Samedi passé, c’était jour de fête au Scanner Bistro! Pour fêter les vingt ans du bar, on a invité Keith Kouna et sa bande, avec une telle valeur sûre, les organisateurs n’ont pas raté leur coup. Le Scanner, pour moi, c’est la place idéale où atterrir quand, après une soirée arrosée passée en haute-ville, t’as envie de t’arrêter prendre une bière pour la route à mi-chemin vers Limoilou. En plus, il y a la lampe chauffante. LA LAMPE CHAUFFANTE. Qui te permet le luxe immense d’oublier ton manteau d’hiver à l’intérieur le temps de fumer ta clope. C’est simple, les caraïbes ont leur ambassade au 291, St-Vallier Est.
La soirée a débuté vers 23h30 et déjà, la salle était pleine à craquer puisque les fêteux ayant passé leur soirée au Cercle pour la Ligue Rock se sont rejoint après le show pour poursuivre ce que Xavier Caféine, Les Hôtesses d’Hilaire et Royal Caniche avaient commencés.
– Ding dang dong!
– Qui est là?
– Des nouvelles tounes!
Quel beau cadeau de fête que des chansons inédite du punk à cravate! Kouna prend le temps de nous apprendre les refrains pour être sûr qu’on les chante comme on aime chanter ses vieilles et moins vieilles chansons. Il nous invite au carnaval des animaux pour traire les vaches(!?) et ça fitte bien avec l’ambiance du parterre puisque la foule est rapidement devenue un cirque de chiens galeux et de chats de gouttières qui tètent non pas des pies de vache mais des bouteilles de whiskey et de la Death Valley(miam, c’est bon).
Après nous avoir traités de mal-élevés, le party continue avec des pistes de ses deux autres albums Du plaisir et des bombes et Les années monsieur. J’ai quand même bien hâte à la sortie du prochain, pour mieux apprécier les paroles sans les hurlements du public!
À ce stade-ci, votre humble serviteure est encore sèche de sa personne. Mais combien de temps cela va-t-il durer? Rester sec dans un show qui bouge autant, c’est comme compter sur les déneigeuses pour qu’elles fassent une bonne job. Ça marche pas, et au petit matin tu scrape tes bottes dans une flaque de slush. Youpi!
J’ai juste failli perdre mes lunettes deux fois dans le slam, j’ai frôlé la commotion cérébrale après un surf un peu périlleux dans une foule éméchée, et mes vêtements ont eu besoin d’un bon lavage. Qu’est-ce qu’on ferait pas pour jouer les gonzos! Malgré quelques problèmes techniques (le claviériste s’est enfargé dans ses fils après un body-surfing un peu houleux et hop! une petite virée sur bandcamp pour se souvenir des paroles) la soirée était tout ce qu’on pouvait espérer de meilleur pour célébrer la réputation du Scanner. Vingt ans de folie et on souhaite que ça continue encore longtemps!