Le 15 novembre dernier, Caroline Filion était à la barre de l’émission et son acolyte Alicia Lemieux est venue la rejoindre en deuxième moitié d’émission. À écouter:
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Thomas Hellman, Moulin Michel de Bécancour, 10 novembre 2017
Ma soirée du 10 novembre dernier commençait tranquillement alors que je me rendais au Moulin Michel à Bécancour. Mais ce que j’ai vécu ce soir-là n’avait rien d’ordinaire. Thomas Hellman est un personnage, un musicien et un artiste hors du commun.
Thomas Hellman est un porteur d’histoire et de culture. Il raconte la vie de personnages historiques et s’inspire des moments importants de ceux qui sont passé avant nous pour nous divertir (et nous instruire).
Né d’un père américain et d’un mère française, il a un accent unique qui nous transporte dans un monde parallèle. Il nous fait passer du rêve au cauchemar tout au long de la soirée.
Le spectacle se déroule sans qu’il n’adresse la parole directement au public. Toutefois, il a beaucoup à nous dire entre chaque pièce, où il explique dans ses mots les histoires qui ont façonné la société d’aujourd’hui, surtout au niveau des États-Unis.
On ressent parfois la rage intérieure qu’il a face à conquête de certains territoires ou face aux traitement des humains envers les autres. C’est dans ces moments-là que le côté plus sombre et théâtral ressort.
Il a aussi repris quelques pièces d’un répertoire métissé de ses origines comme la chanson Ce n’est qu’un au revoir (Till we meet again, en anglais) ou comme une pièce qui lui rappelle sa grand-mère.
Bien que sa prestation soit très gestuelle et agrémentée de mimiques faciales, on ressent toute la profondeur et l’intensité à travers chacun de ses mots, à travers chacune des syllabes.
C’était vraiment déstabilisant comme soirée, mais dans le bon sens. C’est un spectacle à voir, et pas seulement pour la belle binette de Thomas Hellman !
Voici les photos de Yoan Beaudet.
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Matt Holubowski (+ Antoine Corriveau) – Complexe culturel Félix-Leclerc, 9 novembre 2017
C’est le cœur léger que je me suis rendue jeudi passé au Complexe Félix-Leclerc de La Tuque, pour y voir Antoine Corriveau et Matt Holubowski.
Je dois dire que je ne connaissais Antoine Corriveau que de nom jusqu’à maintenant et que ça a été une belle découverte musicale pour moi! Dans une ambiance feutrée, intime, l’artiste a rapidement captivé l’assistance avec sa simplicité, sa poésie et ses textes, authentiques, souvent sombres. Il me rappelle Desjardins, que j’aime beaucoup.
Il faut dire que la configuration de la salle (formule cabaret) se prête particulièrement bien à ce type de spectacle. Le public est près de la scène, donnant ainsi la chance à l’artiste de mieux interagir avec lui. Antoine Corriveau y va d’ailleurs de commentaires et d’anecdotes entre les chansons de ses albums Les ombres longues et Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter.
Je ne crois pas me tromper toutefois en disant que plusieurs personnes dans la salle ont semblé surprises, déstabilisées par l’univers d’Antoine. Évidemment, l’ambiance de Matt Holubowski qui est entré ensuite en scène était bien différente. En effet, celui-ci dégageait une belle énergie malgré son pied dans le plâtre.
Le jeune artiste a donné une prestation à son image: charismatique, pleine de moments magiques, de souvenirs de voyages qu’il nous raconte à travers les chansons de son deuxième album, Solitudes. Le violoncelle nous berce et accompagne magnifiquement la voix singulière de Matt, qui s’est entouré une fois de plus de musiciens de talent.
Le courant passe et le spectacle semble trop court. On dirait qu’il a fait ça toute sa vie. On se croirait devant un vieux routier et pourtant, malgré sa maturité musicale, il se dit encore souvent surpris de constater où il est rendu aujourd’hui et le chemin qu’il a parcouru ces dernières années.
C’est avec un plaisir évident que les spectateurs l’écoutent interpréter Exhale/Inhale qui, tout comme son deuxième album, connaît une belle popularité et récolte de bonnes critiques du public et du milieu musical québécois depuis son lancement l’an dernier.
Pour ma part, j’étais déjà conquise. J’ai adoré son premier opus, Ogen, Old Man, et j’avais encore en tête le spectacle que Matt avait donné au FEQ cet été. Je me suis donc replongée avec plaisir dans cette atmosphère enveloppante et réconfortante ce soir-là.
C’est le sourire sur les lèvres que je suis repartie chez moi, la tête remplie de mélodies douces et de l’ambiance onirique qui flottait encore dans l’air. Merci Matt et Antoine.
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Émission du 8 novembre à CFOU 89,1 FM
Mercredi le 8 novembre dernier, j’étais seule, mais tellement en feu et heureuse de vous faire jouer de la bonne musique. À écouter:
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Balado du 1er novembre 2017 sur CFOU 89,1 FM
On a reçu le groupe Charrue en entrevue et on a fait jouer d la bien bonne musique. Écoutez notre émission du 1er novembre 2017:
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Jean-Michel Blais, Maison de la culture Francis-Brisson, 5 novembre 2017
Trame sonore en lisant l’article:
Il pleut dehors. Le ciel se noircit. On est en route vers Grand-Mère. Il est 16h00. On est une centaine à être venu passer notre fin d’après-midi du 5 novembre dans la magnifique salle de la Maison de la culture Francis-Brisson, qui semblerait-il a déjà été un gymnase. Difficile à croire.
Jean-Michel Blais est seul sur scène avec le piano à queue. En octobre 2016, il a fait paraître l’album II; album qui s’est vite retrouvé dans des palmarès musicaux à travers le monde. Si bien que jusqu’en mai 2018, il se promènera sur les scènes de la France et du Canada, entre autres, pour faire des dizaines de représentations.
Dès qu’il pose les doigts sur son piano, c’est de la pure poésie pour les oreilles. On est loin d’un concert de musique classique, rassurez-vous. Jean-Michel est le pianiste d’une nouvelle génération, à mon avis. À plusieurs reprises, entre les pièces, il nous présente sa démarche, ce qui est fort apprécié. Ça aide à se faire sa propre idée lorsqu’on sait, par exemple, que la pièce a été écrite en pensant à une histoire d’amour ou encore qu’une autre pièce a été le fruit d’un défi personnel qu’il s’est lancé de répéter toujours la même note au travers des autres.
Il prend le micro quelques fois, tout en douceur, pour nous présenter les pièces, mais aussi pour remercier le public à plusieurs reprises. Le remercier d’être là, mais surtout d’être aussi attentif; pas juste silencieux, mais attentif, ce n’est pas pareil. On gobe chacune des notes, les yeux rivés sur ses doigts en se demandant quelle surprise nous attend. On a d’ailleurs eu droit à des nouvelles pièces qui seront peut-être sur un prochain album à venir, mais je dois vous avouer que ce qui m’a le plus marqué, c’est lorsqu’il s’est levé pour pincer les cordes à l’intérieur du couvercle du piano. Peut-être que je ne m’y connais pas dans le domaine du piano, mais je ne savais pas qu’on pouvait jouer avec les cordes comme on joue de la guitare. Vous auriez dû me voir pendant plus d’une minute, la bouche ouverte à être ébahi par ce que je voyais sur scène.
Ce génie de la musique et une coupe de vin à la main en fin d’après-midi de journée électorale, c’est exactement ce qu’il me fallait pour refaire le plein d’énergie et commencer la semaine du bon pied.
Il sera d’ailleurs en spectacle à Montréal le 18 novembre et à Québec le 30 novembre, ne manquez pas ça !
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Loud, L’Embuscade, 4 novembre 2017
Il ne faut pas s’attendre à ce que les spectacles de l’Embuscade commencent avant minuit… je ne m’habituerai jamais. Cela étant dit, samedi le 4 novembre, l’Embuscade était remplie de fans de Loud, sûrement aussi fans que moi de Loud Lary Ajust, pour le spectacle de son premier album solo Une année record. Le spectacle a été très court et fort en intensité, tel que le sera mon article.
Vers minuit, Loud est arrivé sur scène, se plaçant entre deux pictogrammes identiques à ceux sur sa pochette d’album dressés de chaque côté de la scène. La machine à boucane donnait l’impression qu’on était dans un sous-sol petit et sombre, ou peut-être que c’était l’accumulation d’alcool pris en attendant que le spectacle qui commençait à faire cet effet… Dans tous les cas, même si l’album n’était sorti que depuis une semaine, les gens connaissaient les paroles par cœur comme si c’était de vieilles chansons. À plusieurs reprises il a du calmer la foule parce qu’on était « trop chauds », dans le sens de trop énervés.
Clairement, la chanson qui remporte la palme d’or selon moi, c’est Devenir immortel (et puis mourir). Sur l’album, je la trouvais excellente, mais en spectacle ça pogne dans les tripes. Mais le point culminant a surtout été lorsqu’il a chanté 56K, la première chanson qu’il a sortie en solo plus tôt cette année.
J’avoue que je suis très impressionnée de voir à quel point il est solide en tant qu’artiste solo sur scène.
Il sera prochainement à Gatineau et à Sherbrooke, et en mars, il sera à Québec et à Montréal. Profitez-en !
Merci à Félix-Antoine Bergeron pour les photos.
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Daniel Lanois, La Taverne de St-Casimir, 3 novembre 2017
Texte de Stéphane Corriveau, collaborateur invité
Premièrement, la Taverne à Saint-Casimir est un de mes deux endroits préférés hors métropole pour voir un spectacle. Son hôte, Daniel Tessier, nous y accueille toujours comme si nous étions dans son salon. Superbe salle, ambiance intimiste, quelques centaines de personnes entassées. Vestige de vieux cinéma et de la salle des Chevaliers de Colomb.
À guichet fermé en quelques jours. Une multitude d’instruments, de sa vieille Gibson Les Paul 1953 à réaccorder aux deux chansons en passant par une multitude d’échantillonnages sortis tout droit de son portable. Pour les non-initiés, Daniel Lanois a travaillé avec, entre autres, U2 à la production des albums The Unforgetable Fire, The Joshua Tree et The Achtung Baby, mais aussi à la production d’albums pour Neil Young, Bob Dylan et Peter Gabriel. Une sommité en la matière.
À la surprise générale, Daniel commence sa soirée sur les premiers accords de Jolie Louise, pièce semi-autobiographique et premier succès de son tout premier album, Acadie, paru en 1989, enchaînant ensuite avec O Marie et Under The Stormy Sky. Trois pièces franglaises. La foule est conquise. Les chansons s’enchaînent à la file en toute simplicité. La soirée va bon train.
Daniel multiplie les interventions dans son plus beau français perdu depuis des lustres. Le gens apprécient l’effort.
Ring The Alarm se fait alors entendre. Chanson tirée de son projet Black Dub, solidement appuyée par la voix de Jim Wilson, son bassiste, et qu’il dédit aux femmes autochtones disparues au Canada.
Parmi la foule, plusieurs crient : « The Maker! », « The Messenger! », « Sometimes! ».
« On va toutes vous les faire », répond-il simplement.
Vient alors la partie plus expérimentale de son répertoire électronique tiré de son album Flesh and Machine paru en 2014.
Les gens autour de moi ont les yeux fermés, l’intensité est au rendez-vous.
Retour sur terre.
Daniel prend le micro pour annoncer sa prochaine chanson :
«The next song was written by my good friend Bono. He wrote the word, I’ve done the rest… » Les gens rient. On entend alors Fallen at your Feet tiré de l’album solo de Bono paru en 2000.Devant la scène, première rangée au centre, une femme semble vraiment apprécier le spectacle, chantant la plupart des chansons.
Daniel la regarde : « Celle-ci est pour la plus belle femme du monde, Shirley. » La dame, visiblement de l’entourage de La Taverne, est euphorique. Il commence, à sa demande, Sometimes.
Une magnifique soirée. Sonorisation de qualité. Artistes généreux. La Taverne sait très bien faire les choses en grand.
Voici les photos de Yoan Beaudet.
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Philippe B, Beyries (+James Forest) – 27-28 octobre 2017 – Un week-end à l’église St-James
J’ai eu la chance, les 27 et 28 octobre, d’assister à deux concerts complètement incroyables, mais vraiment différents également. Je reprends tranquillement mes émotions tellement c’était intense.
Petite parenthèse au spectacle. Juste avant que Philippe B commence, j’attendais assise sur mon banc d’église. La foule, qui remplissait le lieu à moitié, réunissait des gens de tous les âges. J’écoutais doucement les gens discuter autour de moi. J’ai été tellement charmée par la passion que j’entendais dans le discours des gens, qui parlaient de musique québécoise et de découvertes qu’ils avaient fait dernièrement. Ça m’a fait immédiatement sourire, car j’entends trop peu souvent des discussions comme ça dans mon entourage (outre qu’avec l’équipe ecoutedonc.ca!). Merci, fallait que je le partage.
Vendredi 27 octobre – Philippe B
J’avais déjà eu la chance de voir Philippe B il y a quelque temps, dans le cadre d’une soirée cachée CFOU, peu de temps après la sortie d’Ornothologie la nuit (2014). Cette fois-ci, on était ailleurs. Déja, de se retrouver dans une église, ça instaure une ambiance très surnaturelle. De nature, les gens vont être plus attentifs en raison de la sonorité de l’endroit, mais aussi par le caractère sacré du lieu.
Je n’avais pas eu la chance d’écouter l’album au complet, mais je savais qu’en découvrant les chansons en spectacle, le bonheur serait décuplé. Je n’avais pas tort, parce que je n’ai pas arrêté de sourire de toute l’heure et demie passé en compagnie de Philippe B., Laurence Lafond-Beaulne et de Guido del Fabbro. En plus d’être extrêmement talentueux, les deux musiciens permettent à Philippe B. de briller encore plus sur scène.
Je suis également complètement tombée sous le charme du réservé Philippe B. à travers les interventions et les explications de ses chansons autant qu’avec les textes de celles-ci. Juste une bonne dose d’humour, d’émotion, d’authenticité et d’humilité. Il sait pincer exactement la petite corde de la sensibilité de chacun, et nous emmène avec lui dans son voyage nocturne. J’ai appris à connaître davantage Philippe B. à travers son spectacle, et j’ai envie d’en apprendre encore plus.
C’était également intéressant de comprendre chaque chanson dans sa chronologie, mais également dans la manière qu’il l’avait écrite et abordée. Bien que la majorité des chansons faisaient partie de La grande nuit vidéo, on a pu également découvrir des bijoux revisités comme California Girl, qui se retrouve sur Variations fantômes, mais interprétée complètement différemment que sur l’album. Bref, depuis cette soirée, j’écoute sans arrêt son dernier album et je me remémore le moment magique que j’ai vécu à l’église St-James.
Samedi 28 octobre
James Forest
Bien que surprise à prime abord, j’ai été rapidement séduite par la voix douce, très posée de James Forest. Madelinois d’origine, il a su nous faire voyager à travers ses chansons très imagées et mélodiques. Chaque chanson était entrecoupée d’une anecdote de voyage ayant inspiré la chanson. Faisant partie du duo June in the field, James avait déjà joué à l’église St-James et retrouvait avec plaisir le piano à queue incroyable qui se trouve dans la salle. Il nous a même fait l’honneur de jouer la dernière chanson avec un instrument trouvé en Inde, à la frontière du Banglandesh, un harmonium d’après ses dires. Je n’avais jamais vu ce type d’instrument, et à ce jour, je n’ai pas encore tout à fait compris le son que j’ai entendu sortir de ce curieux objet.
Beyries
Avant tout chose, il faut mentionner que le spectacle de Beyries était complet depuis un bon moment, et qu’en plus il avait été reporté d’une semaine, donc l’assistance était fébrile. Il régnait dans l’église St-James une espèce d’ambiance d’impatience et de réel bonheur d’être enfin en ce lieu pour profiter du spectacle tant attendu. Chanceuse comme je suis, je suis arrivée cinq minutes avant le début, et une place à l’avant m’attendait miraculeusement.
Quand Amélie Beyries est arrivée sur scène en compagnie de sa complice et choriste Judith Little-Daudelin, on aurait pu entendre une mouche voler. Tous avaient hâte d’enfin entendre sa douce voix, et celle de Judith qui se mariaient tellement bien. Il aura fallu au moins trois chansons avant qu’elle brise le silence entre les chansons. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais l’église est devenue comme une bulle d’émotion qui m’a envahie, et les larmes m’ont montées aux yeux lorsqu’elle a débutée la chanson The Pursuit of Hapiness. L’harmonie des voix y est incroyable, et j’aime particulièrement le petit rythme de tambour qu’on y retrouve.
Suite à Wondering, l’une de mes pièces préférée sur son album Landing, elle a enfin brisé le silence, seulement pour nous signifier son plaisir d’être là. Elle a également raconté que sa chanson Soldier, elle l’avait composé sur le piano à queue de sa grand-mère, et que depuis, c’était la première fois qu’elle jouait sur un piano à queue en spectacle. Durant cette pièce et la suivante, You are, j’avais le motton tellement c’était magnifique. J’ai de la difficulté à trouver les mots juste pour décrire ce que j’ai vécu. Généralement, la musique ne me rend pas émotive du tout. J’ai du plaisir, je chante avec l’artiste, je profite du moment. Cette fois-ci, l’expérience était-elle que je n’arrivais même pas à chanter les paroles avec Beyries, tellement c’était prenant.
Lorsqu’elle a débranché la guitare pour venir au centre de l’allée de l’église pour interprété Je pars à l’autre bout du monde de Paul Daraîche, la connexion avec le public a augmentée d’un cran. Les gens chantaient, mais tellement doucement, pour ne pas enterrer les voix des deux jeunes femmes, c’était un moment magique qu’on n’a pas la chance de vivre tous les jours. Elle a confirmée, après une ou deux chansons, qu’habituellement elle était plus volubile, mais que cette soirée était tellement spéciale qu’elle en perdait ses mots et était même au bord des larmes constamment.
Elle a conclue en toute simplicité avec une chanson de Cat Stevens que le public a chanté en chœur tout doucement, encore une fois. En décrivant le spectacle, j’ai encore l’émotion qui remonte en moi, tellement c’était prenant et touchant à la fois. Je crois simplement que toutes les circonstances était en place pour faire vivre une soirée complètement hors du commun à la centaine de chanceux qui étaient à l’église St-James ce samedi spécial d’automne.
Je crois que le lieu en est pour beaucoup dans le caractère spécial des soirées vécues. L’acoustique et l’ambiance qui règne à l’église est indescriptible, et des artistes comme Philippe B., James Forest et Beyries ont un style de musique qui se marie à l’endroit merveilleusement bien. Bref, comme j’ai dis précédemment, je me remets encore tranquillement de ces deux spectacles, qui feront sans contredis partie de mes plus beaux moments de 2017.
Crédit photo : Jacques Boivin
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Rouge Pompier (+ Slater et fils, + Les Monsieurs), Wabasso – Shop du Trou du diable, 28 octobre 2017
Samedi soir dernier, je me suis rendue au salon Wabasso de la Shop du Trou du diable pour une soirée hors de l’ordinaire. Quatre groupes ont passé devant moi ce soir-là, des groupes qui jouaient pour la première fois ensemble sur une même scène. La soirée commençait toutefois un peu trop tôt pour moi, alors j’ai raté Les Deadz.
Les Monsieurs
J’ai appris l’existence de ce jeune groupe deux jours avant la sortie de leur premier album, qui a eu lieu la veille du spectacle (en passant, il est réalisé par Dany Placard). Sur scène, les gars, Simon Beaudin (voix et guitare), Phil Girard (guitare), Gabriel Leblond (batterie) et Samuel Cadieux (basse) sont débordants d’énergie. Ils sont beaux à voir; ils sont fringants.
Parfois, certaines chansons semblaient tirer des influences de la musique traditionnelle tandis que d’autres fois, on avait droit à des moments de rap ou à des délires de guitare. Ils ont su retenir mon attention tout au long de leur performance avec des changements d’ambiance et des textes tantôt légers, tantôt engagés. En une heure, j’ai eu l’impression d’apprendre à les connaître assez rapidement.
Leur album est assez hétéroclite dans les styles, mais ça reste du rock au final. Une pièce comme La shop me donne plutôt le goût de me mettre une main dans la poche, de prendre ma bière de l’autre et de leur donner 100 % de mon attention. Clairement, il semble y avoir une influence des Colocs dans leurs chansons, comme dans Le yâble, ce qui n’est pas déplaisant du tout. Je leur donne haut la main mon vote à titre de découverte du moment, et j’aimerais faire un clin d’oeil au t-shirt du bassiste!
Ça vaut l’écoute :
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Slater et fils
Les gars sont arrivés sur scène vêtus de pantalons et de nœuds papillons carottés jaune ou blanc. J’ai adoré leur audace. Je dois vous dire que leur joie et leur plaisir se ressentaient dans la foule. On remarque clairement une influence de la musique ska dans leur performance, mais moi, j’ai surtout remarqué le bassiste qui se faisait aller les genoux de gauche à droite en jouant une quantité de notes hors normes pour un bassiste. Jessy Fuchs, de Rouge Pompier, a même avoué qu’il le trouvait intense de jouer autant de notes pour un bassiste, le tout avec humour, j’en suis sûre. Bref, Il a vraiment ajouté sa touche personnelle au spectacle, tout comme le chanteur, drôle, mais parfois malfaisant dans ses interventions pas trop comprises du public. N’empêche qu’il joue très bien de la trompette, en plus de chanter assez vite et de façon très expressive. C’était une bonne mise en bouche juste avant Rouge Pompier.
Rouge Pompier
Pour la deuxième fois seulement depuis ses débuts, le duo rock est venu clore la soirée rock au salon Wabasso de la Shop du Trou du diable. Je dirais qu’environ 1 % des gens présents ne portaient pas de gilet à leur effigie. Je trouve qu’ils ont su créer un fan club solide, entre autres en offrant une variété infinie de modèles de chandails, qui sont souvent faits en quantité limitée, ce qui fait qu’on devient vite accro. D’ailleurs, j’en ai moi-même trois modèle différents.Les gars ont commencé leur performance, au milieu du plancher de la salle comme à leur habitude, avec la pièce Perds pas ton temps. Ils viennent d’ailleurs tout juste de sortir le vidéoclip de cette chanson. Tout au long des pièces, Jessy Fuchs s’est tu à plusieurs reprises pour laisser chanter le public, qui visiblement connaissait toutes les paroles. C’est avec son petit sourire coquin qu’il nous regardait tous crier fort les paroles de Même si tu frottes ou Paquet d’choses, entre autres — parce que oui, crier est le bon mot.
La soirée a été plutôt douce comparativement à d’habitude, et ça ne m’a pas déplu du tout. On a tout de même eu droit au circle pit à la toute fin sur la pièce Autobus.
Je vous suggère, en attendant un prochain album dans quatre ans, de vous promener avec eux en spectacle puisqu’ils font toujours participer des groupes moins connus, mais qui méritent amplement leur place sur scène avec eux, comme Les Monsieurs, qui ont été ma grande découverte de la soirée.
Voici les photo d’Adrien Le Toux:
Rouge Pompier
Slater & fils
Les Monsieurs