Jeudi dernier, nous sommes allés voir Les hôtesses d’Hilaire lancer leur excellent album Touche-moi pas là dans un sous-sol du Cercle chauffé à bloc. Il faisait chaud, la musique était bonne et Serge Brideau tenait les fans au bout de ses doigts. Nous étions ses ouailles, ses marionnettes, qui buvaient les paroles de l’abbé!
Le groupe est à Trois-Rivières ce jeudi, plus précisément au Nord-Ouest Café. Évidemment, notre équipe mauricienne y sera et si vous êtes dans le coin, on vous suggère de tout laisser tomber, de faire faillite et de vous pitcher au Nord-Ouest. Parce que la grand-messe des Hôtesses, c’est une expérience à vivre!
Après s’être fait remarquer avec son premier album Le temps réinventé (2013), l’auteure-compositrice-interprète originaire de Québec Maude Audet lancera vendredi un deuxième opus, Nous sommes le feu, réalisé par nul autre que Navet Confit. Les chansons de Maude, qui travaille aussi comme conceptrice sonore, interprète et scénographe au théâtre, naviguent toujours entre la pop alternative des années 1990 et le folk d’aujourd’hui, sont à la fois tendres et imagées, mais la guitare n’est jamais très loin, pour notre plus grand bonheur.
Sur l’album, plusieurs collaborateurs talentueux sont venus prêter main forte : en plus de Navet Confit, on retrouve entre autres Marianne Houle (violoncelle), Mathieu Vézio (batterie), Joëlle Saint-Pierre (vibraphone), Frédérick Desroches (piano, orgue) et Mélissa Lavergne (castagnettes). On va se garder du stock pour la critique de l’album qui devrait être publiée très bientôt.
Un lancement officiel est prévu à Québec le mardi 17 novembre prochain à la Ninkasi St-Jean en formule 5 à 7. Maude sera accompagnée de Mathieu Vézio et Navet Confit. Bien entendu, nous sommes tous cordialement invités à y assister. Nous y serons!
Un line-up québécois, 3 ambiances très cohérentes, le spectacle post-rock de samedi dernier au scanner s’annonçait excellent. Effectivement Noise Insn’t noise ne s’est pas trompé en bookant le même soir Cyanide Eyes, C H R I S T et Milanku.
Une ambiance pesante (et ce n’est pas négatif !) de post-rock était très présente au scanner. Je vous conseille d’aller faire un tour sur le bandcamp des groupes si vous ne les connaissez pas déjà, surtout Milanku, la tête d’affiche.
Se présenter à un spectacle de rock canadien un soir de semaine à Québec, c’est accepter la fatalité. C’est comprendre que nous allons nous retrouver dans une ambiance intime imposée par un nombre très restreint de spectateurs. Bien sur, il y a des exceptions ! Dernièrement, nous avons eu droit à de belles foules pour Vietcong et Alvvays qui ont réussis à percer le mur culturel qui sépare le Québec du reste du Canada. Par contre, nous n’avons pas eu cette chance pour Dear Rouge, qui est pratiquement inconnu au Québec.
Et pourtant, le couple marié qui forme Dear Rouge, ainsi que les musiciens en satellites qui les accompagnaient dans la pénombre, nous ont offert une performance digne d’une diva de la pop dans un stade rempli à craquer. Sans trop se perdre dans des conversations qui seraient tombées à plat, face aux spectateurs peu nombreux, ils ont plutôt choisi de nous balancer tout ce qu’ils avaient sans rien demander en retour, faisant preuve d’un professionnalisme hors pair. Leurs compositions prennent aussi tout leur sens en spectacle lorsqu’elles sont illuminées par des faisceaux de lumières et portées par la charismatique Danielle McTaggart.
En renfort, directement de Winnipeg et ayant mobilisé le plus de spectateurs, Rah Rah a fait exploser le toit du Cercle ( pas pour vrai, là ) avec un indie rock à saveur très fruité. J’étais déjà un fan de leur dernier album, Vessels, qu’ils ont bien rendu sur scène. Il y régnait une belle énergie, alors que tous les membres du groupe ( à part le batteur ) étaient alignés devant nous pour nous présenter majoritairement leurs derniers tubes. Ils s’échangeait généreusement le micro entre les chansons, nous faisant passer d’une voix d’homme aux accents d’un Lou Reed qui n’aurait jamais pris de ketamine de sa vie à un vocal féminin éclaté et rempli de bonne humeur.
C’est Caveboy qui a ouvert le bal. Un band de Montréal qui en était à sa première visite à Québec et qui semble très prometteur. Ils sont définitivement à surveiller. Leurs premières chansons empruntaient plus à de la pop planante, à la Mozart’s Sister, pour ensuite débouler avec intensité vers un rock un peu psyché et sans relâche.
Ça faisait déjà quelques années que Cancer Bats n’était pas venu dans la Vieille-Capitale. Ils n’ont pas l’habitude de nous délaisser aussi longtemps. On va se le dire : j’avais hâte à ce show-là, et je n’étais pas la seule! C’est vendredi dernier, à l’Anti Bar & Spectacles, qu’ils sont enfin revenus faire brasser les têtes à Québec. Accompagnés de trois bands de la belle province, Gäz (Qc), SCARE! (QC) et Fashion Police (MTL), ils ont fait prendre l’Anti en feu.
C’est Fashion Police qui ouvre la soirée. Les quatre membres du groupe Montréalais, influencé par The Chariot, donnent le rythme pour le reste de la soirée, ça va brasser. Il fait déjà chaud à l’Anti, ça promet.
SCARE! sont les deuxième à jouer (le nouveau meilleur band de Québec, pas objective du tout) . Ils jouent de la musique «méchante», c’est de même qu’ils l’appellent. Le groupe souligne le dernier show d’un des fondateurs du groupe, Manue Savoie. On sent beaucoup de nostalgie de la part du groupe mais aussi de la foule, car elle est remplie d’amis du band (comme quoi c’est juste leur musique qui est méchante). On a même droit à un entartement, du crachage de bière à n’en plus finir pis une hémorragie de la tête du chanteur. Ça brasse toujours avec SCARE!
Gäz poursuit la soirée. Toujours dans la même énergie agressive. Les gars performent leur premier show. On ne le sent pas, ils sont vraiment à l’aise. Tellement à l’aise, qu’on les retrouve les quatre en bedaine avant la fin de leur performance!
Enfin, le tour de Cancer Bats. J’ai vraiment hâte, pis la foule qui commence à crier leur nom aussi. Un coup monté, ça ne niaise pas. Le groupe est en feu (ils sont toujours en feu)! Ce n’est pas compliqué, les membres bougent tellement que j’ai toute la misère du monde à les prendre en photo. J’ai dû attendre vers la fin du show que les gars se fatiguent un peu pour faire des clichés pas pires. La foule chante, brasse, crie, se pousse, mais c’est quand le band entame Hail Destroyer que l’énergie atteint son apogée! En plus, les gars nous font sentir qu’ils sont contents d’être à Québec à nouveau, et pour finir, Liam nous invite tous à aller manger de la poutine chez Asthon.
Si vous êtes curieux , vous pourrez voir SCARE! en spectacle le 4 décembre prochain au Scanner avec Rope (Qc) et Dark Circles (MTL)
La venue du groupe Torontois nommé au prix Polaris 2015, qui a fait la couverture du magazine Exclaim l’hiver passé (décembre-janvier) était bien attendu à Québec. Pour un mercredi soir, la salle était remplie au trois quarts, le sympathique indie-rock surf d’Alvvays, nous a rappelé le temps nos bons moments estivaux.
Tranquillement le groupe s’installe et entonne une chanson inédite à leur album, Your type, avec un rythme accrocheur et dynamique qui nous emporte rapidement. Les sourires se dressent quand se suivent ensuite l’une après l’autre Adult Diversion et Next of Kin, des pièces fortes de leur album éponyme. La jolie Molly Rankin nous raconte entre les chansons quelques drôles anecdotes de leur voyage ou encore questionne le public « Qu’est-il arrivé à la place avec les dinosaures (Le Madrid)? ». Leur sympathie nous touche, leur coolitude est impressionnante, c’est ce qui fait la symbiose du groupe on dirait. Ils ne sont pas stressés, ils sont contents d’être là, leur musique est solide dans leurs harmonies, sans bémol. On danse, on sourit de façon béate, on est si bien, on partirait bien avec eux sur leur voilier ou dans leur Westfalia.
À titre personnel, c’est ce genre de show que j’aime au Cercle: un groupe en pleine émergence avec de bonnes critiques, pas prétentieux; une salle pleine, mais pas trop, attentive et en liesse. #LècheCul
Le groupe pop-rock d’Halifax a assuré une bonne prestation. Les rythmes étaient entrainants, avec une bonne mélodie. Note spéciale pour la batterie qui donnait vraiment le ton. Le groupe était dynamique notamment avec les petits sautillements du chanteur. Ce dernier avec sa chevelure rousse remarquable assurait le charisme du groupe.
De ce fait, à partir d’aujourd’hui j’instaure le concept du hair-label, c’est-à-dire que si t’as la coupe, t’as le groupe. La fatigue de mi-session universitaire ça fait dire des drôleries.
Le sexy groupe de Québec, comme le qualifiait mon collègue Sébastien Cheveux-Doux a vraiment du potentiel. Leur musique est solide avec de multiples influences de rock britannique, surf, garage, rock. C’est une belle équipe qui veut réussir, ils ont du soutien (on à hâte de vous montrer les photos backstages en fin de semaine! réalisées par Catherine Bélanger). Bref, ils ont tout… sauf l’enthousiasme / dynamisme sur scène. Du coup, le public est mou pis c’est moyen. Sautez, faites des blagues, lancer des trucs en plastiques dans le public, quelque chose quoi!
On espère qu’ils nous démontreront le contraire 10 décembre au même endroit et on est curieux d’entendre leur premier album au début de l’année 2016, selon leurs annonces de la veille.
Cette année le festival Envol & Macadam fête ses vingt ans, c’est pas rien ! Voici mon petit compte-rendu de cette première (de trois) soirée(s) d’anniversaire, qui faute d’avoir été mémorable – à mon humble avis, s’entend – aura eu ses bons moments !
Avant tout, je dois préciser que j’ai dû arriver quelque peu en retard pour le début des festivités à l’îlot Fleurie – c’est la faute de mon voisin trop bavard ! – ce qui fait que j’ai dû manquer la prestation de Fullcount. J’aurais vraiment aimé couvrir leur show, d’autant qu’ils sont de Québec. Enfin, désolé Fullcount, une prochaine fois, c’est promis !
Donc :
19h30 – Brightlight city
En arrivant sur le site, la première chose qui m’est passée par la tête c’est « ouain, les viaducs en béton ça doit pas être génial pour la sono … ». Je ne m’étais clairement pas trompé. Du début à la fin de la soirée, le son du spectacle aura oscillé entre « correct » et « carrément exécrable ». Je ne crois pas que le technicien ait fait un mauvais travail – quoique tout au long de la soirée, les guitares auraient gagné à être plus fortes – mais avec une telle acoustique, on ne peut clairement pas faire de miracle. Je ne sais pas si les années précédentes E&M se déroulait au même endroit, mais on repassera pour le choix de l’emplacement (dont le cachet quelque peu métropolitain n’est pas sans déplaire, j’en conviens). Enfin, je suis arrivé à temps pour voir Brightlight city, le deuxième groupe en liste. Malgré un début de spectacle au cours duquel le son des guitares brillait (non, je n’ai pas fini de m’en plaindre) par son absence, j’ai apprécié la prestation du groupe britannique. Faisant dans un punk rock indie assez léché, les gars de Brighlight ont donné une performance très honnête et énergique, visiblement très contents d’être au Québec et malgré une foule encore maigre et très peu réchauffée. J’ai apprécié la sonorité british du groupe qui – pour une raison qui m’échappe – m’évoquait la musique de Oasis (disons Oasis sur les amphétamines!) ainsi que l’originalité des compositions.
20h – The Dread Crew of Oddwood
Je me suis un peu fait plaisir en quittant pour un instant l’Îlot Fleurie, me rendant au complexe Méduse sur mon vélo pour assister au show de The Dread Crew of Oddwood. En jetant une écoute, via youtube, des différents groupes sur la programmation d’E&M, j’ai été agréablement surpris de tomber sur cette bande de joyeux pirates qui font dans ce que je qualifierais de Folk Metal Acoustique. Sérieusement, c’est gars là sont vraiment des crinqués et sont particulièrement crédibles dans leurs rôles de pseudo-pirates-gitans-vikings-barbares (dans l’ordre que vous voudrez). J’ai toutefois été quelque peu déçu du public qui ne semblait pas être d’humeur dansante ! Les gens oublient souvent que c’est aussi le public qui fait le show. C’est pourtant pas tous les jours qu’on a devant soi une bande de barbus sanguinaires munis d’instruments traditionnels qui se démènent comme des damnés pour nous raconter en chanson leurs sagas burlesques. Il me semble que c’aurait été une pas pire occasion pour donner de la patte un peu non ? En tout cas, une prestation tout de même très divertissante de la part du Dread Crew. À voir !
20h30 – Mute
Mon coup de cœur de la soirée a indiscutablement été Mute. À mon sens, ils ont volé la vedette à Millencolin. Ici je dois faire aveu honteux : le petit gars du Saguenay que je suis n’avait jamais vu auparavant de concert de Mute. J’avais bien quelquefois jeté une oreille distraite à leurs albums, mais sans plus. Ce soir j’ai donc pris une solide claque sur la gueule ! Ces gars-là, tout vétérans qu’ils sont – sont littéralement des bêtes de scène. Ça parait qu’ils trippent à jouer, qu’ils ont ça dans le sang et qu’ils ont à cœur de donner un bon show. D’ailleurs, ça parait quand un groupe est supporté par une fanbase : le public de l’Îlot Fleurie – pas mal plus fourni à ce moment-là de la soirée – était en feu. C’était beau de voir les gens se jeter dans le pit tout sourire et les yeux brillants, chantant en chœur les paroles de chaque chanson.
Encore une fois, j’aurais vraiment apprécié, à ce moment plus qu’à tout autre, que les guitares soient plus fortes. Les guitaristes de Mute sont vraiment excellents et les lignes de guitare sont tout à fait originales et intéressantes. Dommage à ce niveau. Autre remarque négative : c’est quoi l’idée de faire des tests de son sur l’autre scène pendant que Mute jouent ?!?! D’une part, il y avait surement eu des soundchecks durant la journée; d’autre part, il me semble que d’habitude, si vraiment besoin il y a, on fait ce qu’on appelle des « line check ». Certes ça dérange un peu le public, mais certainement moins que lorsque les tests de son enterrent le band qui est en train de jouer. Un peu de respect envers les musiciens n’aurait pas fait de tort ici.
Enfin, ceci étant dit, les gars de Mute ont eu la gentillesse de nous apprendre qu’ils allaient prendre une pause pour se consacrer à leur prochain album. On a bien hâte d’entendre ça ! D’ici là, j’aurai surement acheté tous les albums précédents. Je n’ai que du positif à dire de cette performance. Si vous ne connaissez pas Mute, je vous assure que vous vous devez de pallier à votre ignorance. Chapeau bas !
21h30 – Millencolin
J’avais quand même hâte de voir Millencolin. J’ai passé pas mal de temps dans ma jeunesse à me péter la gueule en essayant (je dis bien essayant) de faire des kickflips sur leur musique. Malheureusement leur prestation m’aura laissé quelque peu indifférent. J’ai bien esquissé quelque chose comme un sourire lorsqu’ils ont joué quelques-unes de leurs vielles chansons, « Fox » notamment, mais de manière générale, bien que les gars aient donné un bon show, je ne peux pas dire que j’ai beaucoup apprécié. Je crois que ça avait un peu à voir avec l’attitude générale du groupe ou, peut-être à mes oreilles qui n’en pouvaient plus du son de la batterie qui résonne sur les viaducs. Enfin, le public a tout de même été très enthousiaste et a reçu le groupe avec beaucoup d’entrain. Une belle soirée, il me semble !
L’année 2015 fut chargée en émotions et en contenu pour les membres de Mort Aux Pourris (MAP). En plus des quelques concerts (dont quatre encore à venir) qu’ils ont donnés au Québec, trois membres du groupe ont trouvé le temps de faire revivre un de leurs autres groupes : Achigan. Pour faire suite à leur premier opus Au fond des toilettes du monde paru en 2010, le trio nous offre La Société du Mépris en exclusivité sur Bandcamp.
Qui est ce fameux trio? À la voix et à la basse, Christian Jacques est présent avec une voix déchirée et des textes mordants. Guillaume Guité et Simon Vivier sont respectivement à la guitare et à la batterie. Bien que La Société du Mépris soit produit de façon indépendante, un quatrième joueur s’est joint au trio initiale pour bien ficeler l’album. Jef Fortin, connu pour son travail avec Mute et Anonymus, réalise l’album.
Qu’est-ce que La Société Du Mépris? Une bonne dose de punk d’une trentaine de minutes qui vient ridiculiser les méprisants qui composent notre société. L’ouverture sur Minou gentil prouve tout de suite qu’Achigan est dans une sonorité beaucoup plus lourde que Mort Aux Pourris. Les paroles crues écorchent pratiquement tous les mieux nantis de la Capitale-Nationale et même de la province. Aux travers des onze pièces de l’album, Richard Martineau, les gouvernements provincial, fédéral et municipal, le port de Québec et le magasine Prestige se feront tous un par un ridiculiser. C’est d’ailleurs la plus grande force de cet album. Les textes, les métaphores, les comparaisons et les sujets abordés sont tous bien choisis. La lecture des paroles vient ajouter une deuxième dimension à cet album, car la sonorité peut parfois être trop divergente par moment. Je conseille, d’ailleurs, vivement de faire une écoute active avec le livret de parole.
En effet, la sonorité peut parfois faire sursauter. Je pense à la (courte) pièce Personne ne mérite d’être adulé, où l’on se rapproche parfois d’une sonorité métal, autant au niveau instrumental qu’au niveau du registre vocal de Christian Jacques. Les paroles sont dignes des meilleurs albums punk qui ont vu le jour depuis les heures glorieuses du genre. Le côté musical vient parfois, par contre, nous perdre. Malgré tout, il y a de magnifiques perles sur cet nouvel effort d’Achigan. Je pense, entre autres, à La Pêche Miraculeuse, qui vient nous faire rire avec ces magnifiques comparaisons et métaphore relié au monde de la pêche et aux communicateurs de notre province.
Sans toujours dénoncer des problèmes politiques directement, le groupe nous envoie de magnifiques compositions qui font réfléchir sur divers problèmes de société comme le suicide et notre réaction face à la mort. Je vous conseille vivement d’écouter, et de lire, les pièces M’étendre sur une glace et Moïse, la bonne nouvelle.
Malgré les textes très intéressants, il n’y a aucune révolution au niveau de la sonorité punk/métal, qui d’ailleurs, se confond parfois. Le contenu propre au Québec, mais aussi à la région de Québec, ce qui peut, et devrait, conscientiser plusieurs d’entre nous sur divers sujets. Le manque de cohérence musicale au rythme de l’album peut venir déranger, nous sentons que ce disque est un amalgame de simples sans lien entre eux. Par contre, l’écoute fut très agréable et les textes irrévérencieux des gars d’Achigan sont magnifiques. Après quelques écoutes, on se rend compte qu’il y a de nombreux vers d’oreille qui pourraient décidément devenir des pièces cultes de la musique punk québécoise. L’écoute en vaut la chandelle, et je n’ose imaginer ce que ça aura l’air sur scène.
Le lancement officiel de l’album La Société du Mépris aura lieu au Knock-Out (832 Rue Saint-Joseph Est) le 10 septembre 2015 en formule 5 à 7 en ouverture d’Envol et Macadam. Le groupe ouvrira ensuite pour MAP à Montréal lors du festival POP Montréal le 18 septembre prochain ainsi qu’à Rouyn et Sherbrooke les 19 et 26 septembre. Pleins de bonnes occasions de voir un bon shows de punk à roulette francophone!
Ayant fait sensation l’été passé avec un électro downtempo de qualité, les Men I Trust reviennent un an après avec un second album plus mûr qu’ils lanceront ce vendredi 3 juillet au Cercle.
«On voulait que ça soit un peu comme le dernier mais plus mature avec moins de son électro «clichés», plus musical, plus jazz (…) dans le choix des accords plus ouvert et moins classique.» explique Dragos Chiriac, l’un des fondateurs du groupe Men I trust.
Pour les shows, lui et Jessy Caron ont décidé de restreindre les membres du groupe qui a beaucoup de collaborateurs notamment en studio. « On garde le même monde pour les shows, c’est plus facile pour les pratiques, ça nous aide à nous améliorer. Si on amène une nouvelle personne dans un show il faut qu’elle apprenne le set et même si on le pratique beaucoup c’est jamais la même chose que si on l’avait joué pendant des mois. » Le groupe voulait que les membres permanents aient Men I Trust (MIT) comme « projet principal » explique Dragos.
Beaucoup d’influences
Afin de ne pas compromettre une certaine cohésion harmonique, les projets secondaires restent à part et ne manquent pas pour le prolifique musicien. Il contribue ainsi au duo Ghostly Kisses avec Margaux Sauvé, un électro downtempo très porté sur les harmonies. La formation assurera d’ailleurs la première partie des MIT lors de leur lancement le 3 juillet.
Il confie également son enthousiasme à faire « des trucs très dark » et expérimentaux avec Careful qui arborait une signature musicale jazz et hip-hop sur le maxi Singles paru en 2014. Dans un autre registre, il aimerait aussi faire davantage de classique qui, selon lui, a une structure plus libre que la chanson conformée avec ses couplets et ses refrains. On peut apprécier quelque chansons baroques comme Offertorio ft Nicolas sur le dernier album des Men I Trust ou encore Introit ft Odile sur le premier album, on est curieux d’en voir dans un autre format.
Une pochette tordante
« Headroom c’est juste de l’espace pour te laisser une marge de manœuvre [tant au niveau du mixage qu’au niveau conceptuel] (…) on voulait vraiment que ça évoque la souplesse large et épurée » explique Dragos. Ils ont choisi cette fois l’illustratrice Sophie Latouche car ils aiment son travail qu’ils qualifient de « tordant ». À contrario de la première pochette qui était assez fournit avec des références au monde latin et qui fut réalisé sur paint par Kaël Mercader.
Les Men I Trust seront en tournée avec les X-Ray Zebras pendant l’été voici quelques dates : le 18 juillet au Sous-Bois à Chicoutimi, le 7 août au Bar à Pitons à Chicoutimi et le 17 août : La Sala Rossa à Montréal. Peut-être les verrons-nous au SPOT le 25 juillet ou le 15 août également supposons…
Une voix vaporeuse, une atmosphère musicale onirique qui rappelle un peu celle de Bears of legend, Harfang est l’une des perles de la scène de Québec de cet hiver. Ainsi, il assure une continuité dans leur style, sans prendre de gros risque au niveau musical. C’est tellement harmonieux qu’on a l’impression d’écouter une seule pièce. La voix de Samuel Wagner y est mise plus en avant contrairement à Harfang EP qui avait plus de guitares, de batterie et de rythme.
On s’embarque facilement dans une rêverie brumeuse avec l’introduction minimaliste de Canopée construite avec une simple amplification de guitare. Les premiers accords de Lesson Learned (qui n’a rien à voir avec Matt and Kim ) avec de légères amplifications, nous font monter les larmes aux yeux et pincer le cœur. La batterie et les voix volatiles nous perdent par la suite dans notre mélancolie. On se revivifie un peu avec un changement de rythme sur Set Sail, la pièce suivante. Toute une ballade au fil de l’eau en somme.
Le bémol c’est qu’on casse notre rêverie en plein milieu, à la fin du titre UFO, avec un «ça va bien là, les gars tout de suite», à camoufler s’il vous plaît?
Vous pouvez écouter l’EP sur le Bandcamp du groupe et venir assister à leur lancement vendredi prochain, le 24 avril au Cercle avec les Men I Trust en première partie.