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    [SPECTACLE] Heaume, Pony Girl et le Charme au Sous-Sol du Cercle

    Septembre vient de se jeter sur Québec comme une chouette sur de pauvres souris frileuses. C’est donc avec nos petites laines qu’on descend se réchauffer dans les entrailles du Cercle pour une soirée très prog. La scène est saturée de synthés, guitares jolies et fils qui s’enlacent et courent sous les deux drums et les amplis de bass. On a un peu peur pour les chevilles des musiciens. Mais, surtout, on a hâte de se laisser emporter.

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    Les gars de Heaume s’installent avec une nonchalance, une modestie qui laissera toute la place à leur musique. On a droit à des compositions hautement atmosphériques, et même méditatives, lentes comme une lampe à lave. Ils nous invitent dans leur cocon amical, ambiance ficelée de loop électro doux et hypnotisant. Je me sens un peu comme un papillon qui fixe une ampoule électrique.

    Pony Girl nous embarque ensuite dans un autre genre d’épopée. La prédominance de la voix du chanteur en duo parfois avec la claviériste donne un son très pop à une instrumentalité qui fait plutôt dans le progressif. Le drum bien rythmé fait shaker de la tête et je vois mes co-spectateurs qui se laissent entraîner eux-aussi. Je me cale confortablement contre la colonne centrale et fixe des yeux le bâton rouge lumineux planté au centre du groupe comme un totem électrique, les oreilles grandes ouvertes. La guitare tricote des mélodies qui accompagnent bien la voix aérienne de Pascal Huot, le chanteur. D’ailleurs, venant de sa part, j’ai apprécié le moment où il s’est éloigné de la scène et est venu rejoindre les spectateurs pour que notre attention se dirige naturellement vers le reste du groupe. Pendant un très beau trois minutes il a laissé ses musiciens improviser dans toute la liberté de leurs instruments. J’ai fondu pour la clarinette de Yolande Laroche, un très bel ajout acoustique à un univers farouchement électro. La performance de Pony Girl s’est terminé dans une enlevante montée dramatique, drum tribal et sauts de puce. On leur souhaite une belle tournée canadienne.

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    Vous souvenez-vous des Martyrs de Marde et de leur fuckayage bizzaro-grunge ? Le Charme est en fait le frère le plus en santé de la portée et ce sont eux qui ont l’honneur de terminer cette soirée. Ils ouvrent en atmosphérique pour nous apprivoiser, introduisant de lentes montées d’adrénalines qui retombent aussitôt, agaces. Ils aguichent le public comme un amant un peu tannant… puis nous voilà récompensés de notre patience alors qu’ils attaquent Rêve de feu pour les jeunes humiliés, piste tirée de leur prochain album Fitzcarraldo. Coup de coeur assuré pour ce titre très intense, entrecoupé d’accalmies trompeuses bordées de doux picking et d’un refrain un peu venimeux dont les paroles restent en tête. Leur musique est assurément solide.. Ça donne envie de s’asseoir sur leur immense ampli de bass et de se laisser habiter par les vibrations. Plaisir garanti ou argent remis.  

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    Plus mélancolique que Pony Girl, on apprécie quand même les compositions qui ont sacrément du punch malgré des textes sombres. Après avoir revisité des chansons de leurs sorties de 2012, ils complètent leur set-list avec la pièce titre de leur album à paraître. Je réserve ma soirée pour leur lancement.

    PS : Un petit oiseau me dit que Jacques aurait eu un orgasme.

    Le Charme fera la première partie de Yonatan Gat le cinq octobre à l’Anti. Une date à retenir pour tous les amoureux de psycho-prog.

    Photos de Jacques Boivin

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    Pony Girl – Photo : Jacques Boivin
    Pony Girl
    Pony Girl
    Le Charme
    Le Charme
    Le Charme – Photo : Jacques Boivin
    Le Charme

    Arielle Galarneau

    19 septembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Heaume, le charme, Pony Girl, Rock Progressif, Sous-sol du Cercle, Spectacle
  • [SPECTACLE] La sinistre histoire du Théâtre Tintamarre par Jardin Mécanique

    [SPECTACLE] La sinistre histoire du Théâtre Tintamarre par Jardin Mécanique

     

    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux

    Vendredi le 3 juin dernier, Jardin Mécanique était de passage à Trois-Rivières au chic Satyre Cabaret-Spectacle. J’avais bien hâte de voir ce trio musical qui a la réputation d’allier théâtre et arts visuels dans un spectacle haut en couleurs. Je ne fus pas déçu du tout par Monsieur Edwidge alias Sylvain De Carufel, Monsieur Augustache alias Philippe Coulombe et Monsieur Camélius alias Francis Gagnon, trois colorés musiciens, chanteurs, comédiens, tous originaires de Trois-Rivières. C’est devant un auditoire d’amateurs et de curieux que va se jouer cet opéra-rock, parodiant la révolution industrielle dans un univers disjoncté à la Tim Burton où l’humour noir et la caricature vont de pair. Personnages tout droit sortis du XIX siècle britannique, Monsieur Edwidge, Monsieur Augustache et Monsieur Camélius vont nous entraîner dans le tourbillon de la sinistre histoire du Théâtre Tintamarre. Les trois personnages vont interagir tout au long du spectacle avec le narrateur dont les interventions sont projetées sur un écran géant en fond de scène. Leur musique est un amalgame très bien dosé d’harmonies vocales multiples, de musique de cirque, de valse, de marche militaire, qui radicalement se transforme en rock progressif ou parfois en rock métal. Les textes quant à eux sont assez déjantés, loufoques, tantôt romantiques quoique décadents et remplis de sarcasme.

    C’est une œuvre d’une qualité surprenante, chaque son, chaque bruit, chaque détail a été scruté à la loupe, ajusté et corrigé jusqu’à la perfection. Les pièces de La sinistre histoire du Théâtre Tintamarre épisode 1 et épisode 2 ont été livrées dans une atmosphère sombre, éclatée, mais appuyée par une étonnante virtuosité des trois artistes. Nous avons été séduits par des titres tels que Chirurgie Artisanale, Minuit Qui Sonne, Le Manège Transorbital, La Machine De Camélius, Répétez Après Moi, Dans Nos Pièges, La Fée Verte, Femme Courtepointe, La Sélection Des Morceaux, Le Travail Commence, Miroir Miroir, La Tragique Apparition, L’Intrus, La Fabrication Du Consentement. Le public a embarqué à fond dans cette folie et n’a pas hésité à exprimer son plaisir. En rappel deux pièces connues de plusieurs spectateurs; Que Faire et Les Coiffeurs De Cerveaux. Ça y est, maintenant je suis fan de Jardin Mécanique.

    Une super belle soirée qui se terminera juste à temps, car quelques minutes plus tard nous étions plongés dans l’obscurité en raison d’une panne de courant sur la rue… Soulignons que Le Satyre était l’endroit parfait pour ce genre de spectacle et que le personnel était très gentil et courtois.

    www.jardinmecanique.com

    crédit photo: Jean-François desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux
    crédit photo: Jean-François Desputeaux

    Jean-François Desputeaux

    7 juin 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Mauricie, musique, Opéra-Rock, rock, Rock Métal, Rock Progressif, Satyre Cabaret-Spectacle

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