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    [Album] Leif Vollebekk – «Twin Solitude »

    Après quatre ans d’absence, le chanteur Leif Vollebekk revient avec son tout nouveau disque, Twin Solitude, paru le 24 février sur Secret City Records. 

    Les deux solitudes sont les deux phases distinctes au disque. Dans la première, Vollebekk est seulement accompagné par un piano et quelques instruments, tandis que dans la deuxième, la guitare l’accompagne et fait penser aux mélodies d’un Nick Drake ou de Jeff Buckley.

    L’album commence avec Vancouver Time, une pièce où le piano et la voix de l’auteur-compositeur-interprète montréalais sont mis de l’avant. L’ambiance du disque est feutrée et l’est tout autant sur All Night Sedans, qui tranche avec les paroles concernant une rupture amoureuse. Elegy, son premier extrait sorti en octobre, est une des belles réussites de l’album. La voix singulière de Leif Vollebekk est à son meilleur avec le piano et la batterie minimale qui l’accompagne.

    Leif Vollebekk est accompagné par le duo Chargaux aux cordes, de Olivier Fairfield (Timber Timbre) à la batterie. Shahzad Ismaily (Marc Ribot’s Ceramic Dog et Secret Chiefs 3) est à la basse pour plusieurs chansons de l’album. Ses musiciens sont, avec Vollebekk, à la base du succès de cette nouveauté.

    Quant à elles, Into the Ether et Big Sky Country rappellent les contemporains qui ont inspiré Vollebekk, mais rapidement, on voit qu’il est dans une case à part et qu’il en a fait du chemin depuis Inland, son premier album.

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    La deuxième phase du disque débute avec Michigan, une pièce folk qui se transpose bien dans l’univers de l’auteur-compositeur-interprète.

    Pour finir l’album, Leif Vollebekk et son groupe de musiciens sont accompagnés par Sarah Pagé (The Barr Brothers) à la harpe sur la pièce Rest. Comment fait-on pour savoir si la chanson est réussie? Lorsque la chair de poule te prend et qu’elle te remue dès le début. On est touché en plein cœur. Elle nous laisse sur un nuage, qu’on doit à l’album qui vient de finir.

    Dans sa totalité, cette nouvelle offre musicale est la plus achevée, et la musique de Vollebekk gagne à être connue. L’album s’écoute tout aussi bien dans son entièreté ou en morceaux ça et là, mais ce type d’écoute vous fera perdre quelques bijoux musicaux.

    Marie-Ève Duchesne

    25 février 2017
    Albums
    leif vollebekk, Secret City Records, Twin Solitude
  • [ALBUM] Emilie & Ogden – « 10 000 »

    Ma quête continue. Ma quête incessante de récupérer mes lettres de noblesse en tant que mélomane aguerri.  Pour la compléter, il n’y avait pas meilleur moment que la rentrée automnale, qui comptait plusieurs œuvres de qualité (décortiquées efficacement par tous mes collègues, ici) pour me réactiver mes oreilles entre deux beat de Metro Boomin. Un peu de calme, de l’harmonie et de douceur s’imposaient! C’est ce que m’a offert 10 000 d’Emilie & Ogden : tout à ce quoi je m’attendais, et encore plus!

    D’emblée, Emilie et sa harpe (Ogden) imposent déjà un style unique : un instrument atypique (en ce qui me concerne) avec la douce et délicate Emilie Khan. En fait, le nom du groupe n’est aucunement un hasard puisque ces deux éléments sont le cœur et l’âme de la formation (obviously) et que tout les autres éléments s’impliquant dans la mélodie ne sont que des bonbons, ajoutés au passage, afin de bonifier une offre déjà impressionnante. Rien n’est fait dans l’excès puisque la guitare, la basse et la batterie sont conscients que la véritable vedette, c’est Ogden!

    La voix d’Emilie est envoûtante et je la laisse avec plaisir me diriger, sans résister (j’me suis même surpris à me fermer les yeux!) De Blame à Dream (qui porte très bien son nom et constitue une superbe conclusion), on ne peut faire autre chose que de suivre et se concentrer sur cette voix harmonieuse qui dicte la mélodie. Je ne verrais pas comment la magie d’Ogden pourrait opérer sans la voix d’Emilie. Un mariage parfait!

    Sur 10 000, tout le monde est à sa place. C’est le genre d’album qui nécessitera plusieurs écoutes afin d’y déceler toutes les subtilités puisqu’un réel travail à été accompli à ce niveau afin de bien mettre en valeur Emilie & Ogden. Un opus qui arrive à point, d’un point de vue personnel, me redonnant foi en la créativité de la musique folk. Une première écoute qui fut fort satisfaisante.

    Taylor Swift peut aller se rhabiller, au fond !

    Simon Belley

    4 octobre 2015
    Albums
    000, ?/10, Emilie & Ogden, Secret City Records
  • [ALBUM] Patrick Watson – « Love Songs For Robots»

    [ALBUM] Patrick Watson – « Love Songs For Robots»

    S’agit-il d’un hasard si Secret City et/ou Patrick Watson ont encore profité de l’arrivée du printemps pour sortir le nouvel album du groupe? C’est que les deux efforts précédents étaient sortis en avril et force est d’admettre que la musique onirique de la troupe sied bien à cette  explosion de verdure.

    Patrick Watson Love Songs For Robots Secret City
    Patrick Watson Love Songs For Robots (Secret City / Domino)

    Ce nouveau cru de l’adorée troupe montréalaise a d’ailleurs été présenté sur scène dans quelques villes déjà. Comme mélomane, cela représente l’une de mes plus grandes et assez rare joie que de pouvoir  d’abord découvrir sur scène les nouvelles pièces d’un groupe que j’affectionne. J’étais sur place pour l’un des deux concerts donnés à Lévis où Watson et son groupe ont joué l’intégralité de Love Songs For Robots. L’impression générale avait d’ailleurs été assez positive avec plusieurs solides pièces pourtant encore en rodage.

    Ce  cinquième album marque une certaine rupture par rapport à l’oeuvre du groupe. D’abord, Simon Angell qui apportait une touche si singulière au groupe a quitté pour se consacrer entièrement à son projet Thus Owls. Il est remplacé par Joe Grass qui a démontré beaucoup de flegme et de virtuosité lors du spectacle. Par contre, son apport, bien que majeur, me semble un peu plus « traditionnel », ce qui fait qu’on perd une touche de singularité dans le son du groupe. Le piano acoustique, si présent dans l’univers de Watson, ce fait plus subtil au profit d’autres instrumentations. Il s’aventure aussi, quatre fois plutôt qu’une, dans de longues pièces de plus de six minutes.  De plus, l’album a été enregistré en grande partie à Los Angeles de façon « live » ce qui est aussi une approche différente des efforts précédents.

    L’album s’ouvre délicatement avec la pièce titre; une des rares pièces où le piano est à l’avant. Good Morning Mr Wolf vient ensuite annoncer les couleurs de l’album avec ses percussions inventives et un somptueux riff de slide-guitare qui donne beaucoup de mordant au refrain. Bollywood est d’abord porté par la basse de Mishka Stein avant d’exploser dans de complexes arrangements où guitares, et claviers viennent créer d’habiles ruptures dans le rythme. Le ton est donné avant un retour en terrain connu avec les efficaces Hearts et Grace.

    In Circles, courte pièce à la limite de l’intermède, ouvre merveilleusement la deuxième moitié de l’album avec l’une des plus belles lignes mélodiques de l’oeuvre. Le rythme jusque là intéressant s’essouffle ensuite. Turn Into Noise est pourtant une pièce réussie; à la fois grandiose et délicate; probablement un des meilleurs exemples montrant l’éventail des possibilités de la voix de Patrick Watson. Est-ce son placement sur l’album qui fait défaut? Il y a aussi le cas de la chanson Know That You Know, trop longue et moins inventive que ce à quoi le groupe nous a habitués. L’album se conclue avec une pièce mémorable, Place You Will Go qui avec son rythme syncopé vient insuffler une nouvelle dose d’énergie pour la finale.

    Dans l’ensemble, l’album est une réussite et la première impression en spectacle est similaire à l’idée que je m’en fais après quelques écoutes. Les nouvelles explorations sont vraiment réussies et même si certaines pièces à mi-parcours sont moins surprenantes, on embarque sans problème dans l’univers (avec des subtiles incartades dans un monde de science-fiction) proposé par le groupe.

    Julien Baby-Cormier

    11 mai 2015
    Albums
    Love Songs For Robots, patrick watson, Secret City Records

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