Vulvets, qui ont participé aux Francouvertes, et la chanteuse Bibi Bourelly. S’ajoute à cette programmation le chanteur Leif Vollebekk, le 4 août.
Ce jour-là, vous pourrez voir Lorde, Justice et MGMT. Les amateurs de folk pourront voir Andy Shauf, Angel Olsen, Belle & Sebastian, mais aussi l’artiste montréalais Geoffroy. Si vous en avez l’occasion, allez voir le groupe CHOIR! CHOIR! CHOIR!, qui sera aussi de la partie pour amener les gens à chanter tous ensemble avec leur musique.
Le 5 août, ne manquez pas Solange, Muse et Father John Misty. Men I Trust sera aussi un incontournable à ne pas manquer. Le groupe canadien Arkells, Plants and Animals et les excellents Le Couleur seront aussi en spectacle au Parc Jean-Drapeau pour faire danser la foule.
La dernière journée d’Osheaga sera celle The Weeknd, mais aussi des groupes Local Natives ainsi que Alabama Shakes et la chanteuse Rosie Valland.
Plusieurs autres artistes s’ajoutent à la programmation, que vous trouverez ici.
On avait eu un avant-goût de la programmation d’Osheaga la semaine dernière alors qu’une soixantaine de noms ont été dévoilés dans le cadre d’un jeu de mémoire (plutôt amusant). Les organisateurs du festival, qui se déroulera à Montréal du 4 au 6 août prochain, viennent de dévoiler leur affiche.
Et il va faire chaud!
En tête d’affiche : The Weeknd, Muse et Lorde, en plus de Major Lazer, Alabama Shakes, Justice, Solange, Cage the Elephant et Die Antwoord.
Osheaga a toujours eu la réputation d’avoir beaucoup de profondeur et le festival continue dans la même veine : Foster the People, MGMT, Father John Misty, The Shins, Belle and Sebastian, Run the Jewels, Liam Gallagher, Broken Social Scene, London Grammar, Crystal Castles, De La Soul, Tegan and Sara, Death From Above 1979, Local Natives, Arkells, Danny Brown, Phantogram, Foxygen, Angel Olsen, Dawes (!!!), Badbadnotgood, Andy Shauf, Pup, Bernardino Femminelli et plusieurs autres ont également répondu à l’appel!
La scène québécoise sera fichetrement bien représentée cette année : Plants and Animals, Heat, CRi, KROY, Le Couleur, Samito, Geoffroy, Heartstreets, Men I Trust et Rosie Valland seront de la fête.
Les laissez-passer pour le week-end (admission générale : 320 $) sont en vente dès maintenant sur Osheaga.com.
Après l’annonce de son troisième album qui devrait paraître en début d’année 2016, le chanteur de Québec vient d’ajouter deux concerts à son agenda de tournée pour la nouvelle année. En effet, Karim Ouellet, en collaboration avec Alain Trudel, va offrir deux concerts en formule symphonique les 3 et 9 février 2016. Débutant à Laval avec l’orchestre Symphonique de Laval, dirigé par Alain Trudel pour ensuite se dirigé vers le Grand Théâtre de Québec le 9 février avec l’Orchestre symphonique de Québec, encore une fois dirigé par Alain Trudel pour l’occasion.
En plus d’Alain Trudel à la direction de l’orchestre, les arrangements et l’orchestration seront assumés par Nicholas Gilbert, professeur du Conservatoire de Musique de Montréal.
Que nous réserve ce concert unique? Certainement plusieurs invités spéciaux ainsi qu’une nouvelle sonorité pour la pop accrocheuse de Karim Ouellet. Ayant deux albums à son actif à l’heure actuelle, dont le très apprécié du public et de la critique FOX, le chanteur saura charmer nos oreilles avec son talent et sa magnifique prestance sur scène.
Karim Ouellet n’en est pas à ses débuts des concerts inusités. En effet, nous avons eu l’occasion de le voir au Festif! de Baie-St-Paul en formule acoustique très intime autour du feu ainsi qu’en carte blanche à Osheaga.
Vous êtes intéressé à voir Karim et ses collaborateurs habituelle en plus d’un orchestre? C’est au Grand Théâtre de Québec (269, boulevard René-Lévesque Est) que ça se passe le 9 février 2016. Les billets sont en vente dès maintenant ici. Les prix varient de 30$ à 87.20$. Tous les détails sur ce concert unique sur le site officiel du concert présenté par Scène 1425.
Après trente minutes d’une performance énergique, Bernhari nous a accordé une entrevue à chaud en sortant de scène au festival Osheaga. Après une année 2015 marquée par une foulée de festivals, de nominations et de palmarès, Alexandre Bernhari revient sur cette année incroyable et sur ses futurs projets.
Nous abordons, en premier lieu, cette année folle qu’a vécue Bernhari. Fin 2014, il lance son premier album homonyme sous l’étiquette Audiogram. Après avoir foulé les planches de plusieurs festivals importants, dont Osheaga, le FEQ et les Francofolies, le chanteur a désormais acquis une certaine notoriété au Québec. Il a été en lice pour le prix Félix-Leclerc 2015 et son album s’est classé très hauts dans les palmarès de vente numérique cette année. Comment vit-il avec cela? Il nous répond que tout cette amour lui donne de l’énergie pour continuer son travail et ses efforts. «Les foules de festivals sont tellement énergiques!» ajoute-t-il. Ça lui donnerait souvent une nouvelle force sur scène.
En début de carrière, le chanteur faisait des salles à très petite capacité, très souvent de 200 personnes et moins. Après un passage au Pigeonnier du FEQ rempli d’environs 5000 festivaliers, quel environnement préfère-t-il? «Les deux sont très différents», me dit-il. Par contre, il apprécie les deux. Ce sont deux mondes, certes, mais il s’adapte à son environnement et à son public. En festival, les foules sont souvent grosses et énergiques. En plus, il me dit jouer souvent à la lumière du jour en festival: il était programmé à 13h00 à Osheaga, ce qui vient donner une autre dimension à son spectacle. Par contre, Bernhari m’avoue que lors d’un concert en salle, l’émotion est plus présente. Sa musique vient chercher plus souvent les spectateurs grâce à la proximité.
Si vous avez vu Bernhari en concert dernièrement, vous aurez pu remarquer qu’il joue sur scène différentes nouvelles pièces. Je lui demande où il s’en va avec ça. Il m’annonce qu’il est présentement en studio pour un nouvel album qui devrait voir le jour en janvier 2016. «Ce deuxième opus est très avancé, il ne reste que les voix à faire», me confie-t-il. Il va tenter de faire quelque chose de plus dynamique dans les sonorités. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il teste les pièces en festival. Il en rajoute en me disant qu’il va explorer un monde nouveau et totalement différent. Il y aura de nouvelles textures et l’univers poétique sera différent. Il se dit influencé par le contexte social actuel qui est à mille lieux de celui de 2013-2014 lors de la préparation de son premier album. Il conclut en me disant que ce sera un album beaucoup plus personnel que le premier.
J’avais entendu parler, entre les branches, du fait qu’Alexandre Bernhari aimait effacer toute traces de ses anciens projets avant de se lancer dans quelque chose de nouveau. Est-ce le sort qui sera réservé à son projet Bernhari? Il me répond en souriant que non. Aimant le contrôle sur sa musique, il fait lui même les voix, le piano et la batterie; il ne pourra pas enterrer ce projet. Il a perdu le contrôle, m’avoue-t-il. Ce n’est pas nécessairement négatif de ce que j’en perçois, car cette perte de contrôle au profit d’un label l’a quand même propulsé dans un univers qu’il ne se doutait qu’il pouvait d’atteindre. Avec Audiogram, qui détient un certain pouvoir sur la musique produite par Bernhari, il ne pourra pas détruire ce projet.
Nous terminons avec quelques anecdotes de festivaliers. Étant au festival Osheaga, je lui demande ses meilleurs souvenirs de festivals, autant en tant qu’artiste qu’en tant que festivalier. Il m’avoue souffrir d’agoraphobie, ce qui l’empêche d’apprécier les foules de festival. Il n’a donc pas de souvenirs positifs de festivals. Par contre, en tant qu’artiste, il m’avoue avoir adoré son concert au Festival d’été de Québec. La grande foule lui fournissait une énergie incroyable et il va s’en rappeler longtemps. Rappelons-nous que ce concert était présenté sur la scène Loto-Québec en première partie de Zappa plays Zappa, c’est-à-dire devant environs 5000 personnes. C’est probablement son meilleur souvenir de festival, me dit-il en conclusion.
En fin de journée, Jacques Aubé, vice-président exécutif et chef de l’exploitation d’evenko, Nick Farkas, Vice-président, concerts et événements et programmateur pour Osheaga, étaient présents dans la tente média pour un petit point de presse. Voulant répondre aux questions et dresser un bilan de l’édition 2015, les organisateurs se disent satisfaits de ce 10ème anniversaire.
Jacques Aubé, visiblement fatigué, et c’est compréhensible, se réjouit de cette 10ème édition qui a été marquée par une magnifique programmation et du beau temps. Il ajoute que le festival s’est bien rôdé en 10 ans et que l’expérience du festivalier est maintenant bien établie, pas parfaite ajoute-t-il, mais bien établie. Ayant fait le tour des réseaux sociaux, il mentionne que la sortie du site reste une des plus grandes frustrations des festivaliers, mais que, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de solutions envisageables. L’expérience, autant pour les festivaliers que pour les artistes, est vraiment en constante évolution d’une façon très positive. Nick Farkas et Jacques Aubé ont tous les deux félicité leurs équipes respectives.
Dans les points forts, Jacques Aubé se dit fier de la zone Osheaga Play. Cette zone, situé près de la scène Verte, fut très populaire tout au long du week-end et les manèges étaient toujours pleins. Il est vrai que l’ajout de ces infrastructures ont créé un pôle d’attraction énorme. Il y avait donc plus de festivaliers dans les environs de la scène Verte, la scène de la Vallée et la scène des Arbres.
L’agrandissement du site était un incontournable de ce point de presse. Questionné à plusieurs reprises sur les intentions de faire passer le site de 45 000 festivaliers à 60 000 festivaliers par jour, les deux principaux intéressés sont restés discrets sur le sujet prétextant qu’ils ne s’immiscent pas dans les affaires de la ville. Les plans ne sont pas encore officiels, mais la ville de Montréal veut agrandir le Parc Jean-Drapeau pour 2017, soit le 375ème anniversaire de la ville. D’ailleurs, le maire Denis Coderre a été aperçu sur le site cette fin de semaine. Il a réitéré son amour pour le festival et indique qu’il est important pour la ville. L’agrandissement serait donc une plaque tournante pour nous affirme Nick Farkas. Avec le dollar canadien qui est en chute libre, il devient plus difficile de boucler le budget, et un plus grand nombre de festivaliers génèrerait de plus grands revenus. Parlant d’argent, M. Aubé ne voulait pas commenter si l’édition 2015 fut rentable, car evenko est une société fermée.
Jacques Aubé et Caroline Audet, porte-parole d’evenko, étaient fiers des statistiques de l’édition 2015. Des billets ont été vendus dans 35 pays, dont 65% hors-Québec. Avec un dollar faible, 13% des laissez-passer ont été achetés par nos voisins du Sud, ce qui est près du double de l’an dernier. La couverture médiatique internationale (Billboard, Pollstar, Pitchfork) a probablement aidé aussi ajoute Nick Farkas.
Il était impossible pour les MM. Farkas et Aubé de se défiler devant les questions sur l’annulation d’Action Bronson. Ne voulant pas trop aborder le sujet, Jacques Aubé a seulement indiqué que l’ajout de Mos Def était un échange favorable. Le rappeur était en ville depuis quelques semaines pour le Just For Laughs et pour apparaître au concert de A Tribe Called Red, c’est en début de journée samedi que l’organisation a appris que Bronson ne viendrait pas à Montréal. Nick Farkas se considère chanceux que le rappeur soit en ville. Avec l’apparition dans la performance de Kendrick Lamar, les organisateurs sont très heureux du rayonnement international de cette apparition surprise. Ce sont des moments que nous ne pouvons pas programmer d’avance ajoute Farkas.
Cette 10ème édition s’est terminée sur une note positive avec plus d’une centaine de groupes sur trois jours. Aurons-nous un Osheaga de quatre jours lance un journaliste? Épuisé, Nick Farkas rit et ajoute qu’il n’est pas intersecté pour le moment tellement que la fatigue est énorme en ce dernier jour.
Après deux jours d’intense musique, c’est déjà le temps de dire au revoir à un des plus importants festivals de musique du Canada. Après les prestations éclatées de Florence + The Machine et de Kendrick Lamar, la barre était haute en ce troisième jour. Voici un compte-rendu du dernier jour de la dixième édition d’Osheaga.
13h00 : X Ambassadors
Il y avait foule en dès 13h00 sur l’Île Sainte-Hélène. C’est rare de voir autant de festivaliers à cette heure. Le groupe X Ambassadors était très attendu. Avec seulement quarante minutes pour épater la galerie, on peut dire que les Américains ont bien réussi leur tour de chant. Présentant majoritairement les pièces de VHS, leur premier album, les musiciens étaient très énergiques sur la scène principale. Le chanteur Sam Harris prend souvent son saxophone pour en mettre plein la vue aux spectateurs. Sa voix, parfois trop aigue, peut devenir désagréable, mais ce n’est qu’un petit défaut. En guise de conclusion, le groupe nous lance son plus gros hit Renegade pour faire sauter la foule.
14h20 : James Bay
Le chanteur folk anglais James Bay revenait à Montréal après un passage au Théâtre Corona qui était complet en le temps de le dire. Arborant un chandail d’un de ses groupes favoris Half Moon Run, l’anglais vient rocker la scène principale. Avant même qu’il entre sur scène, le public scandait son nom. Pas besoin de vous dire que lors de son entrée sur scène, la foule était en délire. Musicalement, le musicien voulait mettre du piquant dans son concert en amenant son groupe et en mettant un peu plus de guitare et de batterie dans ses compositions. Le public étaient conquis d’avance, certes, mais l’Anglais a offert une intense performance. Sa voix était parfaite et son énergie sur scène valait le déplacement. En fin de piste, il nous offre la très populaire Hold Back The River au plus grand plaisir des festivaliers présents.
15h00 : Gary Clark Jr.
Cet homme à l’attitude du parfait bluesman. Sans être désagréable, le musicien n’est pas pour autant sympathique. Il enchaine les pièces de son répertoire à la vitesse de l’éclair sans jamais arrêter, sauf pour changer de guitare. Ne retirant jamais ses lunettes soleil, le contact avec la foule est brisé. Malgré tout, Gary Clark reste un musicien formidable. Il maitrise sa guitare avec des mains de maître. Il nous épate à plusieurs reprises avec des riffs incroyables. Avec des gros plans sur son instrument, les écrans géants nous permettent de voir à quel point cet homme est talentueux. Avec une voix blues, il nous interpelle quelques pièces de son album Blak and Blu paru en 2012. Étant habitué des festivals, il sait comment attirer l’attention de la foule et comment bien intégrer les pièces de son répertoire en seulement 45 minutes. J’ai adoré cette leçon de blues qu’a donné l’Américain au festivaliers d’Osheaga.
15h45 : Father John Misty
Joshua Tillman de son vrai nom a totalement épaté la galerie avec son folk énergique. Qui a dit que la musique folk ne pouvait pas être dynamique sur scène? Débutant avec I Love You, Honeybear, le chanteur a déjà une attitude hors du commun. Dansant avec son micro, descendant dans la foule et se permettant toute sortes de blagues au micro, Father John Misty est une bête de scène. Avec son groupe qui viennent appuyer d’une belle façon les paroles du chanteur, il est sans contredit un des mes coups de coeur du festival. Lançant à de nombreuses reprises des blagues aux public et en saluant les gens qui se « foutent » de lui et qu’il n’attendent que le groupe suivant ou la tête d’affiche, le chanteur américain enchaine les pièces de son dernier album I Love You, Honeybear une à la suite de l’autre. Bored In The Usa, Chateau Lobby #4 et plusieurs autres ont été interprétées. Les fans de Fear Fun n’ont pas été en reste, puisque FJM a chanté ses plus grandes pièces de cet album.
16h55 : Charli XCX
Ne pouvant voir Future Islands au grand complet à cause de la conférence de MM. Farkas et Aubé, nous nous rempotants sur Charlie XCX sur la scène Verte. À ma grande surprise, ce concert sera aussi un de mes plus beaux souvenirs de l’édition 2015 d’Osheaga. Faisant dans la musique pop, la chanteuse américaine à tout un univers qui vient avec. Avec son dernier album Suckers, qui est un succès planétaire, la chanteuse nous en met plein la vue avec son groupe composé uniquement de femme. Débutant avec la pièce titre de l’album, Charli XCX danse énormément sur scène. Se permettant de se promener de gauche à droite, elle empoigne sa guitare soufflé pour Breaking Up juste avant de chanter un de ses succès I Love It tiré d’un album d’Icona Pop. Fêtant ses 23 ans sur le site d’Osheaga, la chanteuse rayonnait et souriait devant la belle foule qui s’était amassé devant la scène Verte. En milieu de concert, les ballons anniversaires d’Osheaga se sont pointés pour une énorme fête. En guise de conclusion, la « pussy power » lance Fancy d’Iggy Azalea. Ne voulant pas seulement faire jouer les couplets sur des haut-parleurs, la chanteuse décide de rapper elle même les couplet de l’australienne. Disons seulement qu’elle l’avait mieux qu’Azalea. Avant de quitter, la très populaire Boom Clap est lancé pour bien finir les festivités.
17h40 : First Aid Kit
Les deux suédoise sont arrivées derrière un fond doré sur la scène de la Vallée qui était très rempli. Débutant avec The Lion’s Roar, les deux femmes, une au piano et une sur la guitare, sont très heureuse d’être sur scène devant une si belle foule. Leur douce musique pop vient mettre un petit moment de tranquillité après la performance éclatée de Charli XCX. La pièce titre de leur dernier album suit. Interprété devant une foule très attentive, Stay Gold vient nous montré le talent des deux musiciennes. Après la magnifique Master Pretender, le duo se lance dans Waitress Song et Heaven Knows. Suivra une reprise très inattendu du groupe Black Sabbath : War Pig. Du métal par First Aid Kit? Eh oui! C’était superbe et mélodieux. En conclusion, My Silver Linning et Emmylou sont joués pour le bonheur des festivaliers.
La soirée pop avec Broods, Tove Lo et Banks
Après le concert de Brand New qui était un peut trop heavy pour le public d’Osheaga, nous allons voir le duo Broods. En pleine ascension, les musiciens nous offrent une performance énergique de musique électro-pop qui colle parfaitement avec Banks qui suivra. Nous venant de la Nouvelle-Zélande, le duo nous a offert les pièces de leur premier album Evergreen. Visiblement très heureuse d’être à Osheaga, car elle l’a répété environ dix fois, Georgia Nott, la chanteuse était en voix et dans une super forme. Nous l’avons vu profiter de chaque seconde de la prestation.
Sur la scène Verte, tout de suite après, sa partenaire de tournée Tove Lo est venu présenter sa musique pop peu pertinente. Certes, la chanteuse donne un bon spectacle. Elle est en forme, danse très bien et elle sait charmer tous les spectateurs avec sa sensualité. Par contre, malgré une belle voix, sa musique ne vaut pas plus que ce qui tourne sur les playlist de club. Avec ses hits comme Talking Body et Habits, la suédoise a quand même fait sauter la foule qui était, encore une fois, conquise d’avance.
Finalement, retour sur la scène de la Vallée pour la très talentueuse Banks. Paraissent très timide sur scène, nous apercevons à peine la chanteuse tellement les éclairages font une ambiance sombre. Ne voulant jamais être éclairé directement, nous entrons dans l’univers sombre de Goddess pour quarante minutes. Ouvrant avec Alibi, je comprends immédiatement le buzz derrière cette femme. La voix, les mélodies, l’ambiance scénique, tout y est. Oui, ce concert prendrait une tournure différente en salle. Ce serait plus puissant. Par contre, elle s’en est bien tirée dans le contexte du festival. Étant très statique sur scène, nous nous concentrons sur la musique, ce qui est de plus en plus rare dans les festivals. Enchainant avec This Is What It Feels Like et Brain, l’américaine commence à être à l’aise sur scène. La foule réagit très fort sur la pièce titre de l’album Goddess. Nous tenant en haleine jusqu’au dernier moment, la très puissante Beggin For Thread résonne dans les haut-parleurs qui s’activent pour une dernière fois. C’était un magnifique moment en compagnie d’une artiste émergente qui est déjà bien accompli.
21h30 : Tyler, The Creator
Je l’attendais avec beaucoup d’appréhension. Je n’ai pas aimé avec beaucoup de déception. Oui, le bonhomme est un personnage. Un super personnage qui sais comment donner un show. Par contre, étant mélomane avant tout, ça ne passe pas du tout. Arrivant sur scène avec un monologue interminable de cinq minutes et en attachant ses souliers, l’humoriste est accompagné de son DJ seulement. Lançant par la suite les violentes pièces de sa musique rap, le chanteur est très expressif et énergique sur scène. Le personnage de Tyler The Creator se met en branle. C,est super bon et divertissent pendant quinze minutes, mais cela devient lassant par la suite. Les paroles de son rap et son timbre de voix est agressif et dérangeant. Faisant toujours les mêmes galipettes sur scène en criant dans le micro, je quitte en milieu de performance découragé et triste de ce concert. J’avais vu à plusieurs reprises des concerts de ce rappeur sur Internet et je m’attendais à quelque chose de plus agréable et non-redondant. Par contre, je réitère que cet homme est un vrai showman.