Non, mais, on voudrait nous faire replonger en 1995 qu’on ne s’y serait pas pris autrement! Un groupe de Britanniques qui se spécialise dans le Lad Rock, de la musique baveuse et virile à souhait qui a fait la fortune des frères Gallagher et des pubs londoniens. Un leader qui ne se prend visiblement pas pour de la merde, ayant déjà dit lors d’un concert : « Si voir l’avenir du rock ne vous intéresse pas, quittez immédiatement la salle! » Des grosses boîtes de disques qui surenchérissent pour signer le groupe. Un disque qui fait passer l’album de Beady Eye pour un chef-d’oeuvre d’originalité.
Viva Brother nous offre son Famous First Words, un disque qui se veut une copie carbone des riffs et des solos tout droit sortis des disques d’Oasis, des falsettos à la Damon Albarn, époque Blur. De la prétention à faire pâlir d’envie Jarvis Cocker, de Pulp. Du rythme à la Supergrass. Tous les clichés du britpop version fin du 20e siècle s’y trouvent un après l’autre. Malheureusement, quelqu’un aurait dû expliquer aux gars que de copier la recette ne garantissait en rien que leur album allait être un succès. [mp3j track= »Viva Brother – Electric Daydream@05-Electric-Daydream.mp3″ flip=y]
Oui, certaines chansons arrivent à nous ramener, de manière nostalgique, le bon vieux temps où on se tapait sur la gueule tout en calant notre Guinness. Electric Daydream est une EXCELLENTE chanson d’Oasis. Oui, j’ai dit Oasis. Couplet, refrain, couplet, refrain, solo de guitare, refrain chanté mollo, refrain. La pièce d’ouverture, New Year’s Day réussit à nous faire taper du pied. Malheureusement, le reste de l’album nous rappelle qu’on avait fait le tour du genre et que si Beady Eye, avec quatre membres d’Oasis sur cinq, ne pogne pas, c’est peut-être tout simplement parce que les gens sont passés à autre chose et ce, avec raison.
Famous First Words sera peut-être un plus grand succès que prévu. Peut-être les gars de Viva Brother sont réellement les sauveurs du rock qu’ils prétendent être. Mais pour ça, va falloir qu’ils donnent le goût aux fans d’écouter leur album jusqu’au bout plutôt que de leur donner le goût de changer de disque et de ressortir l’album éponyme de Blur ou Definitely Maybe d’Oasis. Pourquoi se contenter d’une copie alors que les versions originales étaient de loin supérieures?
Viva Brother « Famous First Words » (Polydor)
On donne :
(4/10)