Shash’U a toute une année 2015. En plus de son EP Thru Da Night, lancé en janvier dernier, et d’un passage fort acclamé à SXSW, il nous propose son premier album complet PWRFNK. Ce DJ et producteur montréalais est signé sur nul autre que l’étiquette de disques new-yorkaise Fool’s Gold Records. Eh oui, vous avez bien lu, il est signé par A-Trak lui-même. Il a donc une pression folle sur cet album, car être signé sous Fools Gold, c’est du lourd.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, revenons un peu sur l’aventure Thru Da Night présentée en début d’année. C’est important de comprendre que les deux oeuvres vont de pair, elles sont soeurs. L’un ne va pas sans l’autre. Thru Da Night est l’épilogue de PWRFNK. Analysons donc, pièce par pièce, ce magnifique EP de Shash’U.
1. Don’t Fight It
L’ouverture du EP se fait en grande pompe. Shash’U joue avec les rythmes, les textures, les bruits et les instruments. Il aime accélérer le rythme de la pièce et brusquement l’interrompre pour incorporer du bruitage et des instruments variés. Nous avons l’impression d’écouter une pièce de trame sonore ou encore de générique de film d’action. On ressent bien l’influence de Daft Punk et sa trame sonore Tron.
2. Thru Da Night
La seule invitée du EP, Mimo LaFunk entre en scène. Sa voix très singulière est de la partie avec les sonorités beaucoup plus violentes du DJ montréalais. La pièce titre du EP se vit en accéléré et avec d’énormes répétitions, qui, malgré l’aspect négatif que ça occasionne habituellement, est très apprécié. La voix est très utile en électro, et ça vient modifier l’électro instrumentale de Shash’U.
3. One More Ride
La machine à remonter dans le temps du DJ montréalais nous transporte dans les années 80 avec One More Ride. Nous sommes ici dans le funk éclaté parsemé du fameux BOUM BOUM, marmonné par un enfant, qui revient sans cesse dans la pièce. Nous tapons du pied durant l’entièreté de la chanson, la mission de Shash’U est réussie.
4. LOL XOX
Nous sommes de retour dans le temps présent. L’ambiance de la pièce évolue chaque seconde. Nous changeons constamment de cap, nous passons parfois par des sonorités hip-hop, et à d’autres moments nous sommes dans de l’électronique ambiant beaucoup plus classique qui pourrait rappeler le style plus classique du spinning de vinyle à la Kid Koala. Les instruments s’enchaînent et se répètent. En arrière-fond, nous tentons, en vain, de décrypter une conversation téléphonique entre un homme et une femme. Nous sentons la finesse de la réalisation de Shash’U dans LOL XOX.
5. Skyline
Skyline est, sans aucun doute, la pièce la plus impressionnante de l’EP. Nous sommes ici dans un endroit sombre et mystérieux. C’est de l’électro cinématographique à son meilleur. Il y a un je ne sais quoi d’orchestral dans cette pièce qui nous fait vivre une panoplie d’émotions. Chapeau Shash’U.
Maintenant, que réserve le premier album complet de Shash’U… La suite à la page 2.