J’ai quitté prématurément le show de Gorillaz au Festival d’été pour me rendre au Cercle et aller profiter du dernier samedi de Signaux de nuit et surtout pour aller voir ces bands très intéressants en tête d’affiche, Pure Carrière, Adam Strangler et The Blaze Velluto Collection.
Pure Carrière
Tout a commencé avec le band de Québec, Pure carrière, un trio de musiciens que l’on peut également retrouver dans d’autres projets musicaux, tels que La Fête et Victime. Un trio aux sons attrayants pop-punk qui dégagent un plaisir palpable lorsqu’ils jouent ensemble sur scène. Pour une deuxième fois, j’ai été conquise de les voir en spectacle. Ils ont bien fait lever la soirée pour ensuite céder la place au groupe de la deuxième partie.
Adam Strangler
C’est le band Adam Strangler qui s’est joint aux festivités avec son pop-psychédélique pour continuer la soirée. Un band formé par Philippe Lavoie, Sven Nogarède, Jean-Philippe Bourgeois, Carl St-Louis. Ils ont réussi à garder la foule bien animée avec leurs singles de leur plus récent minialbum Key west.
The Blaze Velluto Collection
Enfin, c’est le groupe The Blaze Velluto Collection qui avait le contrat de terminer le dernier samedi de Signaux de nuit. Dès la première chanson, les pieds se sont soulevés du sol pour laisser place aux pas de danse des spectateurs. Ils ont joué leur succès de leur album Weatherman dont mes préférés M.Coyote, Morning Dew, Flower Girls et en rappel Someone Has Got to Go. Je recommande à tous de les voir au moins une fois en spectacle! Un plaisir garanti !
En première partie de Duchess Says, Bernardino Femminielli a donné une prestation surprenante et haute en émotion. Dans une ambiance sombre, Bernardino était vêtu d’un débardeur scintillant entre-ouvert laissant voir de la peau avec des culottes de cuir assez serrées où l’on pouvait y voir un sous-vêtement dans le style «BDSM». Dans son rôle d’homme sans genre, il se trémoussait de manière provocatrice sur la scène.
Pour ma part, c’était la deuxième fois que j’avais l’occasion de le voir en spectacle, je savais quel type de réaction il pouvait susciter. Je savais qu’il ne fallait pas être choqué, mais plutôt être amené à se questionner. Ça me faisait plaisir de voir que certains étaient sceptiques au départ. Malgré tout, ils ont vite compris et se sont laissé emporter dans le délire de l’artiste pour danser avec lui.
Au programme : des textes puissants et poétiques, dirigés par une voix caverneuse et lourde, et accompagnés par des explorations sonores éclectiques allant du disco à l’électro qui laissaient place à des sons imprévisibles. Sans oublier une présentation vidéo composée d’images percutantes accompagnant des textes murmurés issus de l’album Plaisirs Américains.
Duchess Says
Encore un peu engourdie par la prestation précédente, j’avais très hâte d’enfin voir un spectacle des Duchess Says. Mes attentes étaient assez hautes en regard aux bons commentaires à leur sujet et surtout à propos de l’intensité de la chanteuse sur scène.
C’est avec la chanson Poubelle que tout a commencé et, pour combler mes attentes, la chanteuse affichait une forme explosive. À peine les canons de décibels avaient fait feu qu’elle scandait à la foule : «Saran-wrapez moi ça !».
Ils m’ont semblé habitués par cette demande, car la foule s’est empressée de prendre le rouleau énorme prévu à cet effet pour ensuite se «saran-wraper» entre eux tout en ouvrant une séance de slam. En enchainant les chansons de leur plus récent album Sciences nouvelles, sorti en 2016, Duchess Says a imposé un délire infernal et mené le party dans le lieu tout au long de la soirée!
Dans une ambiance dirigée par 100% dynamite et les productions Explosive Groove les fans de Busty and the Bass faisait leur entrée pour la 5e journée des 10 de signaux de nuit. Il faisait chaud, les gens étaient festifs, ne manquait plus que Busty and the bass pour débuter le «party» auquel je ne pouvais m’attendre.
Pour les avoir vus antérieurement au cercle, je savais que le groupe formé de 9 gars donnait un très bon spectacle, que le déplacement valait la peine. Par contre, je ne pouvais me douter de l’ambiance explosive qui allait enflammer le cercle, hier soir. Il pleuvait littéralement des gens sur la foule ! Sans exagérer, 4 personnes qui faisait du «bodysurfing» en même temps et le chanteur qui se joint à eux. Sans compter, les deux admiratrices qui ont spontanément exprimé leur joie et leur amour pour le band en montant sur scène pour danser avec eux.
Des vagues de bras allant de gauche à droite tout au long de leur succès, Try (Living Room Session), Miss Judge et plusieurs autresque l’on peut retrouver sur leur plus récent mini-album parût en 2016, Lift.
Les gars revenaient d’une tournée européenne, impossible de sentir la fatigue qui devait les habiter, l’ambiance formée par les cuivres, le guitariste, le bassiste, le drummer et les deux chanteurs fût conservé du début jusqu’à la fin. Cette prestation à clairement surpasser celle que j’avais eu la chance d’assister l’hiver dernier. L’excellente soirée que j’ai passée marquera mon esprit.
Photos : Joanie Paquet (sauf photo de couverture – Jacques Boivin)
Comme si j’avais pas assez du Festival d’été pour m’occuper, je suis allé faire une petite saucette au Cercle pour terminer la soirée en beauté et en rock avec deux groupes qui décoiffent : Lubik, digne représentant de l’Abitibi, et Les Hôtesses d’Hilaire, groupe acadien qui me fait vibrer pas mal…
Lubik
Le parterre n’était pas encore rempli lorsque Lubik est monté sur scène. Tant mieux, ça va faire davantage d’espace pour danser et lâcher notre fou. Le groupe de La Sarre, qui a la réputation d’être branché sur le 220, a mis le feu aux planches grâce à son rock and roll puissant (en français SVP) et à l’extraordinaire présence scénique d’Alexandre Picard. Faut voir Picard haranguer la foule et sauter partout comme un kangourou pendant que ses complices (Christian Frenette, Jean-Sébastien Trudel Langevin et Michaël Nault) balancent un mur de briques sonore.
La prestation, axée principalement sur le dernier album Vivant, s’est déroulée à fond de train, sans temps mort. Vincent Peake est même venu faire un petit tour, question de survolter davantage le public qui n’en demandait même pas tant.
Après l’excellente Couscous en finale, on était déjà repu! Et on n’avait pas encore touché au dessert!
Les Hôtesses d’Hilaire
On ne compte plus le nombre de fois qu’on a vu Les Hôtesses d’Hilaire dans les deux dernières années. Pourtant, on se garroche à chaque occasion de les revoir et de participer à leurs grands-messes! Serge Brideau, d’une belle robe moulante transparente aux motifs léopard, était particulièrement en verve, se permettant de taquiner la foule parfois un brin trop enthousiaste au son des Moonshine, J’me souviens des p’tits bouttes, Murdochville (toujours aussi complètement hallucinée, grâce entre autres aux claviers de Léandre et à la guitare de Mico), Eastbound and Down, MDMA et David Akward(toujours aussi le fun d’entendre Maxence Cormier rapper en drummant), autant de belles vieilles chansons qui sont des classiques des spectacles des Hôtesses.
On a quand même eu plusieurs chansons de Touche-moi pas là, dont Fais Faillite, qui a toujours son effet fédérateur dans une foule qui n’hésite pas à lever le poing avec enthousiasme en criant le refrain. Mais mon moment le plus fort, c’est quand les gars ont lancé C’est Glen qui l’a dit, qu’on n’entendait presque plus en spectacle. Cette chanson d’une dizaine de minutes, pendant laquelle Serge se lance dans une folle diatribe, est toujours aussi savoureuse. Évidemment, Superchiac Baby, Regarde-Moé et Machine à bière ont également été chantées en choeur, sauf à l’avant, où les spectateurs étaient bien trop occupés à se rentrer dedans avec passion pour chanter!
À travers tout ça, de nombreuses interventions hilarantes, quelques improvisations (dont une contre le gluten) et énormément de plaisir! Ah, pis les Mydy Rabycad, qu’on avait croisé plus tôt en journée au FEQ, étaient venus voir le phénomène. Ils semblent avoir bien apprécié!
On aurait cru, après l’épique Hilaire à boire, que Les Hôtesses n’avaient plus de jus. Pourtant, ils ne se sont pas fait prier pour remonter sur scène et présenter trois autres chansons (dont une nouvelle intitulée La poudre, c’est de la marde – qui devrait faire partie de leur projet d’opéra rock).
Je suis sorti du Cercle vers 2 h 30 du matin. Fatigué, un peu éméché, mais trop heureux d’avoir passé une soirée géniale!
Ce show-là, il est pas mal en haut de ma liste des prestations préférées. À vie.
C’est samedi soir que débutait une troisième journée du festival Signaux de nuit. À mon arrivée, vers 23 h, je constatais que la salle était déjà presque pleine. À mon sens, cela annonçait une bonne soirée festive. Cette fois-ci, le festival consacrait la soirée pour les «fans» de Rap. Pour commencer en force, c’est le groupe Morpheus’ arms qui a su animer la foule pour Loud qui était tant attendu par le public. On sentait une bonne cohésion entre les membres de même que les amis qui se sont joints pour quelques chansons. La foule n’a pas eu le temps de reprendre son souffle que David Lee a pris le rebond. On voyait les gens sauter partout, danser et chanter. Ils étaient prêts pour Loud, qui a finalement fait son entrée avec Shash’U pour quelques chansons. Sans trop laisser de place au silence, Loud enchainait les titres de son Ep qui étaient une fois de plus acclamés par le public. On sentait que les gens le connaissaient bien, malgré sa longue absence dans la ville de Québec (il ne s’est pas empêché de le souligner). Puis, en rappel avec son «hit» 56k, il a su complètement combler le public.
Le Cercle nous a offert hier une folle soirée. La slameuse Queen Ka a ouvert la soirée avec sa belle poésie percussive, accompagnée de supers musiciens qui ont su créé des ambiances fortes qui soutenaient très bien ses propos. J’étais très content (pour ne pas dire extatique) d’entendre une si belle poésie au Cercle en fin de soirée! Ce lieu de diffusion, reconnu pour son public bavard (fermez vos gueules comme dirait le boss), n’a pas fait exception à la règle ce soir-là, mais les incontinents verbaux se sont tous amassés au fond de la salle, laissant une tranche de mélomanes attentifs devant la scène pour mieux boire ses paroles. En plus des ambiances sonores créées par Stéphane Leclerc, le travail de Blaise Borboën-Léonard (oui oui, il jouait avec Lydia Képinski quelques heures plus tôt) est remarquable. Avec des mouvements d’une fluidité déconcertante, il alterne entre les claviers, l’électronique ainsi que son alto branché dans une impressionnante banque d’effets qu’il maîtrise à merveille. Aujourd’hui, faire de la poésie dans un bar, comme ce que Queen Ka nous a présenté est politique et ô combien important pour notre esprit critique et notre culture commune. Merci pour ce beau moment et merci de faire vivre l’art des mots.
Socalled a mis le feu au Cercle. Ces sept mots résument très bien le spectacle hautement énergique qu’il nous a livré hier soir avec des musiciens de feu! Et pour notre plus grand plaisir (j’étais comme un enfant), Sarah Toussaint-Léveillé s’est joint à la fête pour faire des «backs vocals» et même rapper! Socalled ayant réalisé son plus récent album «La mort est un jardin sauvage», la musicienne connaît bien le rappeur, même si parfois elle semblait un peu déstabilisée par sa folie contagieuse. Le groupe est allé dans toute les directions: du funk au Klezmer en passant par des chants d’inspiration arabes, toujours bien sûr avec du rap et une touche d’absurdité. Le multi-instrumentiste a su faire bouger la foule en retenant son attention tout au long de ce spectacle de deux heures en nous faisant chanter, danser, rire et sauter partout. Il a même présenté un tour de magie vraiment bien monté avec des cordes qu’il coupait et qui se rattachaient toutes seules. À un moment, Queen Ka a même été invitée à venir sur scène pour faire un freestyle. Le Cercle a été en fête jusqu’à deux heures!
(Texte et photos : Joanie Paquet, collaboration spéciale)
Hier, pour une deuxième année débutait le festival de musique du Cercle, Signaux de nuit, qui se tiendra jusqu’au 16 juillet. Dès 23 heures, Radiant Baby a fièrement imposé la cadence à la salle de spectacles par son entrée énergique. Il semait les sourires et les pas de danse avec ses rythmes électropop et new wave des années 1980! Pour clore la soirée, côté salle de spectacles, c’est Men I Trust qui a fait son entrée pour livrer une performance qui fut à la hauteur des attentes du public. C’est grâce au ton feutré d’Emma et de l’énergie des gars que le public fut comblé et en redemandait encore après le rappel !
Dans ces mêmes festivités, se tenait au sous-sol du cercle, la soirée Tech-house de la formation Underkek qui a su animer les fans qui s’y trouvaient. Également, du côté restaurant se tenait le beach party des jeudis terribles où Raphaël Potvin et Dominic pelletier, des groupes The Hunters et Caravane, ont soulevé l’ambiance avec leurs classiques funk&roll !
Du 6 au 16 juillet, en marge du Festival d’Été de Québec, Le Cercle accueillera les Signaux de Nuit, série de concerts pour les couche-tard. L’expérience sera totalement gratuite. La programmation vous offre une expérience musicale nocturne incandescente.
Men I Trust, LOUD, Quantic, Les Hôtesses d’Hilaire, Lubik, Bernardino Femminielli, Duchess Says et maints autres se succéderont sur la scène principale du Cercle. D’autres artistes se produiront également au sous-sol et au restaurant.
L’ensemble de la programmation sera lancée en juin, mais on est sûr qu’ils nous réservent de belles surprises!