Photos : Jay Kearney
Pour ce s’quatre novembre au soir, Québec avait rendez-vous au Cercle pour y voir un groupe légendaire du country et du rock : The Sadies, originaire de Toronto, était en ville! Les frères Dallas et Travis Good, toujours accompagnés de Mike Belitsky et Sean Dean, sont venus nous présenter quelques chansons de leur vaste répertoire (le groupe a été formé en 1994). Le programme était passablement varié, les frères Wood avaient sorti leurs habits du dimanche, on allait avoir du plaisir.
Et du plaisir nous avons eu. Je vous avoue bien humblement que je ne connaissais pas beaucoup le répertoire des Sadies, quoique j’avais pas trop détesté leur dernier album, Internal Sounds, qui date déjà de 2013, alors j’étais en mode découverte pendant que Jay s’amusait à croquer ces messieurs fort expressifs. Le spectacle offert par les Sadies était tout à fait dans mes cordes : du country, du rock n’ roll, beaucoup de belles mélodies, des riffs qui torchent, à la fin, on en aurait pris au moins autant.
Seule ombre au tableau, le public avait plus ou moins répondu à l’appel. Baaaaaaah, la quantité était remplacée par la qualité et avouons-le, c’est toujours agréable d’avoir un peu d’espace pour danser et lâcher joyeusement son fou, surtout quand le groupe devant nous semble avoir un fun noir.
J’aurais donc dû mettre mon chapeau de cowboy.
The Maggoty Brats
Le groupe folk-punk de Québec avait visiblement ses fans car le devant de la scène n’a pas trop pris de temps à se charger. C’est une bonne chose. L’énergie était contagieuse et même votre humble serviteur, d’ordinaire plutôt tranquille en mode découverte, s’est surpris à taper joyeusement du pied à plus d’une reprise. Ça donne le goût d’aller se chercher Folklore noir, leur plus récent album lancé au début de l’année, au Knock-Out. Ou sur Bandcamp.
Les Revenants
Si vous vous souvenez bien, j’avais vu Les Revenants au Coup de grâce musical de Saint-Prime, où ils sont rapidement devenus mon coup de coeur de l’automne. Leur country-rock fuzzé un brin psychédélique m’était apparu comme une révélation, comme Épouvantails, d’ailleurs. Ma crainte, c’est que j’avais vu un spectacle plutôt tranquille à Saint-Prime (ils assuraient la première partie de Mara Tremblay et le public, plutôt âgé, était assis) et j’avais peur de voir une baisse d’énergie chez les spectateurs. Comme je me suis trompé! Un pépin technique a forcé Jimmy Beaudoin et ses complices à modifier quelque peu leurs plans. À un point tel qu’ils se sont dit Fuck that! et nous ont offert une prestation sur le 220. Des reprises assez punk, merci! Des chansons d’Épouvantails avec encore plus de mordant, comme cette magistrale Rien ne saigne comme un pouce, que j’aimais déjà d’un amour tendre.
Une baisse d’énergie, vous dites? Ce fut plutôt le contraire!