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  • [ENTREVUE] Chapelier Fou – 1ère partie des Dear Criminals le 3 septembre à L’Anti

    Chapelier Fou
    Image extraite de fmeat.org

    Dans le monde du Chapelier Fou le sampling est maître et l’harmonie entre orchestration et électronique est merveilleusement touchante. La première partie des Dear Criminals ce jeudi 3 septembre risque d’en surprendre plus d’un. Rencontre avec un artiste considéré comme émergent depuis quinze ans.

    Le Français explique que c’est à partir d’échantillonnages (ou samplings) du conte d’Alice aux pays des merveilles, notamment de phrases du Chapelier Fou «qui revenaient un peu comme des interludes », que ses amis ont commencé à signer sur ses pochettes le nom de l’étrange personnage. L’artiste ajoute «c’est un livre qui m’a vraiment marqué, j’étais dans des expériences assez psychédéliques et ça correspondait bien à ça. Le chapelier a une espèce de folie tout à fait logique et résonnée et à la fois très poétique et rigoureuse».

    Quand on lui demande quel est son processus créatif, il répond simplement « j’ai toujours fait de la musique pour comprendre la musique que j’écoutais ». Ainsi, pour mieux apprécier l’univers psychédélique et poétique d’artistes comme Bonobo, Dj Shadow ou Portishead, il s’est mis derrière la table.

    Comme le raffinement d’une table de thé, avec le cliquetis d’une cuillère qui remue le sucre dans une tasse, si vous permettez la métaphore, l’artiste pars de petites choses. Un son, un objet sonore, un traitement qu’il va ensuite développer et interroger comme une personne qu’il respecte et qu’il confronte parfois : « je veux toucher à tout, expérimenter, toucher à l’inouï, mais après ça veut pas dire que ma musique n’est pas accessible, mais elle est pourtant expérimentale » précise le Chapelier.

    Riche musicalement en studio, mais en live?
    Être accompagné de trois musiciens «est une véritable révolution», explique l’artiste, musiciens qu’il considère comme des «personnes parfaites». Marqué par des précédentes tournées solos stressantes au quatre coins du monde, on sent une certaine libération ou confiance de jouer en quatuor: « j’axe moins sur le fait de faire des boucles, c’est plus axé sur le ressenti en temps réel. Il y a un peu d’improvisation alors qu’avant il fallait que je prépare mes shows », lâche le musicien.

    Il est très excité de revenir au Québec, où il avait joué par le passé au Festival de Musique Émergente en 2010 et au Festival International de Jazz de Montréal en 2012. Il garde de très bon souvenirs: « C’était un concert merveilleux, j’avais joué avec Pierre Lapointe. L’ambiance était incroyable, j’y suis resté pendant une semaine, c’était hyper agréable. »

    Il jouera avec en première partie des Dear Criminals ce soir au Divan Orange avant de venir chez nous à L’Anti le 3 septembre. Il fera deux sets au Café Bar L’Abstracto du FME les 5 et 6 septembre en formule 5 à 7.

    Ah oui aussi, il passe le bonjour à sa maman.

     

    Deltas (sorti en France en septembre 2014 et chez nous le 28 août dernier):

    Live FME 2010

    Dates québécoises
    1er Septembre – Montreal (CA) – Divan Orange avec Ropoporose et Dear Criminals
    3 Septembre – Québec – L’Anti (251, rue Dorchester) – 13 $ à la porte – 1ere partie de Dear Criminals
    05 Septembre – Nouyn Nouranda (CA) – FME
    06 Septembre – Nouyn Nouranda (CA) – FME

    Alice Beaubien

    1 septembre 2015
    Entrevues
    électro, Entrevue, expérimental, Le Chapelier Fou, Spectacle
  • Ouverture du SPOT : « Au-delà de nos attentes »

    Ouverture du SPOT : « Au-delà de nos attentes »

    C’est dans une ambiance estivale et festive que la Sympathique Place Ouverte à Tous (Le SPOT) a été inaugurée au Réacteur (715 rue St-Vallier Est) ce vendredi 19 juin 2015. La foule était dense et variée : pendant que les jeunes buvaient leurs bières et butinaient de groupe en groupe, les familles se retrouvaient au bac à sable et sirotaient leur boisson avec enthousiasme en attendant les trois shows de la soirée : Mauves, Les Guerres D’l’Amour et We are wolves.

    En entrant, on constate l’envergure de la façade de hula hoop blancs sur le côté réalisée par STGM Architectes, on prend un verre à l’un des bars en bois de l’Atelier Pierre Thibault, on s’assoit sur l’un des Deck de la plage de l’Atelier Guy ou bien on joue avec les enfants dans le sable. On lève nos yeux vers la multitude de mini-éoliennes qui tournoient sur des fils en l’air de ADHOC Architectes. Bref, on chill dans cette place sympathique réalisée à l’initiative des étudiants en architecture de l’université Laval.

    Un succès inattendu

    « J’ai pleuré une fois tantôt quand tout était prêt et que les gens ont commencé à rentrer et j’ai pleuré un peu après le show parce que c’est sincèrement au-delà de nos attentes. La ville nous a remerciés de notre professionnalisme pour notre organisation, les policiers sont venus nous faire une visite de courtoisie (…) c’est que des compliments depuis le début » nous confiait à chaud Francis Lacelle, l’un des principaux organisateurs. Le seul bémol aura été le foodtruck qui a vendu toute la nourriture prévue pour deux semaines en une soirée selon lui.

    « La ville nous a déjà signifié leur enthousiasme à continuer, idéalement pour eux, ils veulent qu’on change de quartier chaque année. Heureusement pour nous, l’intention du SPOT c’est que : chaque quartier de Québec trouve son SPOT. L’année prochaine où est-ce que ça va être on ne le sait pas (…) on a leurré certains sites mais j’en parlerai pas parce qu’on n’a rien de confirmé. »

    Le défi du SPOT c’est la constance d’attirer du monde du jeudi au dimanche pendant huit semaines selon l’organisateur. La programmation diversifiée offrira des matchs d’impro et des performances scéniques lors des « vendredis culturels ». Les « Samedis chill » proposeront des cours de Yoga et des gouters électros. Des projections de films en plein air seront proposées lors des « Dimanches en famille » avec le FCVQ (le Festival de la ville de Québec), Antitube et Spirafilm. Des concerts avec le Pantoum seront organisés le 25 juillet et le 15 août. Des plateaux radios avec Chérie j’arrive et le Pique Nique de Chyz sont également prévus.

    Les concerts

    Alors que les mini-éoliennes tournoient doucement, Mauves entonne son pop-rock psychédélique. Alexandre Martel, le chanteur du groupe s’est dit honoré d’inaugurer « une place encore vierge où la magie est encore intacte ». Pourtant, la foule est assez éparpillée à 19 h ce qui entraînera une certaine nonchalance du groupe qui se rattrapera une fois le public plus dense, à coup de riffs endiablés et de contorsions de rock star. Ils nous ont interprété leur nouvelle chanson « L’homme du XXIe Siècle » qui paraîtra sur leur nouvel album à l’automne selon les dires du chanteur. Ils ont également souligné avec enthousiasme qu’ils assureraient la première partie de Kaïn le 18 août lors d’Expo Québec.

    Les Guerres D’l’Amour ont comme d’habitude sauté partout. Leur enthousiaste funk a électrisé la foule qui se déhanchait elle aussi. Dans un élan de folie, le chanteur qui était allé chercher un verre a couru vers le micro juste à temps pour interpréter l’une de leurs pièces titres. On notera le dynamisme de la batterie (Lydia Champagne) et les solos de saxos mis en avant notamment lors de l’introduction.

    We are wolves était le concert attendu de la soirée, car comme le soulignait Émilie Rioux de Chyz lors de leur présentation « c’est un de leurs rares concerts et on est content de les avoir ». Les trois rockeurs post-punk sont arrivés avec des masques brodés sur leur visage à l’image de leur dernière pochette d’album La mort pop club. Ils nous ont offert une prestation efficace : Alexandre Ortiz tenait sa guitare presque comme une mitraillette à un moment, Pierre-Luc Bégin se vidait de sa fine couche de graisse à la batterie et Vincent Lévesque taponnait judicieusement son clavier. Le bémol qui n’a pas fait monter aussi haut la sauce, ce sont les problèmes techniques comme le changement de guitare maladroit, des ajustements de retours de sons, etc. qui ont déconcentré le groupe. Ce qui n’a pas empêché un bassin de mosh pit.

    Trois concerts qui se complétaient bien et qui illustraient l’enthousiasme et la festivité de ce nouvel espace public.

    Page FB

    Site web

    715 rue St-Vallier Est

    Du 19 juin au 15 août

    Cette fin-d ’après-midi : Gouter électro avec Duo Tang

     

    Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

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    Alice Beaubien

    20 juin 2015
    Spectacles
    Le SPOT, Les guerres d’l’amour, Mauves, Spectacle, St-Roch, We Are Wolves
  • [SPECTACLE, ENTREVUES] Charlie Foxtrot, Mauves, les Trimpes, Whisky Gallery et Doloréanne à la salle Multi du complexe Méduse

    [SPECTACLE, ENTREVUES]  Charlie Foxtrot, Mauves, les Trimpes, Whisky Gallery et Doloréanne à la salle Multi du complexe Méduse

    C’est après un bon repas à la Cuisine, sympathique resto-bar non loin, que je me suis dirigée jeudi soir dernier vers la salle Multi du complexe Méduse pour assister à une soirée plutôt bigarrée à tendance rock.

    J’oublie rapidement la porte encore barrée à 19h15 pour pénétrer dans la grande salle. Je rejoins des amis, je serre des mains et je jase. L’ambiance est bonne, bien que les gens arrivent au compte-gouttes. Dans le courant de la soirée, j’ai le plaisir de m’entretenir avec Alexandre et Émile, de Doloréanne, ainsi qu’avec Paul, de Whisky Gallery. Voici mon humble compte rendu de mes rencontres et des prestations.

    DOLORÉANNE

    La foule du Multi accueille d’abord la jeune formation de Québec venue briser la glace vers 20 h 30. Les cinq brillants et talentueux êtres humains – pour la forme : les frères à la fougueuse crinière Éloi et Émile (piano et clavier; chant/guitare), Frédérique (violon), Jean-Christophe (batterie) et Alex (basse) – nous interprètent les chansons de leur album éponyme, ainsi que leur petite dernière, Émilie – il paraîtrait que le vidéoclip s’en vient d’ici deux semaines, on a hâte! – pour une prestation sans anicroche.

    On aime la simplicité de leur poésie franco, leur attitude ingénue sur scène et, bien entendu, le caractère distinct qu’apporte le violon à leur pop rock rafraîchissante. Les musiciens nous offrent un spectacle bien rodé, et ça sonne bien, quoiqu’on aurait peut-être poussé un peu plus le son du micro.

    Après la prestation, je retiens Alex par la manche pour lui poser quelques petites questions. « J’peux-tu amener Émile? » Bien sûr, chose!

    En parlant avec les gars, on devine leur passion pour la musique, pour leur projet, et que cette passion sert de trame à leur amitié. On sent que l’un ne va pas sans l’autre. Doloréanne m’apparaît comme une belle histoire de collaboration et d’entraide. Les gars sont sincères et lucides – on peut suivre sporadiquement leurs aventures dans la section Blogue de leur site Internet – et on comprend que leur succès est assuré par le travail de chacun. « On fait tout, tout seuls, pas mal. » Plutôt inspirant.

    Récemment, ils ont engagé quelqu’un pour faire la promotion de leur nouveau single, Émilie, dans les stations de radio. Cette démarche semble porter fruits, puisqu’on peut désormais les entendre à CKOI et peut-être sur les ondes d’une autre station populaire bientôt.

    Doloréanne

    Côté spectacles, la bande consacre ses énergies à la préparation d’un futur album. Je leur souhaite du courage dans cette belle entreprise et tout le succès qu’ils méritent.

    Vous pouvez vous procurer gratuitement leur musique via leur superbe site Internet, conçu par nul autre qu’Alex. Vous pouvez les retrouver également sur Bandcamp, YouTube, Twitter et Facebook.

    www.doloreanne.com
    http://doloreanne.bandcamp.com/

     

    WHISKY GALLERY

    La soirée prend un virage punk rock avec la prestation d’une autre jeune formation de Québec formée de trois bons chums : Paul (batterie), Hugo (guitare et voix) et Maxime (basse).

    En jasant avec Paul, j’apprends que leur histoire a débuté dans un party de Noël au cours duquel ils ont joué côte à côte. Comme ça a cliqué, ils ont continué à pratiquer ensemble régulièrement pour le plaisir. Quelques années plus tard, ils se sont décidés à former un groupe et ont adopté le nom de Whisky Gallery (à l’issue d’un mardi soir bien arrosé sur une terrasse du Petit-Champlain. On aurait aimé y être.)

    « On a pris notre temps, on a rodé nos trucs, puis là, on s’est lancé. Ça va super bien à date. »

    Effectivement, les choses ont déboulé plutôt vite pour le groupe au cours des derniers mois. On a notamment pu voir la bande de joyeux lurons se produire à différents endroits (la Source de la Martinière, le sous-sol du Cercle et le bar L’Autre Zone). On les attend d’ailleurs à nouveau à la Source au mois de mai, et ils seront de passage au Bal du Lézard en avril.

    Les gars ont des fans fidèles et semblent d’ailleurs avoir attiré le tiers du public présent à la salle Multi. On comprend leur succès grandissant en constatant leur assurance et leur prestance sur scène. C’est du solide. Les refrains s’ancrent dans la tête. Le public chante et bouge dès les premières notes, lesquelles ne mentent pas : on a affaire à du travail musical de qualité. Qui écrit et compose? « C’est Hugo à 97,7 % (…) ça dormait dans lui depuis longtemps. » Compte tenu des influences punk des années 90 du groupe (No Use for a Name, NOFX, Lagwagon, Pennywise, pour ne nommer que ceux-là) et du fait qu’ils veulent ratisser large côté public, Hugo compose en anglais. Ils envisagent écrire en français lorsqu’ils seront plus établis. Parlant franco, Louis-Jean Cormier et Jean Leloup tournent en boucle dans les oreilles de monsieur Parisé depuis quelques semaines. J’approuve!

    Whisky Gallery

    On peut encourager le band en se procurant CD et articles promotionnels (comme leurs superbes T-Shirts) et en suivant leur parcours sur leur page Facebook et Reverbnation.

    https://www.facebook.com/whiskygallery69
    http://www.reverbnation.com/whiskygallery

     

    LES TRIMPES

    La préparation de la scène prend une bonne vingtaine de minutes. La foule, réchauffée, en profite pour aller s’hydrater. Beaucoup d’équipement derrière les Trimpes, qui fêtent leur première année d’existence. Les connoisseurs autour de moi devinent ce qui s’en vient rien qu’à voir les guitares et les amplis s’aligner. On a hâte d’entendre ce qu’ils nous préparent (c’est la première fois que je les vois).

    Eh, bien! Toute qu’une claque su’a yeule, si je puis m’exprimer ainsi. S’il y a quelque chose qui va me hanter toute ma vie par rapport à cette soirée-là, c’est sans contredit le chanteur, dont l’abdomen proéminent orne le chandail promotionnel du groupe (sur lequel on peut lire Rock ‘n’ Big). Impossible de détacher mes yeux du ventre dodelinant qui jette de l’ombre sur le reste de la formation. Je ne suis pas convaincue par le concept, mais j’essaie tout de même de me concentrer sur la musique.

    Trimpes

    En gros, on a affaire à du bon vieux rock, trash à souhait et chanté en français. Les gars semblent aimer se prendre pour des rock stars. Ça boit, ça pose les jambes dans les airs, ça crache, ça fait semblant d’éjaculer sur la foule, ça envoie du mousseux partout pis ça garoche des cannettes sur la foule, laquelle a d’ailleurs reculé pour éviter de recevoir les matières et sécrétions projetées. Petit malaise, mais j’en ai vu d’autres.

    Autre malaise : la choriste – dotée d’une belle voix, juste et puissante – n’est sorti des coulisses que pour une seule chanson et elle a passé celle-ci à se déhancher et à se frotter sur le chanteur. Je trouve que ce n’est rien pour briser les bons vieux stéréotypes associés au genre.

    Tout de même, je constate qu’une partie du public est conquise. Il y a des têtes qui hochent. Le son est un peu brouillon et on ne distingue pas très nettement les paroles, mais on devine bien les thématiques de par les fréquents mouvements de bassin de Germ (le chanteur). À chacun ses goûts.

    Pour découvrir : https://www.facebook.com/lestrimpes

     

    MAUVES

    Oui, j’ai un parti pris pour Mauves. Ils sont bons, beaux, puis aussi – t’sais – talentueux à souhait. Qui plus est, ils sont issus de mon quartier chouchou, Limoilou. (Je vous invite tout de suite à consulter leur page Web pour découvrir leur parcours intéressant.)

    http://www.mauves.ca/

    Abstraction faite des difficultés lors de l’ajustement des micros, des problèmes de basse et des lunettes qui tombent (cute pareil), c’est une solide demi-heure de prestation.

    Inutile de mentionner que le style tranche solidement avec le précédent. Les gars sont en feu, à leur manière. Il s’agit d’un rock introspectif, sensuel. La foule se calme un peu le pompon et écoute avec attention; la magie opère.

    La voix pénétrante d’Alexandre Martel nous hante. ET ON COMPREND ENFIN LES PAROLES!

    On s’immisce avec intérêt dans l’univers planant du groupe et on suit avec curiosité leur prestation ponctuée des savoureux déhanchements qui les caractérisent si bien.

    Mauves

    Est-ce que je peux toucher?

     https://www.facebook.com/lesMauves?fref=ts

    CHARLIE FOXTROT

    Avant que leur prestation ne commence, je me dis : « Ah, j’vais aller me coucher après une toune ou deux, je suis fatiguée pis je travaille demain. »

    Je suis restée jusqu’à la fin.
    J’ai même dansé.
    J’ai également participé à un mosh pit (fosse, devrait-on dire) de huit personnes et quart devant la scène.

    Force est d’admettre que la fatigue n’a pas eu raison du plaisir fou que j’ai eu à les entendre. Leur énergie est contagieuse, leur thématiques, crues et pertinentes, et leur interprétation, tout simplement impeccable. Que vouloir de plus?

    Je me procure cette semaine leur dernier disque, La mèche courte.

    Charlie a offert une prestation sentie et colorée aux quelques irréductibles spectateurs. J’ose affirmer que l’excellent groupe de rock garage franco, qui roule sa bosse depuis 2009, méritait cependant mieux en terme de nombre de spectateurs présents. Toutefois, les quelques chanceux qui sont restés ont su faire honneur au plancher de danse.

    La pose suivante m’a permis d’immortaliser leurs jolis minois :

    Charlie Foxtrot
    Merci, Charlie, de nous avoir fait suer ;)! Revenez vite, je vous en prie.

    plectreCF

     https://www.facebook.com/charliefoxtrotqc/
    https://charliefoxtrot.bandcamp.com/

    Tatiana Picard

    28 mars 2015
    Entrevues, Spectacles
    Charlie Foxtrot, complexe Méduse, Critique, Doloréanne, Les Trimpes, Mauves, Salle Multi, Spectacle, Whisky Gallery
  • Spectacle – Tire le coyote, Morrin Centre, 6 mars 2014

    Spectacle – Tire le coyote, Morrin Centre, 6 mars 2014

    La soirée allait être parfaite. La musique allait être géniale. On vendait de la bière de la Barberie pour étancher notre soif entre les chansons. La salle était intimiste au max. Ça allait être tout simplement parfait.

    Tire le coyote

    Les musiciens arrivent un par un. Le guitariste a des béquilles. Benoit Pinette (Tire le coyote) s’installe et nous souhaite la bienvenue. Il nous avertit tout de suite, il n’est pas en voix du tout, le coyote. On va enregistrer la musique, on va faire notre possible pour les voix, mais ça se peut qu’on doive les réenregistrer. Il se met à chanter. On sent qu’il n’a pas tout à fait son assurance habituelle, mais le coyote se débrouile plutôt bien en chantant un peu plus grave. Ça change complètement Bonnie.

    Le coyote n’est pas satisfait et nous promet un nouveau rendez-vous, juste pour nous, un peu plus tard. On aimerait lui dire que ce n’est pas nécessaire, mais on ne dit pas non au coyote. Conscient de ses limites (nous le sommes aussi), il entame une de ses plus belles pièces, la magnifique Chanson d’amour en sol standard. Ça passe ou ça casse, tout simplement.

    Vous savez quoi? Au lieu de sa voix nasillarde et assurée habituelle, Pinette avait une voix un peu rauque et un mal fou à atteindre les notes les plus hautes. Le résultat? Une chanson d’amour encore plus sensible, un coyote encore plus vulnérable.

    Tire le coyoteAux choeurs, Sylvia Beaudry avait la lourde tâche de nous faire oublier que c’est Chantal Archambault qui chante sur Mitan. Ayant elle-même une belle voix à la sensibilité country, elle a pris sa place et chanté en parfaite harmonie avec notre coyote national, qui semblait bien heureux de pouvoir compter sur elle.

    Côté chansons, Pinette a pigé dans ses deux albums en plus de nous offrir quelques nouveautés. Le public appréciait particulièrement les propositions qui venaient de Mitan, qu’il semblait mieux connaître. Ma voisine de derrière était presque en transe pendant Jésus (moi je l’étais, en tout cas), cette chanson tragicomique qui pleure une femme d’une grande cruauté.

    Au final, même si la voix de Benoit Pinette est un élément qui place Tire le coyote dans une classe à part, il reste les textes magnifique de cet amoureux des mots en tous genres, ainsi qu’un country-folk assumé qui donne au genre ses lettres de noblesse.

    On a déjà hâte à la reprise.

    Jacques Boivin

    7 mars 2014
    Spectacles
    6 mars 2014, Morrin Centre, Spectacle, Tire le coyote
  • Spectacle : Dom la Nena et Piers Faccini, Palais Montcalm, 22/02/2014

    Spectacle : Dom la Nena et Piers Faccini, Palais Montcalm, 22/02/2014

    Excellente prestation offerte par la petite Brésilienne et le grand Britannique, qui étaient accompagnés pour l’occasion du batteur italien Simone Prattico. On aura moins apprécié la durée de prestation, coupée de moitié pour laisser de la place à une deuxième séance. Mais bon, on n’a eu que le meilleur, difficile de se plaindre.

     

    Jacques Boivin

    23 février 2014
    Spectacles
    22 février 2014, dom la nena, palais montcalm, piers faccini, Spectacle
  • Spectacle : Portugal. The Man, 26 septembre 2013

    Portugal. The Man

    Jeudi dernier, je suis monté à Montréal faire une petite saucette à Pop Montréal, question de voir un de mes groupes préférés à l’heure actuelle, Portugal. The Man. Je les avais vus brièvement à Osheaga en 2012 et je m’étais promis de retourner les voir s’ils revenaient dans le coin. Chose promise, chose due, les voilà qui se pointent au Corona, et nous étions parmi les premiers dans la file afin d’avoir un bon spot pour voir John Gourley et ses comparses. Et un bon spot en maudit nous avions!

    John Gourley, Portugal. The Man

    Ça a commencé sur les chapeaux de roues : le groupe a ouvert avec Purple, Yellow, Red, and Blue, un des succès de leur plus récent album, l’excellent Evil Friends. Dès le départ, on sent l’énergie qui se dégage et la foule massée au parterre d’un Corona (Virgin Mobile) plein à craquer a chanté, dansé, levé le poing. C’est le bonheur total, surtout qu’en spectacle, les chansons de trois minutes deviennent des envolées psychédéliques où Gourley malmène sa guitare en se réfugiant près de ses amplis.

    C’est mon seul bémol à propos de ce spectacle. Gourley est manifestement un gars timide. Il tremble en disant « Thank You » (ce qu’il fait rarement, laissant à Zach Carrothers, le sympathique bassiste, le soin de s’adresser une ou deux fois à la foule) et a du mal à regarder devant lui lorsqu’il chante. Ça n’en fait pas moins un redoutable guitariste à la voix d’or. Qui sait, un jour…

    Portugal. The Man

    En tout cas, les gars ne perdent pas de temps. PYR&B à peine terminée, on passe à un extrait d’In the Mountain in The Cloud (vous savez, ce fameux album qui m’a incité à lancer ce blogue?), l’excellente All Your Light (Times Like These). Les gars ont ensuite alterné entre le vieux stock (ils ont quand même sept albums à leur actif, les petits gars – les chansons tirées de The Majestic Majesty ont eu leur effet sur une foule composée en majeure partie de grands connaisseurs) et les chansons d’Evil Friends, toutes plus rock que sur disque. Ça sentait bon le printemps à côté de moi, les plus vieux se sont partis un petit moshpit le temps d’une toune, un gars et une fille ont fait un peu de surf, les gars faisaient du headbanging à l’unisson, les filles se déhanchaient et on chantait les refrains puissants et fédérateurs du groupe en se foutant de fausser ou non. La JOIE.

    Kane Ritchotte donne son 110 %.

    Petite parenthèse à l’intention de mes amis spectateurs. Je ne sais pas si c’était le fait de me trouver avec une tonne de fans finis de P.TM, mais j’ai été agréablement surpris du respect réservé au groupe par les fans. Bien sûr, j’ai vu plein de gens prendre une tonne de photos, mais c’était plus dans un contexte « wow, faut que je garde un souvenir de ce moment » plutôt que dans l’idée de sacrer le show au complet sur YouTube deux jours plus tard. En fait, personne dans mon entourage ne filmait, ce qui est extrêmement rare de nos jours. Vraiment, chapeau (je vais le lever une deuxième fois tout à l’heure).

    Portugal. The Man

    En tout, c’est un spectacle généreux de près de deux heures de musique folle que nous ont offert les membres groupe. Après avoir joué une deuxième version beaucoup plus funky et déjantée de Purple, Yellow, Red, and Blue, ils sont revenus pour un rappel très beatlesque en mélangeant The Devil et Helter Skelter (j’adore leur version) et en faisant des na na na à la Hey Jude sur une Sleep Forever tellement puissante que j’en ai versé quelques larmes. Gourley et Carrothers semblaient émus eux aussi. Sans doute mon show préféré de 2013 jusqu’à maintenant. De loin.

    How Sad : Belle découverte

    How Sad

    Pour ouvrir le bal, nous avons eu droit à une prestation du quatuor montréalais How Sad, venu nous interpréter les pièces de son EP Indian Summer.

    Le groupe, formé en 2012, compose de belles chansons pop vitaminées, mais c’est surtout Harris, le chanteur, qui se fait remarquer en spectacle avec ses gestes théâtraux. Ce qu’ils nous ont fait entendre semblait prometteur, du moins, c’est ce que la foule semblait croire tellement elle semblait occupée à hocher la tête et à taper du pied.

    Imaginez, les spectateurs écoutaient le spectacle devant eux pendant la première partie plutôt que de placoter avec leurs amis! Oui, on entendait bien les discussions qui se déroulaient à l’arrière, AU BAR, mais en avant, on était là pour le show. PRENDS DES NOTES, CHER PUBLIC QUE JE CÔTOIE HABITUELLEMENT.

    Quant à How Sad, on va les surveiller. Et on va aller les voir si jamais ils viennent nous rendre visite à Québec.

    Jacques Boivin

    28 septembre 2013
    Spectacles
    26 septembre 2013, Corona Virgin Mobile, How Sad, Portugal. The Man, Spectacle
  • Spectacle – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, 12 juin 2013

    Soirée fort remplie hier soir dans un Métropolis bondé, qui accueillait la douzaine de membres d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros, venus nous interpréter leurs chansons folk-pop follement amoureuses de la vie.

    J’ai dit sur ce blogue que le leader des Zéros, Alex Ebert, était parfois paresseux, ce qui provoquait certaines inégalités dans les chansons du groupe. Hier soir, une bonne partie de sa bande et lui-même ont décidé de jouer deux fois.

    Voyez-vous, le spectacle s’est ouvert avec Family Room, un projet comptant de nombreux membres du groupe. L’atmosphère était relaxe, les principaux membres du projet étant assis sur un sofa qui semblait tout droit sorti de chez Emmaüs. La salle, remplie à moitié, écoutait religieusement les chansons du groupe auxquelles s’est greffée une chanson du nouvel album des Magnetic Zeros, que les membres du groupe prétendaient ne pas connaître suffisamment pour l’inscrire au programme régulier. Ils ont joué quoi? Six? Sept pièces? En tout cas, elles ont toutes été chaudement accueillies.

    Vint ensuite la vraie première partie, Reign Wolf, de son vrai nom Jordan Cook, qui donne dans un blues-rock sale qu’on aurait vu sans problème en première partie de Jack White ou des Black Keys. Ceux qui ne le connaissaient pas, comme moi, ont été agréablement surpris et ont beaucoup apprécié le Canadien, surtout lorsqu’il a repris The Chain, de Fleetwood Mac. Il faut tout de même signaler la petite différence entre la première partie, très rock, très lourde, très sale, et la tête d’affiche, tout en douceur et en subtilité. Retenez toutefois le nom Reign Wolf… on va en entendre parler!

    Il était près de 22 heures lorsque Alex Ebert, toujours habillé comme ma chienne, mais confortable, Jade Castrinos, toujours aussi belle et naturelle (ce ne sont même pas ses plus grandes qualités, imaginez!), ainsi que les quelques dix autres membres des Magnetic Zeros ont fait leur entrée sous les acclamations d’une foule joyeuse et festive, prête à en prendre plein la gueule. 40 Day Dream commence. On est en terrain conquis, tout le monde chante en choeur, y compris votre humble serviteur, les deux pieds sur le parterre (moi qui suis un habitué du balcon pour *voir* le show et vous en parler plutôt que de le *vivre*), mais les mains haut dans les airs et la voix pleine d’entrain. Tout le monde lévite déjà. Le show ne fait que commencer.

    Tout de suite après, on enchaîne avec Man on Fire, ma chanson préférée de 2012, qui montre tout le talent d’auteur-compositeur d’Alex Ebert ainsi que la grande cohésion qui caractérise ce groupe. Ils sont douze, mais ils ne font jamais autant un que lorsqu’ils jouent leurs plus belles chansons. Oui, j’ai versé une larme.

    Les plus belles chansons du groupe se sont succédé l’une à l’autre. Janglin’, I Love My God (où chacun a pu chanter son couplet), Child (une autre des belles chansons du groupe, chantée par Christian Letts, guitariste dont la voix, résolument country, ressemble beaucoup à celle de Patrick Norman – c’est un compliment, en passant), Carry On (occasion parfaite de se coller en groupe), Truth, ainsi que plusieurs autres, y compris le premier simple du prochain album, la très jolie Better Days, qui montre très bien l’évolution du groupe depuis 2009.

    Le show comptait peu de temps morts (qui nous donnaient à peine le temps de reprendre notre souffle) et les artistes ont été généreux (le spectacle a duré près de deux heures, sans compter les quelques 30 minutes sur le sofa à l’ouverture). On ressentait le plaisir que cette bande d’amis avait de jouer de la bonne musique ensemble et ce plaisir était contagieux. Peu d’artistes ou de groupes dégagent une telle sincérité en spectacle, mais ceux qui le font donnent souvent les meilleurs spectacles sans avoir besoin d’effets spéciaux ou de feux d’artifices pour attirer l’attention. Parfois, il ne suffisait que la voix  puissante de la toute menue Jade Castrinos pour entrer dans une sorte de transe, d’autres fois, c’étaient plutôt les cuivres ou les percussions qui remplissaient la salle de toutes sortes de couleurs.

    C’est ainsi qu’on n’a pas vu le temps passer et que nous avons tous été surpris d’entendre les premières notes de Home, le grand succès du groupe. Le parterre au complet s’est mis à sautiller, à danser, à chanter comme si l’avenir de la planète en dépendait. J’ai vu de nombreux spectacles au Métropolis et j’ai rarement été témoin d’une aussi belle énergie. Et quel bonheur! La vague de câlins, vous! Tout ça à cause d’une invitation de Jade Castrinos!

    Après un Om Nashi Me dément, les lumières du Métropolis se sont allumées. Il n’y aura pas de rappel. Ce n’est pas grave. Tout le monde a eu sa toune. Tout le monde a célébré la grand-messe d’Edward Sharpe. Pendant plus de deux heures, nous étions 2250 membres des Magnetic Zeros.

    Une maudite belle soirée, je vous le jure.

    Des photos suivront.

    Jacques Boivin

    13 juin 2013
    Spectacles
    12 juin 2013, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, Métropolis, Montréal, Reign Wolf, Spectacle
  • Spectacle – Marina and The Diamonds, 24 mai 2013

    Vous me pardonnerez, j’ai un peu mal aux oreilles ce matin, conséquence de cette soirée qui a rassemblé en un même lieu (le Métropolis) plus de 2000 fans finies, tous membres du groupe de Marina Diamandis, déesse gréco-galloise qui fait l’objet d’un culte chez certaines adolescentes.

    Je suis content d’avoir pu voir Marina and the Diamonds quelques mois après avoir vu Ellie Goulding dans la même salle, presque à la même place, d’ailleurs. Les deux ont un cheminement semblable, elles ont commencé leur carrière à peu près en même temps, elles sont des auteures-compositrices-interprètes britanniques de talent qui occupent à peu près le même créneau pop, toutes deux ont une voix particulière et unique (Ellie et ses trémolos, Marina et son incroyable registre), et dans les deux cas, leurs fans sont dévoués.

    Mais là s’arrêtent les similitudes. Alors que sur scène, Ellie Goulding se comporte un peu comme Emily Haines, ne communiquant pas énormément avec la foule, mais occupant tout l’espace scénique, Marina Diamandis danse, chante, crie au public de se joindre à elle (comme si c’était nécessaire), multiplie les clins d’oeil et les saluts de la main, se penche, se couche, met son personnage de primadonna complètement à nu avec un plaisir partagé.

    Et la foule le lui rend bien, chantant en choeur toutes les paroles d’à peu près toutes les chansons du répertoire de l’artiste, qui s’est promenée entre ses deux albums (The Family Jewels et l’excellent Electra Heart). On peut dire qu’elle a joué tous ses hits, que ce soit les plus enlevants (Radioactive, Primadonna, Power and Control – d’une efficacité incroyable, Shampain, Oh No) ou les plus lents (Lies, la superbe Starring Role, la géniale Obsessions, seule au piano).

    Sur le plan musical, Diamandis était entourée d’un groupe de musiciens chevronnés capables de rendre justice aux mélodies particulière de la jeune artiste, qui se servait, de son côté, de sa voix si particulière pour envoûter les rares âmes qui n’étaient pas convaincues. La séquence des chansons servait bien la chanteuse et ses changements de garde-robe et les pièces se sont succédé à une vitesse incroyable.

    Dire qu’elle ne fait que commencer…

    Charli XCX : Défoncer les portes

    En première partie, Charli XCX, une jeune auteure artiste de 21 ans, avait la lourde tâche de réchauffer la foule, qui était déjà survoltée. Elle a affiché une grande assurance, dévorant tout l’espace scénique et comblant les attentes des jeunes fans qui la connaissaient déjà.

    Une autre qui devrait aller loin et qu’il va falloir surveiller.

    Edited with BlogPad Pro

    Jacques Boivin

    25 mai 2013
    Spectacles
    Marina and the Diamonds, Métropolis, Spectacle
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