Si, comme moi, vous ne connaissiez de Beirut que le nom, voilà une belle découverte! Le groupe, dirigé par Zach Condon, mélange joyeusement indie pop et folk des Balkans et franchement, ce mélange est délicieux.
Tout d’abord, Beirut est vraiment unique en son genre. Oui, des groupes folk, il y en a beaucoup. Des groupes folk d’inspiration est-européenne, il y en a quand même plus d’un. Mais des groupes folk d’inspiration est-européenne dirigés par un artiste de Santa Fe à la voix sévère qui possède une sensibilité pop assez incroyable, ça ne court pas les rues.
The Rip Tide, le petit dernier de M. Condon et sa bande réussit une fois de plus ce métissage. Même si on retrouve quelques faiblesses çà et là (la très indie Santa Fe, tout simplement pas à sa place entre deux chansons très classiques), on a droit à de très nombreux beaux moments. Par exemple, East Harlem jongle très bien entre la légèreté du ukulélé et la mélancolie des instruments à vent. La touche de synthé qui domine la pièce titre, The Rip Tide, est incroyablement planante et s’intègre parfaitement au piano et aux vents. [mp3j track= »Beirut – The Rip Tide@06-The-Rip-Tide-1.mp3″ flip=y]
Une simple critique ne peut pas vraiment rendre justice à la richesse d’un album comme celui que Beirut nous a offert. Le temps passe très vite avec Zach Condon. On n’a pas envie d’analyser les pièces, on a juste envie de les écouter, d’entrer dans cet univers un peu baroque. Mes écoutes de The Rip Tide se sont toutes terminées de la même manière : par un gros « DÉJÀ? » bien senti. C’est généralement un excellent signe.
Maintenant, ne me reste plus qu’à les voir en spectacle. Oui, je sais, ils étaient à Osheaga il y a à peine quelques jours. Mais ils vont revenir, hein? Dans une petite salle, ils doivent être géniaux. Et donner très soif.
Beirut « The Rip Tide » Pompeii Records
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