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    [SPECTACLE] Vincent Vallières, La Taverne de St-Casimir, 20 avril 2017

    « Salut Vincent, c’est moi la fille en plein milieu de la première rangée, beaucoup trop heureuse d’être contente d’être dans ta face pour deux heures. » Voilà, le jeudi 20 avril, je suis allée vivre un moment magique avec Vincent Vallières à La Taverne de St-Casimir.

    Jamais je ne me tannerai du petit sourire moqueur qu’il fait en entrant sur scène. Pendant chaque chanson, je le voyais regarder attentivement son public et lui envoyer des sourires personnalisés ou des clins d’œil.

    Il a commencé la soirée avec Manu. Je m’attendais à entendre une chanson du nouvel album, mais en tant que fan de longue date, j’étais ravie de ce choix de chanson. Il a enchaîné avec Loin avant de jouer la chanson Bad Luck, tirée de son plus récent album. Parlant d’album, « Pourquoi on fait encore des albums, hein? », nous a-t-il lancé. « Sti de bonne question… C’est parce qu’à 14 ans, on voulait faire des albums, ça fait qu’aujourd’hui, on fait des albums », s’est exclamé Vincent en riant un peu.

    Après Le temps est long, Vincent mentionne que pour son dernier album, Le temps des vivants, il a collaboré avec Philippe B, qui se lève tard et qui vit de nuit. Il raconte comment les échanges de textos entre lui, père de trois enfants qui se lève tôt pour faire les lunchs, et Philippe B, oiseau de nuit, étaient décalés. Il trouvait ça drôle, et ça l’a amené à écrire la chanson Au matin du lendemain, qu’il nous a interprété avec douceur.

    La suite du spectacle était sans doute la partie la plus inoubliable. Il raconte que, pendant une semaine, avec d’autres artistes, il a participé à une semaine d’apprentissage avec Gilles Vigneault. Ce dernier leur a dit de laisser la guitare de côté et d’affronter le public. Vincent s’enligne donc vers le magnifique piano qui est au travers de la foule, et Andrée Papanicolaou s’y assoit. Vincent s’approche, les gens forment un demi-cercle autour de lui et il nous chante, sans micro, Loin dans le bleu, chanson écrite lors de cette semaine-là et qui clôt le dernier album. Il a ensuite fait Le repère tranquille. Après ce moment de magie, je me retourne pour reprendre mes émotions et essuyer mes larmes. Je me rends compte que tout le monde s’essuie doucement les coins des yeux, réalisant qu’on vient de vivre quelque chose de spécial.

    En moins de vingt secondes, Vincent revient sur scène et nous remet le rythme dans le corps en interprétant Stone de son album Fabriquer l’aube, puis il poursuit avec Café Lézard et On danse comme des cons (en dansant vraiment comme un con avec sa gang sur scène) avant de nous laisser prendre une petite pause d’une dizaine de minutes.

    Il revient fort avec la pièce titre de son dernier album, Le temps des vivants, suivi de Entre partout et nulle part, Avec toi, De bord en bord et En attendant le soleil. C’est fou comme il me fait plaisir en vacillant à travers les chansons de différents albums pour nous offrir le meilleur de son travail, en plus de nous faire chanter des « ouh ouh » avec lui.

    Pendant Ok on part, son guitariste André Papanicolaou s’est défoulé en courant partout et en passant proche de nous envoyer un coup de guitare dans le front. Puis, on se calme un peu après avec Lili et  L’amour c’est pas pour les peureux. Il nous ramène ensuite en 2003 avec Le temps passe. Ça dansait et chantait fort dans la foule à ce moment-là.

    Après presque deux heures de spectacle, il revient pour un rappel en nous demandant ce qu’on voulait entendre. C’est la chanson Tom qui a attiré son attention, parce que ça faisait longtemps qu’il l’avait jouée. C’est avec cet album que je l’ai découvert il y a plus de dix ans, alors j’étais plus qu’heureuse de ce choix, comme tout le monde d’ailleurs, car Vincent s’amusait à nous faire chanter ses paroles.

    Après Le monde tourne fort, il a terminé avec son classique On va s’aimer encore. Même si je l’ai entendu 10 000 fois, j’avais les lèvres qui tremblaient d’émotions tellement que c’était beau.

    Je pense que cette soirée magique lui a fait autant de bien qu’à nous. Je l’ai d’ailleurs entendu dire ça au propriétaire de la place avec la main sur le cœur après le spectacle. Et en plus, je me suis procuré le cahier de notes avec un extrait du texte de Bad Luck sur la page couverture et un petit mot de Vincent en première page!

    Jusqu’à l’été 2018, il se promènera beaucoup. Il reviendra en Mauricie et ira aussi à Québec et Sherbrooke, entre autres. Pour toutes les dates, c’est ICI.

    NDLR : On a aussi vu Vallières le lendemain à l’Impérial Bell de Québec. Pour en savoir (et en voir) plus, c’est ici!

    Karina Tardif

    23 avril 2017
    Région : Mauricie, Spectacles
    La Taverne, Le temps des vivants, musique, Spectra, St-Casimir, Vincent Vallières
  • [Spectacle] Jean Leloup, Le Capitole, 31 octobre 2015

    [Spectacle] Jean Leloup, Le Capitole, 31 octobre 2015

    31102015-204015-06-Jean Leloup

    (Photos : Jacques Boivin)

    En cette froide soirée d’Halloween, le roi du Métropolis de Montréal a traversé la 40 pour venir rendre visite au public de Québec. Durant les longues minutes dans la file d’attente au dehors du théâtre, nous pouvons constater que Leloup attire plusieurs générations. Des jeunes et moins jeunes composent l’énorme foule qui attendait le grand retour de cette icône dans la Capitale. Avec son nouvel album (certifié platine) À Paradis City qui s’est hissé au sommet des palmarès et qui a raflé jusqu’à maintenant deux Félix, le chanteur a pris place sur scène avec son orchestre aux alentours de 20 h 30.

    31102015-203221-02-Jean LeloupIntitulé Jean Leloup et son orchestre en concert à Paradis City, ce spectacle est le premier d’une série de deux concert thématiques. Le deuxième, Jean Leloup solo : le fantôme de Paradis City sera présenté en décembre. C’est donc avec ses sept musiciens qu’il entre en scène sur une balustrade. Guitare à la main, il se dandine et se fait acclamer. Derrière lui, un impressionnant décor composé d’un soleil et de nombreuses marguerites. Il entame donc Barcelone devant une foule enjouée et costumée. Tout en confiance, il enchaîne immédiatement avec un des ses classiques : Isabelle. Avec la foule comme choriste, Jean Leloup est pétillant et souriant. Il ne se lasse pas de danser devant son pied de micro. Ce n’est pas pour rien qu’on indique que le chanteur est au sommet de sa forme. Il offre un spectacle impressionnant sur le plan visuel, mais aussi musicalement impeccable. Le concert n’est pas seulement pour les spectateurs, mais aussi pour lui-même. Il est si heureux sur scène, et ce, tout au long de la performance. Il s’amuse à de multiples reprises avec ses musiciens tout en modifiant quelques accords des différentes pièces présentées.

    Ce spectacle marque le retour sur scène de l’icône, mais aussi le dépoussiérage de certaines pièces de vieux albums dont Le Dôme et Edgar, Leloup prend ensuite un petit temps de repos, assis sur les premières marches de sa balustrade, et entame la première pièce de la soirée de son plus récent opus : Petit Papillon. Avec toute la tendresse et la délicatesse du chanteur, la foule est d’un calme exemplaire et boit les paroles de Leloup.

    31102015-202916-01-Jean LeloupAprès la très réussie Paradis Perdu, nous assistons à un autre retour qui en réjoui plus d’un, c’est l’heure de Fashion Victim. Ne délaissant jamais sa guitare, le chanteur se promène de gauche à droite en dansant au rythme de la pièce. Il nous offre ensuite une version 2.0 de la désormais célèbre pièce Willie. En effet, la plupart des chansons tirées d’À Paradis City ont subi une transformation pour le concert. Alternant entre le chant et l’aparté de parole, Leloup sait captiver son public sans même lui adresser directement un seul mot. Demandant au public de lever les bras pour illustrer les flammes de la cabane à Willie, Leloup s’amuse à regarder la foule s’exécuter. Avant de quitter pour l’entracte, il lance Le monde est à pleurer. Tel un dictateur, il ordonne au public de sauter, ce dernier répond à l’appel sans se faire prier.

    Après une vingtaine de minutes, le chanteur est de retour sur scène avec un nouveau costume et un décor légèrement changé (le soleil cède sa place à la lune). Cette deuxième partie laisse place à quelques classiques, mais aussi à de nombreuses pièces du plus récent opus. En introduction, L’innocence de l’âme (une pièce d’un certain Jean Leclerc) part le bal. Le rythme est plus difficile à reprendre après cette pause. Par contre, la foule se réveille rapidement dès les premières notes de Voyageur. Étant littéralement en feu lors de l’interprétation de la pièce, Jean Leloup est vocalement impeccable. Il adore danser pour la foule et ses musiciens. C’est derniers semblent aussi très heureux de jouer devant une si belle foule. Petite escale du côté de la Vielle France avant d’interpréter un des moments forts de la soirée : Fourmis. Ce classique était attendu, et le chanteur a su livrer la marchandise. Les jeux de lumières étaient à couper le souffle et l’intégration de tout l’orchestre est indescriptible. Nous continuons avec des pièces d’À Paradis City, dont Retour à la maison et Flamants Roses. Cette dernière nous permet de voir le talent de Leloup à la guitare. La foule agit toujours à titre de choriste, encore une fois sans faille. Le chanteur multiplie les longues introductions musicales et s’adresse à la foule dans cette deuxième partie du spectacle.
    31102015-204354-07-Jean LeloupUn des moments forts de la soirée est sans contredit l’interprétation de la pièce Le Roi se Meurt. C’est à se moment que nous remarquons l’importance de la section des cordes dans cette tournée. Étant composée pratiquement uniquement de femmes, dont Shonna Angers et Édith Fitzgerald aux violons, Sarah Martineau au alto et Camille Paquette-Roy au violoncelle. Du côté de la contrebasse, Martin Roy est la présence masculine de cette section de cordes. Productif et efficace tout au long du spectacle, le groupe nous surprend pendant Le Roi se Meurt en nous offrant un performance digne du plus grand orchestre du monde. Le son des instruments vient introduire et appuyer la voix de Leloup. N’oublions pas le reste de l’orchestre qui fait un travail de maître en tentant de suivre les désirs du chanteur. Chapeau à Alain Bergé à la batterie et David Mobio aux claviers.

    Avant de quitter, Leloup nous donne une « leçon d’arriver », en grimpant son escalier pour reproduire une arrivée spectaculaire. Belle introduction à Je suis parti. Il lance ensuite la très attendue Paradis City. Avec tout son orchestre, les huit musiciens se donnent corps et âme dans l’interprétation de la pièce. Une trouble-fête vient danser sur scène, au grand dam de la sécurité. Leloup accepte la présence de la blondinette et s’amuse avec elle. Ils dansent ensemble tout en jouant de la guitare. Elle vit un moment unique et hors du commun, après quelques minutes, elle est expulsée de la scène et la troupe reprend l’interprétation de la pièce. Une pluie de confettis vient clore le programme de la soirée.

    31102015-204005-05-Jean LeloupLe rappel se fait alors attendre. On croit que Leloup se laisse désirer ou qu’il se fait faire un petit briefing par les agents de sécurité. Oh non. Lorsque le rideau se lève, notre ami revient, le visage tout blanc, les pommettes rouges. LELOUP S’EST OFFERT UN PETIT DÉGUISEMENT! Puis il déterre une autre chanson qu’on n’a pas trop souvent entendue en spectacle : Pigeon. Puis La Chambre. Puis La vie est laide. Puis Sang d’encre. Ça t’aurait tué pas mal tous les publics. Mais pas celui du Capitole, qui en redemande encore. Leloup revient une deuxième fois, cette fois seul, sur sa passerelle qui se tourne (enfin) vers nous, et nous joue de la guitare avant d’interpréter, avec toute sa spontanéité qui le rend si grand tout en étant si humain, Feuille au vent. Fin d’un spectacle mémorable.

    Jean Leloup a offert une performance hors du commun. Avec un orchestre de maîtres, il était en forme et au sommet de son art. Cette tournée est un incontournable pour tous les fans du chanteur. Il est énergique, souriant, heureux et en voix. Il se fait plaisir à chaque seconde du spectacle et cela devient contagieux dans la salle. Plusieurs qualifient cette tournée comme étant le meilleur concert de Jean Leloup en carrière, et j’en doute pas une seule seconde. Tout est parfait, en passant par la grille de chansons jusqu’aux effets scéniques, le monde de Paradis City tel qu’inventé par le chanteur a enfin pris forme. Nous sommes dans la tête et l’esprit de Jean Leloup, dans cet endroit qui nous permet de nous évader et d’avoir une belle soirée de près de deux heures trente.

    31102015-203710-04-Jean LeloupJean Leloup sera de retour ce soir au Capitole de Québec, mais c’est complet. La tournée Jean Leloup et son orchestre en concert à Paradis City repassera par Québec les 15, 16 et 17 janvier prochain. Il reste quelques places pour la soirée du 17 janvier. Des dates au Métropolis de Montréal ont aussi été ajoutés.

    La tournée Jean Leloup solo : le fantôme de Paradis City se mettra en branle le 5 décembre prochain du côté de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal. Des dates à Québec sont aussi prévues à l’horaire, soit les 11 et 12 décembre prochain. Il ne reste que quelques billets pour le premier des deux soirs.

    Grille des chansons

    • Barcelone
    • Isabelle
    • Le dôme
    • Edgar
    • Petit Papillon
    • La plus belle fille de la prison
    • Paradis Perdu
    • Fashion Victim
    • Willie
    • Le monde est à pleurer

    — Entracte —

    • L’innocence de l’âme
    • Voyageur
    • Vieille France
    • Fourmis
    • L’amour est sans pitié
    • Retour à la maison
    • Flamants roses
    • Le roi se meurt
    • Voyager
    • Je suis parti
    • Paradis City

    — Rappel 1 —

    • Pigeon
    • La chambre
    • La vie est laide
    • Sang d’encre

    — Rappel 2 —

    • Personne II
    • Je joue de la guitare
    • Feuille au vent

    Matthieu Paquet-Chabot

    1 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    À Paradis City, Grand Théâtre, Grand Théâtre de Québec, Jean Leloup, Le Capitole, orchestre, Spectra

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