Avec toutes les sorties du mois de septembre, quelques albums sont passés, bien malgré nous, sous notre radar, mais c’est aujourd’hui qu’on se reprend !
L’album Bave de robots, de Les conards à l’orange, est paru le 3 septembre dernier. C’est le 3ème album en 14 ans pour le groupe.
Avant toute chose, il faut comprendre que le rock, ce n’est pas mon premier amour, mais quand on écoute cet album, on oublie les préjugés et les idées préconçues; on écoute, tout simplement. On y retrouve une ligne directrice donnée par le rock, mais l’album arbore aussi des allures de reggae et de punk.
Ici, je n’ai pas envie de vous énumérer les particularités de chaque pièce. J’ai plutôt envie de vous parler de mes impressions générales au fur et à mesure que j’écoute l’album.
Clairement, c’est un album qui nous fait nous questionner, tant sur nos habitudes, sur notre regard sur la société que sur nos actions envers les autres. C’est un album qui nous rappelle la légèreté de la vie, mais qui propose aussi un positionnement sur les agissements et les décisions en tant que société. L’apparition des cuivres sur quelques pièces est très agréable pour les oreilles et cela vient ajouter une belle finition.
C’est ce qu’on peut appeler un album engagé, mais on se sent inclus dans ce qui est dit et c’est ce qui fait que l’album m’a rejoint et que je l’ai apprécié.
Je pense que c’est un album qui interpelle un peu tout le monde par sa simplicité et par ses textes tout aussi engagés que légers. Pour moi, l’album Bave de robots fût une grande et belle découverte.
En passant, pour ceux qui se le demandent, le titre de l’album (bave de robots) veut dire «parler pour ne rien dire».
Rares sont les traîneux de sous-sol de Cercle qui ne connaissent pas Viet Cong. Au paroxysme du post-punk, le groupe s’attire les foudres amoureuses de la critique et du public. Les grands festivaliers ont pu les voir en première partie d’Interpol au FEQ cet été, les petits festivaliers eux, les ont entendu et vu les têtes de ceux qui ont mangé plus de croûtes. Forts de deux sorties, une cassette et un LP, le groupe sera au Cercle ce lundi 14 septembre, en compagnie de Greys.
J’ai rejoint Viet Cong, au milieu de leur ritournelle européenne, par email, pour leur poser quelques courtes questions. La hâte à lundi me tracassant déjà assez l’esprit.
Votre album éponyme est plutôt court, vous êtes vous restreint intentionnellement?
Non, nous avons suivi le rythme de nos chansons. Nous en avions quelques autres qui ne correspondaient plus à la direction que nous avons prise avec l’album. Ceci étant dit, j’aime les albums plus courts et j’ai été très satisfait de sa longueur à la fin du processus.
Vos paroles sont très intéressantes, vous utilisez souvent des thèmes et des constructions inhabituelles, quel est votre processus habituel, si vous en avez un?
Je tire souvent nos paroles de conversations, ou d’observations sombres sur l’état des choses. Mais on doit tout prendre avec humour bien sûr.
Les années 70 et 80, avec Bowie, Bauhaus, New Order et compagnie, semblent vous influencer beaucoup. Vous avez d’ailleurs couvert Dark Entries de Bauhaus sur Cassette. Comment est-ce que ça influence votre composition? Y a t’il d’autres influence que mes lecteurs pourraient ne pas connaître?
Je ne sais pas exactement comment ça peut m’influencer, mais c’est vrai que nous écoutons beaucoup de musique de ces périodes et c’est certain que ça paraît dans nos chansons. Pour ce qui est des autres influences, nous aimons tous beaucoup This Heat. J’y retourne souvent et je trouve toujours quelque chose de nouveau, que ce soit dans la voix, l’instrumental ou dans la production. Ils ont fait deux albums, un EP et deux sessions en direct. Tout le monde devrait assurément les écouter et les découvrir. J’écoute aussi beaucoup de vieille musique de synthétiseurs avant-garde et ça affecte beaucoup notre écriture dernièrement.
Vous faites beaucoup de blagues sur scène pour un groupe aussi sombre! Êtes vous plutôt sérieux et sombres dans vos vies de tous les jours?
Non, pas du tout! Je dirais que nous sommes de gens biens et amusants? Les blagues nous représentent définitivement mieux que notre musique!
Vous jouez à Québec ce lundi, comment vous sentez vous face à la scène musicale canadienne et de la place du Québec dans celle-ci?
J’aime toujours aller à Québec, la ville ajoute vraiment quelque chose de spécial au Canada. C’est génial d’avoir deux villes aussi différentes que Québec et disons, Calgary ou Vancouver, dans le même pays. Pour ce qui est de la scène, je crois que l’entre influence et le mélange de différentes cultures créé un paysage musical très diversifié.
Vous faites la tournée avec Greys, qui me semblent très intéressants, comment pourriez vous convaincre mes lecteurs de venir les voir ou d’acheter leurs albums?
Ils doivent vraiment venir les voir, ils seront conquis immédiatement!