C’est sur la scène de la salle Salle J.-Antonio-Thompson, qui a été aménagée en salle de réception pour l’occasion, qu’ont été annoncés quelques noms de la programmation 2016 du FestiVoix de Trois-Rivières, qui se tiendra du 24 juin au 3 juillet.
Ne sachant toujours pas si Claude Bégin fera un spectacle, bien qu’on l’espère, on est super contents de pouvoir entendre sa propre adaptation de sa chanson Des coeurs par la tête, qui est l’hymne de l’édition 2016 du FestiVoix !
Parmi les spectacles annoncés, nous sommes bien heureux d’y retrouver Tire le coyote le 3 juillet pour clore les 9 jours de festivals sur la scène des Voix multiples à 19 h.
Coeur de pirate sera aussi de la partie le 26 juin sur la scène des Voix populaires à 21 h 30.
Dans les prochaines semaines, nous saurons, petit à petit, les autres noms qui complèteront la programmation. Pourrions-nous y voir Dumas, Saratoga, Les soeurs Boulay, Louis-Jean Cormier, Karim Ouellet, Pierre Flynn, Les cowboys fringants, Ingrid St-Pierre ou même Half moon run? à suivre…
C’est devant un public très attentif que monsieur Phil Brach et sa belle brochette de musiciens se sont produits jeudi au Théâtre Petit-Champlain.
Le jeune boute-en-train, sacré révélation de l’année au dernier gala de l’Adisq, en est à sa deuxième tournée et bien que le spectacle de jeudi soir était le cinquième de la série seulement, le public du Petit-Champlain a clairement eu droit à une prestation haute en couleurs.
Bien que malade (à ses dires), Phil Brach était tout en voix (remercions à cet égard les morceaux de gingembre que l’interprète machouillait de temps à autre) et sa troupe était bien présente et audible.
J’avais beaucoup apprécié le spectacle de la dernière tournée, trouvant le trio musical – composé de Phil lui-même, Pier-Olivier Gagnon à la basse et David Couture à la batterie (il faudra d’ailleurs surveiller le projet solo de ce dernier!) – vraiment solide rythmiquement et « spectaclement ». Pour cette seconde tournée, et probablement en raison des arrangements plus ambitieux du second album, Phil s’est cependant grayé d’un quatrième bruiteur maniant quant à lui la guitare électrique.
Certains pourraient regréter le son plus « cru » qu’offrait la formule trio, mais l’addition d’une guitare lead ajoute sans l’ombre d’un doute de la profondeur aux méandres musicaux de Brach. Il va sans dire qu’un spectacle de la sorte s’apprécie mieux debout qu’assis : il faut bien rendre à un artiste (et à un groupe!) aussi généreux de son énergie la monnaie de sa pièce!
Phil n’a toutefois pas semblé en tenir rigueur au public lequel, il est vrai, s’abreuvait littéralement des vers et des délires et de la belle folie du jeune déjanté.
Une bien belle soirée!
P.S. : Pourquoi Dan Bigras ? C’est à Phil qu’il faut demander !
Bon, vous le savez, l’été dernier, nous avons nous aussi succombé au charme du Festif! La gang de Baie-Saint-Paul ressemble beaucoup à la nôtre : des passionnés qui donnent sans compter, qui se lèvent très tôt et se couchent très tard par amour pour notre culture et nos artistes. C’est d’ailleurs pour cette raison que nos amis organisent depuis plus de cinq ans un volet concours qui donne aux artistes de demain la chance de montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Jusqu’à maintenant, plus de 72 artistes auront bénéficié du Cabaret Festif!, dont quelques chouchous d’ecoutedonc.ca tels que Philippe Brach, Émile Bilodeau et Simon Kearney.
Eh ben voilà, le Cabaret Festif! de la relève est de retour pour une sixième édition, qui se déroulera à la Salle Multi de l’Hôtel Le Germain de Baie-Saint-Paul les samedis 23 janvier, 6 février, 20 février et 26 mars. Cette année, le Cabaret était très heureux de nous annoncer un nouveau partenariat avec SIRIUS XM, qui agira à titre de co-présentateur de la 6ème édition du concours, en compagnie de DERYtelecom, fidèle partenaire de l’événement. À une plus petite échelle, on vous annonce aussi qu’un petit bloguscule de Québec s’ajoute à la liste des partenaires. Yep, ecoutedonc.ca saute à pieds joints dans l’aventure. On vous en reparle un peu plus bas.
Le porte-parole de la sixième édition est nul autre que Dany Placard, qui sera présent le 23 janvier pour pousser quelques tounes (on est déjà prêts pour les na na na na na). Placard croit, comme nos amis de Baie-Saint-Paul et nous-mêmes, en la diffusion de la musique émergente à l’extérieur des grands centres et à l’importance d’offrir au public des régions une multitude de styles et de catégories d’artistes et ce, à l’année longue (ça aussi, on va s’en reparler, mais une autre fois).
Pour les participants, il devient encore plus intéressant de s’inscrire tant la qualité des prix offerts est intéressante :
Le grand prix du jury offrira au gagnant, en plus d’une place dans la programmation de la 7e édition du Festif!, une bourse en argent de 5000 $ (offerte par Sirius XM). À cela s’ajoute une grande tournée des médias de la région de Québec, 1000 $ de promo à CKRL, ainsi qu’une prestation et une formation radio à CHYZ.
Le public aura toujours droit de cité lors des trois soirées de qualification, mais cette fois pour déterminer l’artiste qui se rendra a un vote internet. Le candidat ayant obtenu le plus de votes ira directement à la finale, lors de laquelle le public couronnera enfin la personne qu’il veut voir dans la programmation du Festif en plus de remporter la bourse DERYTELECOM de 2000 $!
Plusieurs événements et établissements partenaires, dont, le Festival de Chanson de St-Ambroise, le Festival de la Chanson de Tadoussac, le Domaine Forget, La Fascine, l’Auberge de Jeunesse de la Malbaie et le Marché Public de Baie-St-Paul, seront tous présents afin de remettre un prix à l’un de nos finalistes en l’incorporant dans leur prochaine programmation.
Autre nouveauté, un des 4 finalistes aura la chance de remporter le prix de la « Tournée Charlevoisienne ». L’artiste choisi s’arrêtera donc à La Fascine, à l’Auberge de Jeunesse de la Malbaie et au Marché Public de l’Hotel Germain de de Baie-St-Paul. Un jury spécial sera formé afin de déterminer qui sera l’heureux élu.
Enfin, ecoutedonc.ca offrira à l’un des finalistes un ensemble assez sympa : couverture complète, entrevue de fond, séance photo professionnelle, prestation de type showcase et plus encore. On peut dire qu’on va braquer notre radar sur ce finaliste pendant un bon bout de temps. On a bien hâte de participer nous aussi!
Les artistes et les groupes intéressés à participer sont invités à remplir le formulaire d’inscription sur la page du Festif avant le 16 décembre 2015.
On vous parlera donc beaucoup du Cabaret Festif! de la relève cet hiver. Ça tombe bien, nous piaffons d’impatience de vous montrer tout ce talent!
Philippe Brach, c’est un artiste de talent qui a sa teinte particulière, son petit côté fucké et plein de passions bizarres. Pour le mettre à l’aise, on lui a concocté une entrevue et une performance à la bonne franquette, avec un petit brin de fantaisie. De son bord, il nous a souhaité une Bonne journée à sa façon.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Philippe Brach en est depuis tout récemment à son deuxième album, intitulé Portraits de famine (dont on a fait la critique). Il s’est dit très content de la réception de celui-ci par le public et la critique, majoritairement positive à son égard : « J’suis content, très content. D’ailleurs hier il y a Claude Rajotte qui a donné un 9 sur 10 à l’album. J’tais très très très, très heureux». C’est un résultat auquel il fallait s’attendre, puisque l’artiste s’était déjà dit satisfait du travail mis sur son album au cours de notre dernière entrevue avec lui. Lorsqu’en plus on travaille avec Louis-Jean Cormier (qui réalisait l’album), pas le choix d’y aller à fond : «avec Louis-Jean tu sais ben que ça finit en fanfare pis toute,» explique-t-il en riant. «Scuse, c’est quand même assez difficile de faire une entrevue quand il y a un python royal», s’exclame déjà Philippe Brach, qui a tenu Mouton le serpent tout au long de notre entretien. Oui, vous avez bien lu: pour lui changer les idées, on a apporté un python royal à notre invité. Des fois, un brin de folie rajoute de beaux moments aux entrevues.
Bref. Nous n’avons pas trop parlé de son travail avec Louis-Jean, question qu’il avoue s’être fait poser sans relâche depuis la parution de l’album. On lui a plutôt demandé comment s’était passée sa collaboration avec Klô Pelgag, qu’on peut entendre sur une des chansons de l’album et qui a fait une apparition dans un des spectacles de Brach : « Klô c’est une bonne amie ; elle est super ouverte, super cool…Elle est venue nous voir en studio, elle a fait les tracks qu’elle avait à faire pis après ça on est allés boire de la bière. J’étais content de travailler avec elle. Je l’ai connue au festival en chanson de Petite-Vallée, dans les rencontres qui chantent, il y a comme sept ans… Ouais, ça fait un boutte qu’on se connaît…» Et là, Mouton a fait son capricieux, ce qui a interrompu sa réponse, avant qu’il ajoute : «Bref ça faisait un boutte que je voulais travailler avec elle, pis c’était comme l’occasion parfaite finalement.» Le résultat est plus qu’intéressant, surtout du fait que leurs deux univers se recoupent parfois, tous les deux bizarres à leur façon. «Ouais, elle est capable d’être fuckée », réplique Brach en riant lorsque je le lui fais remarquer.
Dans Portraits de famine, on touche à des sujets très variés, passant de l’avortement à la taxidermie. C’est que Brach a des sources d’inspiration aussi multiples pour ses textes que pour sa musique : «Des fois c’est très personnel, des fois c’est super fictif. Parfois, je m’inspire des gens qui m’entourent. Ça dépend vraiment tout le temps. » Né pour être sauvage, notamment, raconte l’histoire d’un animal… du point de vue de l’animal. Cependant, Brach nous avoue y mettre du sien dans toutes les histoires qu’il raconte, et même celle-là : « J’essaie souvent de faire un rapport à moi-même ou une espèce d’analogie à quelque chose d’autre dans mes chansons. Par exemple quand je parle de taxidermie.» Brouillant les cartes, on ne sait donc jamais quand Brach parle de faits purement fictifs ou quand il chante sa vie en sous-entendus. C’est peut-être ce qui rend ses chansons touchantes.
Toujours est-il qu’il est convaincant même lorsque ses chansons parlent d’une situation qu’il n’a pas vécue, comme c’est le cas dans L’Amour aux temps du cancer. Cela nécessite un certain travail, explique-t-il : «C’est ça qui est tough aussi, de parler du cancer quand tu ne l’as jamais eu et d’essayer d’être le plus juste possible pour que ce soit vrai, senti… C’est tough en criss. Mais parler avec des gens qui ont vécu de près ou de loin le cancer ça aide.» Avec un bagage de 14 ans en improvisation théâtrale, il est normal que ce type de recherche, la construction de personnage, soit intéressant pour Brach. Il explore donc des horizons qui lui sont inconnus pour s’y immerger le temps d’une chanson: «En ce moment je suis en train d’écrire un texte sur la transsexualité, et il me manque de jus. Je n’aurai pas le choix d’aller voir des transsexuels ; va falloir que j’en parle avec eux pour bien les cerner parce que sinon je vais me mettre à dire n’importe quoi et ça ne sera pas très vrai.»
En plus de ses talents d’improvisateur, Philippe Brach incorpore beaucoup d’éléments de ses autres passions dans sa musique. Notamment, on a pu constater qu’il aimait les animaux et les costumes grâce aux pochettes de ses deux albums. En outre, ayant une passion avouée pour le cinéma, il est normal que certaines de ses chansons soient «des histoires inventées vraiment de toutes parts, plus cinématographiques, comme des scènes de cinéma, littéralement». Ce goût de la mise en scène se retrouve aussi dans les spectacles de Brach, qui aime en mettre plein la vue. «Klô c’est pas la personne qui va le plus upstager, qui va être la plus show off», m’avait-il dit lorsqu’on parlait de sa collaboratrice. Elle a pourtant son genre sur scène, sa folie à elle, mais elle n’est pas le showman que Brach cherche à être.
Ainsi, en plus du contenu, Philippe Brach soigne le contenant, le concept dans lequel il offre sa musique. C’est ce qui frappe lorsqu’il parle de son troisième album (l’autre est sorti il y a quelques semaines seulement !) : «Je suis déjà en train de penser au troisième album…J’y pense, mais j’ai juste quelques phrases de griffonnées. Je n’ai vraiment pas grand-chose au fond, mais je pense déjà au visuel de la pochette. Je commence déjà à ramasser des images que j’aime bien pour ça.» Il voit aussi cet opus éventuel comme étant le moyen d’explorer jusqu’au bout un autre de ses buzz, comme il les appelle : les chorales d’églises et les chants gospel. C’est un intérêt qu’il avait déjà manifesté dans sa première entrevue avec nous : «Ouin, je sais. J’veux pousser à bout cette idée-là, j’ai pas encore décroché de mon buzz. Donc j’ai l’impression que le troisième album ne sera vraiment pas pop ; plus soul, pas mal moins accessible, plus chorale, église… le genre de truc que j’me pète un buzz,» dit-il en ajoutant qu’il ne se soucie pas trop du fait que ça vende ou non avec cette formule.
Brach aura bien le temps de changer d’idée ou d’approfondir son buzz, puisqu’il sera en tournée pour la prochaine année afin de présenter Portraits de famine. Avant qu’il prenne place pour la performance live, on lui a posé une dernière question. Comme, au fil des entrevues, Brach dévoile toujours de nouveaux passe-temps plus inusités les uns que les autres, on s’est demandé s’il n’avait pas une autre passion saugrenue à nous partager. En riant, mais quand même un peu sérieux, il nous avoue : «C’est un peu cave c’que je vais dire, mais je caresse le désir de tourner la roue à la Roue de fortune chez vous. J’achète pas de gratteux dans la vie… à part des Roues de fortune… Parce que mon rêve c’est d’être sélectionné pour tourner la roue,» dit-il avec un sourire en coin. «J’aimerais ça inviter tous mes amis, les costumer en gens un peu BS, pis jouer un personnage… Mais pour ça, il faut que j’en achète en crisse parce que si un jour j’deviens trop connu, ça va être moins possible. C’est ça. J’en achète en tournée, j’peux en acheter un shitload des p’tits gratteux de même.» On le croit, parce qu’il en avait même un avec lui pendant l’entrevue ! «Pis c’est vraiment juste pour le stunt. Le montant que je gagnerais, je pourrais le donner à une fondation. Quand je gagne de l’argent avec ces gratteux-là, je les crisse à la dompe pareil, j’vais même pas les échanger. C’est sûr que ma passion pour les animaux est pas mal plus forte que ma passion pour les Roues de fortune chez vous, mais ouais.»
Alors, fans finis de Philippe Brach, vous saurez quoi lui pitcher à son prochain spectacle !
Deuxième journée au FME, le soleil toujours d’attaque, des nouveaux arrivants dans Rouyn et une panoplie de spectacles surprises ! Un bon matin de la part des organisateurs pour annoncer Philippe Brach à 12h45 en performance impromptue. Le traitement des photos ira à plus tard. Quelques difficultés me poussent à malheureusement manquer le lancement de ce dernier à 17h ainsi que celui de Philémon Cimon. S’cusez moi !
20h, premier concert d’une grosse soirée: PONI. À ma surprise, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus intense mais FS vous en parle plus en profondeur juste ici. S’en suit nos très adorés PONCTUATION, je ne compte plus les fois où j’ai assisté à leurs spectacles. Toujours aussi excellents mais cette fois-ci avec une touche de folie et d’intensité de plus. C’était parfait. Il est seulement 21h45 et pourtant je me sens déjà comblée mais voilà qu’arrive sur scène les très attendus Duchess Says. Une autre performance que j’attendais impatiemment, Annie-Claude se montre un peu plus calme contrairement à ses habitudes mais tout de même, que du plaisir à photographier ! J’arrive ensuite juste à temps pour Navet Confit, un autre de mes coups de coeur du festival: je l’adore. Je me suis rendue à Peregrine Falls pour un petit 30 minutes, j’avais peur de manquer les Fleshtones. Finalement à mon arrivée au Diable Rond, c’était déjà très rempli et le souper m’appelait. Je vais retenter ma chance ce soir !
Consultez aussi le compte-rendu de Karina qui s’est amusée à l’agora, c’est par ici !
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
Quand tu dois regarder tes photos pour te remémorer les événements, c’est signe que ça a été une belle et grosse deuxième journée au FME.
Alors, ce vendredi 4 septembre, au studio du CFME 91,9, on a eu droit à la performance en direct de Debbie Tebbs. Nicolas Tittley, en entrevue à l’émission Les deux Mathieu presque Parfa’, a annoncé la performance-surprise de Jeanne Added à 16h dans une ruelle. Je m’y suis rendu, mais comme ça a commencé 45 minutes en retard, j’ai dû partir après avoir seulement vu les tests de sons. Pour ceux qui ne seront pas au spectacle hip-hop ce soir, il faut se rendre à l’Agora des arts pour la voir en spectacle principal.
Je me suis empressé de me rendre à La Légion pour assister au lancement de Philippe Brach. Un Phil Brach « toasté de la veille » a commencé son sa performance les bras en l’air avec quelque chose qui ressemblait à des incantations. Avec Louis-Jean Cormier comme guitariste, le public, très nombreux, était ravi. Avec le même t-shirt que pour le lancement de son premier album et, évidemment, sans souliers dans les pieds, il nous a offert un lancement digne de son imaginaire créatif. Tout de suite après, on l’a rejoint sur la terrasse de la chocolaterie Le Gisement pour une entrevue et une performance acoustique.
Après avoir rapidement mangé, je me suis rendu à l’Agora des arts pour entendre les dernières chansons de Fire/Works. Je suis arrivée au moment où la foule était complètement sous le charme.
Il fallait se dépêcher pour se rendre au tant attendu spectacle de Ropoporose au Cabaret de la dernière chance. Après une attente de 20 minutes à l’extérieur, on a finalement pu rentrer pour voir la dernière moitié de leur performance. Une performance solide, juste, intense et charmante à la fois. Heureuse d’avoir pu enfin voir leur spectacle.
S’en est suivi le groupe Heat avec la voix grave de Susil, qui accentue d’autant plus les mélodies de guitares et qui rend le tout plus intense. Après quelques chansons, j’aurais aimé un peu plus de dynamisme, mais j’ai tout de même été très heureuse d’avoir pu assister à ce qu’on croyait être le dernier spectacle de la journée.
On s’est déplacé par la suite vers le Morasse pour remplir nos petits ventres de poutine et, en chemin, nous avons croisé la bataille de crêpes… Arrivé à destination, il y avait des gens qui jouaient sur le piano public installé à côté des tables de pique-nique. Une belle fin de soirée pour une journée qui a été intense et éclaté en styles musicaux.
À l’écoute de Portraits de famine (après avoir capoté), on constate à la fois une continuité et une rupture par rapport au premier album de Philippe Brach.
Musicalement, tout d’abord, on y retrouve la même diversité dans les inspirations que sur La foire et l’ordre. Que ce soit dans les sons vieillots de la guitare de Nos bleus désirs ou encore dans les accents gipsy-rock d’Héroine, les styles se mélangent et s’équilibrent pour donner quelque chose d’indescriptible et de varié. Cependant, on y sent aussi rapidement l’influence des nouveaux collaborateurs de Brach. De fait, Louis-Jean Cormier (réalisateur de l’album) et Klô Pelgag (qu’on peut entendre dans Si proche et si loin à la fois) semblent avoir laissé des traces de leurs univers respectifs dans l’album. Personnellement, je n’ai rien contre l’ajout des cordes et arrangements classiques ainsi que les passes plus rock-indie à la Karkwa, mais il aurait été possible de mieux les intégrer encore au son de Brach.
Côté paroles et univers entourant le disque, plusieurs thèmes noirs, les favoris de l’auteur-compositeur-interprète, sont revisités : la folie, la mort et le morne ont encore leur place sur Portrtaits de famine. Brach explore aussi beaucoup les travers de la famille, ce qui constitue en un sens la ligne directrice de l’album. Or, si le ton avait été donné par La foire et l’ordre, Philippe Brach se lance complètement dans le sombre avec ce nouvel opus. «C’est clairement pas avec cet album-là que tu vas te recoudre les veines», avait lancé Philippe Brach lors de sa dernière entrevue avec nous : il avait raison. L’atmosphère de Portraits de famine est beaucoup plus lourde, et si l’on compare les chansons semblables des deux albums, on voit clairement la chute vers le plus noir. Dans ma tête, avec ses «on est ben», laisse place à Monsieur le psy avec ses «c’tu moi qui comprends mal ou la balloune va m’péter dans face?». L’Amour au temps du cancer brise encore plus le cœur que T’aurais pas pu nous prendre à deux, Héroine remplace C’est tout oublié et ainsi de suite. Cette lourdeur, même si elle est encore savamment balancée et teintée de comique ou de douceur, montre Brach sous un visage plus brusque, plus cynique qu’avant. Cependant, il faut s’y attarder pour s’en rendre compte, sans quoi la musique nous emporte hors du sombre, à l’exception près du monologue intitulé Divagation parlementaire, qui laisse franchement un arrière-goût amer. Du bonbon pour amateurs de chocolat et d’humour noir.
Portraits de famine est disponible dès aujourd’hui en magasins ou en ligne.
C’est une salle pas mal pleine qui a accueilli hier les deux artistes Simon Kearney et Philippe Brach en plateau double au Cercle. Des gens de tous les âges, surtout des jeunes, tous assez réceptifs. Et quand Philippe Brach est arrivé sur scène, arborant un masque (que je ne saurais identifier) et un chandail de ratel, qu’il a chanté Dans ma tête, la foule s’est déjà mise à danser un peu. La population féminine, assez concentrée à l’avant, criait déjà à pleins poumons après Le matin des raisons ; on se serait cru aux danseurs! On a aussi pu noter que dès les premières paroles, «c’est l’matin, chus déjà stone», ça s’est mis à sentir le printemps.
Si vous ne connaissez pas l’univers déjanté et le folk lubrique de Philippe Brach, je vous invite à lire son entrevue. Hier soir, il a su impressionner particulièrement avec sa performance vocale et sa présence sur scène. Lorsqu’on sait qu’il fait de l’improvisation théâtrale depuis 14 ans, on est mieux à même de comprendre son aisance sur scène et ses petites singeries, comme la fantaisie qu’il a eue, en plein spectacle, de se prendre pour un noir qui a de la soul pour nous chanter une pièce qui groovait. Il nous a même révélé un secret de la plus haute importance, concernant son dernier album, La foire et l’ordre (mais chut !). Cependant, malgré ses pitreries et son autodérision occasionnelle, on a aussi pu remarquer un réel souci pour sa musique et sa performance chez Brach, qui s’assurait toujours que l’éclairage, le reverb, le tempo ou sa guitare étaient adéquats. Tout ça s’est pourtant fait sans temps mort et sans malaises ; on peut en remercier sa qualité de showman. En terminant, les quelques nouvelles pièces qu’il nous a montrées promettent un nouvel album intéressant. Visiblement, Portraits de famine, à sortir en septembre, offrira son lot de mélodies accrocheuses et de textes acerbo-comiques.
Terminant sur sa pièce Gaston, qu’il a décernée cette fois à son batteur David, Philippe Brach a laissé place à Simon Kearneyet ses musiciens. Plus jeunes, peut-être moins habitués à la scène, ils ont tout de même livré des chansons fortes, rock, et musicalement bien travaillées. Regorgeant d’enthousiasme et d’authenticité, l’auteur-compositeur-interprète nous a présenté différentes nouvelles chansons à paraître sur son prochain, et premier, album: La vie en mauve. On peut s’attendre à des solos de guitare incroyables, un son un peu garage mais complexifié par la présence de cuivres, et à des textes qui restent pris dans la tête. De fait, si Philippe Brach est avant tout un excellent chanteur, Simon est surtout un guitariste aguerri ; on sent dans ses pièces que les parties de guitare sont très travaillées, contre des riffs plus simples chez Brach. Pour en apprendre un peu plus sur Kearney, je vous incite encore une fois à lire son entrevue avec nous.
Le public a été très réceptif pour le deuxième groupe aussi, bien qu’il y ait eu restructuration : les visages des premières rangées ont presque tous changé. Ces rangées, enthousiastes, dansaient un peu au son du groupe de Simon même si j’ai trouvé, tout au long des deux spectacles, que le public manquait quelque peu de motivation ou plutôt de mouvement. Ça s’est réglé pour la dernière chanson de Simon Kearney, pendant laquelle quelques amis (j’avoue une fois de plus en avoir fait partie) on pu lâcher leur fou. C’est surtout les dernières pièces du groupe, à mon avis, qui ont eu un effet électrisant sur la foule. Ils ont entre autres joué Chaminao en rappel, une pièce pour le moins particulière, qui parle d’un indien. Les textes de Simon sont de fait très variés et montrent un univers assez éclaté. On a beaucoup aimé aussi J’aurais dû la tuer : les accents musicaux étaient aux bonnes places pour créer une vibe forte (je m’exprime en tant que non-musicienne, traduisez comme vous le pouvez).
Après cette bonne dose de folk et de rock, le public a pu quitter, ravi. Philippe Brach et son groupe (il faut d’ailleurs souligner le talent de ses musiciens, même s’ils étaient quelque peu effacés en sa présence) ont dû repartir vers Montréal avant mon entrevue à une question, mais Simon Kearney et son batteur se sont prêtés au jeu.
L’entrevue à une question – Simon Kearney
En ce moment vous travaillez beaucoup sur les nouvelles tounes de l’album, est-ce qu’il y en a une en particulier que vous aimez jouer en tant que groupe ?
«J’pense que notre préférée c’est Comme un acide parce qu’il y a toute dedans» explique Simon, avec l’accord de Gabriel. «Ça passe du gros hardcore à des harmonies avec des trucs de trompette…c’est vraiment sick!»
Oui, ça a été tranquille cette semaine sur ecoutedonc.ca. La vie de jetset, c’est pas toujours reposant, et comme vous le savez, nous sommes tous bénévoles et gagnons notre maigre pitance autrement. Et puis, la saison des festivals est commencée! D’ailleurs, je vous écris ce petit texte avant de partir à Toronto pour le festival Field Trip. J’espérais avoir une accréditation, mais les organisateurs ont dû croire que nous étions une bande d’extra-terrestres. C’est pas grave, on va avoir du plaisir, la musique va être bonne, et mes objectifs attendront encore quelques années avant de pouvoir croquer Jim James et sa bande.
Mais VOUS, qui restez ici, vous allez avoir besoin de vous désennuyer, n’est-ce pas? Voici donc nos choix de sorties pour la fin de semaine :
Vendredi 5 juin
Au sous-sol du Cercle, c’est le 3e CODEX Fest, festival de musique électronique, qui commence. Axé sur les performances live plutôt que sur le spinnage de platines, CODEX devrait plaire aux curieux. Au menu : BIOBAZAR (3-Riv), MODBEAT (Qc), PERIMÈTRE (Qc), SONICWAVE (Qc) et DJ BIOTEK (Qc). Ça se poursuit au Cercle samedi et à L’AgitéE la fin de semaine suivante. Début : 22 heures. Prix d’entrée : 7 $.
Toujours au Cercle, mais en haut, c’est le concours PLANETROX d’Envol et Macadam. Venez découvrir qui pourrait se retrouver au festival en septembre. 21 heures (portes 20 h), 6 $.
À L’AgitéE, les fans de post-rock devraient en avoir plein les oreilles avec la formation Appalaches. Premières parties : The Babyface Nelsons et Allora Mis. 20 heures, 15 $. Présentation District 7 production et Le Cercle – Lab vivant.
Les Carougeois (de Cap-Rouge) accueilleront le sympathique auteur-compositeur-interprète franco-ontarien Damien Robitaille dans le cadre du festival Découvrarts. Il présente son spectacle solo Pièce par pièce. 20 heures. GRATUIT
Samedi 6 juin
Le CODEX Fest se poursuit au sous-sol du Cercle, cette fois avec NOCIDE (Mtl), POCAILLE (Mtl), APOPLEXIA (Mtl), CUE & SEE (Mtl) et DJ BIOTEK (Qc). Début : 22 heures. Prix d’entrée : toujours 7 $.
À l’étage supérieur du Cercle, magnifique plateau double en français avec Philippe Brach et Simon Kearney. Les deux sont tout jeunes, éclatés, leurs compositions sont cool, vraiment, ça va être une maudite belle soirée. D’ailleurs, on va y être pour pouvoir vous raconter tout ça. 20 heures (porte 19 heures). 17 $ à la porte.
La formation indie-swing vancouveroise Red Haven sera au Triplex suspendu. On dit ici à 20 heures, mais ça risque de commencer un peu plus tard, on commence à connaître le Triplex. Contribution volontaire (qu’on souhaite proportionnelle au plaisir que vous aurez eu – ce petit bout vient de moi).
Les amateurs de pop-punk seront conviés au lancement du maxi de Hitch & Go à la Source de la Martinière. Premières parties : Portland, Persistence et Whisky Gallery. 20 heures, 8 $ à la porte.
On allait oublier le Grand bazar des ruelles! Avec le cabaret de la Palette! Dans l’après-midi, entre la 3e et la 4e avenue et la 9e et 10e rue, Robbob, Jane Ehrhardt, Simon Paradis, Pascal Pico Larouche, The Two Birdz et autres surprises égayeront votre course aux trouvailles! C’est gratuit!
Amusez-vous bien, et soyez sages (mais pas trop) pendant mon absence!