Le vendredi 22 janvier, le groupe Ragers s’est arrêté au Ti-Petac à Trois-Rivières le temps d’une soirée à saveur trap. Facilement identifiables par leur masque et leur logo représentant un démon, les Ragers mélangent sur scène à la fois synthétiseur et vrais instruments.
Leur musique électronique est influencée en autre par une lourde sonorité d’industrial hip-hop à la Kanye West ou bien Death Grips de même que par le rock plus lourd pour nommer que ceux-là. Pour leur spectacle, le groupe était accompagné de leur grand collaborateur Billy Eff qui assure la plupart des prestations vocales du groupe.
Après un petit retard dû à un problème technique, les Ragers ont finalement pu fouler les planches du Ti-Petac. La foule a mis une pièce ou deux avant de se réveiller et de vraiment se mettre marche à la hauteur de l’intensité du groupe.
Les différents passages sur scène de Billy Eff apportaient une touche supplémentaire d’énergie au spectacle. La combinaison Eff et Ragers ont notamment joué leur plus récent morceau, Tribes. Ce dernier allait même bouncer avec le public à certaines occasions. Billy Eff est aussi capable de reprendre d’autres pièces phares du répertoire de Ragers avec d’autres artistes par exemple, Death Axequi est normalement une collaboration avec The Celestics.
Il parait que le groupe prépare la sortie de trois EP très prochainement à partir de février selon une discussion que j’ai eue avec un des membres à fin du spectacle. Certaines des pièces jouées lors de cette soirée vont s’y retrouver. Définitivement, Ragers est un groupe à surveiller pour l’année 2016 encore plus pour les amateurs de trap et d’électronique.
Pour voir des photos, vidéos ou pour en savoir plus sur Ragers vous pouvez consulter leur site : https://lesragers.bandpage.com/.
Il n’y avait pas foule vendredi dernier au sous-sol du Cercle. C’est très dommage, parce qu’après une petite prestation des DJ Mars Thestreet et Wolfer, la formation montréalaise Ragers a donné tout un show!
Cachés derrière leurs masques (ils expliquent tout ça dans l’entrevue qu’ils ont accordée à Karina), les trois membres du groupe se concentrent sur leurs chansons au groove indéniable, aux riffs ravageurs et aux beats entraînants. Vous voulez de la convergence, ces gars-là vous en donnent. On est vraiment à la croisée du hip-hop, de l’électro et du rock bien senti. Ajoutez à cela le flow du rappeur Billy Eff sur quelques chansons et nous voilà transportés dans un univers diablement créatif dans lequel on n’a qu’une envie : se laisser aller et bouger jusqu’à ce que la batterie soit à terre. C’est d’ailleurs ce que votre humble serviteur aurait fait s’il n’avait pas à prendre de photos.
En voilà quelques-uns qu’il va falloir surveiller. Cette façon de tout mélanger live est vraiment intéressante, même pour quelqu’un comme moi qui n’est pas un grand fan du genre. Probablement parce qu’à travers tout ce mélange, on sent très bien la mélodie, le travail artistique de ces trois gars incroyablement inspirés. On a déjà hâte à la prochaine visite. Cette fois, les gens vont répondre à l’appel, hein?
Ragers, c’est un groupe qui « mix » de l’électro-rap-rock depuis deux ans. Avec leur EP Chapters, sorti récemment, ils ont fait des spectacles toute l’été et leurs performances ont été mémorables partout où ils sont passé. Ils seront au Cercle le 4 septembre prochain et je leur ai posé quelques questions par courriel:
Expliquez le choix de ce nom et le concept du band
Un représentation de notre état d’âme face à l’industrie et le monde d’aujourd’hui. Nos background punk nous fait voir le monde en méritocracie, et l’industrie musicale en est tout le contraire.
Expliquer le dessin qui vous représente
L’intérieur caché de plusieurs jeunes d’aujourd’hui. Power to the youth.
Comment est arrivée l’idée de porter des masques ?
C’est une manière de dépersonaliser notre musique, en un sens. On s’est dit que si les gens voyait pas le visage des gars, il seraient forcés à porter attention à la musique plutôt qu’aux personnes qui la font. Ca a un peu backfire au début, avec beaucoup de gens qui portaient trop attention au branding. Mais maintenant que les gens nous connaissent et nous voient un peu partout avec les patchs et tout, ca c’est calmé et les gens ont compris ce qui est important (la musique elle-même).
Votre dernier EP, Chapters, a connu un succès fou. Quel est le prochain chapitre de votre carrière?
Le prochain chapitre s’écriera une fois de plus à Los Angeles. Nous partons pour 2 mois ce printemps pour produire le deuxième album. On vient de signer avec une nouvelle compagnie de booking, et on a les gens de la Royale Électrique qui font un travail absolument exceptionnel. Les pages du chapitre vont s’ouvrir plutôt vite, et que les gens pourront les lire en même temps que nous. Espérons que la Rage Cage (notre van Montana Pontiac 2001) n’explosera pas mi-chemin.
Quelles sont vos inspirations musicales?
Chaque instants se transforme en inspiration.
Ce que vous avez appris à travers le temps dans le milieu c’est :
Le milieu de l’industrie c’est comme l’océan, c’est rempli de requins.
Vous faites souvent des collaborations, comme celle qui va sortir bientôt avec Manast et ZéFIRE. Depuis vos début, avez-vous un ou des collaborateur (s) coup de cœur?
On a rencontré Manast à travers Asura, qui est le DJ de Joke (un rappeur Français très connu qui commence à faire du bruit ici aussi). Ca fait des mois qu’on planche sur la chanson, et c’est dur vu la distance Montréal-Paris et que tout doit se passer par courriel. Chaque collaboration est une expérience unique en soi. Du moment où ils entrent au Gold Labs (notre havre-studio) des choses historiques se produisent. Enfin nous sommes impatient de vous présenter les prochaines chansons avec Hussa du groupe The Posterz.
Outre Loud Lary Ajust, quels sont les autres artistes que vous aimez ou aimeriez remixer leurs chansons?
On respecte beaucoup l’univers musical de Robert Robert et CRi. Honnêtement, on se concentre sur du matériel original. De plus maintenant, il est de plus en plus difficile de publier des remix car Soundcloud resserre leurs réglementations face à l’utilisation de matériel sans droit d’auteur.
Qu’est -que vous aimez que les gens fassent dans vos spectacles? (placez ici un anecdote, si applicable)
On est toujours partant pour les “after-party” que les gens nous proposent… Il nous est même arrivé une fois de rester embarré hors de la maison, à plusieurs kilomètres de l’hôtel… sans que personne ne puisse nous ouvrir…. Très longue nuit…
Le spectacle du 4 septembre au sous-sol du Cercle ça va être :
Aussi mémorable et arrosé qu’un party de sous-sol au secondaire sans le mixtape de Big Shinny Tunes 6 en repeat. Pis après le show, tout le monde au Carole!