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  • À voir à Québec : 29 mars au 1er avril

    À voir à Québec : 29 mars au 1er avril

    Gros, gros, gros week-end en vue en termes de spectacles présentés à Québec. En plus des suggestions présentées par Marie-Michelle hier (quelques perles très émergentes s’y trouvent), on a quelques incontournables à vous suggérer :

    Mercredi 29 mars

    Jérome Casabon – Photo : Jacques Boivin

    On ne pourrait pas trouver mieux pour commencer la soirée : Jérome Casabon lance son premier album solo intitulé Pas pire content, qui sortira vendredi sur toutes les plateformes numériques (on vous en reparle). L’artiste de Québec nous présentera ses chansons au District Saint-Joseph dès 18 heures dans le cadre des ApérosFEQ. L’entrée est gratuite!

    Autre lancement d’album, cette fois au Cercle : Pierre-Luc Lessard lancera son deuxième opus intitulé Soyons géants. Moins éthéré et plus pop que le premier album, les fans d’Alex Nevsky (entre autres) devraient s’y retrouver. La première partie sera assurée par Alicia Deschesnes. Les portes ouvrent à 19 h 45. Billets

    Du côté de l’Impérial Bell, la soirée sera teintée de blues alors que l’homme-orchestre Steve Hill viendra en mettre plein les oreilles aux mélomanes. On nous promet un spectacle rugueux! La première partie sera assurée par Matt Andersen. Spectacle : 20 h. Billets

    Louis-Jean Cormier, Impérial Bell, 11 novembre 2016

    La Fondation du Cégep Garneau présente sa 19e soirée culturelle à l’auditorium du Cégep. En vedette : nul autre que Louis-Jean Cormier, qui présentera son magnifique spectacle solo Les passages secrets. Les billets ne sont pas donnés (20 $ pour les étudiants, jusqu’à 150 $ pour les autres), mais une communion avec le beau Louis-Jean, c’est toujours agréable. 20 h. Billets

     

    Jeudi 30 mars 2017

    Caravane – Photo : Jacques Boivin

    À la salle multi du complexe Méduse, on vous propose une soirée sous le thème de la prohibition nommée Omerta. En plus de pouvoir faire une contribution à la Fondation de Lauberivière, vous aurez l’occasion de voir trois bands qui savent mettre le feu à la place : Gazoline, Caravane et Rednext Level. La soirée commence à 18 h avec un cocktail en compagnie des artistes et des artisans. La partie musicale commence à 20 heures. Billets

    District St-Joseph, 26 mai 2016

    Du côté de L’Anti, Joseph Edgar est de retour pour nous présenter les chansons de Ricochets (et de ses autres albums). Au menu : du folk-rock aux racines acadiennes, québécoises et très américaines. On va avoir ben du plaisir à faire du headbanging sur Overdrive Voodoo et à crier OÙ EST L’AMOUR sur Appel général. La première partie sera assurée par Ben Claveau. 20 heures. Billets

    Au Cercle, les amateurs de hip-hop, trap et future bass apprécieront le spectacle du DJ prometteur Pham. La première partie sera assurée par Tibe, Lili Cherry et Wolfer. Portes : 21 h 45. Billets

    Vendredi 31 mars

    Le Cercle sera des plus festifs avec le retour de la formation Gypsy Kumbia Orchestra et de Tremendo Pico. Portes : 20 h. Billets

    Samedi 1er avril

    Le Bal du Lézard accueille deux artistes talentueux : Laura Babin et Arriola. La soirée commencera avec le rock feutré et atmosphérique de Laura Babin, qui sera suivi par la pop électro d’Arriola. Une belle soirée pleine d’ambiances. Portes : 20 h. 10 $ Le concert sera retransmis en direct sur les ondes de CKRL 89,1.

    À l’Impérial Bell, on va pouvoir assister à la traditionnelle grande débarque avec Bodh’aktan, Pépé et sa guitare (en solo… ça veut tu dire sans sa guitare?) et Ryan Kennedy. 20 h. Billets

    Jacques Boivin

    29 mars 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    Le Capitole de Québec, quebec, Spectacles
  • Les suggestions de Marie-Michelle, du 30 mars au 2 avril 2017.

    Les suggestions de Marie-Michelle, du 30 mars au 2 avril 2017.

    Mars tire déjà à sa fin. La fin de l’hiver rime avec l’arrivée d’une panoplie de spectacles intéressants, ce qui me réjouit profondément! C’est avec du soleil plein les yeux et le teint de moins en moins livide que je vous présente mes suggestions de concerts de la semaine :

    Jeudi 30 mars 2017

    Dangereens/Wolk /Jettison Horses/23h00/ 7$ à la porte/ Scanner Bistro, 291 rue Saint-Vallier Est, Québec.

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/1241894115848380/

    Pour la toute première fois, la formation montréalaise Dangereens sera de passage à Québec ce jeudi au Scanner Bistro. C’est un nouveau projet musical à saveur glam rock qui comprend des membres de Looses Pistons et de Brakhage. Par ailleurs, la formation post-punk Wolk ainsi que le trio hard rock Jettison Horses viendront s’ajouter à une programmation qui retient l’attention. C’est un rendez-vous!

    Vendredi 31 mars 2017

    Abrdeen/The Conditionners /18h00/Le Knock-Out, 291 rue Saint-Joseph Est, Québec.

    C’est le lancement du vidéoclip

    Jonathan Sonier et Rosemary McComeau/ 20h00/La Librairie Saint-Jean Baptiste, 565 rue Saint-Jean, Québec.

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/1892382774311680/

     

    Samedi 1er avril 2017

    Festival Noir sur Noir/20$ à la porte ou 15$ en prévente/19h00/Le Sous-Sol du Cercle, 228 rue Saint-Joseph Est, Québec.

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/1154318387979353/

    Noir sur Noir est un festival indépendant qui réunit 9 formations en un même soir au Sous-Sol du Cercle en ce 1er avril. Détrompez-vous, ce n’est pas une blague ou un poisson d’avril, l’événement aura bel et bien lieu. Au menu, plusieurs groupes locaux, mais aussi de l’extérieur, à savoir, Boy Rex, Castlefield Band, Distance Critique, Élégie, First Ghost, Grass Dancers, One Flight Down, Stevenson, et Weird Star.

    Marie-Michelle Tremblay

    26 mars 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    quebec, Spectacles
  • Les suggestions de Marie-Michelle, semaine du 20 au 27 mars 2017

    Les suggestions de Marie-Michelle, semaine du 20 au 27 mars 2017

    Mars tire déjà à sa fin. La fin de l’hiver rime avec l’arrivée d’une panoplie de spectacles intéressants, ce qui me réjouit profondément! C’est avec du soleil plein les yeux et le teint de moins en moins livide que je vous présente les suggestions de concerts de la semaine:

    Jeudi 23 mars 2017

    Flânage musical ! Guernica/Tint(A)nar/L’Orchestre du Bas-Bijou/Rosemary Mc-Comeau/Sébastien Harvey (hommage à Georges Brassens)/18h30/ Contribution volontaire (10-30$)/ Tam Tam Café, 421, boulevard Langelier, Québec. 

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/312688055793245/ 

    Flânage musical! est un concert bénéfice organisé dans le but de lever des fonds au profit de la Clinique Droit de Cité, laquelle accompagne les personnes marginalisées et judiciarisées dans la régularisation de leur situation juridique et dans la défense de leurs droits. Bien qu’il s’agit d’un spectacle à contribution volontaire, il est possible de se procurer un billet à l’avance, en cliquant sur le lien de la page de l’événement. Plusieurs artistes varié(e)s seront de passage durant la soirée au cours de laquelle un encan silencieux aura également lieu.

    Vendredi 24 mars 2017

    Mardi Noir / The Sick Things/Cobrateens /22h00/Scanner Bistro, 291 rue Saint-Vallier Est, Québec.

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/297542173994108/

    Vendredi a lieu le lancement de l’album «L’oeil de la tempête» du groupe rock francophone montréalais Mardi Noir, qui compte parmi ses membres des musiciens issus de formations telles que Psycho Riders, Le Nombre, Caféine et Gros Mené. Le trio de punk-garage Cobrateens ainsi que le quatuor power pop/punk The Sick Things font partie des artistes qui partageront la scène du Scanner Bistro ce vendredi.

    Mozart’s Sister /Millimetrik/21h00/10$ à la porte /Le Pantoum, 76 rue Saint-Vallier Ouest, Québec.

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/227562477651616/

    Le Cercle/Lab vivant et Le Pantoum présentent un spectacle réunissant Mozart’s Sister, le projet solo synth/pop de la Montréalaise Caila Thompson-Hannant ainsi que Millimetrik (électro/deep house).

    Samedi 25 mars 2017

    Final Bâton/Argument/Scavengers/Commuovere /10$ à la porte/22h00/Scanner Bistro, 291 rue Saint-Vallier Est, Québec.

    Lien vers l’événement Facebook: https://www.facebook.com/events/1326689254087292/

    GBS Records, Wax Deli ainsi que le collectif Noise isn’t Noise présentent un concert haut en décibels. Au total, quatre groupes au son lourd fouleront la scène du Scanner Bistro, dont  Final Bâton (punk rock), Argument (anciens membres de Nous étions et de Subversives) ainsi que Scavengers (Hardcore /Crust /D-Beat) qui nous arrivent directement d’Albany. La nouvelle formation locale Commuovere (hardcore /screamo) se charge d’ouvrir le bal. Apportez vos bouchons, ce sera une belle soirée!

    Marie-Michelle Tremblay

    21 mars 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    quebec
  • [SPECTACLE] La Luna (+ Commuovere + Vergogne) dans un lieu secret jeudi 23 février 2017

    [SPECTACLE] La Luna (+ Commuovere + Vergogne) dans un lieu secret jeudi 23 février 2017

    Il y a une foule de trucs qui se passent à Québec. Y’a des gros spectacles comme Half Moon Run pis Valaire, mais y’a aussi une tonne de petits trucs secrets. Jeudi dernier, je suis allée faire pleurer mon acouphène au rythme de trois groupes qui se sont bien cachés pour l’évènement (je me prend pour une poète).

    Vergogne – Photo: Catherine B Photographie

    Le duo Vergogne commence la soirée. Drum et guitare, un petit set qui réveille la foule bien compactée dans l’endroit MYSTIQUE. D’ailleurs, je leur souhaite de se faire connaitre un peu plus, j’ai vraiment aimé leur style (pis le fait que ce soit une rad chick au drum). Leur page facebook.

    Ensuite au tour de Commuovere. Ils profitent de leur premier spectacle pour sortir leur EP (single). En tout cas, c’est ce que l’événement facebook dit : RELEASE DU EP, PREMIER SHOW, LOL (LOL étant ma partie préférée). Je tiens à mentionner ce que JC, guitariste du groupe, souligne au début de leur set : on note la présence de filles dans chaque groupe de la soirée. C’est beau et important de voir de plus en plus de femmes sur la scène musicale. La féministe en moi est bien contente. En tout les cas, on nous promet un set de 12 minutes de musique méchante, et c’était très méchant.

    Finalement, La Luna, band de screamo/Loud/ELITE de Toronto (je base encore mes informations sur ce que Facebook dit, je suis un peu déçue qu’il n’y ait pas de LOL). Ça brassait en masse, juste assez pour la grosseur de la place, t’avais pas vraiment le choix de te faire brasser finalement. Un band qui, clairement, n’est pas stressé par la foule qui  »mush » à six pouces d’eux, joue avec intensité et nous fait même l’honneur d’une rappel.

     

    Vergogne – Photo: Catherine B Photographie
    Vergogne – Photo: Catherine B Photographie
    Vergogne – Photo: Catherine B Photographie
    Vergogne – Photo: Catherine B Photographie
    La Luna – Photo: Catherine B Photographie
    La Luna – Photo: Catherine B Photographie
    La Luna – Photo: Catherine B Photographie
    La Luna – Photo: Catherine B Photographie
    La Luna – Photo: Catherine B Photographie
    La Luna – Photo: Catherine B Photographie
    Commuovere – Photo: Catherine B Photographie
    Commuovere – Photo: Catherine B Photographie
    Commuovere – Photo: Catherine B Photographie
    Commuovere – Photo: Catherine B Photographie
    Commuovere – Photo: Catherine B Photographie

    Catherine Bélanger-F

    27 février 2017
    Région : Québec, Spectacles
    hardcore, photo, quebec, scène locale, screamo
  • [SPECTACLE] Les passages secrets de Louis-Jean Cormier à la salle Anaïs Allard-Rousseau

    [SPECTACLE] Les passages secrets de Louis-Jean Cormier à la salle Anaïs Allard-Rousseau

    Je tiens tout d’abord à remercier la Maison de la Culture de Trois-Rivières pour leur générosité en offrant à notre équipe des places de choix dans la salle Anaïs Allard-Rousseau. Nous avons apprécié le spectacle à sa juste valeur et avons profité d’un beau moment en compagnie de Louis-Jean Cormier et sa guitare.

    D’emblée, Louis-Jean Cormier nous a souhaité la bienvenue dans les passages secrets de sa nouvelle tournée en solo. « Bienvenue dans les passages secrets, je me sens nu, car vous allez entendre des versions déshabillées » a-t-il mentionné à son public qu’il prend l’habitude de tutoyer. J’ai d’entrée de jeu été charmée puisqu’il nous a tout de suite sourit en toute sincérité en nous spécifiant que la soirée allait être relaxe.

    Louis-Jean Cormier
    Salle Anais Allard Rousseau,Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    En effet, ce fut un très beau moment d’intimité et de satisfaction que d’entendre des versions plus sensibles et moins éclatées des pièces du dernier album de Louis-Jean Les Grandes Artères. Commençant avec deux succès de son premier album solo Le Treizième Étage, il a livré de manière simple l’Ascenseur et Bull’s eye. C’est à ce moment que je suis devenue émotive, puisque j’ai réalisé la beauté du spectacle auquel j’allais assister. La mise en scène met en évidence le chanteur et sa Godin 5th avenue par un éclairage centré sur lui et des effets spéciaux minimalistes, mais tout autant accrocheurs, qui nous permettent de se laisser emporter dans l’univers musicale de cet artiste singulier.

    Ce spectacle qui se veut une genre de transition avec la composition presque «orchestrique» de l’album Les grandes artères semble être un cadeau que l’artiste fait au public autant qu’à lui-même. Un spectacle avec aucune règle et dans lequel on se laisse guider par les moments d’égarement musical du talentueux auteur-compositeur qu’est Louis-Jean Cormier. Durant le succès Si tu reviens la salle s’est mise à chanter à la demande de l’artiste qui a avoué par le fait même « qu’il n’y aura pas de règle ce soir ». Au moment de livrer Faire Semblant, il s’est arrêté pour nous signifier qu’il n’y en avait pas plus pour lui en appuyant simultanément sur sa pédale pour nous offrir un solo blues qui sortait de son style habituel.

    Les interventions qu’il nous offre sont poétiques et pleines de sens tout comme ses textes.
    « Les passages secrets incitent au voyage, ça donne le goût de partir à l’oblique, ça ramène les valeurs à bonne place ». En ce 2 février 2017, peu après les atrocités survenues à Québec, Louis-Jean a demandé un moment de silence en mémoire des victimes de la tragédie. « Toi aussi tu as les valeurs à la bonne place » a-t-il affirmé pour ramener le public et ensuite enchaîner avec Tête Première où sa voix était mise en valeur plutôt que sa guitare.

    Honnêtement, Traverser les travaux n’a jamais été ma pièce préférée, mais cette nouvelle version plus claire et moins lourde musicalement m’a permis de mieux comprendre le sens de la chanson et laisser aller mes émotions durant un instant.

    Traitant souvent d’amour, comme dans Jouer des tours, on a l’impression de mieux comprendre cette émotion par les images qu’évoquent ses mots :

    «Je peux verser des larmes, dit-elle, sur mes sourires
    Faire danser nos verres de vin
    Je peux bâtir un refuge pour deux dans ma tête
    Quand je m’agrippe à tes mains mon amour».

    La simplicité derrière la direction artistique de ce spectacle nous permet de se concentrer sur ces paroles qui, selon moi, décrivent parfaitement ce qu’est l’amour que nous pouvons avoir envers une personne qu’on aime.

    Se sentant libre de jouer ce qu’il veut, Louis-Jean a interprété deux chansons de Karkwa, un excellent groupe duquel il a fait parti pendant plusieurs années. Durant Pyromane et Le vrai bonheur, j’ai sentie que Louis-Jean nous avait oublié et qu’il se baladait dans un endroit qui lui manquait.  « Ça fait un boute que j’ai les yeux fermés, mais j’ai du

    Louis-Jean Cormier
    Salle Anais Allard Rousseau,Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    fun ». J’ai personnellement adoré le choix des chansons de Karkwa qui ne sont pas nécessairement les plus connues.

    Témoignant de la fierté qu’il a envers son public d’encourager la musique francophone, il poursuit avec sa chanson engagée La fanfare qui me rappelle l’état des rues de Montréal au printemps 2012.

    Il a finalement terminé son spectacle accompagné d’une volontaire de la salle à qui il a demandé de monter sur scène simplement pour pouvoir lui chanter sa reprise du succès de Martine Saint-Clair, Ce soir l’amour est dans tes yeux. Cette jeune fille qu’on a toutes enviée durant un instant a surpris le public en poussant de jolies notes qui s’harmonisaient très bien avec la douceur de la chanson.

    Il est revenu en rappel avec Le jour où elle m’a dit je pars à la demande du public. Il a fermé le spectacle avec Deux saisons trois quart, une pièce qui donne envie de prendre la route et de retourner chez soi.

    Louis-Jean Cormier
    Salle Anais Allard Rousseau,Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    Marianne Chartier- Boulanger

    17 février 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    francophone, Louis-Jean Cormier, Maison de la Culture, quebec, Trois-Rivières
  • [spectacle] Gramofaune au sous-sol du Cercle

    [spectacle] Gramofaune au sous-sol du Cercle

    Le 30 novembre dernier, j’ai bravé ma grosse grippe d’homme pour me rendre au sous-sol du Cercle où se tenait une soirée électro avec deux efforts musicaux naissants : Nerdish et Gramofaune. Cette même grippe m’aura empêché d’assister à la prestation de Nerdish, alors je me contenterai de livrer mes impressions quant à Gramofaune :

    Ce que fait Gramofaune s’inscrit dans la lignée de ces quelques groupes de musique électronique qui ont, à travers les années, refusé de faire dans la facilité : Boards of Canada, Bonobo ou même Ratatat. On retrouve en effet le même côté « analogique » dans la musique de Gramofaune. Le numérique n’y occupe une place que très accessoire et le montage d’extraits sonores tirés d’on-ne-sait-trop-où est à l’honneur. L’essentiel de la prestation ne se situe toutefois pas au seul niveau sonore : des projections de courtes séquences visuelles accompagnent les morceaux et rehaussent vivement l’intérêt de la prestation live. Tout ici est « joué » : toutes les séquences, tant audio que visuelles, sont déclenchées par le musicien, rendant le spectacle unique et intriguant. Habile, la composition des morceaux s’inspire de la musique classique ou électro-acoustique et les différentes pièces, tout en offrant une agréable continuité, s’enchaînent de façon fluide sans se répéter.

    La prestation aurait certes bénéficié d’une meilleure salle (d’une scène, d’un éclairage et d’une sonorisation plus puissante, entre autres choses), mais a été vivement appréciée par le public. On a hâte de voir Gramofaune se produire en de meilleures circonstances.

    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné
    crédit photo : Phil Gagné

    Olivier P. St-Pierre

    13 décembre 2016
    Nouvelles
    électro, gramofaune, quebec
  • [SPECTACLE] L’Osstidtour fait un arrêt à l’UQTR, 24 novembre

    [SPECTACLE] L’Osstidtour fait un arrêt à l’UQTR, 24 novembre

    Récemment le hip-hop a su capter l’attention sur la scène musicale québécoise. Plusieurs des artistes les plus en vue se réunissent d’ailleurs dans une superbe tournée qui se déplace dans plus d’une dizaine d’endroits à travers la belle province du 12 novembre 2016 au 4 février 2017 !

    Effectivement, l’Osstidtour était de passage à Trois-Rivières le 24 Novembre dernier. Disques 7ième Ciel nous a concocté une belle brochette d’artistes et l’Université du Québec à Trois-Rivières accueillait à bras ouverts Brown, Koriass et Alaclair Ensemble. Je tiens à souligner et remercier la belle organisation de l’équipe de CFOU qui a permis cet arrêt de l’Osstidtour à l’UQTR. Nous avions même la chance de goûter à la délicieuse bière de la microbrasserie le Trou du Diable servie sur place… WOW !

    La soirée débute avec un chaleureux accueil pour la formation Montréalaise Brown. Ils ont su bien réchauffer l’atmosphère du fameux 1012 du Pavillon Nérée-Beauchemin. Sur scène, les deux frères, Snail Kid (Dead Obies) et Jam (K6A) sont accompagnés de leur père Robin Kerr (Uprising) pour la performance. Le paternel emboîte le pas à la guitare acoustique puis fait vibrer le 1012 de sa voix chaleureuse. Le groupe se démarque actuellement sur la scène québécoise par leur touche personnelle et très fraternelle. Brown nous offre une douzaine de morceaux mélangeant le roots-reggae, le dancehall, le rap old school et celui de la nouvelle garde. Cette mixité réconcilie les extrêmes, célébrant les notions d’hybridité de la langue pour nous faire danser !

    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown

    Le spectacle se poursuit avec l’énergie foudroyante de Koriass. « Êtes-vous prêts à TOUTE virer sul top ma gang de Trifluviens ? » nous demande le chanteur. Comme de fait, Trois-Rivières était prêt ! Koriass a un style un peu plus sauvage et brut ce qui est tout aussi agréable à vivre en spectacle. Sur scène, il est accompagné de ses musiciens et j’avoue que le batteur est assez impressionnant. On peut dire que Koriass est considéré comme l’une des stars montantes du hip-hop et un brillant rappeur québécois. Lors du Gala de l’industrie ainsi que du Premier Gala de l’ADISQ qui ont eu lieu le 27 octobre dernier, Koriass est fièrement reparti avec deux statuettes pour son plus récent album Love Suprême paru plus tôt en 2016. Toutes nos félicitations pour ces acquisitions, soit « Pochette de l’année » et « Album hip-hop de l’année » ! Spécifions qu’il s’agit du 5e album de Koriass depuis 2008. Vous pouvez vous procurer tous les albums via le site internet : http://www.koriass.com/

    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass

    La cerise sur le sundae (ouais ouais); ce fût Alaclair Ensemble ! Originaire de Montréal et de Québec, le groupe est un collectif de hip-hop composé d’anciens membres d’Accrophone (Eman et Claude Bégin), Ogden (a.k.a. Robert Nelson), Maybe Watson, KenLo, Mash et Vlooper. La formation a fait paraître à ce jour quatre albums officiels en plus de quelques mixtapes. La foule du 1012 était ravie de les voir prendre place sur scène et scandait haut et fort les paroles ! L’ambiance était à la fête. Je vous conseille de prendre le temps d’aller voir leur tout nouveau clip (que je trouve extra soit dit en passant) ! Voici un extrait de Ça que c’tait tirée de leur quatrième album Les Frères cueilleurs, paru en septembre dernier.

    https://test.ecoutedonc.ca/2016/11/21/annonce-alaclair-ensemble-porte-ca-que-ctait-en-images/

    C’est en effet l’album le plus rap d’Alaclair jusqu’à maintenant. Fait cocasse, Ogden s’identifie souvent comme étant Robert Nelson, président de la République libre du Bas-Canada. Ils sont bien connus pour leurs paroles plutôt satiriques, même absurdes. Également, ils mêlent l’anglais et le français, qui prédomine tout de même dans l’ensemble de leur musique. Chose intéressante; ils mettent de l’avant leur musique afin de la rendre la plus accessible possible, disponible gratuitement sur « les Internets », mais en nous proposant d’offrir une contribution volontaire. Des gars novateurs et brillants !

    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble

    C’était une soirée epic et haute en couleurs qui représentait bien la scène hip-hop québécoise ! À ne pas manquer si vous êtes amateurs de rap également. L’Osstidtour n’a pas dit son dernier mot et voici les prochains arrêts de cette belle brochette d’artistes :

    16 décembre // Val-d’Or // Billets
    17 décembre // Rouyn-Noranda // Billets
    14 janvier 2017 // Saguenay // Billets
    25 janvier 2017 // St-Hyacinthe // Billets
    27 janvier 2017 // Québec // Billets
    28 janvier 2017 // Montréal // Billets
    3 février 2017 // Victoriaville // Billets
    4 février 2017// Montréal (supplémentaire) // Billets

    Pour plus d’informations : www.losstidtour.com

    Merci beaucoup au photographe Joé Weller !

    Audrey Cloutier

    10 décembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Alaclair Ensemble, Brown, CFOU 89.1 FM, hip-hop, Koriass, L’Osstidtour, Mauricie, Montréal, quebec, rap, Trois-Rivières, uqtr
  • [SPECTACLE] Foreign Diplomats à l’Anti Bar et spectacles

    [SPECTACLE] Foreign Diplomats à l’Anti Bar et spectacles

     

    Article en collaboration avec Caroline Filion

    C’était un mercredi pluvieux à Québec. Les rues du quartier Saint-Roch étaient désertes. C’est avec étonnement que nous avons constaté la masse de personnes à l’Anti bar pour Foreign Diplomats qui accueillait Zagata en première partie. L’accord des deux groupes était vraiment bien et nous avons senti une belle sensibilité chez Jesse Proteau, auteur-compositeur et interprète du groupe. Il n’y a pas encore beaucoup de matériel disponible sur le bandcamp de Zagata, mais on aime beaucoup leur simple Kill me one more time, qui a maintenant plus de 50 000 écoutes en ligne. Le chanteur nous a touchés en abordant la mort récente de son père, à qui il a dédicacé cette chanson qui aura été la dernière qu’il aura entendue, ainsi que la dernière de leur performance.

    Évidemment, la foule était là pour les gars de Foreign Diplomats, originaires des Laurentides. De retour d’une tournée internationale, Élie Raymond, fondateur et chanteur du groupe a été généreux en entrevue où il nous a raconté l’expérience de leur tournée en Europe et au Mexique.  Vous pouvez revoir l’entrevue ici.

    Comme expliqué en entrevue, les gars intègrent de plus en plus de nouvelles chansons dans leurs spectacles. Ils ont justement osé en commençant avec une nouveauté, ce qui n’a pas gêné le public qui dansait déjà sur les rythmes indie pop. Ils ont poursuivi avec leurs trois chansons les plus connues par les admirateurs, soit Mexico qui paraissait déjà sur leur E.P, ainsi que Comfort Design et Lili nice shoes à qui Élie a dédié la chanson aux souliers d’une admiratrice en première ligne.

    En effet, le contenu littéraire des paroles de Foreign Diplomats peut paraître léger avec leur style se rapprochant du pop rock, mais il traduit bien l’état de l’esprit de l’audience. Par exemple, lors de la chanson Mexico, tout le monde chantait et dansait en criant les paroles du refrain Everyone is dancing, et c’est pour une foule comme cela qu’ils performent et écrivent. On peut sentir qu’Élie est le réel leader du groupe avec la place qu’il prend sur scène, mais également en voyant l’emprise qu’il a sur son public lorsqu’il leur laissait chanter le refrain de Comfort Design à sa place. Nous avions l’impression qu’il était en train de séduire chaque personne présente dans l’assistance avec son regard et sa confiance sur scène.

    Nous croyons que les gars de Foreign Diplomats sont surpris à chaque fois de la qualité de leur public, qui connait beaucoup leurs chansons, mais qui apprécie autant leur musique, que ce soit pour découvrir de nouvelles pièces ou pour savourer le rythme entraînant de celles plus connues. « Vous êtes fins de venir nous voir, vous êtes beaux Québec. »

    Avant Flash Sign For Us, ils nous ont offert une autre nouveauté.  Nous avons dénoté un côté plus électro avec la forte présence de Thomas au clavier. C’est celui-là même qui nous lançait des bruits de fond intergalactiques durant Lies of November, ce qui a fait bien rire la salle. Sa présence n’échappe pas à l’œil et son énergie se transmet autant auprès du public qu’auprès des autres musiciens, qu’il entraîne dans ses mouvements lorsqu’il appuie sur les touches de son clavier.

    À notre avis, la grande force de se groupe c’est son ambiance générale, sa musique et la diversité des sons que l’on peut découvrir dans chaque chanson. Souvent, de par la grande force musicale, on peut perdre un peu les paroles des chansons, mais on sait apprécier l’ensemble de l’œuvre malgré cela, parce que ce que l’on recherche lorsqu’on écoute Foreign Diplomats, c’est un feeling. C’est de se sentir bien, de bouger sur un rythme entraînant et très solide.

    Ils ont terminé la soirée avec leur chanson rassembleuse Beni Oui Oui, et Élie est ensuite réapparu seul à la guitare nous offrant une prestation plus douce et sensible de Color, qui était originairement sur leur album Princesse Flash.

    Foreign Diplomats offrira quelques spectacles au Québec en décembre avant de retourner en tournée en Amérique latine.

    Comme il n’y avait pas de photographe de disponible à L’Anti bar ce mercredi, voici des photos lors de leur dernier passage à Québec.

    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats. Crédit photo: Marie-Clarys Taillon.
    Foreign Diplomats. Crédit photo: Marie-Clarys Taillon.
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins
    Foreign Diplomats – Photo : Marion Desjardins

     

     

     

    Marianne Chartier- Boulanger

    4 décembre 2016
    Nouvelles, Région : Québec
    Foreign Diplomats, Indie, L’Anti Bar & Spectacles, quebec, rock
  • [SPECTACLE] Le sucre coulait à flots avec Le Couleur et Floes au Cercle

    [SPECTACLE] Le sucre coulait à flots avec Le Couleur et Floes au Cercle

    Sur papier, la soirée d’hier promettait d’être survoltée, avec deux excellents groupes qui donnent dans l’indie électro pop très bien réalisé. La plupart des ingrédients étaient d’ailleurs au rendez-vous : deux bands d’artistes talentueux, dans un bon mood, qui jouent impeccablement, avec une sonorisation plus qu’adéquate et même des invités surprises pour pimenter le tout. Par contre, la cinquante-soixantaine de personne réunies sur place n’a qu’en quelques rares occasions délaissé sa fâcheuse habitude de discuter de manière assez sonore pendant les concerts, ce qui commence à être un classique au Cercle comme peut l’être une longue et lente file d’attente au Crac sur St-Jean. Quoiqu’il en soit, Floes et Le Couleur n’ont pas grand chose à se reprocher pour la performance d’hier.

    (FLOES - Crédit: Nathalie Picard)
    (FLOES – Crédit: Nathalie Picard)

    C’est Floes qui devait casser la glace et tenter d’animer cette foule un peu tiède avec sa pop électro évolutive bien confectionnée et ultra léchée. La formation composée de Simon Tam (PopLéon), Pier-Philippe Thériault (PopLéon également) et Samuel Wagner (Harfang) semble être un autre des fruits sortis des entrailles du Pantoum. Optant pour une début intimiste, leur effet a perdu un peu d’éclat avec la force des conversations ambiantes, dont le volume s’est à peine amoindri au début de la performance du groupe de Québec qui présentait ce printemps un magnifique EP dont ils ont probablement interprété toutes les pièces. Il me semble en tous cas qu’ils ont commencé avec les deux premières, Shadows, plus tranquille, et Showdown, avec un rythme plus hip hop et un groove plus évident. Je crois qu’une nouvelle pièce a pu se glisser au milieu du set, mais je peux me tromper, et le tout était terminé assez rapidement, la jeune formation n’ayant pas encore un répertoire suffisant pour jouer trois-quarts d’heure-une heure, en tous cas, pas avec ce qui est connu du public à date.

    (FLOES - Crédit: Nathalie Picard)
    (FLOES – Crédit: Nathalie Picard)

    C’était quand même une excellente entrée en matière pour le reste de la soirée, quoique moins festive par exemple qu’un certain Anatole, qui avait ouvert pour Le Couleur lors d’une soirée au chic Bistro Plus l’automne dernier.

     

     

    Après une entracte qui a semblé pratiquement aussi longue que le set précédent, Le Couleur balance les premières notes, plongés dans une obscurité quasi totale, avant que les lumières ne s’allument pour révéler le trio montréalais dans toute sa splendeur, sur fond de Nunca Será, pièce qui ouvre leur récent P.o.P. paru sur Lisbon Lux le 28 octobre dernier. La chanteuse, Laurence Giroux-Do, invite les gens à bouger et à se dégêner, à se rapprocher aussi, pour participer à la grande fête à laquelle ils nous convient. L’invitation à danser était donc lancée verbalement, mais musicalement aussi, avec leur irrésistible électro pop néo-disco dont Starlite, le deuxième single de l’album, est un bon exemple. Après cette pièce énergisante qui n’a pas eu l’effet escompté, une seconde vague de remarques sur la froideur du public est faite par les autres musiciens, qui invitaient l’assistance à arrêter de déconner et à s’y mettre pour vrai, avant d’interpréter la chanson titre à l’aide de leurs choristes invités, Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust, De la Reine, Beat Sexü) et Jean-Étienne Collins-Marcoux (Anatole, De la Reine, Beat Sexü) qui entonnaient « naturel stéréo, son naturel stéréo » à répétition. Félix Dyotte fût également invité à joindre le groupe à deux reprises. Le groupe a interprété la vaste majorité des titres de l’excellent nouvel album et a pour l’essentiel délaissé leur matériel précédent.

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    (LE COULEUR avec Odile et J-E – Crédit: Nathalie Picard)

    Même la pièce culte Les vacances de 87 n’a eu droit qu’à un court passage remixé qui, j’ose présumer, n’a pas produit l’effet escompté sur le public, incitant le groupe à ne pas jouer cette pièce qu’ils traînent depuis longtemps et leur donnant envie de poursuivre avec le nouveau matériel, pour lequel la réaction était somme toute correcte de la part du public, qui restait malgré tout trop souvent de marbre.

    (LE COULEUR – Crédit: Nathalie Picard)

    L’énergie débordante du groupe semble avoir de la difficulté à se transmettre à l’assistance, sauf en de rares moments où le feu semblait vouloir prendre sur la piste, en dehors desquels l’énergie du public était plutôt investie en applaudissements généreux. Félix Dyotte revient pour leur prêter main forte pour l’excellente Discolombo, qui a généré d’autres applaudissements mais peu de pas de danse, tout comme le Copilote puis Underage, qui ont pavé la voie à Son Naturel et au premier extrait très bonbon, L’Amour le Jour, qui est parvenu à faire bouger les gens pas mal plus.  À ce stade, le groupe opte pour un classique de Dolce Désir, le EP précédent, la pièce de circonstance Concerto Rock qui, avec son superbe build-up, a gardé les gens dans la fête jusqu’au dance-off proposé par la chanteuse, qui est descendue sur le plancher de danse montrer comment on fait, avant de mettre au défi d’autres membres de l’assistance, avec des résultats mitigés. C’est la pièce Voyage Amoureux qui a enchaîné en guise de clôture de set, avec un moment où la foule était invitée à entonner le refrain en coeur avec le groupe. Le rappel exigé un peu timidement n’est pas offert, et le mot de la fin, de la part du batteur, invite la sono à sauver ses fesses grâce à la musique du DJ. J’aurais voulu entendre les Vacances de 87 pour vrai aussi, ainsi que Club Italien ou Télé-Jeans par exemple, mais ce n’est que partie remise.

    Musicalement, la soirée peut être considérée comme une réussite totale, mais pour ce qui est du party, curieusement, c’est moins clair. Alors que j’aurais imaginé un Cercle bondé et suintant qui se déhanche dynamiquement, on a plutôt eu droit à de brefs moments de fête et à des séances de contemplation béate sur fond de disco ou à des discussions sonores sur fond de musique intimiste. Le talent des deux groupes méritait mieux en termes de réponse populaire, mais bon, ce n’était pas dramatique non plus.

    François-Samuel Fortin

    25 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    électro, Floes, Indie, Le Cercle, Le Couleur, lisbon lux, Montréal, pop, quebec
  • Philippe Brach le 19 novembre 2016 au Théâtre Petit-Champlain : Coup de foudre!

    Philippe Brach le 19 novembre 2016 au Théâtre Petit-Champlain : Coup de foudre!

    C’était déjà la troisième représentation de Philippe Brach au Théâtre Petit Champlain de sa tournée « Portraits de famine », du nom de son deuxième très bon disque en ce samedi soir dernier dans la vieille capitale.

    N’ayant pas eu la chance de le voir sur scène jusqu’à maintenant, j’y étais en mode découverte, ce qui n’était visiblement pas le cas des nombreux spectateurs présents, majoritairement jeunes et hyper enthousiastes à son arrivée. J’aime bien quand il n’y a pas de première partie, on attaque vivement d’emblée le plat principal! Ce que fit Brach de belle façon, en entamant en ouverture la magnifique « Né pour être sauvage » qui met superbement sa voix en valeur, un masque lui couvrant le visage. Rapidement enlevé, le Saguenéen arbore un sourire franc, heureux de retrouver le public de Québec.

    Très bien entouré d’excellents musiciens soit deux guitaristes, un bassiste et un batteur, le chanteur plonge dans ses deux albums pour nous présenter un spectacle rodé au quart de tour dans un Petit Champlain à la sonorité parfaite et aux éclairages qui enrobent impeccablement les chansons.

    Entre celles-ci, Brach se permet le même humour noir et déjanté qui meuble son répertoire des plus variés, au grand plaisir de la foule qui le suit fanatiquement dans son délire. Sautillant et se garrochant d’un bord à l’autre de la scène, il vit intensément ses chansons, même les plus douces. S’étant blessé à la main droite, il n’était pas sensé jouer de la guitare mais il ne put s’en empêcher car il avait enfin reçu sa « Puce », splendide instrument fabriqué par le luthier de Québec, Pierre-Luc Asselin. Et qui dit nouvelle guitare dit également nouvelle chanson, ce qui plut manifestement à l’auditoire. Ce dernier, en grande forme, ne s’est pas fait prier pour chanter fortement en chœur tout le long de la soirée, surtout en deuxième partie et de battre le rythme correctement durant « Bonne journée », chose rarissime, ce que Brach ne manqua pas de souligner.

    À seulement 25 ans, avec deux albums en poche, l’artiste impressionne par son immense talent avec ce spectacle. Je ne sais comment se sentaient les gens aux shows de Charlebois à ses débuts dans les années 60 mais pour moi, Philippe Brach est de cette trempe-là, dans l’anticonformisme, dans cette folie et liberté créative. Une belle bibitte rare dont nous serons toutefois en sevrage scénique, du moins à Québec, jusqu’au prochain disque.

    Marie-Claude Rioux

    23 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Philippe Brach, quebec, Théâtre Petit-Champlain
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