Pis? Je vous l’avais dit que le menu d’hier soir était vraiment appétissant, hein?
Donnez les moyens qu’il faut à nos jeunes (et moins jeunes) artistes talentueux, il en ressortira quelque chose de bien. C’est ce que Les Trois Accords ont fait hier soir à la Scène Bell des Plaines d’Abraham en ce quatrième soir du Festival d’été de Québec. Faut dire qu’on leur a permis de mettre le paquet : une chorale, une fanfare (R22e, rien de moins!), des cheerleaders, des artistes invitées (toutes des femmes), ET DU FEU (OK, des jongleurs avec du feu…). Tout ça en un peu plus de 90 minutes, question de montrer que LTA ont un répertoire beaucoup plus riche qu’on ne le pense de prime abord.
Quelque 10 ans après la sortie de Gros Mammouth Album, on se rend compte que les gars ont beaucoup gagné en expérience et en assurance. Et en nombre de succès. Il y en avait assez pour combler toutes les attentes du public et les rêves les plus fous des membres du groupe. Du début à la fin, le groupe power-pop de Drummondville nous a fait chanter, danser, rire aux éclats, pleurer, des fois tout en même temps.
Le feu était omniprésent sur les écrans géants dès les premières notes de Bamboula, qui a ouvert le bal avec force. La chorale de 40 chanteurs est ensuite venue rejoindre le groupe, qui a interprété quelques chansons, dont la sublime Tout nu sur la plage, où la foule a littéralement enterré la chorale en chantant à l’unisson. C’est du moins l’impression qu’on avait dans le coin des ma tantes (à l’arrière, dans la pente, où on va quand on a de jeunes enfants pis qu’on est responsables). C’était beau.
Quand Simon Proulx a invité Lisa LeBlanc à interpréter Saskatchewan avec lui, nous savions tous que nous allions vivre un TRÈS GRAND moment de Festival (ceux que vous pouvez vivre au moins une fois par jour, pendant 11 jours, si vous le désirez). Mais écoutez, jamais je n’aurais cru vivre un bonheur aussi intense de les entendre chanter une chanson aussi absurde avec un si grand brio, dans une si belle harmonie.
D’autres moments épiques? Loin d’ici, Hawaienne et Je me touche dans le parc avec une fanfare. Ou les duos avec Ingrid Saint-Pierre, Renée Martel (tendre Sur le bord du lac) et Coeur de Pirate (Dans mon corps, encore plus drôle avec les cheerleaders et la fanfare).
Un show parfait, qui a duré juste assez longtemps. Un excellent usage des moyens qu’on a accordés au groupe. Une troisième preuve en trois jours que le rock en français se porte très bien et qu’on peut être fiers de le célébrer.
Juste avant les Trois Accords, il y avait un Mathieu Chédid, qu’on connaît mieux sous le nom de M, venu faire connaissance avec Québec. Quelle énergie! Quelle folie, quel MOJO! Chédid a laissé tomber de nombreuses pièces jouées en salle et nous a concocté le parfait setlist de festival avec des moments forts qui se succédaient. Et faut voir ses lunettes lumineuses! Et Machistador, un vieux hit d’il y a 15 ans, n’a pris aucune ride. Points bonis pour cette interaction géniale avec la foule. Grandiose, mais intime. Une vraie star.
Xavier Caféïne avait la tâche ingrate d’ouvrir le bal. Il ne s’en est pas mal tiré, impressionnant beaucoup de gens qui ne le connaissaient pas. Il en a surtout profité pour nous faire entendre des extraits de son nouvel album, New Love.
Je reviens plus tard, avec le menu du soir, encore en français. En attendant, vous pouvez me lire sur Twitter (@ecoutedoncca). Et vous découvrirez plein de trucs sur le Festival en suivant le mot-clic #FEQ.
À plus tard!