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  • Le festival OFF de Québec dévoile la programmation de sa 14e édition

    Le festival OFF de Québec dévoile la programmation de sa 14e édition

    À l’occasion du dévoilement de leur programmation, les organisateurs du OFF de Québec ont choisi cette année de troquer les vinyles du Knock-Out contre les fûts bien remplis de la Barberie. C’était leur façon de souligner un nouveau partenariat qui prendra notamment la forme d’une bière co-brassée par le festival et la microbrasserie de Saint-Roch.

    En sirotant une bière, donc, médias, artistes et autres invités ont pu découvrir hier midi avec nous les autres surprises que nous réserveront le OFF, festival qui se tiendra du 5 au 8 juillet prochain dans la ville de Québec.

     

    Un éventail d’artistes locaux et émergents

    En marge du Festival d’Été de Québec, cet événement regroupe chaque année une multitude d’artistes émergents – dont au moins 50% qui résident dans la Vieille Capitale – et de projets qui se démarquent par leur originalité. Cette année ne fait pas exception.

    Brève apparition de Beat SEXÜ pour mettre l’ambiance lors du dévoilement. Crédit: Festival OFF / Marion Desjardins

    Parmi les artistes locaux, on peut souligner autant la présence de groupes relativement récents comme VICTIME ou encore les déstabilisants Martyrs de Marde, que celle d’acteurs plus établis tels que Beat SEXÜ, officiellement le «porte-étendard à paillettes de la scène locale», et Julien Déry (Mauves), qui présente un projet solo sous le nom de Notre père.

     

    Ouverture sur le monde et rencontres improbables

    Dans l’ensemble, la programmation de cette année se démarque par deux grandes caractéristiques, nous explique Sophie Bernier. La première serait «L’ouverture sur le monde, mais tout en restant local», mentionne la directrice à la programmation.

    Sophie Bernier, directrice à la programmation, festival OFF de Québec. Crédit: Festival OFF / Marion Desjardins

    «Il y a beaucoup d’artistes de la programmation cette année qui sont influencés par la musique africaine», explique-t-elle. C’est apparemment le cas de DJ Diaspora, qu’on pourra entendre le premier soir au complexe Méduse, ainsi que de Poirier, qui lui assurera le spectacle de clôture au même endroit.

    Ensemble Afrovibes, dévoilement du festival OFF de Québec. Crédit: Festival OFF / Marion Desjardins

    Nous l’a d’ailleurs confirmé l’Ensemble Afrovibes, qui était présent sur place lors du dévoilement pour mettre un peu de soleil, de ukulele et de congas dans notre journée de pluie. «On a d’autres groupes locaux aussi qui amènent aussi des instruments provenant d’ailleurs, ajoute Sophie Bernier. Sans être tendance world, il y a de ça.»

    D’autre part, la diversité – qui ne manque jamais d’impressionner au OFF – prendrait cette année une dimension nouvelle: «On y va toujours dans la mixité des genres, mais encore plus», commence la directrice à la programmation. En effet, offrant plus que des styles musicaux variés, la quatorzième édition du OFF crée des rencontres improbables:

    Rencontre du classique contemporain et du rock avec le quatuor américain par Dvořák (prononcer Vorjak pour avoir l’air de savoir de quoi tu parles) à la sauce de Yonatan Gat; rencontre du jazz expérimental tourmenté de FET.NAT et du rock psychédélique de Wizaard avec le public «soft» du Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste; rencontre de la musique avec d’autres formes d’art autant dans l’impro multi que dans certains spectacles multimédias comme le Gala de lutte avec Gouroux. Il y en aura donc pour tous les goûts (même pour les goûts roux).

     

    Change de sauce!

    Comment les organisateurs du OFF sont-ils parvenus à de tels mariages ? «On va carrément prendre des choses qui ne vont pas ensemble pour les mettre ensemble, explique Sophie Bernier. On va à l’extérieur de la musique, en fait : la lutte, les arts visuels, etc., ce ne sont pas des choses qui vont nécessairement avec la musique et on les met ensemble. »

    De quoi assurer un cocktail éclaté et explosif, certain de nous sortir de notre zone de confort. Le slogan de cette année, change de sauce !, fait justement référence à ce désir d’amener les spectateurs à dépasser leurs habitudes musicales pour découvrir de nouvelles choses (comme quand ton ami te fait réaliser que dans le fond c’est bon le fromage et le nutella ensemble).

    Guillaume Sirois, directeur général, festival OFF de Québec. Crédit: Festival OFF / Marion Desjardins

    Un festival enraciné dans la communauté locale

    En somme, après 14 années de découvertes musicales, le festival OFF parvient encore à surprendre et à offrir une programmation qui dépasse les attentes. Le tout dans une formule qui reste plus qu’accessible : pour 10$, on peut obtenir une passe donnant accès aux 40 spectacles de l’événement qui s’étendent dans cinq lieux différents.

    Trois de ces cinq endroits – le parvis de l’Église Saint-Jean-Baptiste, le Fou-Bar et le Sacrilège – sont d’ailleurs en accès libre. Les spectacles du complexe Méduse sont disponibles «à la pièce» au prix de 5$ par soir. Les brunchs musicaux, qui auront lieu à la Barberie, coûtent eux aussi 5$ chacun. L’idée, comme nous l’a expliqué Sophie Bernier, c’est de favoriser la rencontre de la musique émergente et d’un public – souvent plus jeune – qui n’a pas toujours les moyens de se payer ce genre de spectacles.

    Crédit: Festival OFF / Marion Desjardins

    Plus qu’un simple festival, le OFF souhaite donc vraisemblablement s’impliquer dans la communauté locale. C’est aussi ce qui aurait poussé le directeur général Guillaume Sirois à s’associer à la microbrasserie locale la Barberie pour fournir la bière lors de cet événement :«Le OFF c’est un festival qui est vraiment enraciné dans son milieu. On est un festival qui essaye d’être un élément positif dans notre communauté, donc ça allait un peu de soi qu’on finisse par travailler toujours de plus en plus avec des fournisseurs les plus locaux possible», explique-t-il.

     

    Ce qu’il faut savoir

    On ne vous a nommé que quelques noms. Afin de connaître la programmation complète et les autres surprises qu’elle réserve, vous pouvez consulter la page web du festival OFF de Québec. Il est aussi possible de commencer à découvrir le OFF 2017 en musique grâce à une compilation qu’ils ont concoctée en collaboration avec l’équipe de CHYZ.

    Si vous êtes déjà convaincus, vous pouvez acheter vos passes pour le Festival OFF soit en ligne, soit dans l’un des points de vente suivants (qui offrent chacun une petite surprise de leur cru en prime) : le Knock-Out, Érico chocolaterie, le Bonnet d’Âne et le Deux22.

     

     

     

    Marie-Ève Fortier

    31 mai 2017
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    BEAT SEXÜ, DJ Diaspora, Ensemble Afrovibes, Festival OFF de Québec, fet.nat, Gouroux, les maryrs de marde, Notre Père, Poirier, victime, Wizaard, Yonatan Gat
  • [SPECTACLE] Yonatan Gat et Le Charme à l’Anti

    [SPECTACLE] Yonatan Gat et Le Charme à l’Anti

    Mercredi soir, j’ai eu la chance d’assister à un concert semi privé avec des jams aventureux truffés de mélodies hypnotisantes et de prouesses rythmiques. Un band de New York et un band de Québec, les deux situés dans le champ gauche du rock, ont occupé la scène de l’Anti.

    Le charmeLe premier des deux, c’est le Charme, anciennement connu sous le sobriquet bunuelien «Le Charme Discret de la Bourgeoisie», un quatuor de Québec qui a connu maintes transformations au fil des ans mais pour qui on sent une sorte d’apogée en ce moment, avec la parution d’un excellent nouvel album prévue pour le 14 octobre prochain au Pantoum. Le set a débuté avec l’excellente «Refus Global», une pièce de Fitzcarraldo, et a pour l’essentiel été constitué du répertoire de ce nouvel opus. L’ensemble a manifestement une belle complicité et une belle créativité et le tout est interprété avec justesse, témoignant d’un réel progrès à bien des égards. C’était la mise en bouche toute désignée pour ouvrir la voie au délire-déluge qui allait suivre.

    Yonatan GatPour ceux qui n’ont jamais vu Yonatan Gat, c’est assez difficile à rendre justice à l’expérience en mots, comme pourront en témoigner ceux qui l’ont vu au Festival OFF 2015 ou aux Nuits Psychédéliques 2016. D’abord, tout se passe sur le plancher des vaches, le band refusant de monter sur le stage depuis aussi longtemps que je les connais, préférant s’installer au beau milieu de la foule (relativement clairsemée pour l’occasion, je dois l’admettre). Les lumières environnantes s’éteignent avant la performance et les lampes du groupe, une rouge d’abord pendant l’intro menée par le guitariste qui donne son nom à la troupe, puis une verte qui donne le signe d’envoi au bassiste et au batteur qui offriront une trame musicale quasi ininterrompue pour la prochaine heure. Le principe est généralement le même: des jams frénétiques inondent les oreilles des spectateurs pour lier entre elles les pièces des deux plus récentes parutions, Iberian Passage et Director, toutes deux chez Joyful Noise. Au beau milieu d’une de ces transitions improvisées, Joe Dassin s’invite pour une dizaine de secondes ce qui m’a fait bien rire, alors que Yonatan interprète au passage une partie de la mélodie de «L’Été Indien», avec la face du gars qui se demande si son public va catcher la joke. La performance a été somme toute fort généreuse, comme d’habitude, et ce malgré la petite assistance réunie sur place, insuffisante pour énergiser vraiment les musiciens qui n’en ont finalement pas eu besoin pour donner une performance survoltée. Le batteur donnait parfois l’impression qu’il allait prendre feu, alors que les deux autres ne donnaient pas non plus leur place.

    L’Anti a offert un beau contexte intime, d’autant plus intime qu’elle était à moitié vide, me donnant l’occasion d’assister somme toute à mon meilleur concert de Yonatan Gat, musicalement parlant, avec aucune note qui n’échappait à mon attention et une sonorisation plus qu’adéquate. Mais bon, il aurait pu y avoir deux fois plus de gens que je ne m’en serais pas porté plus mal. Dommage que les gens n’aient pas répondu à l’appel en masse, mais le concert était donc doublement plus précieux. Vous pouvez heureusement vous consoler avec les photos, une gracieuseté de Llamaryon.

    Yonatan Gat – Photo : Marion Desjardins

    François-Samuel Fortin

    6 octobre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    expérimental, L’anti, le charme, quebec, rock, Yonatan Gat
  • [SPECTACLE] Les nuits psychédéliques de Québec avec Pang Attack, Rishi Dhir, Buck Gooter, Yonatan Gat, SUUNS et Moon King. Salle multi, 15 avril 2016

    [SPECTACLE] Les nuits psychédéliques de Québec avec Pang Attack, Rishi Dhir, Buck Gooter, Yonatan Gat, SUUNS et Moon King. Salle multi, 15 avril 2016

    Cette année, la troisième édition des Nuits psychédéliques de Québec prenait place à la Salle Multi de la Coopérative Méduse plutôt qu’au Cercle. Pour les néophytes, le festival offre une multitude de groupes de musique dont le but est de créer une atmosphère planante et, bien entendu, faire découvrir des artistes aux styles éclectiques et hors du commun. Une soirée découverte s’annonçait à moi étant donné ma première participation aux Nuits Psychédéliques et de ma méconnaissance des groupes présents. Soulignons chaleureusement la participation de monsieur Lance Gordon de Mad Alchemy (San Francisco) qui se chargeait des effets visuels hauts en couleur. Les photos parlent d’elle-même!

    Pang Attack

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    C’est le trio montréalais constitué d’Alex Hackett (guitares, voix), Yann Geoffroy (batteries) et Dave Clark (claviers, basse) qui se chargeait d’ouvrir cette troisième édition. Jouant dans le post-rock atmosphérique que certains qualifient de «shoegazing», le groupe se démarque de par la clarté de leur son et des effets électro précisément dosés. Live, Dave Clark délaisse sa basse pour plutôt s’occuper du synthétiseur, substitut de choix pour créer l’ambiance onirique de Pang Attack.

     

     

    Rishi Dhir

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    Le chanteur de la formation indie rock canadienne Elephant Stone, Rishi Dhir, était en formule solo ce soir, accompagné de sa sitar. Nu-pied sur son tapis, sirotant son verre de vin rouge, Dhir s’introduit en pinçant les multiples cordes de son instrument ébahissant. La foule est rivée sur ce point central sur scène. Jusqu’à la moitié de sa prestation, il nous offre un jeu traditionnel envoûtant, frôlant le mysticisme. Vers la fin, Dhir module le son de son instrument pour ajouter un rythme électro bouclé à son jeu. Peu de temps suffit pour faire danser les spectateurs sur l’air très semblable à New Order – Blue Monday. Très intéressant de voir la polyvalence du musicien.

    Buck Gooter

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    Le duo américain Buck Gooter (Terry Turtle, guitar – Billy Brat, vocal et percussions) fait une entrée fracassante sur scène, diamétralement opposé au spectacle précédent. Tandis que Turtle joue sur une guitare sèche distortionnée, Brat rugit dans son micro tout en harmonisant les diverses percussions. Champion de la présence sur scène, ce dernier lance des regards maléfiques tandis qu’il assainit de violents coups de pied dans ses chimes, clochettes autour du cou. Côté musical, on se rapprochait d’un mélange punk trash des années 80 fusionnées à du new-wave. Ce fût quelque peu cacophonique, mais très divertissant!

    Yonatan Gat

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    Une petite scène se glisse discrètement au milieu du parterre après Buck Gooter pour faire place au trio new-yorkais. À travers les spectateurs attentifs se glissent les musiciens qui grimpent vers leurs instruments. Yonatan Gat lui-même nous annonce que nous nous apprêtons à «vivre un rituel ancestral»! Nous avons droit à une introduction de guitare au caractère très surf rock, suivi d’une impressionnante rythmique à la batterie. En effet, le tempo accéléré dans un style jazz aléatoire du batteur superposé aux douces mélodies californiennes donne un effet psychédélique remarquable. Les lueurs rouges et vertes des projecteurs laissaient entrevoir l’expression des musiciens en sueur qui semblaient vivre un état second. Toutefois, j’ai été déçu du son à peine audible de la basse. De plus, j’ai eu l’impression, après 30 minutes, que la musique était répétitive et chaotique, entre autres due à la présence permanente des percussions hyperactives.

    SUUNS

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    Le groupe rock électro montréalais tant attendu, Suuns (Ben Shemie, Max Henry, Liam O’Neill, Joseph Yarmush.) était présent cette année et nous présentait leur album fraîchement pressé Hold/Still. Il n’a suffi que de peu de temps pour que la foule, sous l’emprise du rythme, se mette à danser et chanter. Le groupe nous fait découvrir quelques pièces de leur nouvel opus avec entre autres UN-NO, Resistance, Translate et Brainwash, mais remonte également à Zeroes QC avec Arena et Up Past The Nursery. Les passages plus lourds se sont fait ressentir chez les spectateurs par des slams et du bodysurfing. L’ambiance était festive! Bref, une performance impeccable de l’artiste, qui fut pour moi le coup de coeur de ma soirée. Mon seul regret c’est de ne pas avoir connu ce groupe avant!

    Moon King

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    Tandis que la plupart des spectateurs ont quitté les lieux après SUUNS, les plus curieux sont restés pour voir la dernière prestation du jeune groupe torontois composé de Maddy Wilde et Daniel Benjamin. Malgré l’heure tardive, les gens restant écoutaient attentivement les premières pièces indie-rock dreampop. Côté scène, Benjamin semble avoir de la difficulté avec le volume de son clavier à quelques reprises. De notre côté, le son est plus qu’agréable. Les gens se mettent à leur aise en dansant dans l’espace vacant au fur et à mesure que le spectacle avance. La voix de nymphette de Wilde s’agence à merveille avec le côté éthéré que procure leur style. Dommage que la foule se soit dissipée tout juste avant leur représentation.

    C’est donc vers 2h00 que les dernières notes de Moon King résonnent dans la Salle Multi. Incroyable expérience de mon côté! Autant mes sens auditifs que visuels ont été comblés. Encore une fois, l’orchestration fantasmagorique des effets visuels par Mad Alchemy a été un ajout tout à fait extraordinaire! J’appréhendais une monotonie des styles musicaux aux clichés psychédéliques, mais j’ai été surpris du contraire. J’aurais cependant respecté la recette traditionnelle de mettre la tête d’affiche en dernier. Je trouve que c’est un manque de respect qu’une grande partie des spectateurs aient quitté après SUUNS, d’autant plus que je trouve cela triste pour l’artiste. J’y retournerai à coup sûr l’an prochain, quitte à planifier mes congés d’avance!

    Consultez ici les superbes photos que Jay Kearney, photographe chez nous, a pris pour le compte de l’organisation des Nuits Psychédéliques et que le festival nous permet de présenter à nouveau.

    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Texte: Julien Babin Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney
    Photo: Jay Kearney

    Julien Babin

    19 avril 2016
    Festivals, Région : Québec, Spectacles
    Buck Gooter, moon king, nuit psychedeliques, Pang attack, rishi dhir, Salle Multi, suuns, Yonatan Gat
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Méduse(spectacle de clôture)

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Méduse(spectacle de clôture)

     

    En cette dernière journée du OFF, il n’y a eu qu’un seul mot d’ordre : intensité. Musique intense, solos intenses, plaisir intense, surprise intense. Si vous n’étiez pas là, je vous l’assure, vous avez manqué quelque chose ; la programmation ce soir-là, en plus de nous faire passer par une gamme de styles et d’émotions, était de qualité.

     

    046OFF421h – Les Monocytes présentent Spirospatial par Marie-Ève Fortier

    Le spectacle a commencé presque une heure plus tard, probablement à cause de la pluie (que dis-je ? du DÉLUGE), à laquelle j’ai pu bien goûter en marchant du Parvis au Méduse (une douche c’est bien, deux c’est mieux). Vers 21h40, on s’est installés dans la salle, où nous attendaient un décompte à l’écran, quelques instruments et divers drapeaux des États-Unis. Quand le décompte a affiché zéro, le duo s’est présenté, passant par l’arrière de la salle, tout vêtu de … scaphandres. Spirospatial, c’était l’expérience musicale d’un voyage de fusée dans l’espace. Affichant tantôt des schémas tantôt des images réelles de divers évènements importants de la NASA, ils mettaient en musique le trouble d’un atterrissage raté, la beauté de quelques moments d’immensité spatiale. Musicalement, on pourrait comparer cela à un mélange de musique de film et de musique contemporaine plus hermétique. J’ai été impressionnée par la synthèse réussie entre les effets visuels et sonores, ainsi que par la créativité du duo dans l’utilisation de leurs instruments. Je dois aussi ajouter que j’ai été une fois de plus impressionnée par l’écoute du public du OFF, écoute particulièrement nécessaire pendant cette performance puisque le plus petit chuchotement pouvait être entendu à travers les grands silences entrecoupant les portions sonores.

     

    050OFF422h – Lyse and the Hot Kitchen par Marie-Ève Fortier

    Après un voyage dans l’espace, un voyage dans le temps. Composé de Lyse Déjeuner à la voix, de Jérôme Hébêrt à la contrebasse et du mythique Arthur Cossette (connu pour Les Jaguars et Les Sinners) à la guitare, ce trio que beaucoup se plaisent à qualifier de multigénérationnel a fait lever la foule comme pas avant au OFF cette année. Avec leur rock digne d’Elvis, passant parfois du côté du country rock, du surf rock ou encore par des pièces dignes des vieux westerns spaghettis, le groupe a fait danser une bonne partie du public. Mais quand on dit danser ici, on parle du bon vieux Rock & Roll : ça sautait, ça dansait le swing, sa twistait; les gens étaient fous et applaudissaient à n’en plus finir pour les solos d’Arthur Cossette ou pour la voix impressionnante, rock, groundée de Lyse Déjeuner.

     

    23h – Salty Wenches par Marie-Ève Fortier

    Drogue était programmé, mais ayant annulé à la dernière minute ils ont été remplacés par Salty Wenches, un groupe de punk rock de headbangers… composé entièrement de filles ! Avec leurs T-shirts de princesses, elles ont fait hocher de la tête plusieurs fans et ont même suscité un mosh-pit sur leur dernière chanson. On se serait cru, musicalement, dans l’univers de Scott Pilgrim vs the World ou encore au Vans Warped Tour.

     

    0h – Yonatan Gat par Marie-Ève Fortier

    Si le groupe précédent était intense, si Oli Laroche affichait une bonne technique, si j’ai été impressionnée par KPLR, je n’ai plus de mots pour décrire Yonatan Gat excepté des points d’exclamation : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Le trio, qui a monté son setup au milieu de la salle, par terre, qui a géré lui-même son éclairage, mettant en vedette tantôt le guitariste tantôt le batteur tantôt le bassiste, m’a tout simplement coupé le souffle. Pendant plus d’une heure, ils ont joué sans arrêt une musique endiablée, au tempo rapide et aux sonorités étrangères et mélangées. C’était comme un solo d’une heure… alors imaginez les vrais solos ! Du jamais vu, un show à voir dans une vie. Je voudrais vous décrire leur style et leur talent, mais je n’ai pas les compétences musicales pour le faire. Il me semble que pour apprécier pleinement ce spectacle, il faille avoir un certain bagage en matière de musique. Le public, d’ailleurs en grande partie composé de musiciens, n’en est pas revenu non plus (j’en ai vu quelques-uns la bouche ouverte). Le plus impressionnant à mon avis était la performance du batteur ; en un spectacle, il a dû fournir l’équivalent en efforts de tous mes entraînements à vie condensés en un bloc. Il se débattait à une vitesse fulgurante, toujours précis, ne paraissant jamais fatigué. Lorsqu’ils ont terminé dans une finale éclatante, le public en a tellement redemandé qu’ils ont pu faire un rappel, et ce malgré l’heure très avancée due au retard du premier spectacle. Sur un high, j’ai quitté la salle impressionnée, en extase musicale. Chapeau à la programmation du OFF d’avoir pu faire venir ce groupe (originaires de Tel Aviv, Yonatan Gat et son groupe vivent maintenant à New York), que j’aurais personnellement placé en finale.

    081OFF4

     

    1h – She Serpent par Marion Desjardins

    Ce sont les She Serpent qui ont eu la lourde tâche de passer après les excellents Yonatan Gat. J’avais personnellement très hâte de les voir puisque j’ai suivi avec grand intérêt les multiples projets de la chanteuse Melanie Brenda au cours des dernières années. J’ai vraiment adoré leur performance, la voix toujours très juste, un style stoner mais vraiment différent de ce que j’ai pu entendre auparavant. C’est sans aucun doute un spectacle que j’aimerais revoir mais comme l’a mentionné Marie-Eve, j’aurais définitivement placé ce groupe juste avant le précédent, malheureusement la moitié de la salle s’était vidée suite aux grandes émotions suscitées par Yonatan Gat.

    J’ai dû quitter après ce spectacle vu l’averse qui avait fait accumuler un retard d’une heure dans l’horaire. Encore une fois, un énorme merci au OFF pour leur diversité. Comme l’ont mentionné les Dear Criminals en après-midi, ça fait du bien de voir un festival qui ose et offre des bands qui ne sont pas partout au Québec.

    À l’an prochain !

     

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    13 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Les Monocytes, Lyse and the Hot Kitchen, Salty Wenches, Yonatan Gat

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