Vendredi dernier, la Shop du Trou du diable nous a submergé dans une ambiance typiquement blues en accueillant They Call Me Rico en première partie des Deuxluxes. Seul avec sa guitare et son bassdrum, They Call Me Rico nous a fait une performance qui valait beaucoup plus qu’une simple première partie. Il a su rendre le blues traditionnel plus festif avec des pièces rythmées qui ont donné un effet de fébrilité sur la foule dès le début de sa prestation.
Tout de même, il a abordé des thèmes relatifs à ses influences, comme les séparations, dans son propre univers musical et avec une belle énergie de scène. En effet, on ressentait honnêteté et sincérité à travers sa musique, qu’il nous livrait avec passion, les yeux fermés et le sourire aux lèvres. La participation du public semblait être très importante pour lui lorsqu’il s’avançait sur les devants de la scène pour le faire chanter davantage, public qui semblait connaître les paroles à quelques reprises. Par moment, il a quitté ses créations blues pour nous plonger dans quelque chose de plus country par la présence de son acolyte au lap steel. C’est avec une reprise adaptée à sa personnalité du classique de Led Zeppelin Whole Lotta Love qu’il a laissé la place aux Deuxluxes.
Étonnamment, je m’attendais à ce que le duo arrive sur scène avec un grand dynamisme et leur couleur rock ’n’ roll, mais ils ont commencé le spectacle modérément avec Bomb of Time. À mon avis, c’est une pièce qui met très bien en valeur la voix aux influences blues d’Anna Frances Meyer. « On va se gâter et vous livrez du vrai rock ’n’ roll », a-t-elle mentionné avant de se laisser déchaîner avec Queen of Them All, le deuxième extrait de leur premier album Springtime Devil. Ça n’a pas pris de temps qu’elle s’est mise à l’aise en faisant preuve de lascivité. La température a monté assez rapidement dans la salle et la foule dansait autant sur leurs nouvelles pièces que sur celles qui se retrouvent sur leur premier EP, Traitement Deuxluxes, dont The Name of Love et On The Road, avec lesquelles ils ont enchaîné.
Bien qu’il se sont baladés entre leur nouvel album et leur EP, ils nous ont choyés avec une exclusivité francophone. C’est le genre d’initiative que je respecte beaucoup pour un groupe québécois, mais qui, à mon avis, ne se concilie pas très bien avec le style rockabilly des Deuxluxes.
Ils ont dédié la chanson I’m in love à la fameuse équipe de la Shop du Trou du diable durant laquelle la salle était particulièrement présente : « Je pense que la cabane va exploser, en 300 shows, j’ai jamais eu un I’m In Love aussi fort. »
Ils ont terminé avec So long, Farewell et leur chanson titre Springtime Devil avec une folle énergie qui donnait envie d’en entendre encore plus. Leurs deux chansons en rappel faisaient honneur au duo avec des pièces qui les rendaient plus que complices, comme Tunnel of Love, une chanson qui dégage une sensualité à travers ses mélodies. Ils se sont rapprochés l’un et l’autre pour finir avec une reprise de Johnny Cash et June Carter, Long Legged Guitar Pickin’ Man, qu’ils ont teinté de leurs couleurs.
Les Deuxluxes continuent d’être en tournée un peu partout au Québec; suivez-les sur Facebook pour connaître leur prochain passage en Mauricie. Voici les photos de la soirée prises par notre photographe Adrien Le Toux.
Voici un résumé en mots et en images de notre deuxième journée au FestiVoix de Trois-Rivières.
They Call me Rico
Frédéric Pellerin, ce trifluvien qui mène à bien son projet They call me Rico depuis quelques années, nous transporte dans son univers d’un surprenant mélange de blues/folk/ électrique. Seul sur scène en homme-orchestre, il nous présente quelques pièces de son dernier album This Time. J’adore le petit effet « buzzé » sur sa voix et sa guitare. C’est particulier, mais ça rend unique ses mélodies. S’amène sur scène son copain européen Charlie Glad muni de son violon électrique ainsi de Nicolas Grimard des Caïmen Fu à la slide guitare. L’énergie et la symbiose de ce trio nous diverti et nous passons une fabuleuse fin d’après midi ! (Nathalie Leblond)
Brassmob
Le groupe Brassmob, qui se donne comme mission de « libérer l’humanité du joug cruel de l’ennui », a joyeusement diverti les gens présents sur la scène des Voix Libres Rythme FM. Dans le décor enchanteur de la grande cour du Manoir Boucher de Niverville, la fanfare festive s’est adjointe de la renommée accordéoniste Carmen Guérard. Jazz et sonorités balkanes, celtiques et folkloriques se marient dans un répertoire qui se démarque de ce que fait le groupe habituellement. Les musiciens ont plutôt puisé dans le répertoire traditionnel québécois (Reel du Mont-Royal, Reel du Gaucher) ou contemporain en reprenant une pièce de la Bottine souriante et son Reel de Jos Cormier. La fête s’est poursuivie plus tard lorsque la troupe a paradé sur la rue des Forges, sous le regard initialement surpris des gens, pour ensuite conquérir de plus en plus des passants au fil de cette parade (des jeunes prenant même des égoportraits pendant que Brassmob jouait). Ce deuxième spectacle s’est terminé sur (et surtout à côté) de la deuxième scène des Voix Libres Rythme FM, située sur ladite rue. Il y a même Jacques Lemaire, plus connu comme le Cowboy de Trois-Rivières, qui a offert à l’improviste une danse pendant cette deuxième prestation ! (David Ferron)
Dumas
Je suis arrivée un peu d’avance pour le spectacle de Dumas, car j’appréhendais une foule de masse pour la 2e soirée du Festivoix qui s’annonçait très festive et bien remplie. Le chanteur, qui avait l’impression de se retrouver au «Stade olympique de Trois-Rivières» fait présentement le tour de plusieurs festivals. Il sera entre autres au Festival d’été de Québec, au Festif de Baie-St-Paul au Festival des bières du monde à Saguenay et au festival des Montgolfières de St-Jean-Sur-Richelieu (pour ne nommer que ceux-là). Comme il a plusieurs albums et EP à son actif, il a fait le tour de son répertoire tout en présentant plusieurs morceaux de son dernier album éponyme. Étant fan de ses albums moins récents comme Le cours des jours et Fixer le temps, je ne m’attendais pas à entendre un son autant électro-pop. Il a même remixé un de ses premiers grands succès, la chanson Je ne sais pas, dans un style électro-pop qui n’était vraiment pas désagréable à entendre. Somme toute, nous avons eu droit à un Dumas très énergique qui a bien réchauffé la foule, qui n’a cessé d’arriver tout au long du spectacle pour finalement bien remplir le site du FestiVoix. (Caroline Filion)
Les Cowboys Fringants
Mes attentes sont toujours énormes avant un spectacles des Cowboys. Ils ont tellement un répertoire énorme, non seulement de bonnes chansons, mais de chansons devenues des grands classiques québécois. On a eu droit à des veux classiques comme Marcel Galarneau, Le Shack à Hector, Joyeux calvaire, La manifestation, En berne et 8 secondes, entre autres. L’album Octobre sorti en octobre 2015 a déjà elle aussi ses grands classiques que leur public se fait un plaisir de crier tels que Marine Marchande, Pizza Galaxie et Octobre.
Toujours aussi engagés, toujours aussi jeunes (avec quelques poils gris en plus) et toujours aussi pertinents en spectacle, les Cowboys Fringants ont surpeuplé le site du FestiVoix hier soir. On ne change pas une formule gagnante avec, entre autres, des cercles d’inconnus qui chantent en chœur, des solos toujours aussi incroyables de violon de Marie-Annick, des « mushpit » intenses et un long rappel avec des chansons comme Toune d’automne et Tant qu’on aura de l’amour. Quand il est rendu 23 h 50 et que le public en redemande encore, même après 2 h 30 de spectacle, c’est que c’était une belle soirée. Il faut dire, aussi, que c’était une foule record pour le FestiVoix ! (Karina Tardif)
Un lendemain de St-Jean-Baptiste, quoi de mieux que les Cowboys Fringants pour nous faire chanter leurs hymnes au Québec comme La Manisfestation et En Berne, qu’ils ont joué au plus grand plaisir des nombreux spectateurs. En commençant par l’entrainante Bye bye Lou, ils ont fait plusieurs pièces de leur dernier album Octobre, mais nous avons également eu la chance d’entendre des classiques comme Le Shack à Hector et Toune d’automne. J’ai été surprise d’entendre Awikatchikën qui n’est pas dans leur plus connue, mais qui reste un incontournable. Ils ont même entrecoupé la chanson 8 secondes par un bout de la chanson Juste pour voir le monde de La Chicane, que la foule a chanté à l’unisson pendant quelques secondes. Les anciens comme les nouveaux fans du groupe qui est un habitué du FestiVoix (ils sont venus à plus de 2 reprises dans les 5 dernières) ont été servis. Nous ne sommes donc pas surpris de voir qu’autant de gens se déplacent pour eux, car ils donnent un spectacle à la hauteur de leurs années d’expérience. (Caroline Filion)
Bleu Jeans Bleu
Avec tous les excellents spectacles qui se déroulaient à la même heure dans plusieurs bars de la ville, le choix était difficile. La seule image que j’avais de Bleu Jeans Bleu était leurs uniformes de scène entièrement en denim, qui donne une touche country, mais également un peu ridicule. C’est certainement volontaire quand on entend les textes du groupe qui ont une saveur humoriste bien à eux. Plusieurs doivent déjà avoir entendu Vulnérable comme un bébé chat qui passait beaucoup à la radio (le vidéoclip est savoureux!) et plus récemment Fifth Wheel (le vidéoclip est sortie le 15 juin, allez y jeter un coup d’oeil ICI). Le Temps d’une pinte était bien rempli de gens qui connaissaient pratiquement toutes les chansons du quatuor dynamique. Affublés de leurs chapeaux de cowboys, ils ne se sont pas laissé influencer par la chaleur qui régnait dans la brasserie et ont donné une performance impeccable. J’ai été agréablement surprise par le groupe qui me rappelait un peu André (la fameuse chanson Yolande Wong) avec une touche plus country. (Caroline Filion)
Brown
Le trio familial rap Brown a rempli l’Embuscade. À minuit, la soirée n’était clairement pas finie encore. Greg « Snail » Beaudin-Kerr (Dead Obies), David « Jam » Beaudin-Kerr (K6A) et Robin Kerr (Uprising) ont joué les pièces Lonely, Brown, Brown baby et Me No Care. En mars dernier, ils ont sorti le simple Spring again, qu’ils nous ont fait l’honneur de jouer, « même si ce n’est plus le printemps », ont-ils dit. Tout au long de la prestation, le public était réceptif et les » hey oh » de la foule étaient très énergiques et sentis. On avait vraiment l’impression d’être en famille dans l’Embuscade, la maison du rap ! (Karina Tardif)
Voici les photos de Adrien Le Toux, Izabelle Dallaire, Yoan Beaudet et Martin Côté: