Les quatre garçons de The New Rome ont levé la salle vendredi 26 juin au Pantoum pour leur lancement de leur album intitulé Enfant roi. Leur son ressemble à s’y méprendre à celui de Chromeo ou de Phoenix, ils se démarquent en intégrant des influences multiples comme le hip-hop – avec la collaboration enthousiaste de Lary Kidd (Loud Lary) – ou du disco qui donne un tout très dansant.
Après un show du guitariste américain John Mayer, Alexandre Pomerleau et Samuel Bonneau Varfalvy décident de former un band. Martin Teasdale se joint à eux, puis Jonathan remplacera le batteur. Les goûts des garçons de Québec divergent : l’un écoute du punk rock, l’autre de la country, du rap, etc., mais tous se rejoignent autour de la musique des années 80 ou de l’indie actuel.
Le côté quétaine de leur pop-rock est assumé « on aime ça les trucs quétaines que ça soit en musique ou dans un autre domaine.» admet Martin « Parce-que y’a du quétaine qui est tellement bien fait, intelligent. » renchérit Samuel. Max martin, le (co-)producteur suédois des Backstreet Boys, Britney Spears, P!nk, Katy Perry ou récemment Taylor Swift est nommé en référence de génie par Jonathan Girard.
Des gentils bad ass
Cependant l’auteur-interprète, Samuel Bonneau Varfalvy, souligne que «la plupart des chansons cachent quand même une certaine rage, on écœure» de manière plus profonde que d’autre groupe actuel selon lui. On parlerait donc d’une certaine arrogance de la jeunesse, à l’image de la pochette de l’album et de leur pièce titre: un enfant roi.
Cette dualité méchant-gentil se perçoit d’ailleurs le vidéo-clip « on s’est payé un trip : on est vraiment des bums avec des fusils, on kidnappe des gens pis on essaye d’avoir l’air méchant (…), mais il y a la scène où on enveloppe de plastique un gars sur une chaise et entre les prises de vues on était comme : scuse-moi, je voulais pas te faire mal.» lâche Martin.
Le trou de 2012 – 2015
En 2012, ils font un premier album, sur leur chaîne Youtube on peut voir encore deux vidéoclips acoustiques, qu’ils ont décidé de faire disparaître pour qu’on apprécie seulement leur musique plus peaufinée et mature de 2015.
À part le 8 juillet au Petit Campus (Montréal), pas de prochaine pour le moment, seulement un délire ambitieux au musée national des Beaux-arts, avis aux propositions.
Le concert du 26 juin 2015 au Pantoum
Dans la salle presque étouffante avec les chaleurs de l’été, le charismatique Samuel Bonneau Varfalvy et ses musiciens assurés n’ont pas eu de mal à faire danser et à interagir avec leur public, à coup de clappements de main, de passage dans la foule et de refrains accrocheurs. On a eu le droit un petit moment intime où tout le public s’est assis avec le chanteur sinon ça se déhanchait. Un petit effort au niveau de l’articulation des paroles serait apprécié par contre pour les prochaines fois.
La première partie, Sean McVerry, un ami du groupe qui a fait le voyage de Brooklyn était une très agréable surprise. Seul sur son synthétiseur il a su capter l’attention avec sa musique indie. Dommage qu’il n’y ait pas plus de contenu de sa musique sur Internet (seulement un clip et une chanson sur soundcloud).