Encore une fois, l’équipe du Show de la rentrée nous présente une soirée qui promet. Cette année particulièrement, la variété est au rendez-vous: on nous offre une brochette d’artistes, connus ou moins connus, provenant d’autant de sphères musicales. Préparez-vous à faire des choix déchirants.
En guise d’entrée en matière, Des sourcils ouvrira le bal au 5 à 7 musical. Pas simplement un groupe de jazz, le trio se spécialise dans le manouche, un style jovial et dansant qui saura plaire autant aux amateurs de jazz qu’aux novices.
Suivra l’ouverture de la scène indie et de la terrasse. La première promet de belles surprises avec des groupes qui savent se démarquer. On est contents de constater qu’Harfang, un groupe local-local, se soit glissé dans la programmation. Il pourra vous impressionner avec ses chansons tantôt introspectives et tantôt intenses. Equse semble aussi prometteur, avec ses multiples inspirations musicales. Finalement, l’équipe du Show de la rentrée frappe fort en présentant Marie-Pierre Arthur, qui finira la soirée dans une ambiance vraisemblablement festive, vu la tournure plus groovy de son dernier album.
Et le terme «festif» ne s’appliquera pas qu’à ce spectacle-là ! Une nouvelle scène porte aussi ce titre, auquel elle correspond tout à fait. Que ce soit dans le Hip-Hop et dans le rap avec Clay and Friends et Socalled, ou encore dans l’électro avec Beat Market, ils n’ont programmé que des artistes réputés pour leur aptitude à faire lever le party. On a aussi bien hâte de découvrir Busty and the bass, qui complétera bien l’entrée tout en jazz avec leur musique soul et funky.
Les amateurs de rock ne seront pas déçus non plus, étant donné la programmation solide de la scène homonyme, mais aussi en raison de la saveur musicale des groupes de la terrasse. D’entrée de jeu sur celle-ci, la musique de Simon Kearney saura leur faire hocher la tête, mais aussi les remplir d’enthousiasme pour ses compositions. Suivra Raton Lover, un groupe de vrais gars et de vrai rock. Ensuite, Caravane saura achever le public avec leur rock-blues folk. Doit-on mentionner que ces trois excellents groupes viennent aussi de la ville de Québec ? Ainsi, malgré le fait qu’on ait retiré la scène de la relève, on a droit, dans cette programmation-ci, à beaucoup d’artistes émergents ou encore underground de la scène locale. Plus de 50% de la programmation serait composée de groupes de la ville de Québec !
Les artistes de la vraie scène rock, quant à eux, ne sont pas moins intéressants. Ils oscillent entre le rock sans compromis, lourd et viril (Sandveiss), le hard rock teinté de blues (Bronco) et même le punk. Et les amateurs de rock sont vraiment gâtés, parce que les horaires de la terrasse et de la scène rock sont décalés, leur permettant une double dose de leur musique préférée.
Pour terminer, la scène électro permettra aux gens qui veulent simplement danser de lâcher leur fou avec, notamment, un DJ set de King Abid et de Karim Ouellet. Étant moins férue de DJ sets, vous me trouverez probablement plutôt à la scène festive. On peut cependant dire que les goûts de tout le monde sont comblés.
Décidément, il sera difficile de décider quels spectacles aller voir cette année. Mais ça, c’est un beau problème et on félicite l’organisation du Show de la rentrée pour ça. Si j’ai un conseil pour vous, c’est de vous renseigner sur les noms que vous ne connaissez pas ; le 9 septembre prochain sera l’occasion parfaite de découvrir des groupes pleins de potentiel.
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
Il y avait peu de monde vers 21 heures lorsque nous sommes arrivés sur les Plaines d’Abraham. La pluie venait de cesser, c’était venteux et, avouons-le franchement, un brin frisquet pour un 23 juin. Qu’à cela ne tienne, l’offre proposée par nos amis d’Envol et Macadam était plus qu’intéressante et si jamais ça ne marchait pas, le grand spectacle était tout près.
Cependant, les groupes qui se sont présentés devant nous (avant que notre corps ne nous rappelle que la vingtaine est passée depuis quelques temps) ne manquaient pas de charisme, ni de présence ou de bonnes chansons.
Tout d’abord, la formation limouloise Amor & Willie a parti le bal sur les chapeaux de roues avec son rock sale aux accents très country… du western spaghattrash, qu’il disent? On a profité d’un certain décalage imprévu entre les scènes pour tendre l’oreille au rap de Ty-Q, qui brassait la scène hip-hop à l’autre bout. Ensuite, on est allés voir en bas le grand show, où The Seasons chantaient la jolie Promenade sur Mars. Le fan de Gerry en moi était ravi.
Nous sommes repartis aussitôt pour voir Les trimpes à l’oeuvre. Le groupe avait de nombreux fans fort enthousiastes et on peut affirmer sans se tromper que le party était bien pris à la scène rock. Notons toutefois que le son était peut-être un peu trop fort pour nos tendres oreilles. Situation qui a été corrigée par la suite.
La suite, c’était Simon Kearney. Vous avez sûrement lu les compte-rendus de Marie-Ève à son sujet (ici et ici). Moi, je n’avais pas encore eu la chance de le voir aller. OK, non seulement il a la gueule de Jake Bugg, il déborde tout autant de talent, tout en créant un univers bien particulier dans lequel on prendra plaisir à plonger cet automne.
Puis ce fut au tour de Jimmy Hunt dans une rare prestation solo cette année. Hunt a eu beaucoup de mal avec sa guitare au début du spectacle, ce qui a causé un léger malaise, mais notre homme a tôt fait de nous faire oublier ce petit contretemps en nous offrant le meilleur de ses deux albums solo. Le rythme de ce programme avait été savamment dosé que la finale de Christian Bobin, pourtant interminable, nous a paru trop courte.
Les chiens de ruelle et Solids ont suivi, mais malheureusement, j’étais exténué. Allez, à la maison.
En tout, selon les organisateurs, plus de 30 000 personnes sont passés par le site du party hier soir. Certaines sont restées toute la soirée, d’autres ont écouté une prestation avant de changer de place. On revient l’an prochain. C’est tellement agréable de célébrer tout en faisant quelques bonnes découvertes!
Contrairement à ce que pense François Legault, la St-Jean, c’est pour tout le monde sans exception.
Cela dit, y’a plein de belles festivités ce soir et demain dans la région, et nous avons choisi les célébrations qui nous intéressaient le plus. Les voici :
23 JUIN
Tout d’abord, il est difficile à manquer, il s’agit du grand spectacle de la St-Jean sur les Plaines d’Abraham avec Alex Nevsky, Fanny Bloom, Galaxie, Louis-Jean Cormier, Nanette Workman, Patrick Norman, Salomé Leclerc, Stéphane Archambault et The Seasons. Il y a bien quelques vieux routiers (qui sont loin d’être déplaisants), mais il y a également quelques-uns des artistes les plus pertinents aujourd’hui! Et quelle belle chance pour The Seasons. On leur souhaite un bel accueil de la part de la foule. Le tout commence à 21 heures.
Toujours sur les Plaines dès 22 h 30, la fête se poursuit avec Misteur Valaire et leurs invités Alaclair Ensemble et Karim Ouellet. Une grande fête qui se poursuivra avec des DJ jusqu’aux petites heures.
Juste à côté, derrière le Concorde, nos amis d’Envol et Macadam présentent leur party de la Saint-Jean où les fêtards pourront assister aux prestations d’artistes et de groupes dits émergents sur trois scènes (rock, dance et hip-hop). Voici l’horaire de la soirée :SCÈNE ROCK
21h – Amor & Willie
22h – Les Trimpes
23h – Simon Kearney
00h – Jimmy Hunt
1h15 – Les Chiens de Ruelle
2h15 – SolidsSCÈNE HIP HOP
21h – Ty-Q
22h – Volkanik
23h – Vita Nova
00h – Les Ambassadeurs
1h – Sir Pathétik
2h – Manu Militari
SCÈNE ÉLECTRO
21 à 23h – Axrun
23h à 00h – Magnus (Vancouver, BC)
00h à 1h – Dopamyne
1h à 2h30 – Miss DJ Licious
2h30 à 4h – Dream Creator
24 JUIN
Au parc Saint-Louis-de-France de Sainte-Foy, vous pourrez voir Tous Azimuts dès 20 h 15.
De son côté, Pascal Pico Larouche et le Roche Bande seront au Parc de l’Anse-à-Cartier de Limoilou dès 19 heures.
Un des festivals qu’on suit avec intérêt depuis quelques années (avec Le Festif!), c’est le festival Artefact de Valleyfield. Cette année, le festival aura lieu du 13 au 15 août et les organisateurs ont peut-être réussi à nous faire ajouter un festival de plus à notre calendrier de tournée grâce à une programmation du tonnerre : Babylones, Coco Meliès, Matt Holubowski, Simon Kearney, Caltâr-Bateau, YOKOFEU, Dead Obies, Galaxie, Philippe B, BELLFLOWER, La Bronze, Fanny Bloom et Misteur Valaire.
Beau mix d’artistes dits émergents et de valeurs sûres! Je me demande dans quel genre d’ambiance peut avoir un show de Galaxie où tout le monde a chillé sur Dead Obies juste avant. Le samedi soir va être complètement fou : La Bronze, suivie de Fanny Bloom, PUIS de Misteur Valaire? Les sentez-vous, les collaborations, vous? On sent ça d’ici! Un vrai samedi dansant!
Pour en savoir plus ou pour acheter des laissez-passer, vous pouvez aller sur le site Web du festival Artefact.
Les organisateurs ont même pensé à créer une compilation sur Bandcamp juste pour vous!
Les organisateurs de la Fête de la musique, qui se déroulera du 19 au 21 juin prochains, viennent d’annoncer la programmation complète de l’événement. Cette année encore, il y en aura pour tous les goûts dans le quartier St-Jean-Baptiste : de la pop, du world, du rock, des hommes-orchestre et bien d’autres! En tout, on parle d’une cinquantaine d’artistes qui se produiront au parvis de la vieille église et à la Ninkasi du faubourg. Il faut noter que tous les spectacles présentés dans le cadre de la Fête de la musique sont gratuits. Alors, à l’horaire (citons le communiqué de presse) :
Vendredi 19 juin
On donnera le coup d’envoi aux festivités à 18h00 avec un alignement musical sous le signe du rock. Le public pourra découvrir les groupes Ways Of Rock, The Pretenders (Hommage à Foo Fighters) et BlitzKrieg Boys (Hommage aux Ramones) alors que de leur côté, Les Beaux Dimanches proposeront leurs reprises ludiques de grands succès. À partir de 23h00, la soirée se poursuivra à la Ninkasi avec nul autre que Marco Calliari, Fred Péloquin et Benoît Murray.
Samedi 20 juin
Dès midi, c’est le jeune et talentueux Christopher Bard qui fera résonner les premières notes au cœur du quartier Saint-Jean. Tout au long de l’après-midi, les artistes se succéderont et le public pourra découvrir entre autres Klode Maloon, Medora, l’homme-orchestre JP Couët et le duo formé de la soprano Fanny Grenier et du pianiste Simon-Charles Tremblay-Béchard. Étudiants en musique à l’Université Laval, ces derniers proposent leurs interprétations des plus belles œuvres de la littérature vocale classique, diffusant avec passion cette musique qui nous transporte à travers toute une gamme d’émotions.
Pour la première fois cette année, un 5 à 7 musical sera présenté en collaboration avec District 7 Production et ce sera l’occasion de voir en prestation Jérôme Casabon, Simon Kearney, We Are Monroe et Mordicus pour une fin de journée bien animée !
Sur le site principal, la soirée se poursuivra notamment avec Dead Auto Pilot et The Impulse. Puis le quatuor de Québec The Marquees fermera le bal au son de ses pièces colorées de blues et de rock influencées des années 70, alors que les couche-tard pourront ensuite se diriger vers la Ninkasi où seront offerts trois autres concerts.
Dimanche 21 juin
La musique continuera d’être célébrée comme il se doit avec le groupe rock alternatif Moscaille qui sera sur scène à partir de midi. Dans cet esprit convivial qui distingue la Fête de la musique, on verra entre autres défiler au cours de la journée Chambarde, Fantome Limb et Annabelle Doucet.
En fin d’après-midi, il faudra voir l’auteure-compositrice-interprète Geneviève Bourgault qui nous invitera dans son univers baigné de chansons folk-country réconfortantes et lumineuses. Le public risque également de tomber sous le charme des D’Lovelies, un quatuor vocal féminin qui embrasse le style Barbershop avec audace à travers ses relectures des classiques des années 50 et de succès modernes revisités.
La soirée sera teintée de variété pour conclure cette édition avec le duo suisse Fox Kijango, puis avec les prestations de Doloréanne, Bosquet et le rock mordant irrésistible de Ohm’s Law. Enfin, c’est la formation Caravane (porte-parole de l’événement pour l’édition 2015) qui clôturera la soirée sur la scène extérieure avec ses sonorités rock-blues puissantes qui réchaufferont la foule.
On vous avoue qu’on a un gros faible pour le 5 à 7 District 7 et pour la journée du dimanche, qui promet d’être fort intéressante. Est-ce qu’on vous avait dit que tout ça était gratuit? Oui? Ben on vous le répète.
Avec tout ce qui va se passer à Québec cette fin de semaine-là, les mélomanes seront choyés!
C’est une salle pas mal pleine qui a accueilli hier les deux artistes Simon Kearney et Philippe Brach en plateau double au Cercle. Des gens de tous les âges, surtout des jeunes, tous assez réceptifs. Et quand Philippe Brach est arrivé sur scène, arborant un masque (que je ne saurais identifier) et un chandail de ratel, qu’il a chanté Dans ma tête, la foule s’est déjà mise à danser un peu. La population féminine, assez concentrée à l’avant, criait déjà à pleins poumons après Le matin des raisons ; on se serait cru aux danseurs! On a aussi pu noter que dès les premières paroles, «c’est l’matin, chus déjà stone», ça s’est mis à sentir le printemps.
Si vous ne connaissez pas l’univers déjanté et le folk lubrique de Philippe Brach, je vous invite à lire son entrevue. Hier soir, il a su impressionner particulièrement avec sa performance vocale et sa présence sur scène. Lorsqu’on sait qu’il fait de l’improvisation théâtrale depuis 14 ans, on est mieux à même de comprendre son aisance sur scène et ses petites singeries, comme la fantaisie qu’il a eue, en plein spectacle, de se prendre pour un noir qui a de la soul pour nous chanter une pièce qui groovait. Il nous a même révélé un secret de la plus haute importance, concernant son dernier album, La foire et l’ordre (mais chut !). Cependant, malgré ses pitreries et son autodérision occasionnelle, on a aussi pu remarquer un réel souci pour sa musique et sa performance chez Brach, qui s’assurait toujours que l’éclairage, le reverb, le tempo ou sa guitare étaient adéquats. Tout ça s’est pourtant fait sans temps mort et sans malaises ; on peut en remercier sa qualité de showman. En terminant, les quelques nouvelles pièces qu’il nous a montrées promettent un nouvel album intéressant. Visiblement, Portraits de famine, à sortir en septembre, offrira son lot de mélodies accrocheuses et de textes acerbo-comiques.
Terminant sur sa pièce Gaston, qu’il a décernée cette fois à son batteur David, Philippe Brach a laissé place à Simon Kearneyet ses musiciens. Plus jeunes, peut-être moins habitués à la scène, ils ont tout de même livré des chansons fortes, rock, et musicalement bien travaillées. Regorgeant d’enthousiasme et d’authenticité, l’auteur-compositeur-interprète nous a présenté différentes nouvelles chansons à paraître sur son prochain, et premier, album: La vie en mauve. On peut s’attendre à des solos de guitare incroyables, un son un peu garage mais complexifié par la présence de cuivres, et à des textes qui restent pris dans la tête. De fait, si Philippe Brach est avant tout un excellent chanteur, Simon est surtout un guitariste aguerri ; on sent dans ses pièces que les parties de guitare sont très travaillées, contre des riffs plus simples chez Brach. Pour en apprendre un peu plus sur Kearney, je vous incite encore une fois à lire son entrevue avec nous.
Le public a été très réceptif pour le deuxième groupe aussi, bien qu’il y ait eu restructuration : les visages des premières rangées ont presque tous changé. Ces rangées, enthousiastes, dansaient un peu au son du groupe de Simon même si j’ai trouvé, tout au long des deux spectacles, que le public manquait quelque peu de motivation ou plutôt de mouvement. Ça s’est réglé pour la dernière chanson de Simon Kearney, pendant laquelle quelques amis (j’avoue une fois de plus en avoir fait partie) on pu lâcher leur fou. C’est surtout les dernières pièces du groupe, à mon avis, qui ont eu un effet électrisant sur la foule. Ils ont entre autres joué Chaminao en rappel, une pièce pour le moins particulière, qui parle d’un indien. Les textes de Simon sont de fait très variés et montrent un univers assez éclaté. On a beaucoup aimé aussi J’aurais dû la tuer : les accents musicaux étaient aux bonnes places pour créer une vibe forte (je m’exprime en tant que non-musicienne, traduisez comme vous le pouvez).
Après cette bonne dose de folk et de rock, le public a pu quitter, ravi. Philippe Brach et son groupe (il faut d’ailleurs souligner le talent de ses musiciens, même s’ils étaient quelque peu effacés en sa présence) ont dû repartir vers Montréal avant mon entrevue à une question, mais Simon Kearney et son batteur se sont prêtés au jeu.
L’entrevue à une question – Simon Kearney
En ce moment vous travaillez beaucoup sur les nouvelles tounes de l’album, est-ce qu’il y en a une en particulier que vous aimez jouer en tant que groupe ?
«J’pense que notre préférée c’est Comme un acide parce qu’il y a toute dedans» explique Simon, avec l’accord de Gabriel. «Ça passe du gros hardcore à des harmonies avec des trucs de trompette…c’est vraiment sick!»
Oui, ça a été tranquille cette semaine sur ecoutedonc.ca. La vie de jetset, c’est pas toujours reposant, et comme vous le savez, nous sommes tous bénévoles et gagnons notre maigre pitance autrement. Et puis, la saison des festivals est commencée! D’ailleurs, je vous écris ce petit texte avant de partir à Toronto pour le festival Field Trip. J’espérais avoir une accréditation, mais les organisateurs ont dû croire que nous étions une bande d’extra-terrestres. C’est pas grave, on va avoir du plaisir, la musique va être bonne, et mes objectifs attendront encore quelques années avant de pouvoir croquer Jim James et sa bande.
Mais VOUS, qui restez ici, vous allez avoir besoin de vous désennuyer, n’est-ce pas? Voici donc nos choix de sorties pour la fin de semaine :
Vendredi 5 juin
Au sous-sol du Cercle, c’est le 3e CODEX Fest, festival de musique électronique, qui commence. Axé sur les performances live plutôt que sur le spinnage de platines, CODEX devrait plaire aux curieux. Au menu : BIOBAZAR (3-Riv), MODBEAT (Qc), PERIMÈTRE (Qc), SONICWAVE (Qc) et DJ BIOTEK (Qc). Ça se poursuit au Cercle samedi et à L’AgitéE la fin de semaine suivante. Début : 22 heures. Prix d’entrée : 7 $.
Toujours au Cercle, mais en haut, c’est le concours PLANETROX d’Envol et Macadam. Venez découvrir qui pourrait se retrouver au festival en septembre. 21 heures (portes 20 h), 6 $.
À L’AgitéE, les fans de post-rock devraient en avoir plein les oreilles avec la formation Appalaches. Premières parties : The Babyface Nelsons et Allora Mis. 20 heures, 15 $. Présentation District 7 production et Le Cercle – Lab vivant.
Les Carougeois (de Cap-Rouge) accueilleront le sympathique auteur-compositeur-interprète franco-ontarien Damien Robitaille dans le cadre du festival Découvrarts. Il présente son spectacle solo Pièce par pièce. 20 heures. GRATUIT
Samedi 6 juin
Le CODEX Fest se poursuit au sous-sol du Cercle, cette fois avec NOCIDE (Mtl), POCAILLE (Mtl), APOPLEXIA (Mtl), CUE & SEE (Mtl) et DJ BIOTEK (Qc). Début : 22 heures. Prix d’entrée : toujours 7 $.
À l’étage supérieur du Cercle, magnifique plateau double en français avec Philippe Brach et Simon Kearney. Les deux sont tout jeunes, éclatés, leurs compositions sont cool, vraiment, ça va être une maudite belle soirée. D’ailleurs, on va y être pour pouvoir vous raconter tout ça. 20 heures (porte 19 heures). 17 $ à la porte.
La formation indie-swing vancouveroise Red Haven sera au Triplex suspendu. On dit ici à 20 heures, mais ça risque de commencer un peu plus tard, on commence à connaître le Triplex. Contribution volontaire (qu’on souhaite proportionnelle au plaisir que vous aurez eu – ce petit bout vient de moi).
Les amateurs de pop-punk seront conviés au lancement du maxi de Hitch & Go à la Source de la Martinière. Premières parties : Portland, Persistence et Whisky Gallery. 20 heures, 8 $ à la porte.
On allait oublier le Grand bazar des ruelles! Avec le cabaret de la Palette! Dans l’après-midi, entre la 3e et la 4e avenue et la 9e et 10e rue, Robbob, Jane Ehrhardt, Simon Paradis, Pascal Pico Larouche, The Two Birdz et autres surprises égayeront votre course aux trouvailles! C’est gratuit!
Amusez-vous bien, et soyez sages (mais pas trop) pendant mon absence!
À l’occasion de son passage prochain dans notre ville, Philippe Brach nous a accordé un peu de temps téléphonique pour nous parler de lui et de son spectacle du 6 juin prochain (c’est demain ça !) en plateau double avec Simon Kearney, au Cercle. Un personnage hors du commun, ce Philippe Brach. Il présente des textes crus aux propos souvent glauques, parfois marrants, souvent les deux. Le tout est enrubanné dans une musique folk aux accents country qu’il qualifie lui-même de «lubrique», faute de termes descriptifs adéquats, et accompagné d’un personnage généreux et comique.
À la vue des nombreux animaux présents dans son photoshoot d’album, on lui a demandé de se décrire lui-même en se comparant à un animal. Choix judicieux, il a convenu que le ratel et lui avaient quelques points communs : «C’est vraiment un p’tit criss. Il fonce la tête baissée sans trop se soucier de ce qui va arriver. Ça me ressemble ben gros ça je trouve!» Pour ceux qui ne connaîtraient pas la bête, l’auteur-compositeur-interprète nous l’a décrite brièvement : « C’est comme une mouffette africaine, mais ça n’a comme peur de rien ; ça se bat contre contre les ours et les gros serpents, pis ça s’en crisse un peu.»
On constate déjà, par ces réponses, le côté humoristique de Brach, qui jure avec une partie plus sombre de son art. Pour mieux comprendre cette apparente contradiction, on a creusé le sujet. Pourquoi mettre de l’humour dans des chansons si sombres ? Philippe explique qu’avec des chansons aussi tristes, l’humour aide à faire passer des messages difficiles : «Ça aide à mieux passer l’humour, c’est un très bon lubrifiant !» Il ajoute aussi qu’avec un bagage de 14 ans en improvisation théâtrale, il constate que l’humour fait essentiellement partie de lui : «J’ai toujours eu dans l’âme quand j’étais sur scène de vouloir faire rire le monde, et j’pense que ça a toujours été comme ça malgré moi.» En musique, son humour est donc aussi une façon de transmettre son identité à travers des pièces déjà débordantes d’authenticité.
Toujours est-il qu’en dessous du miel, il reste la pilule à avaler. Les textes de La foire et l’ordre, son premier album, traitent de sujets noirs tels que la mort, la folie, l’ivresse, les histoires d’amour tristes. «C’est vraiment ma zone de confort, explique Brach. C’est con, mais habituellement j’suis plus attiré par les univers qui sont crasses, sombres ou glauques. Ça vient comme naturellement.» Une fascination pour la noirceur, qu’il exploite pour créer. Les parties lumineuses de sa vie, explique-t-il, ne sont pas un matériel intéressant pour son écriture : «Quand j’suis en amour, j’écris des belles chansons et ça devient un peu trop crémeux, un peu trop kitsch assez rapidement. Généralement ces chansons-là ne font pas la cote. Pis j’suis quelqu’un qui peut être parfois down dans la vie, et reste que pour écrire j’aime mieux ça quand c’est très sombre.»
Un contraste ma foi intéressant entre l’humour et la noirceur, qui se retrouvera aussi certainement dans son nouvel album, Portraits de famine : «C’est clairement pas avec cet album-là que tu vas te recoudre les veines, Marie-Ève !» m’a-t-il lancé, presque avec enthousiasme. Mais il nous promet aussi, à travers un univers sombre, un album qui «groove un peu plus» et des chansons qui, même tristes, «sont vraiment bien habillées pour que tout passe vraiment bien». On aura d’ailleurs la chance d’en entendre un aperçu demain au Cercle, où il compte nous jouer trois ou quatre nouvelles chansons. Sur un total de douze ou treize, huit ou neuf pièces seraient déjà «en chantier», mais pas toutes assez prêtes pour être jouées : «On est en studio en ce moment, et on fait revirer les tounes de bord au complet. On en coupe, il y a des parties qui s’en vont, on en change, on change des structures de chanson, alors il y en a qu’on ne fera pas parce qu’elles sont trop en train d’être changées.» Reste que ce futur album, à sortir en septembre prochain (il faudrait aussi dire qu’il est réalisé par Louis-Jean Cormier, celui dont il faut prononcer le nom), paraît prometteur : «J’suis vraiment, mais vraiment satisfait de c’que ça donne. C’est de très très loin un meilleur album que le premier à mon sens», nous confie Philippe Brach.
En espérant que vous serez au Cercle demain pour découvrir vous aussi soit l’auteur-compositeur-interprète, soit ses nouvelles chansons ! C’est un spectacle qui promet, en plateau double avec le jeune et talentueux Simon Kearney. Philippe Brach nous a donné ses impressions sur ce dernier, même s’il avoue humblement n’avoir pas beaucoup écouté sa musique : «J’aime bien sa vibe, son playing de guit aussi. J’trouve ça cool, j’aime bien l’ambiance qu’il y a dans son EP et dans les deux nouvelles tounes qu’il a pitché. C’est vraiment un plaisir de partager la scène avec lui.» Il pense aussi que, les deux musiciens étant dans un style connexe, les deux publics se mélangeront bien et que la foule sera réceptive (moi, j’aurais dit comblée). «J’ai vraiment hâte,» ajoute-t-il en terminant. Nous aussi, puisqu’on couvrira le spectacle.
Dernière question, mais non la moindre, on lui a posé le traditionnel (du moins, pour moi) «quelle question rêves-tu de te faire poser en entrevue ?» D’abord, pris de court et fasciné, il a répondu que cette question elle-même était la réponse à la question. Mais par la suite, après réflexion, il a ajouté : «Sinon il y a aussi “avec qui j’aimerais jouer de vivant”, j’aime bien me faire poser ça parce que ça change souvent. Aujourd’hui, j’aimerais que ça soit le Soweto Gospel Choir : c’est une chorale gospel d’Afrique du Sud. […]C’est vraiment un buzz, mais…mon genre de buzz!»
Hier soir au Vieux Bureau de Poste, Simon Kearney nous présentait quelques nouvelles chansons à venir sur son prochain album. Accueilli par un public éclectique, il a su plaire aux jeunes comme aux moins jeunes. Compte-rendu et entrevue avec un artiste prometteur.
Originaire de la République de l’écrevisse, le jeune auteur-compositeur-interprète fait du rock, du vrai. Il contrebalance la force brute de son rock par des influences variées tout autant que par son attitude amicale avec le public. On se sent entre amis, on rigole, on se fait des blagues. Et le talent est au rendez-vous ! Hier soir, même les chaises n’ont pas su empêcher un groupe d’enthousiastes (dont j’avoue avoir fait partie) de se lever et de se mettre à danser et à chanter joyeusement.
Il s’est d’ailleurs lui aussi dit très content de son spectacle et de sa réception. Ayant ajouté des cuivres au groupe traditionnellement composé de lui à la guitare et au chant, d’un bassiste et d’un batteur, la soirée s’annonçait pour Kearney comme une sorte de test, afin de voir comment on réagirait à ses nouvelles sonorités ainsi qu’à ses nouvelles compositions. «Et je pense qu’on a passé le test», dit-il avec raison. Ils sont parvenus à créer une ambiance qui vient enrichir les chansons du jeune artiste. «Je pense que ça me définit de plus en plus dans une sonorité», ajoute-t-il.
De fait, entre la parution de son premier maxi en automne dernier et la composition des chansons qui seront sur l’album à sortir en fin d’été, Simon Kearney a beaucoup évolué musicalement parlant. S’inspirant toujours de ses différentes découvertes musicales, il a pu ajouter des nuances à ses compositions ainsi qu’à son spectacle. L’ajout des cuivres, inspiré du classique et du jazz mais ayant plus une visée à la «marching band», lui a notamment permis de multiplier les possibilités musicales de ses compositions. «Étant donné que j’suis un trippeux de musique, je voulais en mettre plus pour les gens ; en mettant les brass je trouve qu’on va chercher des couleurs et qu’on va chercher de l’extra musical», explique-t-il. Alternant entre les pièces acoustiques, le rock de garage et de la musique plus raffinée, Simon Kearney a d’ailleurs offert à son public d’hier un amalgame intéressant d’œuvres et de styles.
Vivant sa vie au jour le jour, il puise présentement ses inspirations musicales des cours qu’il suit au cégep. Étudiant à temps plein aujourd’hui, il ne sait pas encore ce qui l’attendra à la sortie de son album, quoiqu’il se permette de rêver : «admettons qu’il pourrait y avoir de bonnes répercussions, eh bien, je pense que je serais prêt à me lancer là-dedans complètement et à ptêtre laisser les études un moment pour vraiment vivre tout ça». Une seule chose est certaine, c’est qu’en attendant de se décider pour l’avenir, il est certain de vouloir faire de la musique. D’ici là, vous pourrez le voir le 6 juin au Cercle en plateau double avec Philippe Brach, ainsi qu’au FEQ les 16,17 et 18 juillet sur la scène Énergie.
Pour bien terminer l’entrevue, on a posé quelques questions en rafale :
Tes chansons parlent de toutes sortes de choses. Où prends-tu ton inspiration pour tes textes ?
«Souvent c’est spontané», dit-il. Entre autres, il nous explique l’origine d’une de ses pièces, Docteur de char : «Mon père avait une crevaison sur son char pis on s’est arrêtés dans un garage». Ils auraient alors rencontré tout un personnage : «Tsé le garagiste qui parle tout le temps pis qui veut commenter sur tout et n’importe quoi, pis y veut toujours avoir son mot à dire même si ça veut rien dire ! […] Ça m’a inspiré cette chanson-là. J’suis arrivé chez nous, j’ai écrit quelques trucs dans mon calepin pis un rif, pis c’est rentré tout seul.»
Y a-t-il un artiste avec lequel tu aimerais travailler ?
Jimmy Hunt, décide-t-il avec enthousiasme. «J’trouve qu’il a des bonnes idées et qu’il a vraiment son son à lui.»
Quelle question rêverais-tu de te faire poser en entrevue ?
«Ah une question sur les Beatles, genre c’est quoi ton album préféré des Beatles! Pis qu’après ça on parle des Beatles.» Choisissant les classiques, il a dit préférer le White Album. Il avoue avoir été beaucoup influencé par la musique de Paul McCartney, chose qui l’a, entre autres, dirigé pour la sonorité des cuivres : «côté musical pour Paul McCartney les brass ça vient directement de lui, quand t’écoutes When I’m sixty four», dit-il, «nos brass c’est pas des arrangements pour faire du James Brown, ils sont vraiment plus là pour le côté marching band, ragtime».
Quelle boisson doit-on prendre quand on écoute ta musique ?
«Quelque chose de drôle pis de party.» Étant donné qu’il voit son album comme une œuvre sans prétention, comme quelque chose qui reste «funny pis vraiment amical», il dit opter pour la simplicité : «Juste une bonne grosse bière, pis pas une bière de microbrasserie, juste une une ptite blonde que tu prends sur le balcon au soleil»
Comme on peut le voir, le jeune artiste ne s’enfle pas la tête malgré son talent et sa carrière prometteuse qui débute. Il conserve une sincérité étonnante sur scène et semble vouloir garder à sa plus simple expression son talent. Les vertiges de la grandeur ne sont pas pour lui, et il a les pieds sur terre. On lui souhaite beaucoup de succès pour l’avenir, et encore quelques bonnes bières sur des balcons.