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  • [ENTREVUE] Beat Market

    Matériel promotionnel envoyé par Lisbon Lux Records.
    Matériel promotionnel envoyé par Lisbon Lux Records.

    Quelques heures avant leur entrée en scène au Show de la Rentrée 2015 de l’Université Laval, le duo électro Beat Market nous a accordé une généreuse entrevue pour nous parler de leur nouvel opus ainsi que de leur concert à venir au Pantoum, le 2 octobre prochain. C’est dans leur loge que je rencontre, dans une ambiance très décontractée, les sympathiques Louis-Joseph Cliche et Maxime Bellavance.

    D’entrée de jeu, j’aborde le sujet du nouveau disque, Sun Machine. Simplement, la question est la suivante : «À quoi peut-on s’attendre de cet album?». Tout en souriant, ils me disent que ce sera du «gros son qui ressemble à un éléphant. Le drum sera lourd et teinté de synth». Rien ne sera subtil, «ce sera du dru lourd direct dans la face» rajoutent-ils. Leur dernier album, Red Magic, était plus disco et d’ambiance lounge selon eux. Ce sera totalement différent! Finalement, Louis-Joseph Cliche me dit en riant que Sun Machine est un album de sci-fi disco. Voyant mon interrogation, il m’en dit plus sur le genre qui est un dérivé du funk. Les sonorités et les inspirations viennent du monde de la science-fiction, car le duo est un grand fan de ce genre cinématographique.

    Parlant d’inspiration, je prends le temps de leur demander ce qui les a inspirés pour l’album. Il y en a plusieurs, mais la plupart sont issus du mouvement French Touch. Leur relation avec ce genre est bidirectionnelle. En effet, en plus d’être de grands fans du genre, ils apprennent énormément des maîtres de ce courant musical qui fait sont retour depuis quelques années avec des groupes tels que Le Couleur, Justice et M83. Les deux musiciens me disent se faire souvent comparer au duo Daft Punk! «Ce n’est pas rien» leur dis-je avec intérêt. Se faire comparer à un des plus grands duos de l’histoire de la musique électronique, c’est tout un honneur. Ils disent s’inspirer d’eux, tout en ajoutant des DJs tels que Deamdau5, Justice et Flying Lotus. Ce dernier est signé par le label américain Warp qui démontre de nombreuses similitudes avec la boite de production de Beat Market, Lisbon Lux Records. Nous en parlons vaguement, mais je ressens la passion dans les yeux des musiciens. Ils semblent adorer leur label qui est sincère et intègre dans le courant électronique au Québec. Ils me disent que ce label, qui signe entre autres Le Couleur et Das Mörtal, est d’une grande qualité. Je ne peux qu’être d’accord, car les artistes de leur catalogue sont tout simplement incroyables.

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    Qu’en est-il sur scène? Je fais remarquer à Beat Market qu’ils font partie de la minorité des artistes électroniques qui jouent en mode Full Band plutôt qu’en DJ Set. Pourquoi avoir fait ce choix? «Parce que nous sommes des musiciens à la base». Ils en rajoutent sur le groupe Daft Punk en me disant que «les gars ont débuté avec des vinyles et des tables tournantes, c’est pour ça qu’ils sont encore là dedans, et c’est super ce qu’ils font avec ça. Nous, nous sommes d’une autre époque. Nous n’avons pas connu ce temps.» C’est une des explications de leur choix de jouer avec des instruments sur scène. Par contre, Maxime Bellavance me rappelle que le duo utilise quand même des ordinateurs sur scène, et qu’il y en aura de plus en plus dans le prochain concert. En effet, il me dit qu’il adore traiter le son d’une manière différente dans son ordinateur et que ce dernier devient un véritable instrument à part entière. Par contre, il reste que le groupe adore coeur en Full Band pour l’énergie que ça apporte sur scène et dans la salle.

    Au printemps dernier, le duo a traversé l’océan pour donner quelques concerts en Angleterre. J’en profite donc pour en savoir plus sur cette expérience qui semble très enrichissante. Les gars m’expliquent que le festival où ils ont joué deux concerts était très folk. La vibe de la foule était neutre, surtout pour les plus petits groupes. Après la quatrième chanson du show, «le public était en délire et tous les bras étaient dans les airs» me disent-ils. Ils sont super heureux de la réaction et ils me disent que ça super bien fonctionné de l’autre côté de l’océan. C’est d’ailleurs un des objectifs du label et du groupe pour l’aventure Sun Machine, car le duo veut traverser les frontières pour exporter sa musique. Maxime Bellavance me rappelle que leur musique étant sans paroles, c’est un peu plus facile de s’exporter. Par contre, voulant pousser la chose plus loin, quelques pièces incluant des collaborations avec des artistes anglophones sont en chantier. Sous quelle forme le projet verra-t-il le jour? Ils me disent que «ce n’est pas clair encore pour le moment. Probablement un EP à venir prochainement».

    Finalement, avant de se dire au revoir, je leur demande ce qu’ils nous réservent pour leur concert au Pantoum le 2 octobre prochain. «Ça va kicker des culs!» me lancent-ils en riant. Il y aura des costumes avec des LED programmables et un visuel impressionnant pour une salle si intime. En mode full band, ce concert risque d’être très couru et très impressionnant. C’est votre chance de les voir avant qu’ils s’exportent aux quatre coins de la planète.

    Le concert aura lieu au Pantoum le 2 octobre prochain. Vous ne savez pas c’est où le Pantoum? Écrivez-leur et ils vous donneront l’adresse, car cette dernière doit rester secrète.

    Matthieu Paquet-Chabot

    23 septembre 2015
    Entrevues
    Beat Market, Lisbon Lux Record, Lisbon Lux Records, pantoum, Sun Machine
  • [ALBUM] Beat Market – Sun Machine

    [ALBUM] Beat Market – Sun Machine
    Beat Market Sun Machine (Lisbon Lux)
    Beat Market
    Sun Machine (Lisbon Lux Records)

    Mon été fut rempli. Professionnellement rempli (j’pas payé pour être blogueur, tu sais?). Mon radar fut sur hold le temps de trois mois. Juste assez de temps pour que mes vieilles habitudes s’embourbent dans l’épais sillon de sirop contre la toux laissé par Future, l’émouvant hommage à un basketteur retraité par un wigger du Texas et les douces élucubrations d’un blondinet de la Zone 3. J’avais besoin d’un changement d’air et Beat Market arrive, comme sur un plateau d’argent, avec son deuxième opus , Sun Machine. Au bon moment, quoi !

    D’emblée, je joue la carte de l’honnêteté : je ne suis que très peu familier avec Beat Market. Ma première expérience fut live, lors de l’Hivernal de Baie-Saint-Paul. Bizarrement, je n’ai vécu que l’expérience auditive puisque j’étais bénévole (j’m’occupais des manteaux!), mais je ne fus pas moins ravi du produit offert. J’avais rapidement compris que Louis-Josep et Maxime (j’parle comme si s’t’ait mes grands chums. Vous m’en voulez pas, les gars?) avaient musicalement plus d’affinités avec nos cousins français qu’avec nos voisins du Sud.

    À mon humble avis, un album de musique électronique principalement instrumentale a le devoir de fournir à son auditeur assez d’éléments et d’information pour que celui-ci puisse rapidement comprendre le monde dans lequel l’artiste veut le transporter. Beat Market a ce souci, à travers des morceaux comme « Dune », la pièce titre ainsi que « Riders », qui m’ont personnellement permis multiples situations et univers liés à la science-fiction (clichés, je sais!) et je crois que c’étais le désir du groupe de laisser son public s’éclater, quoi!

    Parce que oui, on peut s’éclater ferme. L’écoute de ce disque qui est structuré de façon à ce que le tout coule bien. Le soucis de dansabilité (s’tu un mot, ça? Note du correcteur : Non.) est très présent et ce, à plusieurs niveaux . « Oz » est une bonne référence qui peut peut-être clarifier mes propos en plus d’être un bel hommage à Daft Punk. Mais, voila une des problématiques du CD : cet envie de toucher à tout, de rendre hommage. Le son « Beat Market » se perd à travers le désir de « vouloir sonner comme ». Les références sont évidentes, sans pour autant tombées dans le cliché, mais elles sont là. Les clin d’œil évident à cette époque où le crew Ed Banger faisait la pluie et le beau temps sont charmants, certes, mais un peu datés par rapport à l’offre actuelle.

    Dans l’ensemble et malgré tout, « Sun Machine » est un solide disque, bien travaillé, qui offre aux auditeurs une expérience en soi, comme l’expérience visuelle que le groupe offre live. On constate que Beat Market cherche un peu son identité, tout en offrant un produit de qualité dans le paysage électronique locale qui est, disons le, peu représenté. Leur musique peut facilement traverser les diverses frontières et plaire aux puristes, qui n’auront pas honte de se déhancher. Bref, Beat Market brûleront les planches qu’ils fouleront au cours de l’année et ce, avec brio!

    https://www.youtube.com/watch?v=W1QTwbAuL28

    Simon Belley

    18 septembre 2015
    Albums
    Beat Market, Lisbon Lux Records, Sun Machine

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