Le Festival de la Poutine de Drummonville a dévoilé, hier après-midi, sa programmation de spectacles pour l’édition 2017. Ce festival, inauguré en 2007 par le groupe originaire de Drummonville Les Trois Accords célèbre cette année leur 10e édition. C’est pourquoi il est important pour eux de faire partie de la programmation cette année. Simon Proulx, à la tête du groupe et du festival, croit important de « célébrer avec ceux qui ont rendu ce festival possible ! ».
Le festival est également fier d’avoir Half Moon Run comme tête d’affiche. Ce groupe est en grande demande dans les divers événements estivaux du Québec en plus de prendre une place grandissante sur la scène internationale.
Les amateurs de ce repas « traditionnel » à la culture québécoise pourront profiter d’une excellente programmation musicale. Ce sont des spectacles à l’image de la relève en incluant les gagnants du concours Secondaire et Cégep en Spectacle mais aussi des artistes qui représentent la jeunesse et la musique d’aujourd’hui. C’est la fin de semaine du 24 au 26 août que le tout se déroulera au Centre Marcel-Dionne à Drummonville.
Jeudi soir, le festival s’ouvre avec Secondaire en spectacle à 18 h suivi de The Brooks (19 h), Les Sœurs Boulay (20 h) et Alex Nevsky (21 h). Vendredi le 25 août c’est au tour de Cégeps en spectacle de monter sur scène avant de laisser la place à Émile Bilodeau (19 h), Kevin Parent (20 h) et Les Trois Accords (21 h). Enfin, samedi le 26 août, la fameuse Lydia Képinski (18 h), qui sera également un peu partout au Québec cet été ayant remporté les Francouvertes en mai dernier, fermera le bal avec Alaclair Ensemble (19 h), Fred Fortin (20 h 15) et Half Moon Run (21 h 30).
Il est inévitable que la programmation attire beaucoup de jeunes en plus de leur tarif spécial de 28$ le week-end pour les premiers 2 500 passeports vendus. Sinon il est possible de se les procurer au tarif régulier à 38 $ pour le week-end ou 23 $ la journée. C’est un rendez-vous gastronomique et musical ! www.festivaldelapoutine.com
Ecoutedonc.ca en était à sa première visite auFestival de la Poutine de Drummondvillequi en est à sa 9e édition en 2016.Fondé par les membres du groupe Les Trois Accords, ce festival combine plaisirs gastronomiques québécois et musique de styles très diversifiés. La première chose que j’ai remarquée en arrivant sur le site, c’est l’aménagement. Malgré l’espace qui n’est pas énorme, tout est bien indiqué et on s’y retrouve facilement. De plus, la diversité des foodtrucks était impressionnante. Il faut noter que vendredi soir aux alentours de 19h00 il n’y avait plus aucun billet de disponible à la billetterie et sur internet (la capacité du site est de 11 000 personnes environ), ce qui prouve que leur programmation 2016 était très attrayante pour les résidents du Centre-du-Québec et des alentours. La soirée de jeudi était plus tranquille pour moi, comme on couvrait le premier spectacle et le dernier de la soirée, mais celle du vendredi allait être complètement différente. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de voir La famille Ouellette, Safia Nolin et Vilain Pingouin le samedi soir, mais l’équipe a entendu entre les branches que c’était incroyable comme soirée.
Jeudi, ça a commencé en force avec le groupe Dead Obies que je voulais voir depuis longtemps. Ce groupe rap en était à sa première visite au festival et on sentait l’engouement des gens. Ils ont commencé fort avec la chansonWaitinget l’énergie n’est pas redescendue de toute l’heure qu’ils ont performé. Le point culminant a été quand ils ont chantéAweille,le public s’est déchaîné et Snail Kid, Yes Mccan, 20some, Jo RCA, O.G. Bear le lui rendait bien. C’est la différence des 5 membres qui fait un mélange qui fonctionne autant et ils le savent. Je ne suis par contre pas convaincue de la stratégie de les faire passer en premier dans la soirée, car la foule était prête à recevoir une autre bombe d’énergie. Somme toute, le groupe était en forme et j’aurais continué à les écouter une 2eheure.
Après une longue pause et un 2egroupe, c’est Bernard Adamus qui clôturait la première soirée du Festival de la Poutine 2016. Très en forme malgréla multitude de festivalsauxquels il a participé cet été, son spectacle se concentrait beaucoup sur son dernier album,Sorel soviet so what. Comme je connais majoritairement les deux autres albums, j’attendais impatiemment les chansons de ceux-ci. Nous avons eu droit à la traditionnelleBrun, où il faisait beaucoup chanter le public et à quelques autres commeLa question à 100 piasses, Ah ben ga doncetCauchemar de course.J’aime beaucoup la différence qu’on perçoit des chansons sur disque et des spectaclesliveoù la musique est tellement plus riche. Les musiciens sont mis en valeur et ont la possibilité de montrer l’étendue de leur talent. Bernard a donné une performance très longue au plaisir de ses fans qui s’étaient déplacés en grand nombre.
Vendredi n’était pas de tout repos. Le site était complet pour les spectacles de Philippe Brach, Koriass et les Cowboys Fringants. Débutant la soirée de manière éclatée comme à son habitude, Philippe Brach était un peu décalé. Son attitude sur scène n’était pas la même que je lui connais. Il n’essayait pas de créer un lien avec le public, mais était arrogant plus qu’à son habitude. Étant fan de Brach, je trouvais ça un peu étrange. Malgré cela, il a livré la marchandise musicalement et nous a offert une douzaine de chansons, toujours vêtu de son Kimono et de son masque en forme d’œil à son entrée. C’est certain que de passer à 19h00 devant une foule pas très réchauffée et qui n’est peut-être pas son public cible, ça peut affecter l’artiste, mais je ne suis pas convaincue quant au fait que Brach ait gagné plusieurs fans au Festival de la Poutine.
Koriass est arrivé sur scène vers 20h en pleine forme, prêt à enflammer l’assistance. C’était la première fois que j’avais la chance de voir à quel point il est généreux sur scène. Accompagné de BobbyOne et de DJ manifest comme à son habitude, j’ai pu constater la justesse de leur collaboration. Je ne connais pas précisément son répertoire, mais j’ai pu remarquer que la foule rendait bien l’énergie au rappeur sur scène qui enchaînait les pièces. Nous avons également eu droit à une surprise, soit Karl Tremblay des Cowboys Fringants qui s’est joint à Koriass pour interpréter un bout de la chanson Les étoiles filantes. On ne parle pas ici de réchauffer la foule, mais de lui offrir un spectacle de qualité qui a su plaire autant aux personnes qui étaient déjà fans qu’à ceux venus pour écouter le groupe suivant.
Le site rempli à pleine capacité, les gens étaient impatients de voir arriver les Cowboys Fringants (malgré qu’ils aient vu Karl quelques minutes plus tôt). Les ayant déjà vu auFestivoixcet été, je savais à peu près à quoi m’attendre niveau performance. À quelques reprises, Karl Tremblay s’est trompé dans les paroles de ses chansons, mais on ne lui en tient pas rigueur, car tout le monde s’amusait. Par contre, le public ne voulait pas d’une soirée comme les autres. Quelqu’un dans l’assistance avait apporté un drap où il était écrit une demande spéciale. Façon originale de le demander, et qui a somme toute fonctionné. Ils ont donc exceptionnellement fait la chanson Camping Ste-Germaine, mais Karl Tremblay a soudainement oublié les paroles et le public, n’ayant pas l’habitude qu’ils jouent cette chanson, ne réussissait pas à l’aider. Son technicien est alors arrivé avec un cellulaire et les paroles, et il a pu continuer de chanter. Il a très bien géré son oubli et puis c’était très cocasse. Au nombre de chansons que le groupe a écrites depuis le début de leur carrière, on peut totalement comprendre. Le spectacle s’est étiré jusqu’à presque minuit (il a commencé aux alentours de 21h30) et le public en aurait pris encore. Pour ma part, après près de 20 chansons, je crois qu’ils ont été très généreux et ont bien terminé la soirée de vendredi.
C’est donc satisfaite de ma visite au Festival de la Poutine de Drummondville que je suis revenue en Mauricie. Il y a dans cette ville un festival qui doit perdurer et l’on remercie les membres des Trois Accords d’avoir eu l’idée de combiner ces deux choses indispensables à la vie des québécois que sont la poutine et la bonne musique. À la prochaine édition!