Je ne sais pas où tu étais dimanche dernier Québec, mais L’Anti nous offrait une soirée où la pluie disparaissait lorsqu’on y entrait. L’Ontario a sorti son artillerie lourde avec la première visite des New Swears dans la ville, accompagnés des OBGMs: des quasi habitués de la place, qui étaient de retour pour la 3e fois en 9 mois.
L’Anti n’était évidemment pas très rempli, il était 20h et la merch des New Swears était déjà bien en place (N.B. ils ont les plus beaux chandails de la terre). Les gars étaient en caucus au fond de la salle avant de s’avancer pour prendre d’assaut la scène. J’avais pris le temps d’écouter quelque pièces avant cette soirée et je m’attendais à ne pas pouvoir me retenir de bouger. Ils enchainent les premières notes sans fioriture, en prenant soin d’allumer leur magnifique bannière et une énergie contagieuse est automatiquement ressentie. Mention spéciale à leurs instruments wireless qui ont permis à un de leur guitariste de courir derrière le bar, aller rejoindre le technicien à l’arrière, pour ensuite s’adonner à des formations pyramidales avec les autres membres du groupe ou encore, de jouer à saute-mouton pendant l’exécution de leurs pièces. Ils viennent tout juste de sortir un EP sur Dine Alone Records alors que leurs autres albums sont disponibles sur leur bandcamp. Allez y tendre l’oreille et soyez présent lors de leur prochaine visite, amour assuré.
Comme toute bonne chose a une fin, ils laissent ensuite la place au groupe de Toronto, The OBGMs (The oOohh Baby Gimme Mores). Fidèles à leurs habitudes, ils entraînent la « foule » dans leur délire tout le long de leur performance. Courir de long en large de l’Anti, avec les mains dans les airs est monnaie courante avec eux. Encore une fois, il est impossible de rester figée sur place et malgré le peu de gens présents, il fait chaud à l’Anti ! Ils terminent le tout dans un mushpit avec les gars des New Swears et les quelques spectateurs conquis; on ne pouvait demander mieux. Leur EP The Interchorus (2009) est disponible gratuitement sur leur bandcamp, profitez en pour y acheter leur plus récent album (qui date tout de même de 2014) en espérant que du nouveau s’en vienne !
Quant à toi Québec, je voulais t’informer que les salles de spectacles sont ouvertes les dimanche et L’Anti, par exemple, est conscient que la majorité des gens travaille le lundi. Ils font donc en sorte que ça ne finisse pas trop tard; j’ai pris ma dernière photo à 22h15. À 23h tu peux être dans ton lit à penser à la maudite belle soirée que tu viens de vivre et qui te donne plein d’énergie pour starter ta semaine en beauté. Je compte sur toi pour remplir le parterre de ces deux bands là la prochaine fois qu’ils viennent en ville, tu ne le regretteras pas.
Je te laisse avec quelques images puisque ça va te donner une bien meilleure idée de ce que tu as manqué, que quelques mots que j’ai essayé de mettre à la suite de l’autre pour faire beau.
Deuxième journée à la Bourse Rideau et c’est peu dire qu’elle était très attendue pour ma part ! Il s’agissait de la fin de soirée d’Heavy Montreal présentée par Sexy Sloth et l’Anti Bar et Spectacles avec un line up plus que parfait : Sandveiss, PONCTUATION et The OBGMs. Seul point noir au tableau : les prestations ne durent malheureusement que 20 minutes !
Sandveiss
L’anti s’est rempli en un temps record! En moins de 15 minutes, la moitié de la salle était pleine : on était prêt pour le rock de Sandveiss. Toujours aussi excellent, le groupe enchaîne les pièces sans intermède, après tout, le temps est compté ! La foule, très timide, a laissé les places de premier choix vides. Vous savez, quand il se forme un énorme trou, directement devant la scène, que personne ne veut dévierger à part les photographes ? Phénomène qui semble plus que courant durant RIDEAU ! Petite félicitation à la seule personne qui était à l’avant : un fan avec un t-shirt de Sandveiss qui n’a cessé de hocher la tête, chevelure de feu incluse ! Restait à voir si la venue du prochain groupe allait régler le tout.
PONCTUATION
L’assistance a réussi à s’avancer de quelques pas. Puis, quelques nouveaux arrivés et on attendait de pied ferme le groupe, qui allait sans aucun doute nous faire bouger. Un semblant d’impression de déjà-vu se prépare, puisque la formation était présente au même endroit en décembre dernier. La paramnésie se calme un peu, lorsqu’Alex Beaulieu (Les Indiens) s’installe aux percussions. Le trio débute en force, mais l’ambiance me semble un peu plus molo qu’avec la formation habituelle, incluant Max Chiasson. Reste qu’on adore le groupe et qu’il semblerait que ce soit la dernière prestation à Québec avant un petit bout. De nouvelles pièces à venir ? On l’espère !
The OBGMs
Ils étaient à Québec cet été pour le FEQ et on les a manqués. Ils étaient aussi au Iceland Airwaves Music Festival et là également, je les avais manqués pour cause de salle pleine. Inutile de dire que c’était le moment que j’attendais le plus de la soirée. Les membres du groupe s’étaient d’ailleurs pointés le visage, la veille au Pantoum pour le Phoque OFF, et ce soir, ils étaient à l’avant à chanter les pièces de leurs collègues de tournée.
C’est maintenant à leur tour de monter sur scène. Ils débutent le tout en ordonnant à la foule de s’avancer ! Le vide est maintenant une histoire ancienne, enfin ! Je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’énergique mais pas à ce point. J’en ai même perdu mes moyens ! C’est qu’en fait, je préférais regarder le tout, telle une vraie spectatrice et non pas derrière un objectif. Reste que j’ai un travail à faire, alors j’ai tenté d’immortaliser ce moment assez incroyable. Le public a obéi à toutes leurs demandes: les bras dans les airs, des sauts, des cris, jusqu’à s’agenouiller ! Le bassiste venant pousser de temps à autre le guitariste, un petit tour dans la foule, couché sur la scène et quelques blagues par-ci par là. Vraiment, c’était une performance parfaite, j’en voudrais décidemment plus ! J’espère que cette petite vitrine pendant RIDEAU aura donné l’envie à quelques uns de faire revenir The oOohh Baby Gimme Mores dans la ville !
Bref, des soirées comme celle là, avec des groupes de qualité aussi élevée, on en prendrait tous les soirs, au risque de manger des toasts au beurre de peanut tous les jours ! Encore une fois, merci aux organisateurs pour cette belle soirée ! Un public un peu (trop ?) tranquille à mon goût mais bien du bon dans les oreilles !
Je vous écris ces quelques lignes, alors qu’à l’extérieur le vent souffle sur notre petite maison dans les terres Islandaises. Le décompte est maintenant rendu à quelques heures: le Iceland Airwaves Music Festival débute ce soir !
Tel que promis, après la première partie visitant très brièvement Reykjavík, voici un bref compte rendu du festival ainsi qu’une courte description de quelques groupes coup de coeur que vous pouvez vous attendre de voir dans les prochains jours sur Ecoutedonc.ca
Alors que la première édition du festival a eu lieu en 1999 dans un hangar d’aéroport, cette année on pourrait voir des spectacles dans pas moins de 60 salles différentes. La programmation est divisée en deux sections bien distinctes. La portion« officielle » qui nous fera alterner entre 10 lieux différents et la portion« off-venue », qui elle, nous fera courir dans près de 50 endroits. Notez que cette dernière est totalement gratuite et que les artistes se produisent dans des petits cafés, boutiques de vêtements, bars, hôtels et détaillants de disques.
Si vous n’avez pas cette chance d’être dans ce beau pays qu’est l’Islande, je vous conseille fortement de jeter un oeil aux programmations live de KEXP. À voir: Bo Ningen, East of My Youth, Fufanu, Hjaltalín, Júníus Meyvant, LoneLady, Low Roar, Sóley et Vök. (À noter que nous sommes à +5h de Québec)
À voir :
– Aurora : Âgée de seulement 19 ans elle réussit à nous transporter dans son univers très singulier et féérique. Son visuel est impressionnant, tout comme sa voix qu’elle semble merveilleusement bien maîtriser.
– Bianca Casady & the C.I.A. : Bianca Casady, aussi membre de CocoRosie, présentera son projet solo, accompagnée de The C.I.A.. On parle ici de quelque chose de plutôt théâtral, impliquant de la danse et bien d’autres surprises que j’ai bien hâte de découvrir !
– Grísalappalísa : Le groupe alterne entre des chansons très mélodieuses, dansantes et rock n’roll pour ensuite passer à quelque chose d’un peu moins accessible et criard. Une seule chose persiste à chaque pièce: l’énergie ! Un groupe Islandais que je ne veux absolument pas manquer en spectacle; ça risque de bouger allègrement. PS. Mention spéciale au vidéo clip de ABC avec un arrière plan fait de viandes froides.
– Hinds : Originaire de Madrid, ces 4 filles nous présente d’excellentes pièces garage-rock avec un vocal très 60’s. Elles sauront sans doute apporter une touche d’été en Islande avec leur musique.
– Hundred Waters : Le groupe ayant tourné avec nul autre que: Alt-J, Grimes et The XX, nous apporte vers un tout autre style: électronique, contemplatif et vaporeux par moment. Un son qui va se marier à merveille avec la température du pays.
– Júníus Meyvant : Une mélodie accrocheuse, des cuivres, une voix très harmonieuse et un bon rythme. Un artiste que j’ai écouté alors que je survolais le continent, simple et excellent. J’essaierai de le voir ce soir et juste après suivra un autre groupe talentueux: Vök.
– Kiasmos : Duo composé de Janus Rasmussen et un de mes compositeurs Islandais préféré: Ólafur Arnalds. Ils nous présentent un son très unique alliant le piano minimaliste, comme seul ÓA peut le faire, aux rythmes électroniques de son acolyte, Un mélange atypique qui promet un merveilleux moment aux mélomanes du Iceland Airwaves, juste avant Beach House, Battles et GusGus.
– Kira Kira : Artiste Islandaise qui fait dans l’expérimental minimaliste et qui curieusement, est en constante tournée au Japon. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre de Kristín Björk Kristjánsdóttir qui fait aussi des performances artistiques, en plus d’avoir mis sur pied un collectif appelé Kitchen Motors.
– Låpsley : Une autre belle voix féminine présente au festival, qualifiée de musique électronique que je décrirais aussi comme étant très ambiante et minimaliste par moment. Sans doute une jeune artiste qu’on risque de revoir bientôt au Québec.
– LA PRIEST : Sam Durst, personnage que j’ai très hâte de voir au festival, enchaînera des pièces très « dance », avec une touche bien à lui. Costumes, kitch et mélodies très accrocheuses sont au rendez-vous. Pour comprendre un peu plus la folie de ce dernier, son site web est à consulter !
– Lára Rúnars : On va croire ici que je favorise les artistes féminines mais sérieusement, elles sont nombreuses comparativement à certains autres festivals ! Cette dernière nous offre de douces pièces en islandais, passant parfois par quelques chose de plus rythmique et pop. C’est à écouter pour entendre la beauté de cette langue.
– LoneLady : Seule sur scène, des rythmes électroniques et une voix à la « Grimes ». Placée tout juste après la performance de Bianca Casady & the C.I.A.: une belle soirée est en perspective. Julie Campbell sera sans doute une des artistes qui va réussir à me faire danser tout en prenant des photos.
– Low Roar : Groupe dont le dernier album ne cesse de jouer en boucle à tout moment de ma journée. Les arrangements et la voix très singulière de Ryan Karazija, donne naissance à des mélodies très enveloppantes et rassurantes. Il s’agit ici d’un de mes coups de coeur du festival, à ne pas manquer !
– Mourn : Jeune groupe d’Espagne qui en sont seulement à leur début et qui déjà, font beaucoup parler d’eux. Fortement inspirés par les Ramones, ils vont donner une bonne dose de punk rock à l’avant dernière soirée du Iceland Airwaves.
– Singapore Sling : Un excellent groupe de musique psychédélique venant de l’Islande. Ils feront une seule prestation pendant le festival et ce sera au 12 Tónar. Selon un des propriétaires, il faut arriver tôt pour pouvoir y assister; ce que je vais essayer de faire!
– The OBGMs : Des canadien punk rock qui vont sans doute faire défoncer le plafond du Gaukurinn ce samedi, juste avant d’accueillir Bo Ningen. Une soirée qui risque d’être absolument mémorable.
– VAR : La description du groupe sur le site web du festival m’avait intriguée: « Haunting ethereal vocals layered over sonic landscapes and heavy rhythm sections ». Il serait facile de les comparer au très connu Sigur Rós, autant par la voix que le style post-rock qui s’y apparente grandement. Cependant, on y retrouve des pièces beaucoup moins minimalistes et plus imposantes, qui vont plaire aux amoureux de la musique typiquement Islandaise.
– Weaves : Le Rolling Stones magazine a qualifié le groupe Canadien comme étant à surveiller et on sait déjà qu’ils en feront bouger plus d’un. Un style très unique avec des refrains très qualifiés pour devenir des vers d’oreille. C’est un groupe à ne pas manquer selon moi. J’ai très hâte de franchir la porte du Gaukurinn le 6 novembre, pour les voir accompagnés de Chastity Belt et Pink Street Boys.
La liste de ce que je voudrais voir au festival compte une bonne quarantaines d’autres groupes ! Il y a donc beaucoup de conflits d’horaire au menu du Airwaves ! J’espère réussir ce beau défi dans les prochains jours et fort probablement que je devrai m’ajuster après cette première soirée. C’est à suivre demain ! Je ne sais pas encore si j’aurai le temps de faire un compte rendu de cette première journée, accompagnée de photographies ou si ça ira à la fin du festival puisqu’il y a trop de choses à voir !
Mes petits velimeux, vous êtes en train de manquer la prestation de Kensico! On se croirait en plein désert de Californie avec ce soleil de plomb et ces chansons faites pour rouler vite vite sur l’I-5!
Voici un aperçu de cette cinquième journée, qui en a vraiment pour tous les goûts :
17 h 45 et 18 h : Pierre-Luc Lessard, Boogat ou Bertrand Belin?
Choix déchirant dès le départ avec la fusion du très latin (originaire de Québec) Boogat, le folk du créatif Bertrand Belin et la pop bien construite du petit gars de la place, Pierre-Luc Lessard. Notre choix s’est arrêté sur Pierre-Luc parce qu’on écoute encore son disque comme s’il était sorti hier. Scène NRJ, 17 h 45. Mais on ne vous jugera pas du tout si vous préférez aller à place d’Youville ou au Petit Impérial.
19 h : Operators
On a vu Dan Boeckner avec Wolf Parade, Handsome Furs et Divine Fits. Le voilà maintenant en tête de son propre projet. Rythmes rock sur un lit de synthés au menu. Ca devrait être une excellente ouverture pour cette belle soirée au Parc de la Francophonie.
19 h 45 et 20 h : The OBGMs ou Owen Pallett
Tout dépend de l’endroit où vous désirez poursuivre votre soirée. Êtes-vous plus de type rock déjanté qui garantit un party incroyable? The OBGMs sera alors votre choix à l’Impérial Bell. Si vous êtes plutôt de type pop indé avec un récipiendaire du Polaris qui a collaboré avec Arcade Fire, Owen Pallett est votre homme, pris en sandwich entre Operators et Future Islands.
21 h 30 et 21 h 50 : Charles Bradley, Future Islands et Anti-Flag
Quel choix cruel que devoir trancher entre l’aigle de la soul et le baryton de la pop! Et on ne vous parle même pas des punks d’Anti-Flag, qui trouveront certainement de nombreux fans devant eux à l’Impérial! À place d’Youville, Charles Bradley devrait en émouvoir plus d’un avec sa soul pleine d’amour. De leur côté, Sam Herring et ses complices mettront le Pigeonnier en transe avec leur synthpop doublée d’une voix unique. Des tripes, il va y en avoir beaucoup sur les planches, ce soir.
23 h 30 : Hamish Anderson
S’il nous reste de l’énergie, on va aller écouter le blues de l’Australien Hamish Anderson au Petit Impérial. On nous promet un folk blues solide qui devrait plaire au plus fin des gourmets.
Il y a plein d’autres trucs à voir ce soir. Pour plus d’infos, www.infofestival.com