« Salut Vincent, c’est moi la fille en plein milieu de la première rangée, beaucoup trop heureuse d’être contente d’être dans ta face pour deux heures. » Voilà, le jeudi 20 avril, je suis allée vivre un moment magique avec Vincent Vallières à La Taverne de St-Casimir.
Jamais je ne me tannerai du petit sourire moqueur qu’il fait en entrant sur scène. Pendant chaque chanson, je le voyais regarder attentivement son public et lui envoyer des sourires personnalisés ou des clins d’œil.
Il a commencé la soirée avec Manu. Je m’attendais à entendre une chanson du nouvel album, mais en tant que fan de longue date, j’étais ravie de ce choix de chanson. Il a enchaîné avec Loin avant de jouer la chanson Bad Luck, tirée de son plus récent album. Parlant d’album, « Pourquoi on fait encore des albums, hein? », nous a-t-il lancé. « Sti de bonne question… C’est parce qu’à 14 ans, on voulait faire des albums, ça fait qu’aujourd’hui, on fait des albums », s’est exclamé Vincent en riant un peu.
Après Le temps est long, Vincent mentionne que pour son dernier album, Le temps des vivants, il a collaboré avec Philippe B, qui se lève tard et qui vit de nuit. Il raconte comment les échanges de textos entre lui, père de trois enfants qui se lève tôt pour faire les lunchs, et Philippe B, oiseau de nuit, étaient décalés. Il trouvait ça drôle, et ça l’a amené à écrire la chanson Au matin du lendemain, qu’il nous a interprété avec douceur.
La suite du spectacle était sans doute la partie la plus inoubliable. Il raconte que, pendant une semaine, avec d’autres artistes, il a participé à une semaine d’apprentissage avec Gilles Vigneault. Ce dernier leur a dit de laisser la guitare de côté et d’affronter le public. Vincent s’enligne donc vers le magnifique piano qui est au travers de la foule, et Andrée Papanicolaou s’y assoit. Vincent s’approche, les gens forment un demi-cercle autour de lui et il nous chante, sans micro, Loin dans le bleu, chanson écrite lors de cette semaine-là et qui clôt le dernier album. Il a ensuite fait Le repère tranquille. Après ce moment de magie, je me retourne pour reprendre mes émotions et essuyer mes larmes. Je me rends compte que tout le monde s’essuie doucement les coins des yeux, réalisant qu’on vient de vivre quelque chose de spécial.
En moins de vingt secondes, Vincent revient sur scène et nous remet le rythme dans le corps en interprétant Stone de son album Fabriquer l’aube, puis il poursuit avec Café Lézard et On danse comme des cons (en dansant vraiment comme un con avec sa gang sur scène) avant de nous laisser prendre une petite pause d’une dizaine de minutes.
Il revient fort avec la pièce titre de son dernier album, Le temps des vivants, suivi de Entre partout et nulle part, Avec toi, De bord en bord et En attendant le soleil. C’est fou comme il me fait plaisir en vacillant à travers les chansons de différents albums pour nous offrir le meilleur de son travail, en plus de nous faire chanter des « ouh ouh » avec lui.
Pendant Ok on part, son guitariste André Papanicolaou s’est défoulé en courant partout et en passant proche de nous envoyer un coup de guitare dans le front. Puis, on se calme un peu après avec Lili et L’amour c’est pas pour les peureux. Il nous ramène ensuite en 2003 avec Le temps passe. Ça dansait et chantait fort dans la foule à ce moment-là.
Après presque deux heures de spectacle, il revient pour un rappel en nous demandant ce qu’on voulait entendre. C’est la chanson Tom qui a attiré son attention, parce que ça faisait longtemps qu’il l’avait jouée. C’est avec cet album que je l’ai découvert il y a plus de dix ans, alors j’étais plus qu’heureuse de ce choix, comme tout le monde d’ailleurs, car Vincent s’amusait à nous faire chanter ses paroles.
Après Le monde tourne fort, il a terminé avec son classique On va s’aimer encore. Même si je l’ai entendu 10 000 fois, j’avais les lèvres qui tremblaient d’émotions tellement que c’était beau.
Je pense que cette soirée magique lui a fait autant de bien qu’à nous. Je l’ai d’ailleurs entendu dire ça au propriétaire de la place avec la main sur le cœur après le spectacle. Et en plus, je me suis procuré le cahier de notes avec un extrait du texte de Bad Luck sur la page couverture et un petit mot de Vincent en première page!
Jusqu’à l’été 2018, il se promènera beaucoup. Il reviendra en Mauricie et ira aussi à Québec et Sherbrooke, entre autres. Pour toutes les dates, c’est ICI.
NDLR : On a aussi vu Vallières le lendemain à l’Impérial Bell de Québec. Pour en savoir (et en voir) plus, c’est ici!