ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • [OSHEAGA] Compte-rendu 1er août (jour 2)

    13h00 : Bernhari

    Bernhari à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko
    Bernhari à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko

    En guise d’ouverture, nous avons droit, en ce deuxième jour de festivités, à un artiste émergent du Québec. En français en plus! C’est Bernhari qui s’est amené avec son groupe, qui est, entre autres, composé du très talentueux Emmanuel Éthier, pour un trente minutes de pur bonheur. Très heureux d’être présent, le chanteur alterne entre sa batterie, son piano et son pied de micro. Parfois, les paroles étaient peu audibles, mais l’excellente musique venait compensé le tout. Le public a eu droit à plusieurs pièces de son album éponyme, dont l’excellente Kryuchkova. En plus d’une nouvelle pièce testée pour un projet futur, le public a eu droit à une vraie dose de bonheur intense. Même le chanteur semblait surpris de la réponse de la (mince) foule. Un cri disant « Je rock ta mère » a bien fait sourire notre Bernhari national. Je dois avouer qu’il m’a bien surpris et qu’il a su donner tout ce qu’il avait pour impressionner le public. Nous lui avons parlé tout de suite après son concert. Cette entrevue sera en ligne très prochainement !

    14h00 : Carte blanche à Karim Ouellet

    Karim Ouellet lors de sa carte blanche à Osheaga. Photo par Tim Snow/evenko
    Karim Ouellet lors de sa carte blanche à Osheaga.
    Photo par Tim Snow/evenko

    Après une escale du côté de la scène de la vallée pour le rap prémâché de la rappeuse Leikelly47, nous retournons dans nos racines francophones pour la carte blanche remise à Karim Ouellet. Il y avait un beau nombre d’invités sur cette scène ! En introduction, avec huit musiciens, le chanteur lance Cyclone. Avec son fidèle acolyte King Abid le chanteur apprécie qu’autant de spectateurs aient fait un détour pout le voir. Avec Claude Bégin aux chœurs, l’ambiance est très intéressante. Après une autre pièce de l’album FOX, le déferlement d’invités débute.

    Kindle avec Karim Ouellet par Tim Snow/evenko
    Kindle avec Karim Ouellet par Tim Snow/evenko

    Pour briser la glace, la charmante Kandle, qui en est à son troisième Osheaga, vient interprétée Demons. C’est réussi et on enchaine immédiatement avec le réalisateur de tous les albums de Karim, Claude Bégin. Ayant un album solo à son actif depuis le début 2015, le chanteur de Québec nous lance Avant de Disparaître. J’avais été déçu de l’attitude du chanteur face à son public lors de mon plus récent passage au Festif ! de Baie-St-Paul, et bien je ne change pas d’avis. Certes, la voix y était, mais pour le reste, on y repassera. Moment touchant entre Karim et sa sœur Sarahmée lors de l’interprétation d’une pièce de son répertoire plutôt rap. Ne voulant pas changer de style, le public d’Osheaga à droit a une double dose de Loud Lary Ajust (en version duo), car les gars ont chanté Automne avec Karim Ouellet et une autre pièce. Place au King des percussions pour une leçon de dancehall et on laisse la place à Ariane Moffatt pour Je Veux Tout. Ouf ! C’est essoufflant autant d’invités, mais tout collait avec Karim Ouellet et il semblait heureux de sa carte blanche. Après une version instrumentale de Niggas In Paris de Kanye West & Jay-Z, nous entendons les premières notes de l’Amour, pièce populaire du répertoire du chanteur de Québec. Nous quittons sur un moment acoustique de la magnifique pièce Marie-Jo, interprété en solo.

    14h50 : Young The Giant

    Young The Giant à OSHEAGA 2015. Photo : Pat Beaudry
    Young The Giant à OSHEAGA 2015.
    Photo : Pat Beaudry

    Malgré le fait que le groupe soit américain, le batteur de Young The Giant est un québécois et il était content de jouer à la maison. C’est d’ailleurs lui, François Comtois, qui a pris la parole le plus souvent pour rappeler, en français, à quel point il aimait Osheaga. C’était la deuxième présence du groupe au festival et ils ont donné une performance à la hauteur des attentes. Débutant avec Slow Dive, nous pouvons tout de suite voir que le chanteur Sameer Gadhia est beaucoup plus en forme que lors de son plus récent passage au Festival d’été de Québec en 2014. Vocalement, c’est parfait, et côté énergie et présence sur scène, c’est un sans faute. Enchainant immédiatement avec Anagram, nous sommes en mesure de voir que le public est dans la poche pour le groupe. La très attendu It’s About Time suit et le crowd surfing débute. En réinvitant des groupes pour sa dixième édition, le festival Osheaga n’a pas fait d’erreurs. La foule adore Young The Giant et elle en veut plus ! Après I Got, Eros et Waves, la très célèbre Cough Syrup fait vibrer le parterre de l’Île Saint-Hélène. Avec une énergie contagieuse, le groupe donne tout ce qu’il a. L’organisation en rajoute en lançant de magnifiques ballons à l’éfigie du 10ème anniversaire du festival. Les américains terminent leur spectacles avec leur plus grands succès tels que Appartement, Mind Over Matter et la très entrainante My Body.

    15h40 : St.Vincent

    St.Vincent à OSHEAGA 2015. Photo : Pat Beaudry
    St.Vincent à OSHEAGA 2015.
    Photo : Pat Beaudry

    C’est sous un soleil de plomb que la charmante chanteuse Annie Clark s’amène sur la scène principale du festival Osheaga pour une performance électrisante. Ouvrant avec la magnifique pièce Birth in Reverse, la chanteuse est entièrement plongée dans son personnage de St.Vincent. Les pas de danse sont effectués d’une manière robotique, comme dans ses clips, et ils sont tellement agréables à regarder. Cette femme maîtrise tellement sa guitare. Elle nous donne des moments si intense avec sont instruments que le public frissonnent. Enchainant avec Rattlesnake, toujours sur le devant de la scène, Annie Clark charme le public, autant avec ses mélodies, ses paroles et sa beauté. Après Cruel, la chanteuse monte sur son podium pour quelques pièces, dont Cheerleader et Prince Johnny. Avec son groupe de trois musiciens, St. Vincent se concentre principalement à livrer les pièces du dernier album homonyme. Après 50 minutes de performance, la chanteuse nous lance Digital Witness et Bring Me Your Loves en guise de conclusion. Encore une fois, le charme d’Annie Clark a opéré et sa musique nous a sidéré.

    16h50 : Christine & The Queens

    Christine & The Queens à Osheaga 2015. Photo par Tim Snow
    Christine & The Queens à Osheaga 2015.
    Photo par Tim Snow

    La sensation française Christine & The Queens est de retour à Montréal après un Métropolis plein à craquer en février dernier. Dans un style très théâtre, la chanteuse s’amène sur la scène Verte avec ses deux danseurs et son groupe. Très drôle dans ses propos, la chanteuse nous livre plusieurs pièces de son dernier album tout en dansant sur scène et dans la foule. Débutant avec Starshipper, Héloïse, de son vrai prénom, alterne entre le français et l’anglais. D’ailleurs, elle adore l’échantillonnage. Elle nous le prouvera sur sa reprise de Paradis Perdus, du chanteur français Christophe, car elle y insère une magnifique interprétation de Heartless de Kanye West. « Ce concert ne contient qu’une seule règle » nous lance-t-elle. « Cette règle, c’est de respecter la free zone. Vous pouvez être qui vous voulez ici, et personne ne vous jugera ». Sur ces belles paroles, la chanteuse n’arrête pas ses pas de danses et lance son grand succès Christine. La voix est tellement juste et l’harmonie avec la foule est superbe. Certes, la foule n’était pas si énorme, mais en terme de qualité, elle se surpassait. Les admirateurs de la françaises avaient tous répondus à l’appel de l’organisation d’Osheaga. Après une reprise de Pump Up The Jam et quelques pièces de Chaleur Humaine, Héloïse nous raconte l’histoire d’un homme. Cet homme s’appelait Claude, Saint-Claude. La foule est en délire et la chanteuse adore la réaction du public, tellement qu’elle va à sa rencontre. Avant de nous quitter, la française fait sa Beyoncé sur The Loving Cup. Malgré la foule qui aurait pu être plus nombreuse, j’encourage fortement l’organisation du festival a programmer plus de groupes francophones, car ce sont toujours de magnifiques moments entre les artistes et leur public.

    17h35 : Alvvays

    Alvvays à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko
    Alvvays à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko

    C’est devant une énorme foule, car oui, la scène de la Vallée débordait, que les canadiens Alvvays se sont présentés avec un peu de retard du à de nombreux pépins techniques. Malgré que ces problèmes ne semblaient pas être réglé en début de parcours, le groupe à su être professionnel et débuté avec vélocité. La charmante Molly Rankin empoigne sa guitare et débute Your Type. Sa voix est super juste, comme le reste du groupe d’ailleurs. Déjà à la deuxième pièce, le groupe lance un de leur simple très populaire Next of Kin. La récation de la foule est très intense et le public a du plaisir à voir ce groupe alternatif au festival. D’ailleurs, ce n’est pas la première présence d’Alvvays à Osheaga. Molly Rankins nous raconte qu’elle se souvient qu’en 2010, ce fut son premier concert en mode festival et qu’elle a de magnifiques souvenirs de groupes qu’elle a pu voir, dont Pavement, cette journée là. De retour en 2015, les pièces Ones Who Love You et The Agency Group se suivent. La très attendu Archie, Marry Me est ensuite joué au plus grand plaisir des festivaliers. Interprété avec brio, ce moment fut magique. Le reste du concert parraissait bien pâle après ce magnifique moment, mais le groupe nous garde une petite surprise pour la fin, soit une superbe finale avec Adult Diversion.

    18h15 : NAS

    Le new-yorkais NAS est entré sur scène avec son DJ sous les coups de 18h15. Ça faisait un bail que le chanteur ne s’était pas pointé le bout du nez dans la métropole, et la grosseur de la foule en disait long sur l’amour qu’elle porte envers le rappeur. En concurrence directe avec Interpol sur la scène principale, le rappeur a su attirer une immense marrée humaine. Malheureusement pour lui, la pluie s’est aussi invitée à la fête. Débutant avec The Genesis, nous comprenons vite que le concert va tourner beaucoup autour de son album mythique Illmatic. Lançant son gros canon dès la deuxième chanson, les effluves printanières se font sentir énormément dès N.Y State of Mind rebaptisé Montreal State of Mind pour la soirée. Malgré quelques relahcement au nieau de sa voix, le rappeur à encore une belle énergie sur scène, malgré qu’il manquait un petit quelque chose à se concert. Peut-être un groupe ? Des projections ? Je ne sais pas, mais parfois, c’était un peu ennuyant de regarder le rappeur courir dans tous les sens sans raison. Life’s a Bitch et The World Is Yours suivent. Malheureusement, pendant Halftime, la pluie s’intensifient et une grande partie du public, dont moi-même, courront à l’abris. Nous quittons donc après une vingtaine de minutes seulement de ce concert plutôt réussit du rappeur américain.

    19h20 : Patrick Watson

    Patrick Watson à OSHEAGA 2015. Photo : Pat Beaudry
    Patrick Watson à OSHEAGA 2015.
    Photo : Pat Beaudry

    Le montréalais revenait à Osheaga après près de sept ans d’absence. Pour bien l’accueillir, quoi de mieux que la scène principale du festival pour cet artiste reconnu à travers le monde entier. Il n’était pas intimidé après l’énorme concert qu’il a donné au Festival d’été de Québec le mois dernier. Alternant entre son piano et son pied de micro, Patrick Watson était dans une forme incroyable. Il était si heureux de revoir son public montréalais. Avec son gros arsenal de lanterne et ses nombreux musiciens, le chanteur était prêt pour livrer les pièces de Love Song For Robots. Avec comme claviériste François Lafontaine (que nous voyons PARTOUT cet été pour notre plus grand bonheur) et Marie-Pierre Arthur comme choriste, le spectacle ne pouvait qu’être excellent. Enchaînant les pièces tout en parlant à la foule, parfois même en lui rendant une petite visite, le chanteur à ému de nombreux festivaliers. C’était magnifiquement bien réussi.

    20h20 : Weezer

    Weezer à OSHEAGA 2015. Photo : Vanessa Leclair
    Weezer à OSHEAGA 2015.
    Photo : Vanessa Leclair

    Les vétérans du rock Weezer était de retour au festival après leur passage en 2010. Le public a eu droit à un setlist très bien calibré avec très peu de nouvelles pièces pour laisser place aux succès du groupe. Malgré l’air bête de Rivers Cuomo au départ sur My Name Is Jonas, le tout s’est vite replacé pour laisser place à une dose de rock bien plaisante. Enchainant immédiatement avec Hash Pipe, vous aurez vite deviné que la grande foule de la scène principale s’en est donner a cœur joie. Tout leurs succès furent joués. Je pense à des pièces comme Island in the Sun, Beverly Hills, Say It Ain’t So, Back to the Shack et Pork and beans. Leur éclairage était influencé par la couleur de l’album sur lequel se trouvait la pièce. C’était un beau clin d’œil à leur discographie. Invitant leur enfants sur scène pour joué du piano, ou une fausse guitare soufflé, ces moments étaient tout simplement magnifiques à observer. Étant drôle et touchant, le public a adoré. Avec leur gros W bien éclairé sur le derrière de la scène, le groupe s’est éclipsé un moment pour revenir pour un petit rappel avec Buddy Holly. De nombreux signe de W faites avec les mains étaient visibles dans la foule pour en avoir plus, mais les rockeurs devaient laisser place au rappeur américain Kendrick Lamar. Malgré le manque d’enthousiasme du chanteur en début de performance, le groupe sait encore rocker comme il se doit.

    21h20 : Kendrick Lamar

    Kendrick Lamar à OSHEAGA 2015. Photo par Pat Beaudry
    Kendrick Lamar à OSHEAGA 2015.
    Photo par Pat Beaudry

    Après quelques images de son dernier passage en ville en 2013, le rappeur américain s’amène sur scène avec sa veste cargo au son de Money Trees. Ayant vraiment amélioré sa performance sur scène, le chanteur est beaucoup plus confiant et énergique qu’auparavant. Malgré le fait que To Pimp A Butterfly est probablement l’album rap de l’année, peu de pièces furent jouées. Une des pièces de cet album, Alright, a eu droit à un traitement spécial unique grâce à un duo avec Mos Def ! Le flow et les rythmes du chanteur sont incroyables. Il livre la marchandise comme peu de rappeurs savent le faire. Enchainant plusieurs pièces de Good Kid, Mad City, le public est comblé et lève les bras dans les airs. La sécurité semble débordé, mais ça, le rappeur s’en fou et continue de dire aux festivaliers de faire la fête. C’est derniers savent clairement s’amuser et ils connaissent très bien le répertoire du chanteur. Après Backstreet Freestyle, Maad City, Poetic Justice et Bitch don’t Kill My Vibe ont peu dire que le rappeur est en grande forme. Il nous offre même du vieux matériel et son couplet dans le succès Fuckin’ Problem du rappeur A$AP ROCKY. Une reprise du dieu du rap 2Pac a même résonné dans les hauts-parleurs. En effet, la pièce Hail Mary a été interprétée par Lamar. Kendrick Lamar est un des meilleur rappeur de sa génération ! Il sera, sans contredit, un grand rappeur de l’histoire.

     

     

     

    Matthieu Paquet-Chabot

    2 août 2015
    Festivals, Osheaga
    Osheaga
  • [OSHEAGA] Itinéraire du 2 août (jour 3)

    [OSHEAGA] Itinéraire du 2 août (jour 3)

    Après cette deuxième journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le troisième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.

    C’est déjà le dernier jour d’un des plus grands festivals de musique du Canada. Nous allons commencer les festivités avec les gars de X Ambassadors. Faisant dans l’indie-rock plutôt commercial, le groupe saura peut-être piquer notre curiosité. Je dois avouer que la dernière fois que je l’ai ai vu, je n’avais pas trop apprécié. Par contre, leur dernier album a montré une évolution sonore pour les Américains et j’ai bien hâte de voir si cette progression sera visible sur scène.

    L’après-midi sera consacré à faire des découvertes un peu partout sur le site, sans itinéraire précis. Par contre, dès 15h45, Father John Misty sera en vedette sur la scène principale pour quarante-cinq minutes d’un excellent folk. Son dernier album I Love You, Honeybear est très accrocheur et la présence scénique du chanteur est toujours sans faille. Par contre, est-ce que la grande scène est faite pour lui? On verra….

    Suivra un de nos coup de coeur du Festival d’Été de Québec 2015 Future Islands. La voix unique de Samuel T. Herring fera raisonner les hauts-parleurs du festival Osheaga. Avec ses pas de danses loufoques, je suis convaincu que la foule sera sans voix devant ce groupe si talentueux.

    J’adorerais voir le rock du groupe The War on Drugs, mais les deux suédoises de First Aid Kit m’attireront sur la scène de la Vallée. Leur folk-country est si accrocheur que je vais, sans aucun doute, être charmé par les deux artistes. Je vous conseille vivement leur dernier album Stay Gold.

    Après une petite dose de punk avec Brand New et une échappée pop avec Broods, je n’ai toujours pas décidé si le rock alternatif des excellents Alt-J allait réussir à me priver de Tove Lo et de Klô Pelgag. La présence scénique des britanniques d’ALt-J ne m’a jamais accroché malgré leur grand talent sur album. Ce qui est certain, c’est que nous allons finir avec le rap de Tyler, The Creator à 21h30 sur la scène Verte. C’est avec cet excentrique artiste que nous allons conclure notre périple dans le 514 pendant que d’autre iront voir The Black Keys sur la scène principale.

    Matthieu Paquet-Chabot

    2 août 2015
    Osheaga
    Alt-J, Brand New, Broods, Father John Misty, Future Islands, Klô Pelgag, List Aid Kit, Osheaga, The Black keys, The War on Drugs, Tove Lo, Tyler The creator
  • [OSHEAGA] Compte-rendu 31 juillet (jour 1)

    [OSHEAGA] Compte-rendu 31 juillet (jour 1)

    Ce fut par une magnifique journée ensoleillée que débuta notre couverture du festival Osheaga. Présenté à guichets fermés depuis 2012, le festival est un incontournable au Canada. Revenons sur cette première journée de festivités.

    13h00 : Catfish & The Bootlemen

    Catfish & the Bootlemen à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry
    Catfish & the Bootlemen à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry

    Les quatre Britanniques en étaient à leur première visite en sol québécois, et ce fut un premier passage réussi. Ayant une sonorité très rock, les gars n’ont pas de difficulté à faire lever la foule. Le chanteur et guitariste Ryan McCann était dans une forme incroyable et enchaînait les chansons avec une fougue d’enfer. Les cheveux dans les yeux, il nous lance en introduction Kathleen, une pièce très connu du groupe. L’attention de la foule était déjà très présente. Certes, le groupe est peu bavard et il préfère enchainer les pièces de leur album The Balcony, paru en 2014. Par contre, malgré le peu de communication avec son public, les membres du groupe sont toujours aussi énergiques et nous remarquons que le public l’est tout autant. Les pièces Fallout et Cocoon sont, bien entendu, les plus appréciées de la foule. Chapeau à ce groupe qui a bien ouvert mon festival avec son énergique débordante.

    14h30 : Iron & Wine avec Ben Bridwell

    Iron & Wine avec Ben Bridwell à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry
    Iron & Wine avec Ben Bridwell à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry

    Le mythique duo Iron & Wine s’est allié au chanteur de Band of Horses Ben Bridwell pour un album commun intitulé Sing into My Mouth. Cet album de reprises du folk américain est un pur délice auditif et j’avais bien hâte de voir ça sur scène. Dès le départ, nous constatons que les voix de Sam Beam et de Ben Bridwell s’unissent d’une magnifique façon. Le chanteur de Band of Horses amène un énergie au concert tandis que Iron & Wine assure au public un moment musical sans faute. Le concert étant pratiquement unique, car peu de représentations ont lieu, Osheaga fut choyé d’avoir ce moment sur la scène principale. Interprétant à la fois des chansons des deux groupes ainsi que de l’album commun, les pièces de Band of Horses sont les plus appréciées du public. Slow Cruel Hands of Time fut interprétée en début de concert tandis que Detlef Schrempf fut jouée à la fin. Magnifique moment en compagnie de deux excellents groupes.

    15h25 : Run The Jewels

    Run The Jewels à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Tim Snow
    Run The Jewels à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Tim Snow

    Le duo rap américain est de retour après un Impérial complet pendant le FEQ 2015. Faisant dans le rap violent et agressif, le duo attire un énorme foule sur la scène Verte. Arrivant sur We Are The Champions de Queen, l’ambiance est déjà survoltée autant sur scène que dans la foule. Nous voyons de nombreux moshpit ainsi que du crowd surfing à profusion. Enchainant avec Run the Jewels, ce n’est pas long que les effluves printanières envahissent le site. Un fan monte sur scène avec une peinture du groupe et fait la fête avec eux pour se diriger en coulisses par la suite. On remarque que le groupe adore ses admirateurs et aime la proximité avec son public. Oh My Darling Don’t Cry, Blockbuster Night (part1), Lie, Cheat, Steel et All due Respect sont toutes interprétées avec férocités par El-P et la voix grave de Killer Mike. D’ailleurs, El-P a eu, par moment, quelques faiblesses dans la voix, mais Killer Mike a su rattraper le tout. Nous passons maintenant à l’avertissement de bien vouloir ranger les selfies stick, les téléphones et tout objet précieux, car la prochaine chanson risque d’être violente. Nous entendons le célèbre Run the Jewels Fats, Run the Jewels fast tiré de Close your Eyes. La foule est en délire et nous voyons des vêtements voler, des mosh-pit et une sécurité débordée. Finalement, on peut dire que Run The Jewels, c’est toute une expérience en concert.

    17h40 : Milk & Bone

    Milk & Bone à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pierre Bourgault
    Milk & Bone à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pierre Bourgault

    Après un escale lunch pendant le très énergique concert de The Kills, nous rejoignons l’énorme foule qui était présente sur la scène des Arbres pour accueillir Milk & Bone. Ne sachant pas trop si elle devait faire le concert en anglais ou en français, le duo décide que Camille Poliquin représentera l’anglais et que Laurence Lafond-Beaulne s’occupera du français. Enchainant les pièces de leur seul album Little Mourning, les deux femmes sont heureuses d’être à Montréal. Ayant pratiquement fait le tour du monde avec cet album, et ce n’est pas fini, le duo était très content de voir des visages connus dans la foule. Ouvrant avec Elephant, le public est très attentif aux mélodies planantes du groupe. La basse est incroyablement forte, spécialement sur Pressure. Les pièces Coconut Water et New York ont eu droit à des accueils digne d’un show rock. Mentions spéciales à l’interprétation d’une reprise de Sufjan Stevens qui était magnifique.

    18h25 : Stars & Invités

    Stars à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry
    Stars à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry

    J’attendais ce concert plus que tous les autres. C’était mon appréhension de la fin de semaine. Stars, un de mes groupes favoris, interprétant Set Yourself on Fire en entier pour ses 10 ans. Ouvrant avec Hold on when you get love and let go when you give it, tiré de The North, le public danse et a du plaisir avec les montréalais. Cette pièce sera la seule tirée d’un autre album que Set Yourself. Torquil Campbell est si heureux d’être là. Il aborde un chandail It’s us Forever en référence à la longévité du groupe. Il est si énergique cet homme, que sa collègue pâtit à ses côtés. En effet, Amy Millan était loin d’être en forme hier soir. C’est probablement le plus grand défaut de ce concert. Enchainant avec la très célèbre Your Ex-Lover is Dead, notre escapade dans les 10 ans de Set Yourself on Fire débute. Evan Cranley, musicien du groupe, est toujours en super forme et saute sur scène tout en jouant de son instrument. Torquil est très en voix et s’amuse à courir dans tous les sens pour voir le public.

    Stars à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry
    Stars à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry

    Par la suite, les choses se gâtent un peu. Premièrement, un grand nombre d’invités, peu utiles, se pointent sur scène ne connaissant pas réellement les chansons. Le public ne connait pas non plus les invités, mais Stars passe un bon moment sur scène. Pourquoi Campbell passe la moitié des chansons à présenter les invités? Ça gâche une bonne partie de la magie. Ajoutons à cela un public inattentif dans toutes les balades, et il y en a dans Set Yourself, ça fait un concert moyen. Notons quand même de super beau moment, tels que Angeless Beauty, Set Yourslef on Fire, What I’m Trying to Say et la seule balade plutôt calme bien écouté par la foule One More Night. En fin de concert, le chanteur Patrick Watson a rejoint le groupe pour Celebration Guns. C’était magnifique, car les Levoix de Millan et de Watosn s’unissent à merveille. Torcol et Evan ont même rejoins les rang des instruments avec leur trompettes. En conclusion, avec quelques minutes de dépassement, nous entendons la magnifique Calendar Girl interprétée avec Kevin Drew. Ce fut un bon moment, pas très adapté à un grande scène, avec une Amy Millan peu enthousiaste.

    20h25 : Of Monsters and Men

    Of Monsters and Men à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry
    Of Monsters and Men à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Pat Beaudry

    Après un concert très énergique du groupe folk, qui est très rock en concert, The Avett Brothers, nous passons au folk islandais de Of Monsters and Men. le groupe étant si aimé à Montréal, il n’était pas étonnant de voir l’immense foule qu’il y avait. Faisant pratiquement un moitié-moitié de leur deux albums, les pièces de My head Is an Animal sont beaucoup plus appréciés du public. Par contre, d’un point de vue musical, les chansons de Beneath The Skin sont jouées avec un justesse incroyable. Nanna Bryndís Hilmarsdóttir, chanteuse du groupe, est vêtue d’une façon très officielle et sa voix est magnifique. Ouvrant avec Thousand Eyes, le public est en délire. À ma grande surprise, il est attentif lors des balades. King & Lionheart, Mountain Sound, Lakehouse et Crystals ont eu droit à un accueil très favorable. Pour terminer le concert, le groupe islandais sort les gros canons. Le peu sympathique Ragnar Þórhallsson lance les premières notes de Littles Talks et la foule est en délire. Je dois lever mon chapeau à tous les membres du groupe pour leur énergie et leur justesse sur leur instruments. C’est d’ailleurs ce qui fait la force d’Of Monsters and Men. En conclusion, nous avons droit à Six Weeks, une magnifique pièce de My Head Is An Animals. Nous avons eu droit à un concert très formel, voir cérémonial, avec des éclairages puissants, adapté aux chansons, appuyant la force de frappe du groupe. Peut-être était-ce trop rodé et pas assez personnalisé? Je l’avoue, mais le charme opère quand même.

    20h35 : Florence + The Machine

    Florence + The Machine à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Vanessa Leclair
    Florence + The Machine à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Vanessa Leclair

    Plusieurs, dont moi, croyaient que cette femme ne serait pas capable d’être une tête d’affiche. Honte à moi d’avoir pensé ainsi. Cette grande dame de la chanson, car oui, elle en est une à mes yeux, a su émouvoir près de 40 000 festivaliers. Cette femme à une voix inégalable et une fugue sur scène que peu d’artistes savent reproduire. En ouverture, après un vidéo sur son entier passage au festival et des petits feux d’artifices, Florence Welch arrive sur scène avec What the Water Gave Me. Certes, il y a un orchestre sur scène, mais l’attention est tournée vers la chanteuse. Solennellement, derrière son pied de micro, elle ébloui tout les monde avec sa puissante voix. Les cheveux dans le vent, elle chante comme peu savent le faire. Prenant le micro pour un moment dansant sur Ship to Wreck, la foule chante à tu-tête. La troisième pièce était très attendu. Après quelques notes au piano, nous entendons vaguement ce qui ressemble à Shake it Up. 

    Florence + The Machine à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Vanessa Leclair
    Florence + The Machine à OSHEAGA 2015. Crédit Photo : Vanessa Leclair

    Étant si amoureuse de son public, Florence Welch fait une escale dans la foule pour la magnifique pièce Rabbit Heart (Raise it Up). Les fans en délire ont adoré voir la chanteuse se rendre pratiquement à la console de son. Elle a même osé se rendre dans la foule, littéralement, en marchant sur les gens. Les visages heureux étaient visibles à des kilomètres à la ronde. Des larmes étaient même visibles sur plusieurs visages. Après quelques autres pièces et un reprise de sa chanson avec Calvin Harris, Sweet Nothing en version balade, Florence Welch dit à quel point elle aime ses fans et le festival Osheaga. Elle dédicace la prochaine chanson à tous les gens présents. How Big, How Blue, How Beautiful résonne dans les hauts-parleurs du Parc Jean-Drapeau.

    Le concert se conclue avec plusieurs pièces très énergique, tels que What Kind of Man et Dog Days are Over. Nous avons eu droit à un magnifique moment qui a su rassembler une énorme foule. Cette chanteuse est tout simplement incroyable et j’espère sincèrement la revoir prochainement au Québec.

    Matthieu Paquet-Chabot

    1 août 2015
    Festivals, Osheaga
    Band of Horses, Catfish & The Bottleman, Florence and the machine, Guster, Iron & Wine, Milk & Bone, Milk and Bone, Of Monsters and Men, Osheaga, patrick watson, Run The Jewels, Stars, The Avett Brothers, The Kills
  • [OSHEAGA] Itinéraire du 1er août (jour 2)

    [OSHEAGA] Itinéraire du 1er août (jour 2)

    Après cette première journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le deuxième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.

    Bernhari
    Bernhari Crédit photo : Jacques Boivin

    Tout de suite après être entrée sur le site, nous irons en direction de la scène Vert pour voir notre québécois Bernhari. Pendant 30 minutes, il tentera de charmer le public d’Osheaga avec les mélodies de son premier album éponyme. Nous devrions le rencontrer tout de suite après sa performance pour récolter ses impressions et lui parler de son parcours de l’année 2015. On s’en reparle bientôt!

    La première carte blanche de l’histoire d’Osheaga aura lieu à 14h00, encore une fois sur la scène Verte, avec notre Karim Ouellet national. Avec plusieurs invités, dont Ariane Moffat, Loud Lary Ajust, Claude Bégin et bien plus, ce cinquante minute s’annonce fort en émotion. Nous allons ensuite courir vers les scènes principales pour en manquer le moins possible de la performance de Young The Giant à 14h50. Pour avoir vu le groupe dans une forme moyenne l’an dernier au FEQ, je m’attend à une meilleure performance cette année à Montréal. Leur deux albums sont excellents et leur musique énergique devrait faire bouger la foule.

    Sans bouger, nous irons voir la sublime et talentueuse St.Vincent à 15h40. Le blogue écoutedonc.ca étant énormément

    St. Vincent lors de son plus récent passage au FEQ 2014.
    St. Vincent lors de son plus récent passage au FEQ 2014. Crédit photo : Jacques Boivin

    fan de la chanteuse, je me dois d’aller la voir en concert pour une première fois. Selon mes lectures, avec son album éponyme, cette artiste est au sommet de sa forme et elle sait rocker une grande scène. Je suis très curieux de voir cela. Si jamais vous êtes plus branchés rap, Action Bronson sera sur la scène Verte en même temps.

    Direction scène Verte pour voir la représentante de la France Christine & The Queens à 16h50. Sensation mondiale, la pop d’Héloïse Letissier, de son vrai nom, a su conquérir le monde en si peu de temps. Son album Chaleur Humaine fut très bien reçu l’an dernier. Avec un Métropolis complet lors du dernier festival Montréal en Lumière, il risque d’y avoir une grande foule pour ce numéro mélangeant théâtre et musique. Par contre, avec Milky Chance sur la scène principale, la foule pourrait être plus petite que prévu, car les deux Allemands risque d’attire une énorme foule si l’on se fit à l’édition 2015 du Festival d’Été de Québec.

    Alvvays, une de mes belles découvertes de l’année, sera sur la scène de la Vallée tout de suite après Christine & The Queens. Le groupe canadien a fait plusieurs festivals cette été, dont un performance épique au festival Glastonbury, revient à la maison avec un show à Osheaga. Avec un seul album à leur actif, les cinq membres du groupe font dans l’indie-pop qui s’écoute comme du bonbon. À ne pas manquer.

    Interpol ou Nas? Le dilemme semble être cruel pour plusieurs festivaliers selon les commentaires sur les réseaux sociaux. Pour moi, le choix est simple je choisi le rappeur. Pourquoi? Parce qu’Interpol est loin d’être au sommet de leur forme. Leur nouvelle musique est très ordinaire… et Nas est un rappeur de la vieille époque qui s’est fait discret dans les dernières années. Interprétant principalement Illmatic, sont album le plus célèbre, la performance risque d’être quelque chose d’impressionnant. C’est à 18h15 sur la scène Verte.

    Festivoix 20150705-27
    Crédit photo : Jacques Boivin

    Encore un autre dilemme important… Patrick Watson ou Desaparecidos (la bande de Conor Oberst)? Je crois sincèrement qu’avec l’été de Watson (Festivoix, FEQ), il est crucial de voir cet homme sur scène cette année. Vous l’avez vu? Tenter votre chance avec Conor, mais, dans mon cas, je me dois d’aller voir Watson sur la scène principale à 19h20.

    Les vétérans de Weezer sont de retour à Osheaga après leur performance de 2010. C’est gars là sont des machines à succès. Parfois super bon sur scène, parfois ordinaire, il n’y a qu’à être sur la scène de la Rivière dès 20h20 pour le savoir. Finalement, nous terminons avec le rappeur Kendrick Lamar. Cet homme a lancé cet année le meilleur album rap depuis My Beautiful Dark Twisted Fantasy de Kanye West. Ne faisant pas souvent de tournée, il est impensable de manquer son passage à Montréal cet été. Par contre, si jamais vous allez voir Ariane Moffat sur la scène de la Vallée suivi de Caribou sur la scène Verte, je comprendrais absolument votre point.

    Matthieu Paquet-Chabot

    1 août 2015
    Festivals, Osheaga
    Action bronson, Alvvays, Ari, Ariane Moffat, Bernhari, Caribou, Christine & The Queens, Christine and the Queens, Interpol, Karim Ouellet, Kendrick Lamar, Milky Chance, Nas, Osheaga, patrick watson, St. Vincent, Weezer, Young The Giant
  • [OSHEAGA] Itinéraire du 31 juillet (jour 1)

    [OSHEAGA] Itinéraire du 31 juillet (jour 1)

    Déjà le temps de dire bonjour à un des plus grands festivals de musique alternative au Canada. C’est aujourd’hui que débute la dixième édition du festival Osheaga. Pour l’occasion, l’équipe d’ecoutedonc.ca sera sur place pour une couverture réseaux sociaux en temps réel (tant que le réseau ne lâche pas). Dès demain, un compte-rendus sera aussi disponible sur le blogue. Avez-vous autant hâte que nous? Car nous sommes prêt!

    Nous débuterons cette belle aventure avec le groupe anglais Catfish and the Bottlemen à 13h00 sur la scène de la Rivière. Faisant dans le rock alternatif comme plusieurs britanniques l’on fait auparavant, le style du groupe n’est peut-être pas unique, mais le son est très intéressant. Commencer la première journée en force est toujours une bonne façon d’avoir une belle continuité de festival. Toutefois, nous conseillons tout de même de voir le groupe PONI, gagnant du prix Osheaga des Francouvertes. Le groupe se mérite donc une prestation rémunérée au festival, soit aujourd’hui dès 13h35 sur la scène des arbres. Peut-être allons-nous y jeter un coup d’oeil rapide.

    The Franklin Electric - Crédit Photo : Jacques Boivin
    The Franklin Electric – Crédit Photo : llamaryon

    Dès 14h05, nous voudrions aller encourager les québécois du groupe The Franklin Electric qui seront sur la scène Verte. La musique locale est loin d’être omniprésente sur la programmation du festival, il est donc important d’aller en voir quelques uns durant le week-end. Faisant dans l’indie-pop, nous avons vu à quelques reprises ces musiciens, et chaque fois, leur performance est excellente. Le groupe a maintenant une bonne base de fans, l’ambiance devrait être très intéressante sur la scène Verte. Par contre, il nous est impossible de manquer la présence de Iron & Wine et Ben Bridwell sur la scène principale à 14h30. Le chanteur du groupe folk-rock Band of Horses s’allie aux puissants musiciens d’Iron & Wine pour un spectacle unique. Quelques dates seulement sont à l’agenda pour ce concert réunissant quelques pièces d’Iron & Wine, de Band of Horses et quelques reprises des plus grands classiques de la musique folk. Ce concert, il ne repassera pas dans les environs, c’est votre seule chance.

    Nous changeons totalement de registre avec Run the Jewels sur la scène Verte dès 15h25. Le duo hip-hop de l’année en sera à son troisième passage au Québec en 2015. Leur deuxième album fut un énorme succès critique et leur concert au FEQ 2015 aussi. Faisant dans la musique engagée, le duo nous fournit du rap de qualité et non pas rempli de stéréotypes misogynes. Il est fort a parier que le groupe attirera une grosse foule sur la scène Verte.

    Le folk du duo Angus & Julia Stone nous attire beaucoup, mais nous allons tenter notre chance avec le rock alternatif de Guster. À 16h10, sur la scène des arbres, les vétérans du rock alternatif viendront présenté les pièces de leur dernier opus Evermotion. Étant dans la musique depuis 1991, il sera fort intéressant de voir ce qu’ils ont dans le ventre en 2015.

    Leur dernier concert au Festival d’été de Québec l’an dernier avait conquis la capitale nationale, c’est au tour de l’île Saint-Hélène d’être conquis. The Kills prendra d’assaut la scène Verte dès 16h55 pour près d’une heure de rock garage très puissant. Vous savez, bâtir un horaire pour un festival est une tâche qui mérite réflexion. Pourquoi ne pas aller voir la charmante Marina & the Diamonds au même moment, question de nous ensoleiller avec son monde fruité? Le choix de la scène nous aide. La scène Verte est à une dizaine de minutes de marche des scènes principales. L’ambiance est beaucoup plus festive et intime aussi. Mes meilleurs souvenirs d’Osheaga y sont. Mon choix de groupe est souvent influencé par le choix de la scène.

    Milk & Bone - Photo : Marie-Laure Tremblay
    Milk & Bone – Photo : Marie-Laure Tremblay

    J’ai rarement vu une heure du souper aussi chargée à Osheaga. Trois excellent groupes joueront en même temps. Irons nous voir la folk de The Decemberists, la pop de Milk & Bone ou Twenty one Pilots? Mon coeur penche pour le duo féminin, mais je les verrai à la Grosse Lanterne la semaine suivante. J’irai donc jeter un coup d’oeil au très énergique Twenty One Pilots et au duo féminin quelques instants chacun selon mon humeur. Par contre, il est certain que ce sera écourté, car je ne manquerai pour rien au monde la performance de Stars + Invités sur la scène principale dès 18h25. La liste d’invités se retrouve juste ici. Rappelons-nous que le groupe montréalais interprétera le mythique album Set Yourself on Fire au grand complet dans ce concert unique pour Osheaga.

    Le country-folk très rock’n’roll en concert du groupe The Avett Brothers va nous garder sur les scènes principales. Leurs visites étant plutôt rares au Québec, nous en profiterons pour voir comment ils sonnent en concert. De ce que j’ai entendu, l’expérience est beaucoup plus intense sur scène que sur disque.

    Le plus difficile des conflits d’horaires de la journée : FKA Twigs ou Of Monsters and Men? Notre coeur penche tout de même pour les Islandais. Malgré que leur dernier album est moyen, leur folk rassembleur m,a toujours charmé en concert et le public montréalais les adore. Je comprendrai totalement pourquoi votre coeur bat pour FKA, car le mien y est encore. Je crois, par contre, que mes chances sont bonnes de revoir la chanteuse en concert prochainement.

    Pis Viet Cong? Eh bien… ils seront de retour dans la capitale nationale le 14 septembre au Cercle. On va se reprendre c’est certain! Nous allons conclure ce premier jour avec la si talentueuse Florence + The Machine. Son dernier passage à Osheaga en 2012 m’a totalement jeté par terre. Cette voix si puissante, cet amour de la scène, cette musique si puissante, la britannique a tout pour réussir le parfait concert. Est-ce une tête d’affiche faible… je le croyais au départ. Mais après avoir vu tout ce qu’elle a accompli cette année, je n’en suis plus si certain.

    Matthieu Paquet-Chabot

    31 juillet 2015
    Osheaga
    Catfish & The Bottleman, FKA Twigs, Florence and the machine, Guster, Iron & Wine, Jour 1, Milk & Bone, Of Monsters and Men, Osheaga, Run The Jewels, Stars, The Avett Brothers, The Decemberists, The Franklin Electric, The Kills, Twenty One Pilots, Viet Cong
  • [OSHEAGA] Plus de détails sur STARS et Karim Ouellet

    [OSHEAGA] Plus de détails sur STARS et Karim Ouellet
    Oshe et Aga, les deux mascottes du festival
    Oshe et Aga, les deux mascottes du festival

    Aujourd’hui, en plus d’annoncer que le festival affiche complet, evenko en a profité pour donner plus de détails sur la carte blanche remise à Karim Ouellet ainsi que sur les invités qui seront avec Stars sur scène. Rappelons qu’après l’annulation de Stromae, l’organisation a sorti les gros canons avec la présence de Stars interprétant en intégralité un de leur plus grand album, soit Set Yourself On Fire. 

    Les invités du groupe, selon la Gazette de Montréal, seront Kevin Drew, du collectif Broken Social Scene, Patrick Watson, Of Monsters and Men, Murray Lightburn du groupe The Dears, Andrew Barr (la moitié des Barr Brothers) ainsi que Bahamas. Aux instruments, notons l’ajout de Marika Anthony-Shawet et Erik Hove, qui ont tout deux participé à l’album. Plusieurs pièces de Set Yourself n’ont pas été interprétés depuis un quelques années, il sera très intéressant de voir le groupe se lancer dans une aventure aussi unique. Je vous conseille, pour en savoir plus, cette super entrevue réalisée par Erik Leijon sur le site web de la Gazette. Ce concert unique sera sur la scène de la Montagne le vendredi 31 juillet à 18h25.

    Karim Ouellet - Photo : Jacques Boivin
    Karim Ouellet – Photo : Jacques Boivin

    En ce qui concerne la carte blanche de Karim Ouellet, un communiqué de la part d’Osheaga annonce qu’Ariane Moffat, Claude Bégin, Loud Lary Ajust, Sarahmée, King Abid et Kandle seront tous sur scène avec le chanteur. Cette nouvelle survient seulement quelques jours après le concert surprise du chanteur de Québec au Festif! de Baie-St-Paul. Il sera super intéressant de voir tous ces invités sur une même scène avec le chanteur. Nous lui avons d’ailleurs parlé la semaine dernière. Le concert, unique en son genre aussi, sera présenté le samedi 1er août à 14h00 sur la scène Verte.

    Nous serons du festival cette année pour une couverture complète! Suivez-nous sur les réseaux sociaux et sur le blogue pour des comptes-rendus détaillés ainsi que quelques entrevues.

    Matthieu Paquet-Chabot

    27 juillet 2015
    Festivals, Osheaga
    Ariane Moffat, Claude Bégin, Kandle, Karim Ouellet, Kevin Drew, King Abid, Loud Lary Ajust, Of Monsters and Men, Osheaga, patrick watson, Sarahmée, Set Yourself On Fire, Stars
  • [Entrevue] Karim Ouellet: Carte blanche à Osheaga et préparation de son 3ième album

    Karim_Ouellet_modifiéAliceB

    Entrevue réalisée avec la collaboration de Matthieu Paquet-Chabot

    Carte blanche surprise, des collaborations par-ci par-là, des concerts pendant l’été et un troisième album en plein processus de création, Karim Ouellet ne chôme pas pour la saison estival malgré un ton plutôt décontracté au téléphone.

    Le samedi 1er août, il s’est fait offrir une carte blanche à Osheaga sur la scène verte, « il y aura beaucoup de collaborations un peu surprenantes, je crois (…) tant au niveau des genres que des noms » lâche avec précaution l’artiste contacté par téléphone. On l’a vu récemment faire des DJ set avec King Abid, des collaborations avec Loud Lary Ajust ou Koriass, on peut laisser aller notre imagination.

    Un troisième album en cours

    Depuis le début de l’été, il travaille sur son troisième album chez lui à Québec ou dans le studio 1036 de Claude Bégin.
    « J’ai quelques chansons déjà de finies, mais j’en parle pas beaucoup parce que je suis encore au tout début, même moi j’ai pas encore le résultat final entre les mains, ça va être dans quelques mois » explique-t-il calmement.

    La popularité de l’album Fox n’influence que très peu le processus de création du troisième album sauf que « j’ai plus de misère à me satisfaire moi-même (…) il faut vraiment que moi j’adore ça pour la garder pour la suite (…) donc disons que c’est un peu plus laborieux » admet l’artiste. Malgré les dates de tournée, tout de même espacées, avec « des gros spectacles assez exigeants, mais très divertissants » de l’été, il arrive à revenir souvent chez lui pour avancer sur le projet.

    La création

    Le prochain opus gardera la thématique de l’amour puisque « des chansons d’amour j’en fais tout le temps sur tous mes projets, mes collaborations, etc. donc le thème de l’amour sera encore présent, mais il ne sera pas amener de la même façon évidemment, c’est au fur et à mesure que je vais pouvoir le définir. »

    Karim Ouellet confirme que la signature musicale se fait avec son ami Claude Bégin et qu’ils ont toujours la même approche « quand on fait une chanson, nous on fait un beat puis on rajoute des instruments exactement comme des beatmakers dans le rap parce que notre éducation musicale, en studio, vient beaucoup de ce style musical là, donc il y aura toujours une influence hip-hop, mais je ne me mettrai pas à rapper par exemple. »

    L’artiste Avive, artiste réputé de Québec, signera encore sa pochette d’album.

    Toujours le chouchou de Stromae ?

    Une infection au vaccin du paludisme a obligé Stromae d’annuler beaucoup de dates de tournée notamment cet été et chez nous pour le festival d’Osheaga. Il est en bonne voie de rétablissement selon les médias belges et il devrait assurer ses dates en Amérique dès la rentrée.

    Le 28 et 29 septembre, l’artiste belge doit présenter deux shows au Centre Bell, à Montréal. Karim Ouellet ayant fait ses premières parties en 2014, il sera peut-être choisi cette année, mais rien n’est décidé encore, un autre artiste pourrait lui couper l’herbe sous le pied concède-t-il au téléphone.

    http://karimouellet.ca

    Les prochaines dates de tournée :

    30 juillet FestiVent, Lévis

    1er août, 14 h scène verte, Osheaga, Montréal

    6 août, Festival du bout du monde, Gaspé

    8 août, Grosse lanterne, Montréal

    3 septembre, Festival de montgolfière de Gatineau

    Alice Beaubien

    23 juillet 2015
    Entrevues
    Festif!, Karim Ouellet, Le Festif!, Osheaga
  • [ANNONCE] STARS ajouté au festival Osheaga

    [ANNONCE] STARS ajouté au festival Osheaga
    Stars - Impérial Bell (février 2015)
    Crédit Photo : Jacques Boivin/ écoutedonc.ca

    À moins d’un mois de la 10ème édition du festival Osheaga, l’organisation annonce une nouvelle vague d’artistes pour conclure la programmation 2015 du festival. Afin de compléter la programmation, qui inclut déjà Florence + The Machine, The Black Keys, Kendrick Lamar, evenko annonce l’ajout du groupe montréalais STARS. Habitué du festival, le groupe, dirigé par Torquil Campbell et Amy Millan, offrira une performance unique le vendredi 31 juillet 2015. En effet, l’album mythique du groupe Set Yourself On Fire sera joué en entier pour célébrer le 10ème anniversaire de ce dernier!

    Album : Set yourself On Fire (2004)
    Album : Set yourself On Fire (2004)

    En effet, l’album paru en 2004 a littéralement propulsé la carrière du groupe. Avec des succès tels que Angeless Beauty, Soft Revolution, Your Ex-Lover Is Dead et Set Yourself On Fire, le troisième album en carrière des montréalais a su les amener aux quatre coins du globe. L’album est certifié or au Canada et s’est mérité des magnifiques critiques. Le Rolling Stone et AllMusic ont accordé quatre étoiles à l’album et Pitchfork lui donne 8.4/10!

    Le groupe a indiqué sur leur page Facebook qu’il y aurait de nombreux invités spéciaux lors de la performance et que ce sera un événement unique. Le concert serait donc exclusif.

    Affiche officielle du festival

    Osheaga annonce à son tour que plusieurs invités spéciaux s’ajouteront aux concerts des montréalais! On devrait avoir plus de détails avant la performance. J’ai bien hâte de voir le résultat. Rappelons nous qu’en février dernier nous avons vu Stars à l’Impérial Bell et que c’était très réussi!

    Finalement, les groupes SEOUL, The Black Madonna et Boundary ont aussi été ajouté à la programmation. Les horaires détaillés seront en ligne prochainement.

    Le festival Osheaga a lieu du 31 juillet 2015 au 2 août 2015. Écoutedonc.ca y sera. Les billets sont en vente dès maintenant et ils s’envolent rapidement.

    Matthieu Paquet-Chabot

    9 juillet 2015
    Osheaga
    Boundary, Evenko, Osheaga, Seoul, Set yourslef On fire, Stars
  • [FESTIVALS] Osheaga 2015 dévoile sa programmation

    [FESTIVALS] Osheaga 2015 dévoile sa programmation
    Oshe et Aga, les deux mascottes du festival
    Oshe et Aga, les deux mascottes du festival

    C’est aujourd’hui qu’evenko a levé le voile sur la programmation du 10e anniversaire d’Osheaga. Se déroulant du 31 juillet au 2 août au parc Jean-Drapeau de Montréal, le festival saura plaire aux amateurs d’indie-rock. Le festival s’étant bâti une solide réputation au courant des 10 dernières années avec des invités de renom, tels que Eminem et Jack White, il fallait s’attendre à une programmation solide pour leur dixième anniversaire.

    On connaissait déjà plusieurs des noms de la programmation 2015 grâce à l’application En Route Vers Osheaga lancé le 18 mars dernier. Aujourd’hui, les têtes d’affiche et quelques autres noms ont été dévoilés. Analysons, en quelques points, cette magnifique programmation anniversaire d’Osheaga.

    Programmation-complete-

    Les belles prises

    Kendrick Lamar

    Crédit photo : Merlijn Hoek - wikiportret.nl
    Crédit photo : Merlijn Hoek – wikiportret.nl

    Kendrick Lamar est le rappeur de l’année sans contredit. Il est la coqueluche des médias et des festivaliers de partout dans le monde. Il est en tête d’affiche de Boonaroo et du WayHome festival. Il n’est pas étonnant qu’il soit de passage pour une deuxième fois au parc Jean-Drapeau. Sa dernière performance remonte à 2013, qui est, soit dit en passant, sa seule performance en carrière à Montréal. Son dernier album, To Pimp A Butterfly, ne reçoit que des critiques dithyrambiques. Écoute donc ça ne fait pas exception, son dernier album à reçu une note de 94%! C’est à ne pas manquer!

    Viet Cong

    Crédit photo : Levi Manchak - Flickr
    Crédit photo : Levi Manchak – Flickr

    C’est au début de l’année 2015 que d’anciens membres du groupe canadien Women ont lancés leur premier album éponyme en temps que Viet Cong. Osheaga, ce n’est pas seulement de grandes têtes d’affiche, c’est aussi la crème de la relève. Viet Cong et leur indie-rock expérimental seront vous ramener aux racines du festival : du rock alternatif à son meilleur.

    Florence + The Machine

    Crédit Photo : Kairi P
    Crédit Photo : Kairi P

    C’est en 2012 que le public du festival a pu admirer la charmante Florence Welsh pour la première fois sur les planches du festival. Elle avait attiré la plus grande foule du week-end. C’était une performance énergique, généreuse et survoltée. Avec son troisième album qui paraîtra le 2 juin prochain, nous attendons rien de moins qu’une performance enflammée de la chanteuse

    St. Vincent

    St. Vincent lors de son plus récent passage au FEQ 2014. Photo(s) : ecoutedonc.ca/archives
    St. Vincent lors de son plus récent passage au FEQ 2014 Photo(s) : ecoutedonc.ca/archives

    St.Vincent est au sommet de sa forme. 2015 représente la deuxième année de sa tournée promotionnelle de son album éponyme lancé l’an dernier. Son passage au Festival d’Été de Québec l’an dernier avait marqué l’équipe d’Écoute donc ça. Nous sommes don très fébrile de la revoir au Québec! Mettons-nous l’eau à la bouche en nous remémorant son passage à l’Impérial l’été dernier.

    Le grain de sel de Jacques : Tout à fait d’accord pour St. Vincent. À l’heure actuelle, elle est dans un état de grâce que peu d’artistes atteignent dans une carrière. Son spectacle est rodé au quart de tour et avouons-le, son petit air de guitar goddess un peu intello est vachement sexy. Je n’ai pas eu la chance de voir Florence + The Machine en 2012. Si je monte à Montréal, je vais avoir la chance de me reprendre. Oh, et ça faisait un petit bout qu’on n’avait pas entendu parler d’Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Je sais qu’il y a eu quelques projets solos, mais on dirait bien qu’Alex Ebert a pris un break bien mérité. Jade Castrinos, elle, n’est toujours pas de retour avec le groupe. Curiosité. Et Stromae. Il a beaucoup de succès chez nos amis anglophones, mais ils vont capoter quand ils vont voir l’accueil que Montréal lui réserve.

    Pas besoin de vous dire que je suis heureux pour les Stone (Angus et Julia), les Avett (frères), War on Drugs, Father John Misty, Future Islands, Decemberists, Rural Alberta Advantage et autres, mais ils font presque tous les festivals indie cette année, alors il n’y a pas vraiment de surprise ni de gros coup ici. Mais on va être content pareil.

     

    Les coups de gueule

    The Black Keys

    Crédit photo : Martin Madruga - Flickr
    Crédit photo : Martin Madruga – Flickr

    Probablement le groupe que l’on souhaitait le moins voir sur la programmation. En même temps, c’était prévisible qu’ils soient sur l’affiche, car ils ont participé à trois éditions d’Osheaga, soit 2008, 2010 et 2012. Pourquoi The Black Keys est un coup de gueule? Parce que le duo est trop souvent de passage au Québec! Sans compter leurs trois passages au parc Jean-Drapeau, il ont fait 3 concerts au Centre Bell (2011, 2012, 2014), deux apparitions au Festival d’Été de Québec (2011, 2013) et un concert à Laval en 2013.  Il est grand temps que ça cesse.

    Milky Chance

    Crédit Photo : Politikwerft Designbüro - Flickr
    Crédit photo : Politikwerft Designbüro – Flickr

    Directement venu d’Allemagne, le buzz Milky Chance à envie l’Amérique en entier avec leur vers d’oreilles Stolen Dance. En réalité, ce ne sont que des chansons plutôt fades et sans intérêt… Leur performance en concert semble statique et l’on se demande vraiment ce que ce groupe pop fait sur une programmation indie-rock. Certes, ils sont très populaires, mais très peu talentueux. Ils auraient eu leurs places aux défunts Virgin Radio Festival.

    George Ezra

    Crédit photo : Kmeron - Flickr.
    Crédit photo : Kmeron – Flickr.

    C’est dans le même optique que Milky Chance que nous insérons le nom de George Ezra dans les coups de gueule. Ayant un hit radio à son actif, le chanteur de Budapest saura attirer une foule directement tiré du 96,9 CKOI. Osheaga prend un virage pop depuis 2012, et nous ne constatons pas ce principe. Par contre, il ne faut pas perdre de vue l’aspect alternatif de l’évènement. George Ezra est beaucoup trop radiophonique pour l’événement, un peu comme Vance Joy l’an dernier.

    Robin Schulz

    Crédit photo : Krd - Wikimedia
    Crédit photo : Krd – Wikimedia

    Attendons-nous, l’électro à sa place à Osheaga. Par contre, ce n’est pas tous les artistes électros qui devraient pouvoir être sur l’affiche. Au départ, l’électro du festival était composé d’artistes de style Piknic Électronic.  Robin Schulz est un de ces artistes EDM de style Beachclub ou New City Gas…. Il aurait été beaucoup plus approprié de le signer pour IleSoniq.

    Le grain de sel de Jacques : Les Black Keys. Sept fois en cinq ans à Montréal (et Laval). Deux fois à Québec. Mais à chaque fois, il y a du monde. Good for them, qu’on dit. J’ai des gros doutes sur Patrick Watson, qui aura d’ailleurs un nouvel album à défendre. Peut-être parce que je l’ai vu si souvent dans des conditions parfaites et que ça m’étonnerait qu’il s’exécute à la Scène des arbres devant ses 100 plus grands fans. Mais je ne sais pas quelle scène pourrait lui rendre justice à Osheaga. 

    Les surprises 

    Nas

    Nas - Illmatic (Columbia)
    Nas – Illmatic
    (Columbia)

    Nas est un des artistes qu’on avait rayé de la liste. Depuis quelques années, ses tournées sautaient Montréal systématiquement. Son dernier passage dans le 514 remonte à 2008. Récemment, il a joué Illmatic en entier, sans même penser à venir à Montréal. Il a fait la tournée des festivals l’an dernier (il a même fait Lollapalooza!) et il n’a pas posé le pied au parc Jean-Drapeau. En 2015, il n’a que trois concerts de programmés, dont un à Montréal! En espérant qu’il jouera son album Illmatic en entier, un classique de sa discographie.

    Philip Selway

    Crédit photo : Kmeron - Flickr.
    Crédit photo : Kmeron – Flickr.

    À défaut d’avoir Radiohead sur l’affiche (noté que l’organisation essaie chaque année de les signer), Philip Selway s’y retrouve! En effet, le célèbre batteur du groupe viendra nous présenter son plus récent opus, Weatherhouse. On se voit déjà, sur la scène des arbres, en fin d’après-midi avec un beau soleil. C’est à faire rêver. Petite déception… aucune pièce de Radiohead ne sera jouée s’il l’on se fie à ses concerts antérieurs.

    Tyler The Creator

    Tyler The Creator lors de son dernier passage au Canada au Pemberton Music Festival.  Crédit photo : Mark C Austin - Flickr
    Tyler The Creator lors de son dernier passage au Canada au Pemberton Music Festival.
    Crédit photo : Mark C Austin – Flickr

    Le célèbre rappeur du collectif Odd Future revient à Montréal après son passage au Métropolis l’été dernier. Habitué de faire des concerts courts, énergiques et surprenants (souvenons nous l’incident de SXSW 2014), le rappeur fera vibrer l’Île Sainte-Hélène et, du même coup, fera saigner les oreilles des habitants de Saint-Lambert avec ses paroles explicites. Un incontournable de l’édition 2015 pour tous les fans de musique rap.

    Patrick Watson

    Crédit photo : Nick Helderman - Flickr.
    Crédit photo : Nick Helderman – Flickr.

    Patrick Watson, que dire de plus. Il y a très peu d’artistes locaux sur les diverses programmations d’Osheaga. Nous sommes donc très heureux de voir un talentueux québécois sur l’affiche 2015. Très peu de concert sont programmés à son agenda (il sera à l’anglicane de Lévis en avril, nous y serons!), Patrick Watson viendra présenter ses succès et quelques nouvelles pièces lors du festival !

    Christine & The Queens

    Crédit photo : Adrien Leguay - Flickr.
    Crédit photo : Adrien Leguay – Flickr.

    Les francophones d’outremer seront bien représentés cette année. En plus de Stromae, Christine & The Queens seront au festival. Son passage à Montréal en lumière cet hiver fut un succès sur toute la ligne. Le Métropolis était plein à craquer et sa scénique était impressionnante. Il est plutôt rare de voir des artistes francophones hors Québec présenter leurs efforts à Osheaga. Cette année est donc très novatrice sur ce plan…et personne ne va s’en plaindre.

    Le grain de sel de Jacques : Excellente prise, Christine and the Queens. Excellente prise. Et Iron & Wine + Ben Bridwell? Mon chum Sam, ça serait super!

    Et bravo pour les artistes d’ici. Klô Pelgag, Bernhari, Kwenders… entre autres. Ça donne le goût de rester à l’ombre de la scène des arbres toute la fin de semaine. 

    Les omissions 

    ATTENTION! Il est important de noter ici que l’équipe d’Écoute donc ça ne connait pas les conditions de négociation du festival Osheaga. Il est fort probable que l’équipe de programmation, dirigée par Nick Farkas, se soit penchée sur plusieurs de ces artistes, mais que les ententes ne se soient pas conclu. Voyez cette section comme étant nos déceptions personnelles, ou encore des espoirs qui ne se sont pas réalisés.

    Alabama Shakes

    Le groupe est sur beaucoup d’affiche et saute Montréal dans sa présente tournée. Il est dommage de ne pas les voir au festival cette année.

    Belle and Sebastien

    Encore une fois, nous sommes surpris de ne pas voir le collectif anglais sur l’affiche. Par contre, il ne serait pas étonnant de les voir au Festival de Jazz de Montréal.

    Blur

    Ils sont de retour! BLUR! Mais pas à Montréal, ce qui nous attriste beaucoup.

    Death From Above 1979

    Le groupe canadien est au Squamish Festival la semaine d’après, pourquoi ne pas faire un arrêt à Montréal? Ce sera pour une prochaine fois.

    Björk

    Les têtes d’affiche de 2015 sont vraiment d’un calibre inférieur. Björk aurait vraiment rehausser cette programmation, mais elle est en Europe.

    Jacques : En effet. Où est Björk? Pas besoin de me répondre qu’elle est en Europe, je le sais! Quant à Blur… est-ce qu’on nous garde une surprise? Pour le Québec, où sont les Deuxluxes? Y’a tellement de petits bands qui pourraient profiter de l’occasion, comme Motel Raphaël l’an dernier!

    Parlant d’omissions, on n’a pas parlé d’Interpol. C’est voulu? 😉

    En conclusion, le festival Osheaga frappe très fort pour sa 10e édition, sauf pour ces têtes d’affiches. Elles sont clairement trop faible pour cette édition. Florence + The Machine et Kendrick Lamar sont d’excellents groupes, mais pas en têtes d’affiche. En ce que concerne The Black Keys, il est temps que ça cesse. Il y a de belles prises, comme FKA Twigs, NAS, The War On Drugs. Il y a beaucoup de contenu québécois aussi (comparé aux éditions précédentes). Bernhari, Klo Pelgag, Pierre Kwenders, Milk & Bone, Patrick Watson, The Franklin Electric et plusieurs autres y seront. Nous y serons! Et vous, que pensez-vous de cette 10e édition ?

    Matthieu Paquet-Chabot

    24 mars 2015
    Festivals, Osheaga
    Action bronson, Alt-J, Angus & Julia Stone, Angus and Julia Stone, Bernhari, EnVedette, Evenko, Father John Misty, Festival, Florence and the machine, Interpol, Kendrick Lamar, Klô Pelgag, Milk & Bone, Nas, Osheaga, patrick watson, Pierre Kwenders, St. Vincent, The Black keys, Viet Cong, Weezer
  • [ALBUM] Action Bronson – « Mr. Wonderful »

    [ALBUM] Action Bronson – « Mr. Wonderful »

     

    Action Bronson - Mr. Wonderful (Atlantic Records)
    Action Bronson – Mr. Wonderful (Atlantic Records)

    Action Bronson, connu pour ses frasques lors de ses concerts, lance son premier album issu d’une compagnie de disque majeure. Attendu depuis quelques années maintenant, Mr. Wonderful est enfin chez les disquaires. Pour comprendre l’univers de Bronson, il faut connaitre les archives du rappeur. Ancien chef cuisinier de renom, il se transforme en rappeur au début de la décennie. Il se démarque spécialement sur scène. Chaque concert est différent, et il y a toujours des surprises. Une de ses frasques les plus célèbres s’est déroulée près d’ici, au RBC Ottawa Bluesfest en 2014. Le rappeur s’était éclipsé de la scène pour aller aux toilettes… sans arrêter de chanter. La scène est rapidement devenu virale sur les réseaux sociaux. Cet univers excentrique se retrouve dans les 13 pièces de Mr.Wonderful, totalisant près de 50 minutes.

    C’est avec la pièce Brand New Car que monsieur Bronson nous fait découvrir son univers très chaotique. On a ici une chanson décousue, qui ressemble à un démo.. Et c’est voulu. Pourquoi? Parce que c’est du Bronson. Il n’a rien de structuré avec ce rappeur. Tout est improvisé, selon ces envies… pour le meilleur et pour le pire. Les rythmes jazzés de Brand New Car sont excellent et c’est une excellente entré en matière.

    Cette admiration pour Mr. Wonderful ne sera pas d’une très longue durée. Nous enchainons avec The Rising. Une pièce inutilement vulgaire, ce qui, soit dit en passant, sera très récurrent tout au long de l’album. Alcool, drogue, sex et argent seront au rendez-vous tout au long de notre écoute. Tous les clichés que nous sommes habitués d’entendre sur le milieu du rap sont tous au rendez-vous, et ce, en très grands nombres. C’est dommage, car de nombreux rappeurs (Jay Z, Kendrick Lamar, Macklemore) font tout en leur possible pour nous faire oublier ces mauvaises langues, mais Action Bronson vient gâcher leur travail.

    Mis à part l’écart de langage du chanteur, les rythmes de l’album sont plutôt réussis. La pièce Actin’ Crazy est bien rythmée et la voix de Bronson est plutôt agressive. C’est aux antipodes du ton indifférent du rappeur sur la grande majorité des 13 pièces de l’album.  On enchaine avec la sublime Flaconry, en duo avec Meyhem Lauren. On assiste a du rap beaucoup plus classique, dans la même veine que ce que le Wu Tang Clan ont su nous livrer il y a de sa quelques décennies.

    On quitte le rap pour un interlude, Thug Love Story 2017, de plus de deux minutes qui est composée d’une conversion entre Bronson et un inconnu. Ils sont à l’extérieur et Bronson se met à chanter a capella. J’ai bien dit chanter. Nous ne sommes plus dans le rap. C’est très intéressant, car ça vient brasser les cartes du rythme plutôt fade de l’album. Nous délaissons brusquement l’interlude pour la magnifique City Boy Blues. Les rythmes et harmonies de cette pièce sont tout simplement incroyables. Plusieurs instruments s’enchaînent. Action Bronson est dans une forme herculéenne. Nous ne sommes pas vraiment dans le rap, nous sommes définitivement dans du blues. Oui, du blues chanté par Action Bronson en personne! La production est à son meilleur. Nous écoutons, sans le savoir à ce moment-là, une des meilleures pièces de l’album.

    L’effet de contraste se fait ressentir. Les prochaines pièces sont beaucoup plus difficiles à apprécier maintenant que nous avons vu le plein potentiel de l’artiste. Par contre, il s’en tire bien, car il nous présente deux fortes chansons. A Light In The Addict, pièce très sombre et mystérieuse suit. L’atmosphère est très réussie. La pluie qui tombe, les sirènes en arrière-plan, le piano très présent. Nous entendons très peu, voire moins d’une minute, la voix de Bronson. Nous sommes dans du bon vieux rap mélodique du Queens. Chance The Rapper vient pointé son nez sur Baby Blue. Il était très attendu. Rappeur très en vogue, il a modifié le rap avec son Acid Rap en 2013. Il est donc l’invité principal de Mr. Wonderful. Baby Blue est donc bien ficelée, très rythmée et sérieuse. Nous avons ici de belles paroles, une belle plume de la part des deux rappeurs. Les voix s’harmonisent à merveille et nous voyons de quoi est capable Bronson.

    Nous continuons avec une pièce très américaine, voire patriotique par moment, avec Only In America. La guitare est présente pour nous jouer en boucles les mêmes 3 notes. Nous flirtons entre le rap et le rock. C’est une expérience douteuse, peu réussie. Nous retrouvons le ton peu sympathique et indifférent du chanteur. Il y a clairement un manque de cohésion. Bronson nous a donné du rap, du jazz, du blues, de l’expérimental, de l’a capella et maintenant du rock. C’est trop en 50 minutes.

    Nous passons maintenant avec la pièce The Passage tirée d’un concert à Prague. Étrange moment sur cet album, car nous n’entendons absolument aucun mot de la bouche de Bronson. Nous ne comprenons rien, le groupe qui l’accompagne est beaucoup trop fort, quoique très talentueux. La foule est en délire, ce qui est douteux, car nous, sur l’album, nous sommes plutôt confus. Je le disais plus tôt, Action Bronson est délirant sur scène. Par contre, il faut le voir pour le croire… l’entendre ne suffit pas. Cette pièce dite live est un raté de A à Z.

    Revenons sur les paroles de Bronson. Malgré qu’elles soient vulgaires inutilement, ce qui colle au personnage qu’est Bronson, elles ont un côté positif. Je parle ici de l’humour du rappeur. En effet, encore encré dans son personnage, Action Bronson nous fait rire sur chaque pièce. Parfois dans l’humour traditionnel, parfois avec de savoureuses références culturelles, il maitrise l’art de faire sourire son auditoire. C’est ce qui nous devons retenir de cet album, l’humour. Il faut tout prendre à la légère avec un recul et avec de l’autodérision.

    Nous terminons (enfin) notre écoute avec Easy Rider. Nous avons une pièce violente, avec une trop grande production. Les bruits sont sur l’avant-plan et ils sont trop présents… c’est très irritant. Nous sommes contents que l’écoute soit terminée.

    En conclusion, après plus de 50 minutes, je ne sais pas quoi pensé de cet album. Les rythmes sont parfois excellents, parfois plutôt fades. L’humour du rappeur est à son meilleure, mais la vulgarité inutile vient gâcher le tout. Le rythme de la voix de Bronson est trop souvent sur l’autopilote. Il y a un je-m’en-foutisme très récurrent dans sa voix. À l’opposé, dans certaines pièces, le rythme déchainé du rappeur vient brouiller les cartes.  Il est tout un personnage ce Mr.Wonderful. Il a tout fait pour transposer ça sur un album, mais je ne suis pas convaincu du résultat. En spectacle, sur le web, sur vidéo, Bronson est un personnage très divertissant et talentueux. Par contre, cette transposition sur album n’est pas à la hauteur des attentes. Mr.Wonderful fait partie des albums qui s’écoutent à la pièce. Il manque tellement de cohésion qu’il faut seulement écouter quelques pièces pour apprécier…

    Action Bronson sera en spectacle au festival Osheaga présenté du 30 juillet au 2 août 2015 au parc Jean-Drapeau à Montréal. Les laissez-passez sont disponible ici. 

    Matthieu Paquet-Chabot

    24 mars 2015
    Albums
    Action bronson, Bluesfest, Festival d’été de Québec, hip-hop, hiphop, Mr. Wonderful, Osheaga, Ottawa Bluesfest, rap
Page précédente
1 2 3
Page suivante

Proudly Powered by WordPress